Nicolas Vanier

Nicolas Vanier

Belle et Sébastien

Portrait 4'53

Bonjour Nicolas Vanier. Merci de nous accueillir ici dans vos bureaux, nous sommes en plein Paris, mais on a l'impression de voyager un peu partout, parce qu'il y a des souvenirs de vos différentes expéditions.
Votre lieu de travail c'est Paris mais vous êtes souvent en Sologne, c'est là que vous vous ressourcez, c'est là aussi où vous avez grandi je crois, la Sologne, ou vous avez passé votre enfance et votre adolescence.
Comment passe-t-on de la Sologne et ensuite au grand nord, à la Laponie ? Comment est née cette envie de découverte, cette envie d'ailleurs ?
C'est une question qu'on m'a posée plus de mille fois, et c'est une question que j'aime pas, parce que je n'ai pas de réponse, j'ai toujours eu ça en moi, c'est quelque chose que depuis tout petit.
Mes parents me disent déjà qu'à l'âge de six ans, sept ans lorsque je regardais une carte du monde, c'était le haut de la carte que je regardais. Et lorsque j'ai commencé à savoir lire, je n'ai voulu lire que des romans de Jack London, de Fenimore Cooper.
Lorsque j'ai été au cinéma, c'était pour voir Dersou Ouzala, ou d'autres films qui parlaient de ces régions qui m'attiraient. Donc aucunes explications, sinon voilà cette envie, cette passion comme si j'étais né avec.
Lorsque vous regardez peut être un petit peu en arrière, tous les lieux du monde ou vous êtes allé, est-ce qu'il y a un souvenir marquant ?
Qu'est-ce qui vous a le plus touché ? Est-ce que ce sont les rencontres, est-ce que ce sont certains paysages, si vous ne deviez retenir qu'une image, ce serait laquelle ?
Déjà c'est absolument impossible, parce que j'ai tout de même passé trente ans de ma vie à voyager dans ces régions qui sont très différentes les unes des autres. Ce qui est sûr c'est que c'est pas un paysage ou des paysages, ce sont des rencontres.
Ce sont des rencontres avec un trappeur, celui par exemple qui est le héros de ce film que je lui est consacré : « Le dernier trappeur ». Ce sont ces nomades éleveurs de rennes dont on voit ici beaucoup d'images,
qui sont encore une fois un peuple auquel j'ai consacré un film : « Loup ». Retenir quelque chose, c'est définitivement totalement oui les rencontres qui m'ont construit et qui m'ont à chaque fois donné envie souvent de repartir.
Pourquoi l'envie au delà de ces expéditions, pourquoi l'envie de partager par l'écriture, par le cinéma, par les conférences ? Vous avez besoin de transmettre ? Ça vous semble ça le rôle ?
Partager de l'image tel que je peux le faire à un véritable impact, je suis un petit peu considéré on va dire comme, j'aime bien ce terme qui m'a été donné par Jacques Chirac qui avait dit « Nicolas est un ambassadeur de la nature ».
Voilà moi je suis ni un homme politique, ni un scientifique mais je suis un témoin un petit peu particulier, qui avec ses yeux, son cœur, sa caméra ramène de ces contrées lointaines des émotions, c'est l'émotion que j'essaie de transmettre.
Et donc il y a un accomplissement on va dire, dans le partage qui est pour moi un prolongement naturel à mes voyages.
Vous vous sentez plus poète ou plus militant vis-à-vis de la nature ?
Militant, j'aime pas beaucoup ce terme, comme je n'aime pas le terme d'écologiste un petit peu galvaudé, je suis profondément amoureux d'une façon générale et globale de la nature, de ceux qui y vivent.
Ce que j'aime surtout c'est cette harmonie qui peut exister entre des hommes et un territoire. J'aime la nature dans laquelle l'homme est acteur et pas spectateur. Je ne suis pas un promeneur ébahi qui regarde les petits oiseaux, j'aime être dans la nature, en faire partie,
me chauffer avec le bois que je vais chercher dans la forêt, me nourrir des champignons que je vais ramasser. J'aime ce partage qu'il y a encore en certains endroits, et même parfois en France,
c'est ce que je fais dans ce camp que j'ai aujourd'hui dans le Vercors, où on essai de partager d'une façon globale à la fois cet amour de la nature mais avec la nature.
Merci Nicolas Vanier, en attendant d'autres émotions que vous nous ferez partager, votre actualité c'est ce roman que vous publiez chez XO, « Belle et Sébastien ».

Philippe Chauveau :
Bonjour Nicolas Vanier. Merci de nous accueillir ici dans vos bureaux, nous sommes en plein Paris, mais on a l'impression de voyager un peu partout, parce qu'il y a des souvenirs de vos différentes expéditions. Votre lieu de travail c'est Paris mais vous êtes souvent en Sologne, c'est là que vous vous ressourcez, c'est là aussi où vous avez grandi je crois, la Sologne, ou vous avez passé votre enfance et votre adolescence. Comment passe t-on de la Sologne et ensuite au grand nord, à la Laponie ? Comment est née cette envie de découverte, cette envie d'ailleurs ?

Nicolas Vanier :
C'est une question qu'on m'a posée plus de mille fois, et c'est une question que j'aime pas, parce que je n'ai pas de réponse, j'ai toujours eu ça en moi, c'est quelque chose que depuis tout petit. Mes parents me disent déjà qu'à l'âge de six ans, sept ans lorsque je regardais une carte du monde, c'était le haut de la carte que je regardais. Et lorsque j'ai commencé à savoir lire, je n'ai voulu lire que des romans de Jack London, de Fenimore Cooper. Lorsque j'ai été au cinéma, c'était pour voir Dersou Ouzala, ou d'autres films qui parlaient de ces régions qui m'attiraient. Donc aucunes explications, sinon voilà cette envie, cette passion comme si j'étais né avec.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous regardez peut être un petit peu en arrière, tous les lieux du monde ou vous êtes allé, est-ce qu'il y a un souvenir marquant ? Qu'est-ce qui vous a le plus touché ? Est-ce que ce sont les rencontres, est-ce que ce sont certains paysages, si vous ne deviez retenir qu'une image, ce serait laquelle ?

Nicolas Vanier :
Déjà c'est absolument impossible, parce que j'ai tout de même passé trente ans de ma vie à voyager dans ces régions qui sont très différentes les unes des autres. Ce qui est sûr c'est que c'est pas un paysage ou des paysages, ce sont des rencontres. Ce sont des rencontres avec un trappeur, celui par exemple qui est le héros de ce film que je lui est consacré : « Le dernier trappeur ». Ce sont ces nomades éleveurs de rennes dont on voit ici beaucoup d'images, qui sont encore une fois un peuple auquel j'ai consacré un film : « Loup ». Retenir quelque chose, c'est définitivement totalement oui les rencontres qui m'ont construit et qui m'ont à chaque fois donné envie souvent de repartir.

Philippe Chauveau :
Pourquoi l'envie au delà de ces expéditions, pourquoi l'envie de partager par l'écriture, par le cinéma, par les conférences ? Vous avez besoin de transmettre ? Ça vous semble ça le rôle ?

Nicolas Vanier :
Partager de l'image tel que je peux le faire à un véritable impact, je suis un petit peu considéré on va dire comme, j'aime bien ce terme qui m'a été donné par Jacques Chirac qui avait dit « Nicolas est un ambassadeur de la nature ». Voilà moi je suis ni un homme politique, ni un scientifique mais je suis un témoin un petit peu particulier, qui avec ses yeux, son cœur, sa caméra ramène de ces contrées lointaines des émotions, c'est l'émotion que j'essaie de transmettre. Et donc il y a un accomplissement on va dire, dans le partage qui est pour moi un prolongement naturel à mes voyages.

Philippe Chauveau :
Vous vous sentez plus poète ou plus militant vis à vis de la nature ?

Nicolas Vanier :
Militant, j'aime pas beaucoup ce terme, comme je n'aime pas le terme d'écologiste un petit peu galvaudé, je suis profondément amoureux d'une façon générale et globale de la nature, de ceux qui y vivent. Ce que j'aime surtout c'est cette harmonie qui peut exister entre des hommes et un territoire. J'aime la nature dans laquelle l'homme est acteur et pas spectateur. Je ne suis pas un promeneur ébahi qui regarde les petits oiseaux, j'aime être dans la nature, en faire partie, me chauffer avec le bois que je vais chercher dans la forêt, me nourrir des champignons que je vais ramasser. J'aime ce partage qu'il y a encore en certains endroits, et même parfois en France, c'est ce que je fais dans ce camp que j'ai aujourd'hui dans le Vercors, où on essai de partager d'une façon globale à la fois cet amour de la nature mais avec la nature.

Philippe Chauveau :
Merci Nicolas Vanier, en attendant d'autres émotions que vous nous ferez partager, votre actualité c'est ce roman que vous publiez chez XO, « Belle et Sébastien ».

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • La vie de Nicolas Vanier ressemble à un roman d'aventures. Né au Sénégal, c'est pourtant en France, en Sologne qu'il grandit et envisage de reprendre l'exploitation agricole familiale. Mais l'envie d'ailleurs est déjà encrée en lui. A 17 ans, il parcourt la Laponie. Dès lors, il n'aura de cesse d'explorer les contrées les plus lointaines et les plus hostiles. Soucieux de partager ses expériences, il publie de nombreux ouvrages, parmi lesquels « L'odyssée blanche », « L'enfant des neiges » ou plus récemment « Le grand...Belle et Sébastien de Nicolas Vanier - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Nicolas Vanier. Merci de nous accueillir ici dans vos bureaux, nous sommes en plein Paris, mais on a l'impression de voyager un peu partout, parce qu'il y a des souvenirs de vos différentes expéditions. Votre lieu de travail c'est Paris mais vous êtes souvent en Sologne, c'est là que vous vous ressourcez, c'est là aussi où vous avez grandi je crois, la Sologne, ou vous avez passé votre enfance et votre adolescence. Comment passe t-on de la Sologne et ensuite au grand nord, à la Laponie ? Comment est...Belle et Sébastien de Nicolas Vanier - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Nicolas Vanier, vous êtes dans l'actualité et bien présent en librairie puisque vous publiez aux éditions XO « Belle et Sébastien ». Alors forcément lorsque l'on prononce ces deux noms il y a des souvenirs, des souvenirs d'enfance qui reviennent, ce sont les personnages de Cécile Aubry. Vous êtes toujours là où on ne vous attend pas. Qu'est-ce qui vous a donné envie de reprendre « Belle et Sébastien » ? Est-ce aussi un souvenir de gamin ? Qu'est ce que ça représente pour vous »Belle et...Belle et Sébastien de Nicolas Vanier - Le livre - Suite