Jean-Marie Rouart de l'Académie française

Jean-Marie Rouart de l'Académie française

Ne pars pas avant moi

L'avis du libraire 1'19

Votre actualité Jean-Marie Rouart, c'est ce nouveau titre chez Gallimard, « Ne pars pas avant moi ». On reviendra sur la spécificité du titre. Parce que c'est important le titre explique tout. C'est un livre où vous faites des allers-retours.
Vous retournez dans votre jeunesse, votre adolescence. Vous évoquez des rencontres de votre parcours, que ce soit François Nourissier, Jacques Vergès, Pierre Cardin, et puis il y a ce personnage de Solange cet amour déçu que l'on retrouve chapitre après chapitre.
C'est une sorte d'introspection que vous avez eu envie d'offrir au lecteur ?
Non, pas vraiment de l'introspection. J'ai voulu montrer à quel point cette vie, au fond, était à la fois hasardeuse et providentielle. J'ai voulu montrer que en fait, j'étais voué à 17 ans à l'échec, parce que je ratais absolument tout. J'étais un mauvais élève.
Vous manquiez de confiance en vous et on ne vous donnait pas les armes pour vous battre.
C'était surtout une sorte de malaise qui est souvent propre à l'adolescence, où à la fois, je voulais tout et je n'arrivais à ne rien obtenir. Ce sentiment d'impuissance, d'ambition contrarié,
et puis en plus j'étais très nul en classe, j'ai raté mon bac, ce qui est un mauvais départ dans la vie. En plus j'étais dans une famille assez riche et couverte de tableaux de Manet de Corot, j'étais complètement fauché, je vivais dans une chambre de bonne et ma petite amie me trompait.
J'étais très malheureux, suicidaire. Et à cette époque je me suis dit ; j'aimerais, comme les héros des romans que je lisais à cette époque, de Balzac, de Stendhal, j'aimerais rencontrer les gens intéressants, les grands esprits.
Et ce livre finalement a réussi à mêler ces deux sentiments, c'est à dire, je montre cette période de premier amour malheureux, et en même temps, que le rêve s'est un peu réalisé c'est que j'ai pu rencontrer tous ces gens que je rêvais de rencontrer.
Jean d'Ormessson incarne ce qu'il y avait de meilleur dans cette société rêvée, c'est à dire la littérature.
Alors justement, Jean d'Ormesson, parlons-en. Puisque c'est un livre où vous parlez d'amour, d'amitié, vous parlez des rencontres qui vous ont fait grandir en quelque sorte.
Et vous expliquez que Jean d'Ormesson finalement, c'est une sorte de mentor pour vous et le titre, Ne pars pas avant moi vient justement de cette amitié entre Jean d'Ormesson et vous.
Oui, parce qu'il se trouve que j'ai eu un petit problème absolument banal j'ai failli mourir, j'ai eu une crise cardiaque. Et à ce moment là, Jean d'Ormesson était malade, et il m'a adressé un message, il m'a dit : ne pars pas avant moi.
J'ai trouvé avec lui une grande fraternité parce qu'il n'incarnait pas seulement la littérature, un écrivain vivant, mais en même temps, la même conception que celle que j'avais de la littérature. Une conception vivante, amusante, enchantée.
Que ce soit Jean d'Ormesson où les autres personnalités que vous évoquez dans votre ouvrage Jean Marie Rouart, est-ce que vous avez reconstruit une autre famille grâce à la littérature ?
C'est vrai. Je n'y avais pas pensé, mais c'est juste. C'est vrai que j'ai voulu un peu m'éloigner de ma famille de peintres et j'ai reconstitué une autre famille, qui est une famille littéraire. Je crois beaucoup à l'amitié, ça m'a beaucoup apporté.
Et j'ai essayé d'appartenir à une famille encore plus large qui est la famille des écrivains. Et je crois que tout mon combat, tout ce que j'ai pu faire, c'est d'essayer d'avoir une petite place dans la chevalerie des écrivains. Je ne demande pas une très grande place.
On l'a compris, Ne pars pas avant moi est très autobiographique. Pourquoi y a-t-il marqué roman sur la couverture de ce livre Gallimard. Tout est vrai, rien n'est vrai ?
Oui, exactement. C'est vraiment ma vie, mais j'ai remis en scène les éléments de ma vie. C'est la perspective qui est romanesque. J'ai volontairement occulté tous les épisodes un peu ennuyeux de ma vie qui n'avaient pas d'intérêt ni pour moi ni pour le lecteur.
Donc je les ai choisis et je les ai remis en scène. Et donc cette mise en scène pour moi est romanesque. Moi ce qui m'intéressait dans ma vie, c'était justement, le romanesque.
Votre actualité Jean-Marie Rouart, Ne pars pas avant moi, c'est aux éditions Gallimard. Merci.
Merci.

Votre actualité Jean-Marie Rouart, c'est ce nouveau titre chez Gallimard, « Ne pars pas avant moi ». On reviendra sur la spécificité du titre. Parce que c'est important le titre explique tout. C'est un livre où vous faites des allers-retours.
Vous retournez dans votre jeunesse, votre adolescence. Vous évoquez des rencontres de votre parcours, que ce soit François Nourissier, Jacques Vergès, Pierre Cardin, et puis il y a ce personnage de Solange cet amour déçu que l'on retrouve chapitre après chapitre.
C'est une sorte d'introspection que vous avez eu envie d'offrir au lecteur ?
Non, pas vraiment de l'introspection. J'ai voulu montrer à quel point cette vie, au fond, était à la fois hasardeuse et providentielle. J'ai voulu montrer que en fait, j'étais voué à 17 ans à l'échec, parce que je ratais absolument tout. J'étais un mauvais élève.
Vous manquiez de confiance en vous et on ne vous donnait pas les armes pour vous battre.
C'était surtout une sorte de malaise qui est souvent propre à l'adolescence, où à la fois, je voulais tout et je n'arrivais à ne rien obtenir. Ce sentiment d'impuissance, d'ambition contrarié,
et puis en plus j'étais très nul en classe, j'ai raté mon bac, ce qui est un mauvais départ dans la vie. En plus j'étais dans une famille assez riche et couverte de tableaux de Manet de Corot, j'étais complètement fauché, je vivais dans une chambre de bonne et ma petite amie me trompait.
J'étais très malheureux, suicidaire. Et à cette époque je me suis dit ; j'aimerais, comme les héros des romans que je lisais à cette époque, de Balzac, de Stendhal, j'aimerais rencontrer les gens intéressants, les grands esprits.
Et ce livre finalement a réussi à mêler ces deux sentiments, c'est à dire, je montre cette période de premier amour malheureux, et en même temps, que le rêve s'est un peu réalisé c'est que j'ai pu rencontrer tous ces gens que je rêvais de rencontrer.
Jean d'Ormessson incarne ce qu'il y avait de meilleur dans cette société rêvée, c'est à dire la littérature.
Alors justement, Jean d'Ormesson, parlons-en. Puisque c'est un livre où vous parlez d'amour, d'amitié, vous parlez des rencontres qui vous ont fait grandir en quelque sorte.
Et vous expliquez que Jean d'Ormesson finalement, c'est une sorte de mentor pour vous et le titre, Ne pars pas avant moi vient justement de cette amitié entre Jean d'Ormesson et vous.
Oui, parce qu'il se trouve que j'ai eu un petit problème absolument banal j'ai failli mourir, j'ai eu une crise cardiaque. Et à ce moment là, Jean d'Ormesson était malade, et il m'a adressé un message, il m'a dit : ne pars pas avant moi.
J'ai trouvé avec lui une grande fraternité parce qu'il n'incarnait pas seulement la littérature, un écrivain vivant, mais en même temps, la même conception que celle que j'avais de la littérature. Une conception vivante, amusante, enchantée.
Que ce soit Jean d'Ormesson où les autres personnalités que vous évoquez dans votre ouvrage Jean Marie Rouart, est-ce que vous avez reconstruit une autre famille grâce à la littérature ?
C'est vrai. Je n'y avais pas pensé, mais c'est juste. C'est vrai que j'ai voulu un peu m'éloigner de ma famille de peintres et j'ai reconstitué une autre famille, qui est une famille littéraire. Je crois beaucoup à l'amitié, ça m'a beaucoup apporté.
Et j'ai essayé d'appartenir à une famille encore plus large qui est la famille des écrivains. Et je crois que tout mon combat, tout ce que j'ai pu faire, c'est d'essayer d'avoir une petite place dans la chevalerie des écrivains. Je ne demande pas une très grande place.
On l'a compris, Ne pars pas avant moi est très autobiographique. Pourquoi y a-t-il marqué roman sur la couverture de ce livre Gallimard. Tout est vrai, rien n'est vrai ?
Oui, exactement. C'est vraiment ma vie, mais j'ai remis en scène les éléments de ma vie. C'est la perspective qui est romanesque. J'ai volontairement occulté tous les épisodes un peu ennuyeux de ma vie qui n'avaient pas d'intérêt ni pour moi ni pour le lecteur.
Donc je les ai choisis et je les ai remis en scène. Et donc cette mise en scène pour moi est romanesque. Moi ce qui m'intéressait dans ma vie, c'était justement, le romanesque.
Votre actualité Jean-Marie Rouart, Ne pars pas avant moi, c'est aux éditions Gallimard. Merci.
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  • PRÉSENTATION
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  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Académicien, Jean-Marie Rouart est un homme aux multiples visages. S'il répond à de nombreuses sollicitations, il est aussi un solitaire qui aime à se réfugier dans l'intimité de son bureau, au milieu des livres.La littérature a été pour Jean-Marie Rouart une sorte de refuge. Issu d'une famille de peintres, de collectionneurs, il a dans sa parentèle des artistes comme Manet, Berthe Morizot ou Degas.C'est dire que, dès son enfance, Jean-Marie Rouart a été entouré de tableaux, peut-être jusqu'à saturation. En opposition à...La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Présentation - Suite
    Le parcheminAntoine Berriche176, rue de Grenelle75007 ParisTél : 01 45 51 74 20 Dans ce livre, Jean-Marie Rouart revient sur ses premiers pas dans sa vie d'adulte. Il parle de ses premiers amours. Il raconte ça avec une franchise, une sincérité et peut-être une certaine naïveté. J'ai lu Napoléon ou la destinée, et je pense qu'il y a un petit lien entre ces deux livres parce que Jean-Marie Rouart parle beaucoup de destinée, du destin, du hasard.Et je pense que les deux livres se ressemblent parce que Napoléon, d'un certain...La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Présentation - Suite
    Bonjour Jean-Marie Rouart. Merci de nous recevoir. C'est votre bureau et ça fait rêver tous ces livres qui nous entourent, mais avant de parler des livres, on va parler de vous, et on va aussi parler de peinture parce que votre famille est associée au monde des arts.Lorsque vous étiez enfant, est-ce que très tôt on vous a fait comprendre l'importance de l'art et quelle était la place de la littérature dans votre famille ? Et bien très tôt, c'est une lampe dirigée vers moi, le soir. C'était mon père qui projetait une lampe...La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Portrait - Suite
    Votre actualité Jean-Marie Rouart, c'est ce nouveau titre chez Gallimard, « Ne pars pas avant moi ». On reviendra sur la spécificité du titre. Parce que c'est important le titre explique tout. C'est un livre où vous faites des allers-retours.Vous retournez dans votre jeunesse, votre adolescence. Vous évoquez des rencontres de votre parcours, que ce soit François Nourissier, Jacques Vergès, Pierre Cardin, et puis il y a ce personnage de Solange cet amour déçu que l'on retrouve chapitre après chapitre.C'est une sorte...La vérité sur la comtesse Berdaiev de Jean-Marie Rouart - Le livre - Suite