La vie de Nicolas Vanier ressemble à un roman d'aventures. Né au Sénégal, c'est pourtant en France, en Sologne qu'il grandit et envisage de reprendre l'exploitation agricole familiale. Mais l'envie d'ailleurs est déjà encrée en lui. A 17 ans, il parcourt la Laponie. Dès lors, il n'aura de cesse d'explorer les contrées les plus lointaines et les plus hostiles. Soucieux de partager ses expériences, il publie de nombreux ouvrages, parmi lesquels « L'odyssée blanche », « L'enfant des neiges » ou plus récemment « Le grand...
Belle et Sébastien de Nicolas Vanier - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Nicolas Vanier. Merci de nous accueillir ici dans vos bureaux, nous sommes en plein Paris, mais on a l'impression de voyager un peu partout, parce qu'il y a des souvenirs de vos différentes expéditions. Votre lieu de travail c'est Paris mais vous êtes souvent en Sologne, c'est là que vous vous ressourcez, c'est là aussi où vous avez grandi je crois, la Sologne, ou vous avez passé votre enfance et votre adolescence. Comment passe t-on de la Sologne et ensuite au grand nord, à la Laponie ? Comment est...
Belle et Sébastien de Nicolas Vanier - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Nicolas Vanier, vous êtes dans l'actualité et bien présent en librairie puisque vous publiez aux éditions XO « Belle et Sébastien ». Alors forcément lorsque l'on prononce ces deux noms il y a des souvenirs, des souvenirs d'enfance qui reviennent, ce sont les personnages de Cécile Aubry. Vous êtes toujours là où on ne vous attend pas. Qu'est-ce qui vous a donné envie de reprendre « Belle et Sébastien » ? Est-ce aussi un souvenir de gamin ? Qu'est ce que ça représente pour vous »Belle et...
Belle et Sébastien de Nicolas Vanier - Le livre - Suite
Nicolas Vanier
Belle et Sébastien
Présentation 1'04La vie de Nicolas Vanier ressemble à un roman d'aventures. Né au Sénégal, c'est pourtant en France, en Sologne qu'il grandit et envisage de reprendre l'exploitation agricole familiale. Mais l'envie d'ailleurs est déjà encrée en lui. A 17 ans, il parcourt la Laponie.
Dès lors, il n'aura de cesse d'explorer les contrées les plus lointaines et les plus hostiles. Soucieux de partager ses expériences, il publie de nombreux ouvrages, parmi lesquels « L'odyssée blanche », « L'enfant des neiges » ou plus récemment « Le grand voyage ».
Nicolas Vanier est aussi réalisateur et parmi ses films, on retiendra « Loup » ou encore « Le dernier trappeur ». Jamais là où on l'attend, Nicolas Vanier revient dans l'actualité avec « Belle et Sébastien », un roman publié chez XO qui sera suivi d'un film en décembre 2013.
Chacun se souvient bien sûr des deux héros, Belle et Sébastien, imaginés par Cécile Aubry dans les années 60. Le roman et la série télévisée avaient été de véritables phénomènes de société.
Tout en gardant l'esprit des personnages de Cécile Aubry, Nicolas Vanier se les réapproprie et leur fait vivre de nouvelles aventures dans le contexte de l'Occupation au coeur des Alpes. On pourrait croire que ce roman est destiné aux ados, détrompez-vous.
On se laisse facilement emporter par cette belle histoire entre un gamin et son chien. L'écriture est limpide, rythmée, l'intrigue fonctionne bien et ce récit sur l'amitié comme rempart face à la folie humaine reste universelle.
Alors ne boudons pas notre plaisir, « Belle et Sébastien » version 2013 par Nicolas Vanier est publié chez XO et Nicolas Vanier nous reçoit pour Web TV Culture.
La vie de Nicolas Vanier ressemble à un roman d'aventures. Né au Sénégal, c'est pourtant en France, en Sologne qu'il grandit et envisage de reprendre l'exploitation agricole familiale. Mais l'envie d'ailleurs est déjà encrée en lui. A 17 ans, il parcourt la Laponie. Dès lors, il n'aura de cesse d'explorer les contrées les plus lointaines et les plus hostiles. Soucieux de partager ses expériences, il publie de nombreux ouvrages, parmi lesquels « L'odyssée blanche », « L'enfant des neiges » ou plus récemment « Le grand voyage ». Nicolas Vanier est aussi réalisateur et parmi ses films, on retiendra « Loup » ou encore « Le dernier trappeur ». Jamais là où on l'attend, Nicolas Vanier revient dans l'actualité avec « Belle et Sébastien », un roman publié chez XO qui sera suivi d'un film en décembre 2013. Chacun se souvient bien sûr des deux héros, Belle et Sébastien, imaginés par Cécile Aubry dans les années 60. Le roman et la série télévisée avaient été de véritables phénomènes de société. Tout en gardant l'esprit des personnages de Cécile Aubry, Nicolas Vanier se les réapproprie et leur fait vivre de nouvelles aventures dans le contexte de l'Occupation au coeur des Alpes. On pourrait croire que ce roman est destiné aux ados, détrompez-vous. On se laisse facilement emporter par cette belle histoire entre un gamin et son chien. L'écriture est limpide, rythmée, l'intrigue fonctionne bien et ce récit sur l'amitié comme rempart face à la folie humaine reste universelle. Alors ne boudons pas notre plaisir, « Belle et Sébastien » version 2013 par Nicolas Vanier est publié chez XO et Nicolas Vanier nous reçoit pour Web TV Culture.
Nicolas Vanier
Belle et Sébastien
Portrait 4'53Bonjour Nicolas Vanier. Merci de nous accueillir ici dans vos bureaux, nous sommes en plein Paris, mais on a l'impression de voyager un peu partout, parce qu'il y a des souvenirs de vos différentes expéditions.
Votre lieu de travail c'est Paris mais vous êtes souvent en Sologne, c'est là que vous vous ressourcez, c'est là aussi où vous avez grandi je crois, la Sologne, ou vous avez passé votre enfance et votre adolescence.
Comment passe-t-on de la Sologne et ensuite au grand nord, à la Laponie ? Comment est née cette envie de découverte, cette envie d'ailleurs ?
C'est une question qu'on m'a posée plus de mille fois, et c'est une question que j'aime pas, parce que je n'ai pas de réponse, j'ai toujours eu ça en moi, c'est quelque chose que depuis tout petit.
Mes parents me disent déjà qu'à l'âge de six ans, sept ans lorsque je regardais une carte du monde, c'était le haut de la carte que je regardais. Et lorsque j'ai commencé à savoir lire, je n'ai voulu lire que des romans de Jack London, de Fenimore Cooper.
Lorsque j'ai été au cinéma, c'était pour voir Dersou Ouzala, ou d'autres films qui parlaient de ces régions qui m'attiraient. Donc aucunes explications, sinon voilà cette envie, cette passion comme si j'étais né avec.
Lorsque vous regardez peut être un petit peu en arrière, tous les lieux du monde ou vous êtes allé, est-ce qu'il y a un souvenir marquant ?
Qu'est-ce qui vous a le plus touché ? Est-ce que ce sont les rencontres, est-ce que ce sont certains paysages, si vous ne deviez retenir qu'une image, ce serait laquelle ?
Déjà c'est absolument impossible, parce que j'ai tout de même passé trente ans de ma vie à voyager dans ces régions qui sont très différentes les unes des autres. Ce qui est sûr c'est que c'est pas un paysage ou des paysages, ce sont des rencontres.
Ce sont des rencontres avec un trappeur, celui par exemple qui est le héros de ce film que je lui est consacré : « Le dernier trappeur ». Ce sont ces nomades éleveurs de rennes dont on voit ici beaucoup d'images,
qui sont encore une fois un peuple auquel j'ai consacré un film : « Loup ». Retenir quelque chose, c'est définitivement totalement oui les rencontres qui m'ont construit et qui m'ont à chaque fois donné envie souvent de repartir.
Pourquoi l'envie au delà de ces expéditions, pourquoi l'envie de partager par l'écriture, par le cinéma, par les conférences ? Vous avez besoin de transmettre ? Ça vous semble ça le rôle ?
Partager de l'image tel que je peux le faire à un véritable impact, je suis un petit peu considéré on va dire comme, j'aime bien ce terme qui m'a été donné par Jacques Chirac qui avait dit « Nicolas est un ambassadeur de la nature ».
Voilà moi je suis ni un homme politique, ni un scientifique mais je suis un témoin un petit peu particulier, qui avec ses yeux, son cœur, sa caméra ramène de ces contrées lointaines des émotions, c'est l'émotion que j'essaie de transmettre.
Et donc il y a un accomplissement on va dire, dans le partage qui est pour moi un prolongement naturel à mes voyages.
Vous vous sentez plus poète ou plus militant vis-à-vis de la nature ?
Militant, j'aime pas beaucoup ce terme, comme je n'aime pas le terme d'écologiste un petit peu galvaudé, je suis profondément amoureux d'une façon générale et globale de la nature, de ceux qui y vivent.
Ce que j'aime surtout c'est cette harmonie qui peut exister entre des hommes et un territoire. J'aime la nature dans laquelle l'homme est acteur et pas spectateur. Je ne suis pas un promeneur ébahi qui regarde les petits oiseaux, j'aime être dans la nature, en faire partie,
me chauffer avec le bois que je vais chercher dans la forêt, me nourrir des champignons que je vais ramasser. J'aime ce partage qu'il y a encore en certains endroits, et même parfois en France,
c'est ce que je fais dans ce camp que j'ai aujourd'hui dans le Vercors, où on essai de partager d'une façon globale à la fois cet amour de la nature mais avec la nature.
Merci Nicolas Vanier, en attendant d'autres émotions que vous nous ferez partager, votre actualité c'est ce roman que vous publiez chez XO, « Belle et Sébastien ».
Philippe Chauveau :
Bonjour Nicolas Vanier. Merci de nous accueillir ici dans vos bureaux, nous sommes en plein Paris, mais on a l'impression de voyager un peu partout, parce qu'il y a des souvenirs de vos différentes expéditions. Votre lieu de travail c'est Paris mais vous êtes souvent en Sologne, c'est là que vous vous ressourcez, c'est là aussi où vous avez grandi je crois, la Sologne, ou vous avez passé votre enfance et votre adolescence. Comment passe t-on de la Sologne et ensuite au grand nord, à la Laponie ? Comment est née cette envie de découverte, cette envie d'ailleurs ?
Nicolas Vanier :
C'est une question qu'on m'a posée plus de mille fois, et c'est une question que j'aime pas, parce que je n'ai pas de réponse, j'ai toujours eu ça en moi, c'est quelque chose que depuis tout petit. Mes parents me disent déjà qu'à l'âge de six ans, sept ans lorsque je regardais une carte du monde, c'était le haut de la carte que je regardais. Et lorsque j'ai commencé à savoir lire, je n'ai voulu lire que des romans de Jack London, de Fenimore Cooper. Lorsque j'ai été au cinéma, c'était pour voir Dersou Ouzala, ou d'autres films qui parlaient de ces régions qui m'attiraient. Donc aucunes explications, sinon voilà cette envie, cette passion comme si j'étais né avec.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous regardez peut être un petit peu en arrière, tous les lieux du monde ou vous êtes allé, est-ce qu'il y a un souvenir marquant ? Qu'est-ce qui vous a le plus touché ? Est-ce que ce sont les rencontres, est-ce que ce sont certains paysages, si vous ne deviez retenir qu'une image, ce serait laquelle ?
Nicolas Vanier :
Déjà c'est absolument impossible, parce que j'ai tout de même passé trente ans de ma vie à voyager dans ces régions qui sont très différentes les unes des autres. Ce qui est sûr c'est que c'est pas un paysage ou des paysages, ce sont des rencontres. Ce sont des rencontres avec un trappeur, celui par exemple qui est le héros de ce film que je lui est consacré : « Le dernier trappeur ». Ce sont ces nomades éleveurs de rennes dont on voit ici beaucoup d'images, qui sont encore une fois un peuple auquel j'ai consacré un film : « Loup ». Retenir quelque chose, c'est définitivement totalement oui les rencontres qui m'ont construit et qui m'ont à chaque fois donné envie souvent de repartir.
Philippe Chauveau :
Pourquoi l'envie au delà de ces expéditions, pourquoi l'envie de partager par l'écriture, par le cinéma, par les conférences ? Vous avez besoin de transmettre ? Ça vous semble ça le rôle ?
Nicolas Vanier :
Partager de l'image tel que je peux le faire à un véritable impact, je suis un petit peu considéré on va dire comme, j'aime bien ce terme qui m'a été donné par Jacques Chirac qui avait dit « Nicolas est un ambassadeur de la nature ». Voilà moi je suis ni un homme politique, ni un scientifique mais je suis un témoin un petit peu particulier, qui avec ses yeux, son cœur, sa caméra ramène de ces contrées lointaines des émotions, c'est l'émotion que j'essaie de transmettre. Et donc il y a un accomplissement on va dire, dans le partage qui est pour moi un prolongement naturel à mes voyages.
Philippe Chauveau :
Vous vous sentez plus poète ou plus militant vis à vis de la nature ?
Nicolas Vanier :
Militant, j'aime pas beaucoup ce terme, comme je n'aime pas le terme d'écologiste un petit peu galvaudé, je suis profondément amoureux d'une façon générale et globale de la nature, de ceux qui y vivent. Ce que j'aime surtout c'est cette harmonie qui peut exister entre des hommes et un territoire. J'aime la nature dans laquelle l'homme est acteur et pas spectateur. Je ne suis pas un promeneur ébahi qui regarde les petits oiseaux, j'aime être dans la nature, en faire partie, me chauffer avec le bois que je vais chercher dans la forêt, me nourrir des champignons que je vais ramasser. J'aime ce partage qu'il y a encore en certains endroits, et même parfois en France, c'est ce que je fais dans ce camp que j'ai aujourd'hui dans le Vercors, où on essai de partager d'une façon globale à la fois cet amour de la nature mais avec la nature.
Philippe Chauveau :
Merci Nicolas Vanier, en attendant d'autres émotions que vous nous ferez partager, votre actualité c'est ce roman que vous publiez chez XO, « Belle et Sébastien ».
Nicolas Vanier
Belle et Sébastien
Le livre 4'20Nicolas Vanier, vous êtes dans l'actualité et bien présent en librairie puisque vous publiez aux éditions XO « Belle et Sébastien ». Alors forcément lorsque l'on prononce ces deux noms il y a des souvenirs, des souvenirs d'enfance qui reviennent,
ce sont les personnages de Cécile Aubry. Vous êtes toujours là où on ne vous attend pas. Qu'est-ce qui vous a donné envie de reprendre « Belle et Sébastien » ?
Est-ce aussi un souvenir de gamin ? Qu'est ce que ça représente pour vous »Belle et Sébastien » et pourquoi vous êtes approprié ce titre ?
Je pense que c'est quelque chose qui me correspond totalement. C'est quasi du sur-mesure pour l'amoureux des chiens que j'ai toujours été, l'amoureux de la montagne que j'ai toujours été.
J'étais effectivement enfant la victime idéale de cette série qui m'a totalement captivée, émue et qui a peut-être eu des conséquences, sait-on jamais, sur cette vie entièrement consacrée aux montagnes, à la nature et aux chiens.
Donc redonner vie à cette série noir et blanc qui se mourait dans les archives de la télévision française était un défi qui me passionnait.
Ce qui est intéressant c'est que vous ne vous êtes pas contenté de reprendre les personnages, vous vous les êtes approprié et vous les avez mis dans un autre contexte que l'histoire d'origine de Cécile Aubry.
Vous nous les placé dans les Alpes pendant l'Occupation dans les années 40-43. On est loin de l'histoire d'origine, mais l'esprit est là.
Je voulais absolument rester fidèle à ces souvenirs, cette émotion que l'histoire de l'époque a provoqué chez moi et auprès de tout le public qui a pu le suivre donc avant d'écrire cette adaptation très libre revisionné tous les épisodes noir et blanc de cette série télévisée.
Et donc, j'ai dans cette histoire là repris un certains nombres de fondamentaux qui sont bien sûr le décors des Alpes, les personnages qui sont extrêmement bien placés, repris un certains nombres d'éléments, la notion d'aventure,
de passage qui était autrefois avec des contrebandiers qui dans cette histoire là des juifs qui tentent de quitter la zone occupée de la France en se faisant aider par ces personnes vivant dans la montagne.
Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié, c'est que lorsqu'on a le livre en main, avec cette couverture qui reprend l'affiche du film, on se dit que c'est un roman pour les jeunes, pour les adolescents et puis en fait, on se laisse embarquer par l'histoire,
parce que l'écriture est très belle, très fluide, très poétique. On tourne les pages avec bonheur et on a vraiment envie de savoir ce qui va se passer entre Belle et Sébastien. Comment avez-vous travaillé l'écriture ? Quelle est l'émotion que vous avez voulu nous faire partager ?
J'ai l'habitude d'écrire des romans un peu comme des scénarios, très séquencés, un peu comme des films, avec un rythme un peu cinématographique. Le travail a d'abord consisté à écrire un scénario d'une centaine de pages à partir duquel ensuite j'ai pu développer le roman,
sachant qu'il y a une vraie frustration dans un film comme dans un scénario parce que l'on ne peut pas mettre dans un film ou dans un scénario tout ce que l'ont peut mettre dans un roman.
C'est quelque chose de très complémentaire et je crois que je serai très frustré de ne pouvoir faire qu'un film ou qu'un roman.
Ce sont deux choses très complémentaires et il y a beaucoup d'informations, beaucoup d'émotions, beaucoup de descriptions que l'on peut faire dans un roman et qu'on ne peut pas faire dans un film.
Merci beaucoup Nicolas Vanier. En attendant le film, le roman est déjà disponible en librairie aux éditions XO. « Belle et Sébastien », un livre à mettre entre toutes les mains, un très joli livre, toutes générations confondues.
Philippe Chauveau :
Nicolas Vanier, vous êtes dans l'actualité et bien présent en librairie puisque vous publiez aux éditions XO « Belle et Sébastien ». Alors forcément lorsque l'on prononce ces deux noms il y a des souvenirs, des souvenirs d'enfance qui reviennent, ce sont les personnages de Cécile Aubry. Vous êtes toujours là où on ne vous attend pas. Qu'est-ce qui vous a donné envie de reprendre « Belle et Sébastien » ? Est-ce aussi un souvenir de gamin ? Qu'est ce que ça représente pour vous »Belle et Sébastien » et pourquoi vous êtes approprié ce titre ?
Nicolas Vanier :
Je pense que c'est quelque chose qui me correspond totalement. C'est quasi du sur-mesure pour l'amoureux des chiens que j'ai toujours été, l'amoureux de la montagne que j'ai toujours été. J'étais effectivement enfant la victime idéale de cette série qui m'a totalement captivée, émue et qui a peut-être eu des conséquences, sait-on jamais, sur cette vie entièrement consacrée aux montagnes, à la nature et aux chiens. Donc redonner vie à cette série noir et blanc qui se mourait dans les archives de la télévision française était un défi qui me passionnait.
Philippe Chauveau :
Ce qui est intéressant c'est que vous ne vous êtes pas contenté de reprendre les personnages, vous vous les êtes approprié et vous les avez mis dans un autre contexte que l'histoire d'origine de Cécile Aubry. Vous nous les placé dans les Alpes pendant l'Occupation dans les années 40-43. On est loin de l'histoire d'origine, mais l'esprit est là.
Nicolas Vanier :
Je voulais absolument rester fidèle à ces souvenirs, cette émotion que l'histoire de l'époque a provoqué chez moi et auprès de tout le public qui a pu le suivre donc avant d'écrire cette adaptation très libre revisionné tous les épisodes noir et blanc de cette série télévisée. Et donc, j'ai dans cette histoire là repris un certains nombres de fondamentaux qui sont bien sûr le décors des Alpes, les personnages qui sont extrêmement bien placés, repris un certains nombres d'éléments, la notion d'aventure, de passage qui était autrefois avec des contrebandiers qui dans cette histoire là des juifs qui tentent de quitter la zone occupée de la France en se faisant aider par ces personnes vivant dans la montagne.
Philippe Chauveau :
Ce que j'ai aussi beaucoup apprécié, c'est que lorsqu'on a le livre en main, avec cette couverture qui reprend l'affiche du film, on se dit que c'est un roman pour les jeunes, pour les adolescents et puis en fait, on se laisse embarquer par l'histoire, parce que l'écriture est très belle, très fluide, très poétique. On tourne les pages avec bonheur et on a vraiment envie de savoir ce qui va se passer entre Belle et Sébastien. Comment avez-vous travaillé l'écriture ? Quelle est l'émotion que vous avez voulu nous faire partager ?
Nicolas Vanier :
J'ai l'habitude d'écrire des romans un peu comme des scénarios, très séquencés, un peu comme des films, avec un rythme un peu cinématographique. Le travail a d'abord consisté à écrire un scénario d'une centaine de pages à partir duquel ensuite j'ai pu développer le roman, sachant qu'il y a une vraie frustration dans un film comme dans un scénario parce que l'on ne peut pas mettre dans un film ou dans un scénario tout ce que l'ont peut mettre dans un roman. C'est quelque chose de très complémentaire et je crois que je serai très frustré de ne pouvoir faire qu'un film ou qu'un roman. Ce sont deux choses très complémentaires et il y a beaucoup d'informations, beaucoup d'émotions, beaucoup de descriptions que l'on peut faire dans un roman et qu'on ne peut pas faire dans un film.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Nicolas Vanier. En attendant le film, le roman est déjà disponible en librairie aux éditions XO. « Belle et Sébastien », un livre à mettre entre toutes les mains, un très joli livre, toutes générations confondues.