Professeur agrégé de philologie en Belgique, Armel Job a enseigné le grec et le latin pendant plus de 20 ans. Après avoir écrit plusieurs nouvelles, il s'essaie avec succès au roman et publie en 2000, à 58 ans, son premier roman « La femme manquée » qui recevra notamment le Prix Emmanuel Roblès.Suivent plusieurs titres portés par une écriture classique certes mais brillante, précise et travaillée. « Baigneuse sur un rocher », « Les fausses innocences » prix Jean Giono en 2005 ou « Tu ne jugeras point », prix...
Le bon coupable d'Armel Job - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Armel Job.Armel Job :Bonjour.Philippe Chauveau :Merci d'avoir accepté notre invitation à l'occasion de la sortie chez Robert Laffont de votre nouveau titre, le 16ème si je ne me trompe pas. Ça s'appelle le « Le bon coupable ». Depuis 2000, c'était la sortie de votre premier titre « La femme manquée », c'est un joli parcours. Comment analysez-vous votre parcours littéraire, tous ces titres qui se sont succédé, est-ce qu'il y a une suite logique ou est-ce qu'à chaque fois c'est un peu de la...
Le bon coupable d'Armel Job - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Armel Job, avec votre 16ème titre aux éditions Robert Laffont, « Le bon coupable », vous nous racontez une histoire tragique que vous situez au coeur de l'été 1960 mais c'est une histoire qui pourrait se passer de nos jours. C'est une fillette de 10 ans qui se fait mortellement renversée par une voiture. Le chauffard ne s'arrête pas, il n'y a personne, personne n'a vu l'accident, on ramasse le corps de la fillette et on la ramène à ses parents qui sont bouleversés. On va savoir qu'il y a deux personnages...
Le bon coupable d'Armel Job - Le livre - Suite
Frederic Lapeyre
On va lui dire merci pour les libraires parce que ça fait partie des rares bouquins actuellement qui sont très bien écrit et ça ça fait vraiment du bien. On sent qu'il y a un véritable écrivain derrière, c'est une histoire très forte, ce sont des personnages plus qu'attachants, ce sont des personnages qui vivent. En fait ça m'a fait penser, quand j'ai commencé à le lire et jusqu'à la fin d'ailleurs, au premier Simenon, vraiment l'écriture française comme on les aime, tout en rondeur, avec du vocabulaire,...
Le bon coupable d'Armel Job - L'avis du libraire - Suite
Armel Job
Le bon coupable
Présentation 1'24Professeur agrégé de philologie en Belgique, Armel Job a enseigné le grec et le latin pendant plus de 20 ans.
Après avoir écrit plusieurs nouvelles, il s’essaie avec succès au roman et publie en 2000, à 58 ans, son premier roman « La femme manquée » qui recevra notamment le Prix Emmanuel Roblès.
Suivent plusieurs titres portés par une écriture classique certes mais brillante, précise et travaillée. « Baigneuse sur un rocher », « Les fausses innocences » prix Jean Giono en 2005 ou « Tu ne jugeras point », prix Simenon 2010.
Avec ce nouveau roman « Le bon coupable », Armel Job place son action dans une petite bourgade belge, au cœur de l’été 1960. Une fillette traverse la rue du village et se fait renverser par une voiture, tuée sur le coup.
Le chauffard ne s’arrête pas, personne n’a rien vu. Après enquête, deux pistes possibles, un pauvre type connu pour boire plus que de raison et un notable qui n’est autre que le procureur du roi.
Et le roman, tel un conte philosophique, de nous entrainer dans une vérité qui n’est pas forcément celle que l’on veut entendre, entre les faiblesses des uns, les petits secrets des autres, tout cela devant le regard d’un couple désaccordé qui pleure son enfant.
Un très bon roman, une écriture qui fait alterner l’émotion et le cynisme. C’est le nouveau titre d’Armel Job, « Le bon coupable » chez Robert Laffont. Armel Job est sur WTC. Professeur agrégé de philologie en Belgique, Armel Job a enseigné le grec et le latin pendant plus de 20 ans.
Après avoir écrit plusieurs nouvelles, il s’essaie avec succès au roman et publie en 2000, à 58 ans, son premier roman « La femme manquée » qui recevra notamment le Prix Emmanuel Roblès.
Suivent plusieurs titres portés par une écriture classique certes mais brillante, précise et travaillée. « Baigneuse sur un rocher », « Les fausses innocences » prix Jean Giono en 2005 ou « Tu ne jugeras point », prix Simenon 2010.
Avec ce nouveau roman « Le bon coupable », Armel Job place son action dans une petite bourgade belge, au cœur de l’été 1960. Une fillette traverse la rue du village et se fait renverser par une voiture, tuée sur le coup.
Le chauffard ne s’arrête pas, personne n’a rien vu. Après enquête, deux pistes possibles, un pauvre type connu pour boire plus que de raison et un notable qui n’est autre que le procureur du roi.
Et le roman, tel un conte philosophique, de nous entrainer dans une vérité qui n’est pas forcément celle que l’on veut entendre, entre les faiblesses des uns, les petits secrets des autres, tout cela devant le regard d’un couple désaccordé qui pleure son enfant.
Un très bon roman, une écriture qui fait alterner l’émotion et le cynisme. C’est le nouveau titre d’Armel Job, « Le bon coupable » chez Robert Laffont. Armel Job est sur WTC.
Professeur agrégé de philologie en Belgique, Armel Job a enseigné le grec et le latin pendant plus de 20 ans. Après avoir écrit plusieurs nouvelles, il s'essaie avec succès au roman et publie en 2000, à 58 ans, son premier roman « La femme manquée » qui recevra notamment le Prix Emmanuel Roblès.
Suivent plusieurs titres portés par une écriture classique certes mais brillante, précise et travaillée. « Baigneuse sur un rocher », « Les fausses innocences » prix Jean Giono en 2005 ou « Tu ne jugeras point », prix Simenon 2010.
Avec ce nouveau roman « Le bon coupable », Armel Job place son action dans une petite bourgade belge, au cœur de l'été 1960. Une fillette traverse la rue du village et se fait renverser par une voiture, tuée sur le coup. Le chauffard ne s'arrête pas, personne n'a rien vu. Après enquête, deux pistes possibles, un pauvre type connu pour boire plus que de raison et un notable qui n'est autre que le procureur du roi. Et le roman, tel un conte philosophique, de nous entrainer dans une vérité qui n'est pas forcément celle que l'on veut entendre, entre les faiblesses des uns, les petits secrets des autres, tout cela devant le regard d'un couple désaccordé qui pleure son enfant.
Un très bon roman, une écriture qui fait alterner l'émotion et le cynisme.
C'est le nouveau titre d'Armel Job, « Le bon coupable » chez Robert Laffont
Armel Job est sur WTC.
Armel Job
Le bon coupable
Portrait 3'55Bonjour Armel Job.
Bonjour.
Merci d'avoir accepté notre invitation à l'occasion de la sortie chez Robert Laffont de votre nouveau titre, le 16ème si je ne me trompe pas. Ça s'appelle le « Le bon coupable ».
Depuis 2000, c'était la sortie de votre premier titre « La femme manquée », c'est un joli parcours. Comment analysez-vous votre parcours littéraire, tous ces titres qui se sont succédé, est-ce qu'il y a une suite logique ou est-ce qu'à chaque fois c'est un peu de la surprise ?
Bon d'abord je pense que mes débuts ont été relativement tardifs. Très longtemps, je pensais que je n'écrirai jamais de roman, je ne me sentais vraiment pas de taille à écrire un roman. J'étais plutôt un auteur de petits textes, nouvelles, contes etc.
Et puis ce premier roman, « La femme manquée », ça c'était plutôt bien passé pour moi et j'ai pris goût au roman. Je ne savais pas du tout ce que c'était un roman en fait. J'étais quelqu'un qui écrivait des textes brefs, surtout pour l'anecdote.
J'aime beaucoup le genre de la nouvelle, je cherche à raconter de bonnes histoires avec une bonne chute.
Et puis je me suis aperçu qu'en écrivant des romans, on avait évidemment le temps davantage de s'occuper des personnages, de leur psychologie.
C'est devenu vraiment une passion pour moi, j'aime beaucoup mes personnages et petit à petit, le côté anecdote, circonstance du roman est un petit peu passé en arrière plan.
Est-ce que ça veut dire Armel Job que dans la nouvelle, il y aurait une sorte de frustration et que le roman vous permettrait de vous exprimer davantage ?
En tout cas, c'est ce que moi j'ai ressenti, il y a des auteurs de nouvelles qui parviennent à dresser des portraits psychologiques intéressants de leurs personnages, pour moi c'était pas vraiment le cas.
J'avais l'impression que mes personnages étaient plutôt des utilités dans le cadre de l'histoire que je voulais raconter.
En écrivant mes premiers romans, je me suis aperçu que la grande satisfaction de l'auteur, c'est d'avoir le temps d'approfondir la personnalité de chacun de ses personnages.
En 2000, avec votre premier roman, vous avez reçu le prix Emmanuel Roblès du premier roman justement. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour être publié ? C'était un choix ou est-ce que vous aviez envoyé des manuscrits qui n'avait pas trouvé preneur ?
Non en fait je suis un auteur plutôt heureux parce que j'ai été accepté immédiatement quand j'ai envoyé mes premiers manuscrits donc je n'ai pas vraiment beaucoup cherché.
Non ce qu'il se passait, c'est que je ne pensais pas que je ne serais jamais accepté par un éditeur donc je ne tentais même pas ma chance.
Je savais que les éditeurs reçoivent une marée de manuscrits chaque année, je me disais c'est même pas la peine d'essayer, j'avais une autre profession, j'étais professeur. Pour moi la littérature c'était, je dirais un petit à côté de mon travail principal.
Que ressentez-vous lorsque vous écrivez ? Lorsque vous vous emparez de personnalités, des destins de vos personnages. Vous avez l'impression d'être un alchimiste ? Un voyeur ? Que ressentez-vous dans l'écriture ?
Je me sens peut être plus proche des autres êtres humains. Je crois que c'est ça la découverte principale du travail d'écriture.
Pour moi c'est un travail de méditation où on réfléchit à la manière dont les gens vivent, dont les personnages se débrouillent avec les évènements auxquels ils sont confrontées et moi je ressens beaucoup de compassion, de sympathie, d'empathie comme on dit, avec mes personnages.
Merci beaucoup Armel Job. Votre actualité aux éditions Robert Laffont, ça s'appelle « Le bon coupable ».
Philippe Chauveau :
Bonjour Armel Job.
Armel Job :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Merci d'avoir accepté notre invitation à l'occasion de la sortie chez Robert Laffont de votre nouveau titre, le 16ème si je ne me trompe pas. Ça s'appelle le « Le bon coupable ». Depuis 2000, c'était la sortie de votre premier titre « La femme manquée », c'est un joli parcours. Comment analysez-vous votre parcours littéraire, tous ces titres qui se sont succédé, est-ce qu'il y a une suite logique ou est-ce qu'à chaque fois c'est un peu de la surprise ?
Armel Job :
Bon d'abord je pense que mes débuts ont été relativement tardifs. Très longtemps, je pensais que je n'écrirai jamais de roman, je ne me sentais vraiment pas de taille à écrire un roman. J'étais plutôt un auteur de petits textes, nouvelles, contes etc. Et puis ce premier roman, « La femme manquée », ça c'était plutôt bien passé pour moi et j'ai pris goût au roman. Je ne savais pas du tout ce que c'était un roman en fait. J'étais quelqu'un qui écrivait des textes brefs, surtout pour l'anecdote. J'aime beaucoup le genre de la nouvelle, je cherche à raconter de bonnes histoires avec une bonne chute. Et puis je me suis aperçu qu'en écrivant des romans, on avait évidemment le temps davantage de s'occuper des personnages, de leur psychologie. C'est devenu vraiment une passion pour moi, j'aime beaucoup mes personnages et petit à petit, le côté anecdote, circonstance du roman est un petit peu passé en arrière plan.
Philippe Chauveau :
Est-ce que ça veut dire Armel Job que dans la nouvelle, il y aurait une sorte de frustration et que le roman vous permettrait de vous exprimer davantage ?
Armel Job :
En tout cas, c'est ce que moi j'ai ressenti, il y a des auteurs de nouvelles qui parviennent à dresser des portraits psychologiques intéressants de leurs personnages, pour moi c'était pas vraiment le cas. J'avais l'impression que mes personnages étaient plutôt des utilités dans le cadre de l'histoire que je voulais raconter. En écrivant mes premiers romans, je me suis aperçu que la grande satisfaction de l'auteur, c'est d'avoir le temps d'approfondir la personnalité de chacun de ses personnages.
Philippe Chauveau :
En 2000, avec votre premier roman, vous avez reçu le prix Emmanuel Roblès du premier roman justement. Pourquoi avoir attendu si longtemps pour être publié ? C'était un choix ou est-ce que vous aviez envoyé des manuscrits qui n'avait pas trouvé preneur ?
Armel Job :
Non en fait je suis un auteur plutôt heureux parce que j'ai été accepté immédiatement quand j'ai envoyé mes premiers manuscrits donc j'ai pas vraiment beaucoup cherché. Non ce qu'il se passait, c'est que je ne pensais pas que je ne serais jamais accepté par un éditeur donc je ne tentais même pas ma chance. Je savais que les éditeurs reçoivent une marée de manuscrits chaque année, je me disais c'est même pas la peine d'essayer, j'avais une autre profession, j'étais professeur. Pour moi la littérature c'était, je dirais un petit à côté de mon travail principal.
Philippe Chauveau :
Que ressentez-vous lorsque vous écrivez ? Lorsque vous vous emparez de personnalités, des destins de vos personnages. Vous avez l'impression d'être un alchimiste ?
Un voyeur ? Que ressentez-vous dans l'écriture ?
Armel Job :
Je me sens peut être plus proche des autres êtres humains. Je crois que c'est ça la découverte principale du travail d'écriture. Pour moi c'est un travail de méditation où on réfléchit à la manière dont les gens vivent, dont les personnages se débrouillent avec les évènements auxquels ils sont confrontées et moi je ressens beaucoup de compassion, de sympathie, d'empathie comme on dit, avec mes personnages.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Armel Job. Votre actualité aux éditions Robert Laffont, ça s'appelle « Le bon coupable ».
Armel Job
Le bon coupable
Le livre 3'46Armel Job, avec votre 16ème titre aux éditions Robert Laffont, « Le bon coupable », vous nous racontez une histoire tragique que vous situez au coeur de l'été 1960 mais c'est une histoire qui pourrait se passer de nos jours.
C'est une fillette de 10 ans qui se fait mortellement renversée par une voiture. Le chauffard ne s'arrête pas, il n'y a personne, personne n'a vu l'accident, on ramasse le corps de la fillette et on la ramène à ses parents qui sont bouleversés.
On va savoir qu'il y a deux personnages qui sont les auteurs potentiels de ce drame. Ce personnage cette fillette de Clara avec ses parents.
Comment est-il arrivée ? Pourquoi avez vous eu envie de raconter cette histoire qui est un drame qui peut nous toucher tous un jour où l'autre ?
Je pense que souvent un roman plonge ses racines dans la vie de l'auteur. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment écrire des choses importantes si ça n'a pas une certaine relation avec nous même.
Quand j'avais huit ans, ma petite cousine a été écrasée par un chauffard, donc ça m'est resté présent à l'esprit bien sûr.
Maintenant le roman n'est pas simplement une évocation de ce qui s'est passé à ce moment là mais le point de départ, c'est peut être cet évènement là.
Lorsque j'ai découvert « Le bon coupable », je l'ai lu un petit peu comme un roman à tiroirs. C'est à dire qu'il y a ce drame, il y a cet enfant renversée par une voiture, il y a l'enquête,
on va savoir lequel des deux est le coupable puis il y a aussi toute la personnalité des différents protagonistes,les parents de la fillette entre autres avec cette mère qui est une ancienne cantatrice et ce père qui est carrossier.
A chaque fois qu'on tourne les pages, il y a une nouvelle histoire qui apparaît comme si finalement le nouvelliste que vous avez longtemps été ressurgissait dans le romancier que vous êtes devenu.
Oui c'est vrai. Je pense que j'applique un petit peu dans ce roman et dans tous mes romans le principe cher à Simenon, un roman qu'est ce que c'est ? Ce sont des gens ordinaires tout à coup confrontés à un événement extraordinaire
et évidemment cet évènement extraordinaire les obligent à rentrer en eux mêmes donc le passé ressurgit, qui ils sont, ce qu'il ont été, leurs relations, tout ça, tout à coup, face à cet événement doit être réexaminé. On sent évidemment cette situation à travers tous les personnages.
Vous évoquez justement Simenon. Vous avez reçu en 2010 le prix Simenon pour l'un de vos précédents titres, « Tu ne jugeras point », alors « Tu ne jugeras point », « Le bon coupable », ce sont des titres qui sonnent un peu comme des titres de parabole.
J'imagine que c'est un petit peu volontaire. Pourquoi utiliser des titres comme ça, qui frappent ?
Peut être effectivement parce que derrière le titre, il devrait y avoir toujours me semble-t'il un élément supplémentaire qui est livré au lecteur. Le titre ajoute quelque chose au roman.
Donc quand on termine mon roman « Tu ne jugeras point », je pense que cette maxime qui a un air un petit peu biblique prolonge la réflexion du lecteur. « Le bon coupable » c'est un titre un peu paradoxal.
Qui est le coupable dans ce roman ? Qui est le bon coupable ? Le lecteur peut se poser la question quand il arrive au bout du roman.
Je l'interpelle parce que le titre est ambigu. Il y a quelqu'un qui est le coupable tout désigné mais qui peut aussi devenir le bon coupable dans le sens où on parle du bon larron par exemple.
Merci beaucoup Armel Job. C'est votre actualité, c'est aux éditions Robert Laffont. Voilà encore un livre coup de coeur que nous vous recommandons, ça s'appelle « Le bon coupable ».
Philippe Chauveau :
Armel Job, avec votre 16ème titre aux éditions Robert Laffont, « Le bon coupable », vous nous racontez une histoire tragique que vous situez au coeur de l'été 1960 mais c'est une histoire qui pourrait se passer de nos jours. C'est une fillette de 10 ans qui se fait mortellement renversée par une voiture. Le chauffard ne s'arrête pas, il n'y a personne, personne n'a vu l'accident, on ramasse le corps de la fillette et on la ramène à ses parents qui sont bouleversés. On va savoir qu'il y a deux personnages qui sont les auteurs potentiels de ce drame. Ce personnage cette fillette de Clara avec ses parents.
Comment est-il arrivée ? Pourquoi avez vous eu envie de raconter cette histoire qui est un drame qui peut nous toucher tous un jour où l'autre ?
Armel Job :
Je pense que souvent un roman plonge ses racines dans la vie de l'auteur. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment écrire des choses importantes si ça n'a pas une certaine relation avec nous même. Quand j'avais huit ans, ma petite cousine a été écrasée par un chauffard, donc ça m'est resté présent à l'esprit bien sûr.
Maintenant le roman n'est pas simplement une évocation de ce qui s'est passé à ce moment là mais le point de départ, c'est peut être cet évènement là.
Philippe Chauveau :
Lorsque j'ai découvert « Le bon coupable », je l'ai lu un petit peu comme un roman à tiroirs. C'est à dire qu'il y a ce drame, il y a cet enfant renversée par une voiture, il y a l'enquête, on va savoir lequel des deux est le coupable puis il y a aussi toute la personnalité des différents protagonistes, les parents de la fillette entre autres avec cette mère qui est une ancienne cantatrice et ce père qui est carrossier. A chaque fois qu'on tourne les pages, il y a une nouvelle histoire qui apparaît comme si finalement le nouvelliste que vous avez longtemps été ressurgissait dans le romancier que vous êtes devenu.
Armel Job :
Oui c'est vrai. Je pense que j'applique un petit peu dans ce roman et dans tous mes romans le principe cher à Simenon, un roman qu'est ce que c'est ? Ce sont des gens ordinaires tout à coup confrontés à un événement extraordinaire et évidemment cet évènement extraordinaire les obligent à rentrer en eux mêmes donc le passé ressurgit, qui ils sont, ce qu'il ont été, leurs relations, tout ça, tout à coup, face à cet événement doit être réexaminé. On sent évidemment cette situation à travers tous les personnages.
Philippe Chauveau :
Vous évoquez justement Simenon. Vous avez reçu en 2010 le prix Simenon pour l'un de vos précédents titres, « Tu ne jugeras point », alors « Tu ne jugeras point », « Le bon coupable », ce sont des titres qui sonnent un peu comme des titres de parabole. J'imagine que c'est un petit peu volontaire. Pourquoi utiliser des titres comme ça, qui frappent ?
Armel Job :
Peut être effectivement parce que derrière le titre, il devrait y avoir toujours me semble-t'il un élément supplémentaire qui est livré au lecteur. Le titre ajoute quelque chose au roman. Donc quand on termine mon roman « Tu ne jugeras point », je pense que cette maxime qui a un air un petit peu biblique prolonge la réflexion du lecteur. « Le bon coupable » c'est un titre un peu paradoxal. Qui est le coupable dans ce roman ? Qui est le bon coupable ? Le lecteur peut se poser la question quand il arrive au bout du roman. Je l'interpelle parce que le titre est ambigu. Il y a quelqu'un qui est le coupable tout désigné mais qui peut aussi devenir le bon coupable dans le sens où on parle du bon larron par exemple.
Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Armel Job. C'est votre actualité, c'est aux éditions Robert Laffont. Voilà encore un livre coup de coeur que nous vous recommandons, ça s'appelle « Le bon coupable
Armel Job
Le bon coupable
L'avis du libraire 1'27On va lui dire merci pour les libraires parce que ça fait partie des rares bouquins actuellement qui sont très bien écrit et ça ça fait vraiment du bien.
On sent qu'il y a un véritable écrivain derrière, c'est une histoire très forte, ce sont des personnages plus qu'attachants, ce sont des personnages qui vivent.
En fait ça m'a fait penser, quand j'ai commencé à le lire et jusqu'à la fin d'ailleurs, au premier Simenon, vraiment l'écriture française comme on les aime, tout en rondeur, avec du vocabulaire, avec des personnages qui vivent.
C'est la vraie France des années 60. Il a vraiment su nous remettre dans cette situation. On a peu l'impression d'être dans un film de Jacques Demy d'ailleurs. C'est vraiment intéressant et tout est attachant.
Alors bien sûr il y a ce prétexte de la mort de cette petite fille qui va faire de ce roman je dirais entre un roman et un policier, une intrigue. Surtout ce qui est très bien, c'est que c'est un livre amoral et ça ça nous fait du bien.
Enfin on a pas une belle fin. Enfin les personnages ne finissent pas en happy end. Enfin ce sont des vrais personnages, on a l'impression qu'ils vivent et c'est la vraie vie.
Déjà on peut le recommander absolument à tout le monde, c'est aussi bien pour les hommes que pour les femmes.
Si vous avez envie d'un livre prenant, bien écrit et qui se passe en France, qui nous rappelle pleins de souvenirs, plein d'enfance, plein de chaleur, plein d'odeur, prenez Armel Job, c'est vraiment un superbe livre.
Frederic Lapeyre
On va lui dire merci pour les libraires parce que ça fait partie des rares bouquins actuellement qui sont très bien écrit et ça ça fait vraiment du bien. On sent qu'il y a un véritable écrivain derrière, c'est une histoire très forte, ce sont des personnages plus qu'attachants, ce sont des personnages qui vivent. En fait ça m'a fait penser, quand j'ai commencé à le lire et jusqu'à la fin d'ailleurs, au premier Simenon, vraiment l'écriture française comme on les aime, tout en rondeur, avec du vocabulaire, avec des personnages qui vivent. C'est la vraie France des années 60. Il a vraiment su nous remettre dans cette situation. On a peu l'impression d'être dans un film de Jacques Demy d'ailleurs. C'est vraiment intéressant et tout est attachant. Alors bien sûr il y a ce prétexte de la mort de cette petite fille qui va faire de ce roman je dirais entre un roman et un policier, une intrigue. Surtout ce qui est très bien, c'est que c'est un livre amoral et ça ça nous fait du bien. Enfin on a pas une belle fin. Enfin les personnages ne finissent pas en happy end. Enfin ce sont des vrais personnages, on a l'impression qu'ils vivent et c'est la vraie vie. Déjà on peut le recommander absolument à tout le monde, c'est aussi bien pour les hommes que pour les femmes. Si vous avez envie d'un livre prenant, bien écrit et qui se passe en France, qui nous rappelle pleins de souvenirs, plein d'enfance, plein de chaleur, plein d'odeur, prenez Armel Job, c'est vraiment un superbe livre.