Christine Orban

Christine Orban

Le pays de l'absence

Le livre 3'51
Philippe Chauveau (Webtvculture) Christine Orban, votre nouveau titre chez Albin Michel, c'est le 19ème livre déjà, Le pays de l'absence. C'est un roman, mais dans lequel vous êtes forcément très présente, puisqu'il s'agit de la relation entre une mère et sa fille. Une maman qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer, c'est ce que vous vivez au quotidien, ce livre s'est imposé à vous dans votre parcours, dans votre vie ? Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, il s'est imposé à moi ce livre. J'étais au milieu d'un autre roman quand j'ai senti vraiment la nécessité d'écrire. Je l'ai écrit sans peine, assez rapidement, mais dans la peine parce que, évidemment c'était douloureux mais avec un besoin d'écrire, de raconter qui m'a même surpris parce que ce n'est pas un sujet facile, même si parfois, j'arrive à trouver des choses drôles dans cette maladie qui ne l'est pas forcément ,mais j'ai été surprise moi-même. Philippe Chauveau (Webtvculture) Le livre parle de cette maladie, la maladie d'Alzheimer, qui n'est citée qu'une fois d'ailleurs dans le livre à la 97ème page si je me souviens bien. Et finalement, c'est plus la relation entre la mère et la fille que vous avez voulu aborder, tous ces non-dits, toutes ces difficultés à communiquer, à vous dire les choses. Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, j'ai voulu raconter le moment où une mère a déjà un certain âge, donc c'est la maladie. Mais parallèlement, profiter de ce moment qui, finalement, touche à la fin pour faire un bilan, même inconscient, puisqu'on se heurte à une relation qui va finir, peut-être, dans le pays de l'absence, même si la mère est là physiquement. Forcément remontent les manquements, les malentendus, les non-dits, la conversation qu'on n'a jamais eue et qu'on ne pourra plus avoir. Et dans ce livre j'ai essayé d'admettre, d'accepter, que ce ne sera plus possible et ce n'est pas facile à accepter. Philippe Chauveau (Webtvculture) Il me semble important de souligner que ce livre n'est pas triste puisque finalement, vous racontez la vie au quotidien, notamment où votre maman est présente chez vous au moment des fêtes de Noël. Et puis il y a tous ces petits tracas que vous arrivez à tourner en dérision dans l'écriture, et on sourit beaucoup en lisant finalement. Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, parce qu'il ne faut pas évidemment séparer les choses. Une mère qui est atteinte de cette maladie, il faut la mettre au milieu des enfants, là c'est dans une fête. Il faut que les choses se passent comme avant, normalement. Alors forcément, quand on a la maladie d'Alzheimer, on est un peu inadapté, et ça peut porter aussi parfois à des moments drôles, même pour le malade ou la malade elle-même ; parce que les mamans peuvent redevenir des enfants, et là, en l'occurrence la mère prend une peluche pour un vrai animal. Donc la confusion que cela créé, l'étonnement quand elle donne à boire à son nounours en peluche …Au début évidemment, c'est très inquiétant. Puis on se rend compte très vite, que cela ne sert à rien de la sortir du délire dans lequel elle est, même si on en a envie, si au début on est surpris. Sans alimenter le délire, je crois qu'il faut la laisser vivre avec et quand elle dit « il faut amener le nounours chez le vétérinaire », répondre « je ne suis pas sur que ce soit utile ». C'est comme ça que les médecins m'ont appris à en parler. Philippe Chauveau (Webtvculture) Au-delà de la souffrance qu'a pu produire l'écriture du livre, est-ce que c'est un livre qui vous fait du bien ? Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, pendant que je l'écrivais, puisque j'avais besoin de l'écrire. Il fallait absolument que je l'écrive. Maintenant, finalement, d'en parler c'est encore différent, et ça se passe bien, les gens comprennent, les gens m'écrivent, les gens me disent que, eux aussi, ça les aide. Oui, en plus de sentir que c'est utile, ça me fait du bien. Philippe Chauveau (Webtvculture) Merci beaucoup Christine Orban, Le pays de l'absence, c'est votre nouveau titre et c'est aux éditions Albin Michel.
Philippe Chauveau (Webtvculture) Christine Orban, votre nouveau titre chez Albin Michel, c'est le 19ème livre déjà, Le pays de l'absence. C'est un roman, mais dans lequel vous êtes forcément très présente, puisqu'il s'agit de la relation entre une mère et sa fille. Une maman qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer, c'est ce que vous vivez au quotidien, ce livre s'est imposé à vous dans votre parcours, dans votre vie ? Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, il s'est imposé à moi ce livre. J'étais au milieu d'un autre roman quand j'ai senti vraiment la nécessité d'écrire. Je l'ai écrit sans peine, assez rapidement, mais dans la peine parce que, évidemment c'était douloureux mais avec un besoin d'écrire, de raconter qui m'a même surpris parce que ce n'est pas un sujet facile, même si parfois, j'arrive à trouver des choses drôles dans cette maladie qui ne l'est pas forcément ,mais j'ai été surprise moi-même. Philippe Chauveau (Webtvculture) Le livre parle de cette maladie, la maladie d'Alzheimer, qui n'est citée qu'une fois d'ailleurs dans le livre à la 97ème page si je me souviens bien. Et finalement, c'est plus la relation entre la mère et la fille que vous avez voulu aborder, tous ces non-dits, toutes ces difficultés à communiquer, à vous dire les choses. Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, j'ai voulu raconter le moment où une mère a déjà un certain âge, donc c'est la maladie. Mais parallèlement, profiter de ce moment qui, finalement, touche à la fin pour faire un bilan, même inconscient, puisqu'on se heurte à une relation qui va finir, peut-être, dans le pays de l'absence, même si la mère est là physiquement. Forcément remontent les manquements, les malentendus, les non-dits, la conversation qu'on n'a jamais eue et qu'on ne pourra plus avoir. Et dans ce livre j'ai essayé d'admettre, d'accepter, que ce ne sera plus possible et ce n'est pas facile à accepter. Philippe Chauveau (Webtvculture) Il me semble important de souligner que ce livre n'est pas triste puisque finalement, vous racontez la vie au quotidien, notamment où votre maman est présente chez vous au moment des fêtes de Noël. Et puis il y a tous ces petits tracas que vous arrivez à tourner en dérision dans l'écriture, et on sourit beaucoup en lisant finalement. Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, parce qu'il ne faut pas évidemment séparer les choses. Une mère qui est atteinte de cette maladie, il faut la mettre au milieu des enfants, là c'est dans une fête. Il faut que les choses se passent comme avant, normalement. Alors forcément, quand on a la maladie d'Alzheimer, on est un peu inadapté, et ça peut porter aussi parfois à des moments drôles, même pour le malade ou la malade elle-même ; parce que les mamans peuvent redevenir des enfants, et là, en l'occurrence la mère prend une peluche pour un vrai animal. Donc la confusion que cela créé, l'étonnement quand elle donne à boire à son nounours en peluche …Au début évidemment, c'est très inquiétant. Puis on se rend compte très vite, que cela ne sert à rien de la sortir du délire dans lequel elle est, même si on en a envie, si au début on est surpris. Sans alimenter le délire, je crois qu'il faut la laisser vivre avec et quand elle dit « il faut amener le nounours chez le vétérinaire », répondre « je ne suis pas sur que ce soit utile ». C'est comme ça que les médecins m'ont appris à en parler. Philippe Chauveau (Webtvculture) Au-delà de la souffrance qu'a pu produire l'écriture du livre, est-ce que c'est un livre qui vous fait du bien ? Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, pendant que je l'écrivais, puisque j'avais besoin de l'écrire. Il fallait absolument que je l'écrive. Maintenant, finalement, d'en parler c'est encore différent, et ça se passe bien, les gens comprennent, les gens m'écrivent, les gens me disent que, eux aussi, ça les aide. Oui, en plus de sentir que c'est utile, ça me fait du bien. Philippe Chauveau (Webtvculture) Merci beaucoup Christine Orban, Le pays de l'absence, c'est votre nouveau titre et c'est aux éditions Albin Michel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Christine Orban le reconnaît elle-même, la mélancolie est une composante forte de sa personnalité. Son enfance au Maroc, à Casablanca, avec des parents quelque peu fuyants, lui a laissé une indicible fêlure au cœur qu'elle exprime en filigrane dans plusieurs de ses romans. Derrière son élégance et sa courtoisie, se cache une femme réservée, pudique, presque timide qui a pourtant su imposer ses choix, lorsqu'elle décida de vivre de l’écriture, au grand dam de son père qui la rêvait notaire. En 1986, sous le nom de...Soumise de Christine Orban - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Webtvculture) Bonjour Christine Orban Christine Orban (Le pays de l'absence) Bonjour Philippe Chauveau (Webtvculture) Merci de nous avoir donné rendez-vous, ici, dans votre quartier, nous sommes au coeur de Saint-Germain-des-Prés, dans ce bel établissement qui est l'Hôtel Bel-Ami. Un nouveau roman, le 19ème, Le pays de l'absence, aux éditions Albin Michel. Lorsque vous vous retournez sur votre parcours, si tant est que vous le fassiez d'ailleurs, lorsque l'on pense au premier roman en 1986, Les petites filles ne...Soumise de Christine Orban - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Webtvculture) Christine Orban, votre nouveau titre chez Albin Michel, c'est le 19ème livre déjà, Le pays de l'absence. C'est un roman, mais dans lequel vous êtes forcément très présente, puisqu'il s'agit de la relation entre une mère et sa fille. Une maman qui est atteinte de la maladie d'Alzheimer, c'est ce que vous vivez au quotidien, ce livre s'est imposé à vous dans votre parcours, dans votre vie ? Christine Orban (Le pays de l'absence) Oui, il s'est imposé à moi ce livre. J'étais au milieu...Soumise de Christine Orban - Le livre - Suite
    L'amandier 9, bld Richard Wallace 92800 Puteaux Tél : 01-47-42-62-25 www.librairielamandier.com librairielamandier@orange.fr Julie Bacques C’est un très beau témoignage d’une fille à sa mère. C’est effectivement un bouquin sur la maladie d’Alzheimer, mais je pense que c’est un prétexte à une relation entre cette fille et sa mère, qui n’a jamais vraiment été une mère pour elle. Le sentiment que j’en retire, c’est une grande tendresse, et une grande détresse de Christine, qui nous raconte ça. Ce n’est pas...Soumise de Christine Orban - L'avis du libraire - Suite