Margaux Guyon

Margaux Guyon

Nunuche story

Le livre 4'39

« Nunuche Story », c'est vous Margaux Guyon qui avait choisi ce titre ou conjointement avec votre éditeur ?
C'est moi. C'était mon idée, qui était un petit peu une idée plaisante. Je me disais « Bon comment je vais appeler mon fichier word. ». Nunuche c'est pas un mot que j'utilise beaucoup mais pour caractériser les traductions c'était le premier mot qui me venait à l'esprit.
Je me disais « C'est tellement nunuche ». Et j'avais bien réfléchi avec un titre eau de rose ou fleur bleue mais rien de bien percutant.
« Nunuche Story » ça marche bien. Rappelons le, vous êtes vous même dans une autre vie traductrice de romans érotiques. Ces fameux romans érotiques dont on parle beaucoup, en librairie notamment et votre personnage, Léna traduit elle même des romans érotiques,
elle est en couple avec Thomas, il file plutôt le parfait amour, enfin ça se passe bien. C'est un couple d'aujourd'hui, un couple plutôt bien installé, parisien, parce que c'est quand même important, un peu bobo mais finalement, il s'ennuie dans leur couple. C'est ça l'histoire.
Elle s'ennuie plutôt. C'est plutôt que les deux s'ennuient, pas dans leur couple mais ils ont des sujets de préoccupation.
Parce que Thomas s'ennuie dans son boulot.
Voilà c'est ça. Et tous les deux ont une certaine frustration parce que Thomas travaille en tant qu'architecte dans un type d'architecture qui ne lui ressemble pas. Il n'a pas étudié pour ça.
C'est de l'urbanisme, des logements sociaux, des choses très carrées qui ne le laisse pas exprimer son imagination. Puis tout ces éternels concours qui sont toujours ratés, toujours manqués. Lui il a cette frustration là.
Léna c'est un peu plus complexe, disons que elle a écrit un roman, elle traduit, son roman aucune nouvelle mais pour l'instant aucun éditeur ne lui répond.
Elle commence le travail d'auto dénigrement, très facile en se disant voilà je suis mauvaise, ce livre ne vaut rien et tous ces livres que je traduis sont tellement bien.
Quelque part elle se pose la question, ça se vend comme des petits pains, on les a partout comme vous disiez, ça envahit les librairies, les supermarchés, les bureaux de tabac. Vraiment on peut trouver n'importe où un Fifty Shades of Grey, un Beautiful Bastard.
Vous nous donnez une image assez noire et défaitiste des jeunes couples, de l'amour d'aujourd'hui.
Non.
Si.
Vous croyez ? Non d'abord l'amour d'aujourd'hui, je veux dire d'abord ce sont personnages dans un cas spécifique et je ne sais pas si on peut vraiment l'étendre mais est ce que c'est si différent que ça l'était avant.
C'est vrai qu'on peut avoir un côté adulescent maintenant. Les études qui s'allongent, les jeunes gens à 30 ans qui sont encore à un stade où ils se cherchent.
Effectivement, on pourrait imaginer que moi même je me dis que quand j'aurai trente ans tout sera résolu mais en fait je commence à réaliser que non. Disons que les problèmes vont continuer à affluer, les interrogations aussi.
Finalement, l'interrogation dans votre roman, « Nunuche Story », c'est l'érotisme dévore t'il les sentiments ? Est ce que ce serait ça le grand thème ?
Effectivement, c'est probablement un axe très important parce que l'érotisme existe entre eux. Entre Léna et Thomas. Ils ont les sentiments et l'érotisme, est ce qu'on ne peut pas admettre aussi simplement la pulsion.
Le côté « Bon on a une vie parfaite, elle peut être un peu trop parfaite » et je suis à ce moment où je me pose la question, où Léna se pose la question, où elle se dit « Qu'est ce que je fais ? Est ce que je cède ? » et finalement l'érotisme vient à l'encontre de ça.
Parce qu'on peut imaginer un scénario catastrophe où les deux personnages se quitteraient atrocement à cause de cette épisode. Je ne dévoilerai rien de ce qui va se passer dans le couple mais elle prend le risque.
Elle choisit d'assumer ce risque là et c'est vrai que c'est quelque chose de très important pour elle et dans le roman aussi.
Un roman d'aujourd'hui, en tout cas un roman qui va vous surprendre jusqu'à la dernière page. Ça s'appelle « Nunuche Story », c'est aux éditions Plon. Merci Margaux Guyon.
Merci beaucoup.

Philippe Chauveau :
« Nunuche Story », c'est vous Margaux Guyon qui avait choisi ce titre ou conjointement avec votre éditeur ?

Margaux Guyon :
C'est moi. C'était mon idée, qui était un petit peu une idée plaisante. Je me disais « Bon comment je vais appeler mon fichier word. ». Nunuche c'est pas un mot que j'utilise beaucoup mais pour caractériser les traductions c'était le premier mot qui me venait à l'esprit, je me disais « C'est tellement nunuche ». Et j'avais bien réfléchi avec un titre eau de rose ou fleur bleue mais rien de bien percutant.

Philippe Chauveau :
« Nunuche Story » ça marche bien. Rappelons le, vous êtes vous même dans une autre vie traductrice de romans érotiques. Ces fameux romans érotiques dont on parle beaucoup, en librairie notamment et votre personnage, Léna traduit elle même des romans érotiques, elle est en couple avec Thomas, il file plutôt le parfait amour, enfin ça se passe bien. C'est un couple d'aujourd'hui, un couple plutôt bien installé, parisien, parce que c'est quand même important mais finalement, il s'ennuie dans leur couple. C'est ça l'histoire.

Margaux Guyon :
Elle s'ennuie plutôt. C'est plutôt que les deux s'ennuient, pas dans leur couple mais ils ont des sujets de préoccupation.

Philippe Chauveau :
Parce que Thomas s'ennuie dans son boulot.

Margaux Guyon :
Voilà c'est ça. Et tous les deux ont une certaine frustration parce que Thomas travaille en tant qu'architecte dans un type d'architecture qui ne lui ressemble pas. Il n'a pas étudié pour ça. C'est de l'urbanisme, des logements sociaux, des choses très carrées qui ne le laisse pas exprimer son imagination. Elle, tout ces éternels concours qui sont toujours ratés, toujours manqués. Lui il a cette frustration là. Léna c'est un peu plus complexe, disons que elle a écrit un roman, elle traduit, son roman aucune nouvelle mais pour l'instant aucun éditeur ne lui répond. Elle commence le travail d'auto dénigrement, très facile en se disant voilà je suis mauvaise, ce livre ne vaut rien et tous ces livres que je traduis sont tellement bien. Quelque part elle se pose la question, ça se vend comme des petits pains, on les a partout comme vous disiez, ça envahit les librairies, les supermarchés, les bureaux de tabac. Vraiment on peut trouver n'importe où un Fifty Shades of Grey, un Beautiful Bastard.

Philippe Chauveau :
Vous nous donnez une image assez noire et défaitiste des jeunes couples, de l'amour d'aujourd'hui.

Margaux Guyon :
Non.

Philippe Chauveau :
Si.

Margaux Guyon :
Vous croyez ? Non d'abord l'amour d'aujourd'hui, je veux dire d'abord ce sont personnages dans un cas spécifique et je ne sais pas si on peut vraiment l'étendre mais est ce que c'est si différent que ça l'était avant. C'est vrai qu'on peut avoir un côté adulescent maintenant. Les études qui s'allongent, les jeunes gens à 30 ans qui sont encore à un stade où ils se cherchent. Effectivement, on pourrait imaginer que moi même je me dis que quand j'aurai trente ans tout sera résolu mais en fait je commence à réaliser que non. Disons que les problèmes vont continuer à affluer, les interrogations aussi.

Philippe Chauveau :
Finalement, l'interrogation dans votre roman, « Nunuche Story », c'est l'érotisme dévore t'il les sentiments ? Est ce que ce serait ça le grand thème ?

Margaux Guyon :
Effectivement, c'est probablement un axe très important parce que l'érotisme existe entre eux. Entre Léna et Thomas. Ils ont les sentiments et l'érotisme, est ce qu'on ne peut pas admettre aussi simplement la pulsion, le côté « Bon on a une vie parfaite, elle peut être un peu trop parfaite » et je suis à ce moment où je me pose la question, où Léna se pose la question, où elle se dit « Qu'est ce que je fais ? Est ce que je cède ? » et finalement l'érotisme vient à l'encontre de ça. Parce qu'on peut imaginer un scénario catastrophe où les deux personnages se quitteraient atrocement à cause de cette épisode. Je ne dévoilerai rien de ce qui va se passer dans le couple mais elle prend le risque. Elle choisit d'assumer ce risque là et c'est vrai que c'est quelque chose de très important pour elle et dans le roman aussi.

Philippe Chauveau :
Un roman d'aujourd'hui, en tout cas un roman qui va vous surprendre jusqu'à la dernière page. Ça s'appelle « Nunuche Story », c'est aux éditions Plon. Merci Margaux Guyon.

Margaux Guyon :
Merci beaucoup.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Ne vous laissez pas attendrir par sa jeunesse, son sourire ou son regard mutin. Margaux Guyon a la tête sur les épaules et connaît déjà bien la vie. Si elle assume une assurance certaine et joue de la provocation dans ses romans, c'est sans doute aussi une façon de se protéger.En 2011, son premier roman « Latex » a fait l'effet d'une petite bombe. L'histoire de cette jeune adolescente prostituée et y prenant plaisir n'est pas passée inaperçue. Avec « Tombeau pour Don Juan », la manipulation et la perversion étaient...Nunuche story de Margaux Guyon - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Margaux Guyon.Margaux Guyon :Bonjour Philippe.Philippe Chauveau :« Nunuche Story » c'est votre troisième roman et c'est aux éditions Plon. Il y a un autre ouvrage qui est paru également dans un autre registre, on pourra l'évoquer. Quel drôle de titre ! On va y revenir bien sûr. Vous avez fait une entrée fracassante en 2012.Margaux Guyon :2011.Philippe Chauveau :En 2011, avec « Latex etc ». Il y avait déjà de la provocation dans le titre. Est ce que la provocation est quelque chose qui...Nunuche story de Margaux Guyon - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :« Nunuche Story », c'est vous Margaux Guyon qui avait choisi ce titre ou conjointement avec votre éditeur ?Margaux Guyon :C'est moi. C'était mon idée, qui était un petit peu une idée plaisante. Je me disais « Bon comment je vais appeler mon fichier word. ». Nunuche c'est pas un mot que j'utilise beaucoup mais pour caractériser les traductions c'était le premier mot qui me venait à l'esprit, je me disais « C'est tellement nunuche ». Et j'avais bien réfléchi avec un titre eau de rose ou fleur...Nunuche story de Margaux Guyon - Le livre - Suite