Theresa Révay

Theresa Révay

Dernier été à Mayfair

Portrait 4'30

Philippe Chauveau :

Bonjour Theresa Révay. Merci de nous accueillir à l'occasion de la sortie chez Belfond de votre nouveau roman « Dernier été à Mayfair ». On va parler un peu de vous au préalable parce que vous avez un parcours et un amour de l'écrit dans votre vie. La littérature, comment fait-elle son apparition ?

Theresa Révay :

Très tôt, dès que j'ai réussi à lire moi-même un livre en le tenant entre mes mains et pas quelqu'un d'autre qui me lisait l'histoire. Donc j'ai toujours aimé lire et je pense qu'il faut lire avant d'écrire. Donc depuis l'âge de cinq-six ans, j'ai le nez dans un roman, en général surtout des romans et puis j'ai commencé moi-même à raconter mes propres histoires parce que je me suis dit les autres racontent, mais je peux faire la même chose et j'ai commencé vers dix-onze-douze ans des histoires d'enfants. Je ne peux pas vivre sans un livre dans ma poche et je ne peux pas vivre sans lire et sans écrire.

Philippe Chauveau :

Il y a eu des études littéraires et une première publication, on est à la fin des années 80 avec « L'ombre d'une femme ».

Theresa Révay :

« L'ombre d'une femme » aux éditions de la Table ronde, c'est mon premier roman envoyé par la poste et j'avais été très fière d'être prise à la Table ronde qui est une maison d'édition illustre et ça avait été ma première aventure littéraire. C'était un roman contemporain qui a été suivi par un second qui s'appelait « Ouragane » et ensuite pendant une dizaine d'années j'ai fait surtout des traductions et j'attendais le moment de me lancer dans ce qui me plait vraiment c'est-à-dire le roman historique.

Philippe Chauveau :

Pourquoi avoir quitté le roman contemporain, par lequel vous avez commencé, pour passer au roman historique ?

Theresa Révay :

Parce que j'aimais bien traiter à la fois les grandes émotions, les grands sentiments et que dans le contemporain c'est plus difficile à réussir sans que ce soit trop léger. Et donc j'ai aimé appuyer le romanesque sur une période historique. Et puis j'adore l'Histoire. J'ai hésité de faire des études de Lettres ou d'Histoire, d'ailleurs elles se rejoignent fondamentalement, mais j'ai fait des études de Lettres à la Sorbonne, mais je garde ce goût de l'Histoire, je suis passionnée de comprendre comment on est aujourd'hui, pourquoi on est aujourd'hui et particulièrement le 20e siècle.

Philippe Chauveau :

Pourquoi cette préférence pour le 20e siècle ?

Theresa Révay :

Pour moi, c'est le siècle de toutes les ruptures, c'est le siècle qui a apporté les deux grandes guerres mondiales avec la guerre des âmes, c'est le siècle des déplacement de population, des massacres épouvantables, c'est le siècle du matérialisme, la perte des repères et comme je me sens profondément européenne parce que j'ai un père d'origine hongroise, donc j'ai été élevée en plusieurs langues, avec toujours cette vision des autres, c'est-à-dire notamment de pays derrière le rideau de fer à l'époque où il existait encore. Pour ces pays là, c'est le 20e siècle qui est le siècle charnière. Et c'est pour ça que pour l'instant je m'intéresse vraiment à ce siècle là.

Philippe Chauveau :

Vous savez créer un souffle romanesque, mais votre décors historique est très précis. Il y a un énorme travail de recherche historique dans vos romans.

Theresa Révay :

Oui, j'ai un an, un an et demi de documentation avant de me mettre à écrire car ce qui est important pour moi, c'est la rigueur et l'authenticité historique. Je prends différente famille dans différents pays européens confrontés aux mêmes problèmes historiques, les révolutions, les guerres, les déplacements de population, les crises économiques et pour cela il faut une authenticité. On ne peut pas faire l'économie d'un travail en amont et donc j'attache beaucoup d'importance à cela et c'est aussi une découverte à chaque fois.

Philippe Chauveau :

Lorsque vous mettez le point final à vos romans et notamment à celui-ci « Dernier été à Mayfair », que ressentez-vous ? Avez-vous de la peine à quitter vos personnages ? Est-ce que vous avez la satisfaction du travail accompli ?

Theresa Révay :

Il y a de la peine, des larmes, en général je pleure un peu. Il y a un sentiment que ces personnages que l'on a porté pendant deux ans vont être offerts aux autres, donc on a peur pour eux et on se dit « comment ils vont être acceptés ». Ce sont des êtres qu'on a tellement porté, qui nous ont porté parce qu'il y a cet échange entre le romancier et le personnage et donc la on les offre, on les abandonne un peu. C'est un peu, pas comme des enfants, mais des amis qu'on va présenter à d'autres et on espère que tout le monde va s'entendre et il y a toujours une émotion forte et ensuite on se jette dans un autre roman.

Philippe Chauveau :

Merci beaucoup Theresa Révay. C'est votre actualité « Dernier été à Mayfair » et c'est aux éditions Belfond.

Philippe Chauveau :

Bonjour Theresa Révay. Merci de nous accueillir à l'occasion de la sortie chez Belfond de votre nouveau roman « Dernier été à Mayfair ». On va parler un peu de vous au préalable parce que vous avez un parcours et un amour de l'écrit dans votre vie. La littérature, comment fait-elle son apparition ?

Theresa Révay :

Très tôt, dès que j'ai réussi à lire moi-même un livre en le tenant entre mes mains et pas quelqu'un d'autre qui me lisait l'histoire. Donc j'ai toujours aimé lire et je pense qu'il faut lire avant d'écrire. Donc depuis l'âge de cinq-six ans, j'ai le nez dans un roman, en général surtout des romans et puis j'ai commencé moi-même à raconter mes propres histoires parce que je me suis dit les autres racontent, mais je peux faire la même chose et j'ai commencé vers dix-onze-douze ans des histoires d'enfants. Je ne peux pas vivre sans un livre dans ma poche et je ne peux pas vivre sans lire et sans écrire.

Philippe Chauveau :

Il y a eu des études littéraires et une première publication, on est à la fin des années 80 avec « L'ombre d'une femme ».

Theresa Révay :

« L'ombre d'une femme » aux éditions de la Table ronde, c'est mon premier roman envoyé par la poste et j'avais été très fière d'être prise à la Table ronde qui est une maison d'édition illustre et ça avait été ma première aventure littéraire. C'était un roman contemporain qui a été suivi par un second qui s'appelait « Ouragane » et ensuite pendant une dizaine d'années j'ai fait surtout des traductions et j'attendais le moment de me lancer dans ce qui me plait vraiment c'est-à-dire le roman historique.

Philippe Chauveau :

Pourquoi avoir quitté le roman contemporain, par lequel vous avez commencé, pour passer au roman historique ?

Theresa Révay :

Parce que j'aimais bien traiter à la fois les grandes émotions, les grands sentiments et que dans le contemporain c'est plus difficile à réussir sans que ce soit trop léger. Et donc j'ai aimé appuyer le romanesque sur une période historique. Et puis j'adore l'Histoire. J'ai hésité de faire des études de Lettres ou d'Histoire, d'ailleurs elles se rejoignent fondamentalement, mais j'ai fait des études de Lettres à la Sorbonne, mais je garde ce goût de l'Histoire, je suis passionnée de comprendre comment on est aujourd'hui, pourquoi on est aujourd'hui et particulièrement le 20e siècle.

Philippe Chauveau :

Pourquoi cette préférence pour le 20e siècle ?

Theresa Révay :

Pour moi, c'est le siècle de toutes les ruptures, c'est le siècle qui a apporté les deux grandes guerres mondiales avec la guerre des âmes, c'est le siècle des déplacement de population, des massacres épouvantables, c'est le siècle du matérialisme, la perte des repères et comme je me sens profondément européenne parce que j'ai un père d'origine hongroise, donc j'ai été élevée en plusieurs langues, avec toujours cette vision des autres, c'est-à-dire notamment de pays derrière le rideau de fer à l'époque où il existait encore. Pour ces pays là, c'est le 20e siècle qui est le siècle charnière. Et c'est pour ça que pour l'instant je m'intéresse vraiment à ce siècle là.

Philippe Chauveau :

Vous savez créer un souffle romanesque, mais votre décors historique est très précis. Il y a un énorme travail de recherche historique dans vos romans.

Theresa Révay :

Oui, j'ai un an, un an et demi de documentation avant de me mettre à écrire car ce qui est important pour moi, c'est la rigueur et l'authenticité historique. Je prends différente famille dans différents pays européens confrontés aux mêmes problèmes historiques, les révolutions, les guerres, les déplacements de population, les crises économiques et pour cela il faut une authenticité. On ne peut pas faire l'économie d'un travail en amont et donc j'attache beaucoup d'importance à cela et c'est aussi une découverte à chaque fois.

Philippe Chauveau :

Lorsque vous mettez le point final à vos romans et notamment à celui-ci « Dernier été à Mayfair », que ressentez-vous ? Avez-vous de la peine à quitter vos personnages ? Est-ce que vous avez la satisfaction du travail accompli ?

Theresa Révay :

Il y a de la peine, des larmes, en général je pleure un peu. Il y a un sentiment que ces personnages que l'on a porté pendant deux ans vont être offerts aux autres, donc on a peur pour eux et on se dit « comment ils vont être acceptés ». Ce sont des êtres qu'on a tellement porté, qui nous ont porté parce qu'il y a cet échange entre le romancier et le personnage et donc la on les offre, on les abandonne un peu. C'est un peu, pas comme des enfants, mais des amis qu'on va présenter à d'autres et on espère que tout le monde va s'entendre et il y a toujours une émotion forte et ensuite on se jette dans un autre roman.

Philippe Chauveau :

Merci beaucoup Theresa Révay. C'est votre actualité « Dernier été à Mayfair » et c'est aux éditions Belfond.

  • PRÉSENTATION
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  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
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    Philippe Chauveau : Theresa Révay, merci de nous accueillir à l'occasion de la sortie chez Belfond de votre nouveau roman « Dernier été à Mayfair ». Nous sommes en Angleterre, 1911, c'est le début du 20e siècle et nous allons côtoyer des personnages, des Anglais, des Français, des Américains. Vous avez eu envie de nous entraîner au début, aux prémices du 20e siècle, pourquoi ? Theresa Révay : Parce que c'est le début des grandes fêlures du 20e siècle et qu'à l'époque, c'était vraiment une époque charnière,...La course parfaite de Theresa Révay - Le livre - Suite
    Ce qui fait le succès de Theresa Révay, c'est son écriture. Elle a une écriture ronde. Dès qu'on commence le livre on ne peut plus le lâcher. En plus, elle met des toutes petites pointes de suspense dedans qui font qu'on est toujours amené à continuer le livre. Dans tous les livres de Theresa Révay, vous avez cette écriture qui revient tout le temps, qui est superbe et qui vous donne envie aussi bien de rire que de pleurer. Et ça c'est vraiment magnifique, c'est rare et c'est ce qui fait qu'un auteur vous tient du début à la...La course parfaite de Theresa Révay - L'avis du libraire - Suite