Académicien, Jean-Marie Rouart est un homme aux multiples visages. S'il répond à de nombreuses sollicitations, il est aussi un solitaire qui aime à se réfugier dans l'intimité de son bureau, au milieu des livres.La littérature a été pour Jean-Marie Rouart une sorte de refuge. Issu d'une famille de peintres, de collectionneurs, il a dans sa parentèle des artistes comme Manet, Berthe Morizot ou Degas.C'est dire que, dès son enfance, Jean-Marie Rouart a été entouré de tableaux, peut-être jusqu'à saturation. En opposition à...
La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Présentation - Suite
Le parcheminAntoine Berriche176, rue de Grenelle75007 ParisTél : 01 45 51 74 20
Dans ce livre, Jean-Marie Rouart revient sur ses premiers pas dans sa vie d'adulte. Il parle de ses premiers amours. Il raconte ça avec une franchise, une sincérité et peut-être une certaine naïveté. J'ai lu Napoléon ou la destinée, et je pense qu'il y a un petit lien entre ces deux livres parce que Jean-Marie Rouart parle beaucoup de destinée, du destin, du hasard.Et je pense que les deux livres se ressemblent parce que Napoléon, d'un certain...
La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Présentation - Suite
Bonjour Jean-Marie Rouart. Merci de nous recevoir. C'est votre bureau et ça fait rêver tous ces livres qui nous entourent, mais avant de parler des livres, on va parler de vous, et on va aussi parler de peinture parce que votre famille est associée au monde des arts.Lorsque vous étiez enfant, est-ce que très tôt on vous a fait comprendre l'importance de l'art et quelle était la place de la littérature dans votre famille ? Et bien très tôt, c'est une lampe dirigée vers moi, le soir. C'était mon père qui projetait une lampe...
La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Portrait - Suite
Votre actualité Jean-Marie Rouart, c'est ce nouveau titre chez Gallimard, « Ne pars pas avant moi ». On reviendra sur la spécificité du titre. Parce que c'est important le titre explique tout. C'est un livre où vous faites des allers-retours.Vous retournez dans votre jeunesse, votre adolescence. Vous évoquez des rencontres de votre parcours, que ce soit François Nourissier, Jacques Vergès, Pierre Cardin, et puis il y a ce personnage de Solange cet amour déçu que l'on retrouve chapitre après chapitre.C'est une sorte...
La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Le livre - Suite
Jean-Marie Rouart de l'Académie française
Ne pars pas avant moi
Présentation 1'48Académicien, Jean-Marie Rouart est un homme aux multiples visages. S'il répond à de nombreuses sollicitations, il est aussi un solitaire qui aime à se réfugier dans l'intimité de son bureau, au milieu des livres.
La littérature a été pour Jean-Marie Rouart une sorte de refuge. Issu d'une famille de peintres, de collectionneurs, il a dans sa parentèle des artistes comme Manet, Berthe Morizot ou Degas.
C'est dire que, dès son enfance, Jean-Marie Rouart a été entouré de tableaux, peut-être jusqu'à saturation. En opposition à ce carcan familial, il décide d'être lui aussi une sorte d'artistes, mais par les mots.
Opiniatre, il ne se formalisera pas de ne pas être reconnu par les éditeurs et fera ses armes dans le journalisme, au Figaro, au Magazine littéraire ou au Quotidien de Paris, en charge des pages littérature.
Enfin, en 1974 parait son 1er roman « La fuite en Pologne » suivi, trois ans plus tard, des « Feux du pouvoir » qui reçoit le Prix Interallié. La carrière littéraire de Jean-Marie Rouart était lancée.
Au fil des années, il n'hésitera pas à jouer de sa notoriété pour soutenir des causes qui lui semblent justes, comme la réhabilitation d'Omar Raddad ou la lutte contre la prostitution.
Alternant romans, récits, biographies, Jean-Marie Rouart entre à l'Académie française en 1997 où il retrouve son ami Jean d'Ormesson.
De Jean d'Ormesson, il est d'ailleurs fortement question dans ce nouveau livre de Jean-Marie Rouart, le titre lui-même étant emprunté à l'auteur de « Au plaisir de Dieu ».
Convoquant à la fois ses amours déçus, ses amitiés enfuies, ses souvenirs d'une jeunesse chaotique, les rencontres qui l'ont fait grandir, Jean-Marie Rouart offre ici un roman très autobiographique, non dénué d'humour mais surtout très émouvant.
« Ne pars pas avant moi » de Jean-Marie Rouart aux éditions Gallimard. Jean-Marie Rouart est sur WTC.
Académicien, Jean-Marie Rouart est un homme aux multiples visages. S'il répond à de nombreuses sollicitations, il est aussi un solitaire qui aime à se réfugier dans l'intimité de son bureau, au milieu des livres.
La littérature a été pour Jean-Marie Rouart une sorte de refuge. Issu d'une famille de peintres, de collectionneurs, il a dans sa parentèle des artistes comme Manet, Berthe Morizot ou Degas.
C'est dire que, dès son enfance, Jean-Marie Rouart a été entouré de tableaux, peut-être jusqu'à saturation. En opposition à ce carcan familial, il décide d'être lui aussi une sorte d'artistes, mais par les mots.
Opiniatre, il ne se formalisera pas de ne pas être reconnu par les éditeurs et fera ses armes dans le journalisme, au Figaro, au Magazine littéraire ou au Quotidien de Paris, en charge des pages littérature.
Enfin, en 1974 parait son 1er roman « La fuite en Pologne » suivi, trois ans plus tard, des « Feux du pouvoir » qui reçoit le Prix Interallié. La carrière littéraire de Jean-Marie Rouart était lancée.
Au fil des années, il n'hésitera pas à jouer de sa notoriété pour soutenir des causes qui lui semblent justes, comme la réhabilitation d'Omar Raddad ou la lutte contre la prostitution.
Alternant romans, récits, biographies, Jean-Marie Rouart entre à l'Académie française en 1997 où il retrouve son ami Jean d'Ormesson.
De Jean d'Ormesson, il est d'ailleurs fortement question dans ce nouveau livre de Jean-Marie Rouart, le titre lui-même étant emprunté à l'auteur de « Au plaisir de Dieu ».
Convoquant à la fois ses amours déçus, ses amitiés enfuies, ses souvenirs d'une jeunesse chaotique, les rencontres qui l'ont fait grandir, Jean-Marie Rouart offre ici un roman très autobiographique, non dénué d'humour mais surtout très émouvant.
« Ne pars pas avant moi » de Jean-Marie Rouart aux éditions Gallimard. Jean-Marie Rouart est sur WTC.
Jean-Marie Rouart de l'Académie française
Ne pars pas avant moi
Portrait 4'44Académicien, Jean-Marie Rouart est un homme aux multiples visages. S'il répond à de nombreuses sollicitations, il est aussi un solitaire qui aime à se réfugier dans l'intimité de son bureau, au milieu des livres.
La littérature a été pour Jean-Marie Rouart une sorte de refuge. Issu d'une famille de peintres, de collectionneurs, il a dans sa parentèle des artistes comme Manet, Berthe Morizot ou Degas.
C'est dire que, dès son enfance, Jean-Marie Rouart a été entouré de tableaux, peut-être jusqu'à saturation. En opposition à ce carcan familial, il décide d'être lui aussi une sorte d'artistes, mais par les mots.
Opiniatre, il ne se formalisera pas de ne pas être reconnu par les éditeurs et fera ses armes dans le journalisme, au Figaro, au Magazine littéraire ou au Quotidien de Paris, en charge des pages littérature.
Enfin, en 1974 parait son 1er roman « La fuite en Pologne » suivi, trois ans plus tard, des « Feux du pouvoir » qui reçoit le Prix Interallié. La carrière littéraire de Jean-Marie Rouart était lancée.
Au fil des années, il n'hésitera pas à jouer de sa notoriété pour soutenir des causes qui lui semblent justes, comme la réhabilitation d'Omar Raddad ou la lutte contre la prostitution.
Alternant romans, récits, biographies, Jean-Marie Rouart entre à l'Académie française en 1997 où il retrouve son ami Jean d'Ormesson.
De Jean d'Ormesson, il est d'ailleurs fortement question dans ce nouveau livre de Jean-Marie Rouart, le titre lui-même étant emprunté à l'auteur de « Au plaisir de Dieu ».
Convoquant à la fois ses amours déçus, ses amitiés enfuies, ses souvenirs d'une jeunesse chaotique, les rencontres qui l'ont fait grandir, Jean-Marie Rouart offre ici un roman très autobiographique, non dénué d'humour mais surtout très émouvant.
« Ne pars pas avant moi » de Jean-Marie Rouart aux éditions Gallimard. Jean-Marie Rouart est sur WTC.
Le parchemin
Antoine Berriche
176, rue de Grenelle
75007 Paris
Tél : 01 45 51 74 20
Dans ce livre, Jean-Marie Rouart revient sur ses premiers pas dans sa vie d'adulte. Il parle de ses premiers amours. Il raconte ça avec une franchise, une sincérité et peut-être une certaine naïveté.
J'ai lu Napoléon ou la destinée, et je pense qu'il y a un petit lien entre ces deux livres parce que Jean-Marie Rouart parle beaucoup de destinée, du destin, du hasard.
Et je pense que les deux livres se ressemblent parce que Napoléon, d'un certain côté, avait des échecs, était trompé par Joséphine. Jean-Marie Rouart dans son dernier parle beaucoup de ses échecs amoureux, de ses échecs au bac et malgré tout, il a réussi à rentrer à l'académie française.
C'est un livre qui se lit très très bien, très facilement, très intéressant. Et je pourrais le conseiller à des jeunes de 17, 18 ans. Parce que c'est un livre qui nous montre la part de l'échec dans la réussite.
Il ne faut pas rester bloqué. Même si on échoue deux-trois fois, voire quatre fois au bac. Il a été admis à la cinquième fois à l'académie, et donc il ne faut pas s'arrêter à l'échec, il faut continuer, il faut avoir de l'ambition et suivre son étoile, voilà.
Jean-Marie Rouart de l'Académie française
Ne pars pas avant moi
Le livre 4'37Bonjour Jean-Marie Rouart. Merci de nous recevoir. C'est votre bureau et ça fait rêver tous ces livres qui nous entourent, mais avant de parler des livres, on va parler de vous, et on va aussi parler de peinture parce que votre famille est associée au monde des arts.
Lorsque vous étiez enfant, est-ce que très tôt on vous a fait comprendre l'importance de l'art et quelle était la place de la littérature dans votre famille ?
Et bien très tôt, c'est une lampe dirigée vers moi, le soir. C'était mon père qui projetait une lampe pour faire mon portrait. Donc c'est vrai que ma première arrivée dans la vie ça a été cette présence de la peinture et du monde de l'art.
Et puis ensuite, les conversations, les centres d'intérêt étaient tournés exclusivement vers la peinture puisque j'avais deux arrières grands-pères peintres, un grand oncle peintre qui avait épousé la fille de Berthe Morisot, Julie Manet qui était la nièce de Manet,
donc vraiment, j'ai baigné dans l'atmosphère de la peinture, et moi j'ai décidé de m'éloigner de cet univers en restant quand même dans le monde de l'art en choisissant d'écrire de la littérature.
Mais en choisissant justement la littérature, est-ce qu'il y avait une sorte de rébellion ? Est-ce que la peinture vous étouffait ? Rébellion est peut-être exagérée.
Oui. Parce que finalement, c'est une rébellion très douce puisque restant dans ce monde artistique. Et puis dans cette famille il y avait également Paul Valéry et puis il y avait beaucoup d'amitié avec Gide, avec Barrès
qui faisaient que quand même, c'était une monomanie pour la peinture mais en même temps des centres d'intérêt qui l'amenaient aussi vers la littérature. Mais moi j'ai privilégié complètement la littérature, et je suis devenu à mon tour un monomaniaque de la littérature.
Il y a eu aussi votre parcours en tant que journaliste dans différents titres. Quels souvenirs gardez-vous de ces moments où vous écriviez déjà mais où vous étiez aussi en parallèle reconnu comme un journaliste littéraire ?
Pour toutes les causes que j'ai défendues, que ce soit Omar Raddad, que ce soit la défense des prostituées, j'ai toujours considéré que c'était le prolongement de mon activité d'écrivain.
Vous avez une bibliographie conséquente, depuis La fuite en Pologne, en 1974, le prix Interallié, Les feux du pouvoir, ça c'était 1977, de nombreux titres ont succédé, Napoléon et la destinée puisqu'on évoque les biographies, aujourd'hui, Ne pars pas avant moi.
Alors une question qui n'est jamais facile pour un auteur, si vous deviez définir votre style, votre écriture, ce que vous avez envie de transmettre.
J'ai aimé la fiction, le roman, j'ai aimé pouvoir essayé d'exprimer ce paysage intérieur avec mes obsessions qui tournent principalement autour de l'amour et de l'échec, de l'échec et de l'amour.
1997, vous entrez à l'académie française, vous entrez sous la Coupole, c'était un aboutissement, une nouvelle page, le début d'une nouvelle vie, une revanche sur le destin, comment l'avez vous vécu ?
Bien sûr, c'était un moment à la fois très satisfaisant, agréable parce que c'est un très grand honneur. Mais vous savez, quand j'ai été élu, on m'a dit, alors, vous êtes heureux ? J'ai dit non, je suis inquiet. Je suis inquiet parce que j'ai eu 16 voix de plus que Balzac.
Il avait eu deux voix Balzac, il n'a jamais été élu. Donc j'ai tout de suite relativisé. Mais la véritable reconnaissance littéraire, c'est l'écrivain avec lui même. Et ça c'est d'un autre ordre.
Lorsque vous êtes face à votre page blanche, votre table de travail, que ressentez-vous ?
Et bien je ressens un moment de première fois. Je crois que ça doit être mon 26ème ou 27ème livre. J'ai toujours le sentiment que je commence à écrire, que je suis le jeune homme de 17 ans qui essayait d'écrire et dont les livres étaient refusés par les éditeurs.
J'ai le sentiment que tout ce que j'ai pu écrire ne m'a rien appris, et que c'est encore quelque chose de tout à fait neuf et que j'ai tout à prouver. Mais j'aime bien cette atmosphère de fragilité au fond.
C'est bien dans ces domaines de remettre le compteur à zéro. On n'a pas d'acquis. Il faut toujours essayer de prouver son talent, son petit talent. En tous cas, c'est ce que j'essaye de faire.
Bonjour Jean-Marie Rouart. Merci de nous recevoir. C'est votre bureau et ça fait rêver tous ces livres qui nous entourent, mais avant de parler des livres, on va parler de vous, et on va aussi parler de peinture parce que votre famille est associée au monde des arts.
Lorsque vous étiez enfant, est-ce que très tôt on vous a fait comprendre l'importance de l'art et quelle était la place de la littérature dans votre famille ?
Et bien très tôt, c'est une lampe dirigée vers moi, le soir. C'était mon père qui projetait une lampe pour faire mon portrait. Donc c'est vrai que ma première arrivée dans la vie ça a été cette présence de la peinture et du monde de l'art.
Et puis ensuite, les conversations, les centres d'intérêt étaient tournés exclusivement vers la peinture puisque j'avais deux arrières grands-pères peintres, un grand oncle peintre qui avait épousé la fille de Berthe Morisot, Julie Manet qui était la nièce de Manet,
donc vraiment, j'ai baigné dans l'atmosphère de la peinture, et moi j'ai décidé de m'éloigner de cet univers en restant quand même dans le monde de l'art en choisissant d'écrire de la littérature.
Mais en choisissant justement la littérature, est-ce qu'il y avait une sorte de rébellion ? Est-ce que la peinture vous étouffait ? Rébellion est peut-être exagérée.
Oui. Parce que finalement, c'est une rébellion très douce puisque restant dans ce monde artistique. Et puis dans cette famille il y avait également Paul Valéry et puis il y avait beaucoup d'amitié avec Gide, avec Barrès
qui faisaient que quand même, c'était une monomanie pour la peinture mais en même temps des centres d'intérêt qui l'amenaient aussi vers la littérature. Mais moi j'ai privilégié complètement la littérature, et je suis devenu à mon tour un monomaniaque de la littérature.
Il y a eu aussi votre parcours en tant que journaliste dans différents titres. Quels souvenirs gardez-vous de ces moments où vous écriviez déjà mais où vous étiez aussi en parallèle reconnu comme un journaliste littéraire ?
Pour toutes les causes que j'ai défendues, que ce soit Omar Raddad, que ce soit la défense des prostituées, j'ai toujours considéré que c'était le prolongement de mon activité d'écrivain.
Vous avez une bibliographie conséquente, depuis La fuite en Pologne, en 1974, le prix Interallié, Les feux du pouvoir, ça c'était 1977, de nombreux titres ont succédé, Napoléon et la destinée puisqu'on évoque les biographies, aujourd'hui, Ne pars pas avant moi.
Alors une question qui n'est jamais facile pour un auteur, si vous deviez définir votre style, votre écriture, ce que vous avez envie de transmettre.
J'ai aimé la fiction, le roman, j'ai aimé pouvoir essayé d'exprimer ce paysage intérieur avec mes obsessions qui tournent principalement autour de l'amour et de l'échec, de l'échec et de l'amour.
1997, vous entrez à l'académie française, vous entrez sous la Coupole, c'était un aboutissement, une nouvelle page, le début d'une nouvelle vie, une revanche sur le destin, comment l'avez vous vécu ?
Bien sûr, c'était un moment à la fois très satisfaisant, agréable parce que c'est un très grand honneur. Mais vous savez, quand j'ai été élu, on m'a dit, alors, vous êtes heureux ? J'ai dit non, je suis inquiet. Je suis inquiet parce que j'ai eu 16 voix de plus que Balzac.
Il avait eu deux voix Balzac, il n'a jamais été élu. Donc j'ai tout de suite relativisé. Mais la véritable reconnaissance littéraire, c'est l'écrivain avec lui même. Et ça c'est d'un autre ordre.
Lorsque vous êtes face à votre page blanche, votre table de travail, que ressentez-vous ?
Et bien je ressens un moment de première fois. Je crois que ça doit être mon 26ème ou 27ème livre. J'ai toujours le sentiment que je commence à écrire, que je suis le jeune homme de 17 ans qui essayait d'écrire et dont les livres étaient refusés par les éditeurs.
J'ai le sentiment que tout ce que j'ai pu écrire ne m'a rien appris, et que c'est encore quelque chose de tout à fait neuf et que j'ai tout à prouver. Mais j'aime bien cette atmosphère de fragilité au fond.
C'est bien dans ces domaines de remettre le compteur à zéro. On n'a pas d'acquis. Il faut toujours essayer de prouver son talent, son petit talent. En tous cas, c'est ce que j'essaye de faire.
Jean-Marie Rouart de l'Académie française
Ne pars pas avant moi
L'avis du libraire 1'19Votre actualité Jean-Marie Rouart, c'est ce nouveau titre chez Gallimard, « Ne pars pas avant moi ». On reviendra sur la spécificité du titre. Parce que c'est important le titre explique tout. C'est un livre où vous faites des allers-retours.
Vous retournez dans votre jeunesse, votre adolescence. Vous évoquez des rencontres de votre parcours, que ce soit François Nourissier, Jacques Vergès, Pierre Cardin, et puis il y a ce personnage de Solange cet amour déçu que l'on retrouve chapitre après chapitre.
C'est une sorte d'introspection que vous avez eu envie d'offrir au lecteur ?
Non, pas vraiment de l'introspection. J'ai voulu montrer à quel point cette vie, au fond, était à la fois hasardeuse et providentielle. J'ai voulu montrer que en fait, j'étais voué à 17 ans à l'échec, parce que je ratais absolument tout. J'étais un mauvais élève.
Vous manquiez de confiance en vous et on ne vous donnait pas les armes pour vous battre.
C'était surtout une sorte de malaise qui est souvent propre à l'adolescence, où à la fois, je voulais tout et je n'arrivais à ne rien obtenir. Ce sentiment d'impuissance, d'ambition contrarié,
et puis en plus j'étais très nul en classe, j'ai raté mon bac, ce qui est un mauvais départ dans la vie. En plus j'étais dans une famille assez riche et couverte de tableaux de Manet de Corot, j'étais complètement fauché, je vivais dans une chambre de bonne et ma petite amie me trompait.
J'étais très malheureux, suicidaire. Et à cette époque je me suis dit ; j'aimerais, comme les héros des romans que je lisais à cette époque, de Balzac, de Stendhal, j'aimerais rencontrer les gens intéressants, les grands esprits.
Et ce livre finalement a réussi à mêler ces deux sentiments, c'est à dire, je montre cette période de premier amour malheureux, et en même temps, que le rêve s'est un peu réalisé c'est que j'ai pu rencontrer tous ces gens que je rêvais de rencontrer.
Jean d'Ormessson incarne ce qu'il y avait de meilleur dans cette société rêvée, c'est à dire la littérature.
Alors justement, Jean d'Ormesson, parlons-en. Puisque c'est un livre où vous parlez d'amour, d'amitié, vous parlez des rencontres qui vous ont fait grandir en quelque sorte.
Et vous expliquez que Jean d'Ormesson finalement, c'est une sorte de mentor pour vous et le titre, Ne pars pas avant moi vient justement de cette amitié entre Jean d'Ormesson et vous.
Oui, parce qu'il se trouve que j'ai eu un petit problème absolument banal j'ai failli mourir, j'ai eu une crise cardiaque. Et à ce moment là, Jean d'Ormesson était malade, et il m'a adressé un message, il m'a dit : ne pars pas avant moi.
J'ai trouvé avec lui une grande fraternité parce qu'il n'incarnait pas seulement la littérature, un écrivain vivant, mais en même temps, la même conception que celle que j'avais de la littérature. Une conception vivante, amusante, enchantée.
Que ce soit Jean d'Ormesson où les autres personnalités que vous évoquez dans votre ouvrage Jean Marie Rouart, est-ce que vous avez reconstruit une autre famille grâce à la littérature ?
C'est vrai. Je n'y avais pas pensé, mais c'est juste. C'est vrai que j'ai voulu un peu m'éloigner de ma famille de peintres et j'ai reconstitué une autre famille, qui est une famille littéraire. Je crois beaucoup à l'amitié, ça m'a beaucoup apporté.
Et j'ai essayé d'appartenir à une famille encore plus large qui est la famille des écrivains. Et je crois que tout mon combat, tout ce que j'ai pu faire, c'est d'essayer d'avoir une petite place dans la chevalerie des écrivains. Je ne demande pas une très grande place.
On l'a compris, Ne pars pas avant moi est très autobiographique. Pourquoi y a-t-il marqué roman sur la couverture de ce livre Gallimard. Tout est vrai, rien n'est vrai ?
Oui, exactement. C'est vraiment ma vie, mais j'ai remis en scène les éléments de ma vie. C'est la perspective qui est romanesque. J'ai volontairement occulté tous les épisodes un peu ennuyeux de ma vie qui n'avaient pas d'intérêt ni pour moi ni pour le lecteur.
Donc je les ai choisis et je les ai remis en scène. Et donc cette mise en scène pour moi est romanesque. Moi ce qui m'intéressait dans ma vie, c'était justement, le romanesque.
Votre actualité Jean-Marie Rouart, Ne pars pas avant moi, c'est aux éditions Gallimard. Merci.
Merci.
Votre actualité Jean-Marie Rouart, c'est ce nouveau titre chez Gallimard, « Ne pars pas avant moi ». On reviendra sur la spécificité du titre. Parce que c'est important le titre explique tout. C'est un livre où vous faites des allers-retours.
Vous retournez dans votre jeunesse, votre adolescence. Vous évoquez des rencontres de votre parcours, que ce soit François Nourissier, Jacques Vergès, Pierre Cardin, et puis il y a ce personnage de Solange cet amour déçu que l'on retrouve chapitre après chapitre.
C'est une sorte d'introspection que vous avez eu envie d'offrir au lecteur ?
Non, pas vraiment de l'introspection. J'ai voulu montrer à quel point cette vie, au fond, était à la fois hasardeuse et providentielle. J'ai voulu montrer que en fait, j'étais voué à 17 ans à l'échec, parce que je ratais absolument tout. J'étais un mauvais élève.
Vous manquiez de confiance en vous et on ne vous donnait pas les armes pour vous battre.
C'était surtout une sorte de malaise qui est souvent propre à l'adolescence, où à la fois, je voulais tout et je n'arrivais à ne rien obtenir. Ce sentiment d'impuissance, d'ambition contrarié,
et puis en plus j'étais très nul en classe, j'ai raté mon bac, ce qui est un mauvais départ dans la vie. En plus j'étais dans une famille assez riche et couverte de tableaux de Manet de Corot, j'étais complètement fauché, je vivais dans une chambre de bonne et ma petite amie me trompait.
J'étais très malheureux, suicidaire. Et à cette époque je me suis dit ; j'aimerais, comme les héros des romans que je lisais à cette époque, de Balzac, de Stendhal, j'aimerais rencontrer les gens intéressants, les grands esprits.
Et ce livre finalement a réussi à mêler ces deux sentiments, c'est à dire, je montre cette période de premier amour malheureux, et en même temps, que le rêve s'est un peu réalisé c'est que j'ai pu rencontrer tous ces gens que je rêvais de rencontrer.
Jean d'Ormessson incarne ce qu'il y avait de meilleur dans cette société rêvée, c'est à dire la littérature.
Alors justement, Jean d'Ormesson, parlons-en. Puisque c'est un livre où vous parlez d'amour, d'amitié, vous parlez des rencontres qui vous ont fait grandir en quelque sorte.
Et vous expliquez que Jean d'Ormesson finalement, c'est une sorte de mentor pour vous et le titre, Ne pars pas avant moi vient justement de cette amitié entre Jean d'Ormesson et vous.
Oui, parce qu'il se trouve que j'ai eu un petit problème absolument banal j'ai failli mourir, j'ai eu une crise cardiaque. Et à ce moment là, Jean d'Ormesson était malade, et il m'a adressé un message, il m'a dit : ne pars pas avant moi.
J'ai trouvé avec lui une grande fraternité parce qu'il n'incarnait pas seulement la littérature, un écrivain vivant, mais en même temps, la même conception que celle que j'avais de la littérature. Une conception vivante, amusante, enchantée.
Que ce soit Jean d'Ormesson où les autres personnalités que vous évoquez dans votre ouvrage Jean Marie Rouart, est-ce que vous avez reconstruit une autre famille grâce à la littérature ?
C'est vrai. Je n'y avais pas pensé, mais c'est juste. C'est vrai que j'ai voulu un peu m'éloigner de ma famille de peintres et j'ai reconstitué une autre famille, qui est une famille littéraire. Je crois beaucoup à l'amitié, ça m'a beaucoup apporté.
Et j'ai essayé d'appartenir à une famille encore plus large qui est la famille des écrivains. Et je crois que tout mon combat, tout ce que j'ai pu faire, c'est d'essayer d'avoir une petite place dans la chevalerie des écrivains. Je ne demande pas une très grande place.
On l'a compris, Ne pars pas avant moi est très autobiographique. Pourquoi y a-t-il marqué roman sur la couverture de ce livre Gallimard. Tout est vrai, rien n'est vrai ?
Oui, exactement. C'est vraiment ma vie, mais j'ai remis en scène les éléments de ma vie. C'est la perspective qui est romanesque. J'ai volontairement occulté tous les épisodes un peu ennuyeux de ma vie qui n'avaient pas d'intérêt ni pour moi ni pour le lecteur.
Donc je les ai choisis et je les ai remis en scène. Et donc cette mise en scène pour moi est romanesque. Moi ce qui m'intéressait dans ma vie, c'était justement, le romanesque.
Votre actualité Jean-Marie Rouart, Ne pars pas avant moi, c'est aux éditions Gallimard. Merci.
Merci.