Armel Job

Armel Job

Le bon coupable

Le livre 3'46

Armel Job, avec votre 16ème titre aux éditions Robert Laffont, « Le bon coupable », vous nous racontez une histoire tragique que vous situez au coeur de l'été 1960 mais c'est une histoire qui pourrait se passer de nos jours.
C'est une fillette de 10 ans qui se fait mortellement renversée par une voiture. Le chauffard ne s'arrête pas, il n'y a personne, personne n'a vu l'accident, on ramasse le corps de la fillette et on la ramène à ses parents qui sont bouleversés.
On va savoir qu'il y a deux personnages qui sont les auteurs potentiels de ce drame. Ce personnage cette fillette de Clara avec ses parents.
Comment est-il arrivée ? Pourquoi avez vous eu envie de raconter cette histoire qui est un drame qui peut nous toucher tous un jour où l'autre ?
Je pense que souvent un roman plonge ses racines dans la vie de l'auteur. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment écrire des choses importantes si ça n'a pas une certaine relation avec nous même.
Quand j'avais huit ans, ma petite cousine a été écrasée par un chauffard, donc ça m'est resté présent à l'esprit bien sûr.
Maintenant le roman n'est pas simplement une évocation de ce qui s'est passé à ce moment là mais le point de départ, c'est peut être cet évènement là.
Lorsque j'ai découvert « Le bon coupable », je l'ai lu un petit peu comme un roman à tiroirs. C'est à dire qu'il y a ce drame, il y a cet enfant renversée par une voiture, il y a l'enquête,
on va savoir lequel des deux est le coupable puis il y a aussi toute la personnalité des différents protagonistes,les parents de la fillette entre autres avec cette mère qui est une ancienne cantatrice et ce père qui est carrossier.
A chaque fois qu'on tourne les pages, il y a une nouvelle histoire qui apparaît comme si finalement le nouvelliste que vous avez longtemps été ressurgissait dans le romancier que vous êtes devenu.
Oui c'est vrai. Je pense que j'applique un petit peu dans ce roman et dans tous mes romans le principe cher à Simenon, un roman qu'est ce que c'est ? Ce sont des gens ordinaires tout à coup confrontés à un événement extraordinaire
et évidemment cet évènement extraordinaire les obligent à rentrer en eux mêmes donc le passé ressurgit, qui ils sont, ce qu'il ont été, leurs relations, tout ça, tout à coup, face à cet événement doit être réexaminé. On sent évidemment cette situation à travers tous les personnages.
Vous évoquez justement Simenon. Vous avez reçu en 2010 le prix Simenon pour l'un de vos précédents titres, « Tu ne jugeras point », alors « Tu ne jugeras point », « Le bon coupable », ce sont des titres qui sonnent un peu comme des titres de parabole.
J'imagine que c'est un petit peu volontaire. Pourquoi utiliser des titres comme ça, qui frappent ?
Peut être effectivement parce que derrière le titre, il devrait y avoir toujours me semble-t'il un élément supplémentaire qui est livré au lecteur. Le titre ajoute quelque chose au roman.
Donc quand on termine mon roman « Tu ne jugeras point », je pense que cette maxime qui a un air un petit peu biblique prolonge la réflexion du lecteur. « Le bon coupable » c'est un titre un peu paradoxal.
Qui est le coupable dans ce roman ? Qui est le bon coupable ? Le lecteur peut se poser la question quand il arrive au bout du roman.
Je l'interpelle parce que le titre est ambigu. Il y a quelqu'un qui est le coupable tout désigné mais qui peut aussi devenir le bon coupable dans le sens où on parle du bon larron par exemple.
Merci beaucoup Armel Job. C'est votre actualité, c'est aux éditions Robert Laffont. Voilà encore un livre coup de coeur que nous vous recommandons, ça s'appelle « Le bon coupable ».

Philippe Chauveau :
Armel Job, avec votre 16ème titre aux éditions Robert Laffont, « Le bon coupable », vous nous racontez une histoire tragique que vous situez au coeur de l'été 1960 mais c'est une histoire qui pourrait se passer de nos jours. C'est une fillette de 10 ans qui se fait mortellement renversée par une voiture. Le chauffard ne s'arrête pas, il n'y a personne, personne n'a vu l'accident, on ramasse le corps de la fillette et on la ramène à ses parents qui sont bouleversés. On va savoir qu'il y a deux personnages qui sont les auteurs potentiels de ce drame. Ce personnage cette fillette de Clara avec ses parents.
Comment est-il arrivée ? Pourquoi avez vous eu envie de raconter cette histoire qui est un drame qui peut nous toucher tous un jour où l'autre ?

Armel Job :
Je pense que souvent un roman plonge ses racines dans la vie de l'auteur. Je ne pense pas qu'on puisse vraiment écrire des choses importantes si ça n'a pas une certaine relation avec nous même. Quand j'avais huit ans, ma petite cousine a été écrasée par un chauffard, donc ça m'est resté présent à l'esprit bien sûr.
Maintenant le roman n'est pas simplement une évocation de ce qui s'est passé à ce moment là mais le point de départ, c'est peut être cet évènement là.

Philippe Chauveau :
Lorsque j'ai découvert « Le bon coupable », je l'ai lu un petit peu comme un roman à tiroirs. C'est à dire qu'il y a ce drame, il y a cet enfant renversée par une voiture, il y a l'enquête, on va savoir lequel des deux est le coupable puis il y a aussi toute la personnalité des différents protagonistes, les parents de la fillette entre autres avec cette mère qui est une ancienne cantatrice et ce père qui est carrossier. A chaque fois qu'on tourne les pages, il y a une nouvelle histoire qui apparaît comme si finalement le nouvelliste que vous avez longtemps été ressurgissait dans le romancier que vous êtes devenu.

Armel Job :
Oui c'est vrai. Je pense que j'applique un petit peu dans ce roman et dans tous mes romans le principe cher à Simenon, un roman qu'est ce que c'est ? Ce sont des gens ordinaires tout à coup confrontés à un événement extraordinaire et évidemment cet évènement extraordinaire les obligent à rentrer en eux mêmes donc le passé ressurgit, qui ils sont, ce qu'il ont été, leurs relations, tout ça, tout à coup, face à cet événement doit être réexaminé. On sent évidemment cette situation à travers tous les personnages.

Philippe Chauveau :
Vous évoquez justement Simenon. Vous avez reçu en 2010 le prix Simenon pour l'un de vos précédents titres, « Tu ne jugeras point », alors « Tu ne jugeras point », « Le bon coupable », ce sont des titres qui sonnent un peu comme des titres de parabole. J'imagine que c'est un petit peu volontaire. Pourquoi utiliser des titres comme ça, qui frappent ?

Armel Job :
Peut être effectivement parce que derrière le titre, il devrait y avoir toujours me semble-t'il un élément supplémentaire qui est livré au lecteur. Le titre ajoute quelque chose au roman. Donc quand on termine mon roman « Tu ne jugeras point », je pense que cette maxime qui a un air un petit peu biblique prolonge la réflexion du lecteur. « Le bon coupable » c'est un titre un peu paradoxal. Qui est le coupable dans ce roman ? Qui est le bon coupable ? Le lecteur peut se poser la question quand il arrive au bout du roman. Je l'interpelle parce que le titre est ambigu. Il y a quelqu'un qui est le coupable tout désigné mais qui peut aussi devenir le bon coupable dans le sens où on parle du bon larron par exemple.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Armel Job. C'est votre actualité, c'est aux éditions Robert Laffont. Voilà encore un livre coup de coeur que nous vous recommandons, ça s'appelle « Le bon coupable

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Professeur agrégé de philologie en Belgique, Armel Job a enseigné le grec et le latin pendant plus de 20 ans. Après avoir écrit plusieurs nouvelles, il s'essaie avec succès au roman et publie en 2000, à 58 ans, son premier roman « La femme manquée » qui recevra notamment le Prix Emmanuel Roblès.Suivent plusieurs titres portés par une écriture classique certes mais brillante, précise et travaillée. « Baigneuse sur un rocher », « Les fausses innocences » prix Jean Giono en 2005 ou « Tu ne jugeras point », prix...Le bon coupable d'Armel Job - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Armel Job.Armel Job :Bonjour.Philippe Chauveau :Merci d'avoir accepté notre invitation à l'occasion de la sortie chez Robert Laffont de votre nouveau titre, le 16ème si je ne me trompe pas. Ça s'appelle le « Le bon coupable ». Depuis 2000, c'était la sortie de votre premier titre « La femme manquée », c'est un joli parcours. Comment analysez-vous votre parcours littéraire, tous ces titres qui se sont succédé, est-ce qu'il y a une suite logique ou est-ce qu'à chaque fois c'est un peu de la...Le bon coupable d'Armel Job - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Armel Job, avec votre 16ème titre aux éditions Robert Laffont, « Le bon coupable », vous nous racontez une histoire tragique que vous situez au coeur de l'été 1960 mais c'est une histoire qui pourrait se passer de nos jours. C'est une fillette de 10 ans qui se fait mortellement renversée par une voiture. Le chauffard ne s'arrête pas, il n'y a personne, personne n'a vu l'accident, on ramasse le corps de la fillette et on la ramène à ses parents qui sont bouleversés. On va savoir qu'il y a deux personnages...Le bon coupable d'Armel Job - Le livre - Suite
    Frederic Lapeyre On va lui dire merci pour les libraires parce que ça fait partie des rares bouquins actuellement qui sont très bien écrit et ça ça fait vraiment du bien. On sent qu'il y a un véritable écrivain derrière, c'est une histoire très forte, ce sont des personnages plus qu'attachants, ce sont des personnages qui vivent. En fait ça m'a fait penser, quand j'ai commencé à le lire et jusqu'à la fin d'ailleurs, au premier Simenon, vraiment l'écriture française comme on les aime, tout en rondeur, avec du vocabulaire,...Le bon coupable d'Armel Job - L'avis du libraire - Suite