Peut-il y avoir un point commun entre le CNRS, le Centre National de Recherche Scientifique, et la littérature. Oui, il s’appelle Thomas Paris.Chercheur au CNRS donc, enseignant, Thomas Paris est aussi auteur depuis 2005, aux éditions Buchet Chastel et ses romans sont à des années lumières de son travail de chercheur. L’écriture serait pour lui une sorte de parenthèse enchantée, un monde parallèle dans lequel il serait enfin lui-même, une façon d’être en accord avec ses envies, lui qui adolescent se rêvait réalisateur...
La tournée d'adieux de Thomas Paris - Présentation - Suite
Présentation Thomas ParisPhilippe Chauveau : Bonjour Thomas Paris.Thomas Paris : Bonjour.Philippe Chauveau : Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre, votre 3eme roman chez Buchet Chastel c'est « La tournée d'adieux ». On va faire un petit peu connaissance avant. Votre domaine professionnel est à première vue très éloigné de la littérature. Vous êtes chercheur au CNRS, vous êtes enseignant. Mais curieusement, quand on commence à chercher un peu plus, il y a quand même des passerelles entre votre...
La tournée d'adieux de Thomas Paris - Portrait - Suite
Philippe Chauveau: Dans ce nouveau titre, Thomas Paris, nous allons faire connaissance avec un jeune garçon. Nous allons le découvrir dans la nuit de son 27ème au 28ème anniversaire. Il s'appelle Alex, Alexis Malo plus précisément. Il est chanteur dans un groupe de rock qui fonctionne, mais lui, il aurait rêvé d'un grand groupe mythique. Et il se dit que, comme certaines de ses idoles, il faudrait qu'il meurt à 27 ans, comme Janis Joplin, Jimmy hendrix, Brian Jones entre autres. Bien-sur, ça ne va pas se passer comme ça, et il...
La tournée d'adieux de Thomas Paris - Livre - Suite
Thomas Paris
La tournée d'adieux
Présentation 1'38Peut-il y avoir un point commun entre le CNRS, le Centre National de Recherche Scientifique, et la littérature. Oui, il s’appelle Thomas Paris.
Chercheur au CNRS donc, enseignant, Thomas Paris est aussi auteur depuis 2005, aux éditions Buchet Chastel et ses romans sont à des années lumières de son travail de chercheur.
L’écriture serait pour lui une sorte de parenthèse enchantée, un monde parallèle dans lequel il serait enfin lui-même, une façon d’être en accord avec ses envies, lui qui adolescent se rêvait réalisateur de cinéma après avoir vu « Citizen Kane ».
Concrétiser ses rêves, être en accord avec soi-même, c’est un peu le drame d’Alex, héros du troisième roman de Thomas Paris, « La tournée d’adieux ». A 27 ans, Alex se croit plus en rien, il se rêvait rock star et n’est que chanteur dans un groupe à la notoriété confidentielle.
Et puisque que toutes ses idoles, Jim Morisson, Jimi Hendrix, Brian Jones, Jonis Joplin sont mortes avant leur 28ème anniversaire, lui aussi voudrait entrer dans ce mythique Club27 pour enfin exister.
Mais finalement, entre un père envahissant, une grand-mère excentrique et des potes qui sont presque des frères, la vraie vie d’Alex est peut-être ailleurs. Un joli roman, une écriture à l’humour décalé, une ambiance douce-amère sur nos rêves enfouis et nos vies à construire.
Un auteur à découvrir donc, Thomas Paris publie « La tournée d’adieux » chez Buchet Chastel et Thomas Paris est sur WTC.
Peut-il y avoir un point commun entre le CNRS, le Centre National de Recherche Scientifique, et la littérature. Oui, il s’appelle Thomas Paris.
Chercheur au CNRS donc, enseignant, Thomas Paris est aussi auteur depuis 2005, aux éditions Buchet Chastel et ses romans sont à des années lumières de son travail de chercheur. L’écriture serait pour lui une sorte de parenthèse enchantée, un monde parallèle dans lequel il serait enfin lui-même, une façon d’être en accord avec ses envies, lui qui adolescent se rêvait réalisateur de cinéma après avoir vu « Citizen Kane ».
Concrétiser ses rêves, être en accord avec soi-même, c’est un peu le drame d’Alex, héros du troisième roman de Thomas Paris, « La tournée d’adieux ». A 27 ans, Alex se croit plus en rien, il se rêvait rock star et n’est que chanteur dans un groupe à la notoriété confidentielle. Et puisque que toutes ses idoles, Jim Morisson, Jimi Hendrix, Brian Jones, Jonis Joplin sont mortes avant leur 28ème anniversaire, lui aussi voudrait entrer dans ce mythique Club27 pour enfin exister. Mais finalement, entre un père envahissant, une grand-mère excentrique et des potes qui sont presque des frères, la vraie vie d’Alex est peut-être ailleurs.
Un joli roman, une écriture à l’humour décalé, une ambiance douce-amère sur nos rêves enfouis et nos vies à construire.
Un auteur à découvrir donc, Thomas Paris publie « La tournée d’adieux » chez Buchet Chastel et Thomas Paris est sur WTC
Thomas Paris
La tournée d'adieux
Portrait 5'45Bonjour Thomas Paris. Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre, votre 3eme roman chez Buchet Chastel c'est « La tournée d'adieux ». On va faire un petit peu connaissance avant. Votre domaine professionnel est à première vue très éloigné de la littérature.
Vous êtes chercheur au CNRS, vous êtes enseignant. Mais curieusement, quand on commence à chercher un peu plus, il y a quand même des passerelles entre votre profession et le monde du livre. Expliquez nous un petit peu pourquoi.
Effectivement je suis d'abord chercheur et ensuite enseignant et chercheur sur les secteurs de la culture et de la création, donc aussi bien l'édition que le cinéma, la musique, le parfum, l'architecture...
Donc ça c'est la première passerelle, et la deuxième c'est que l'activité de chercheur est une activité où l'on écrit beaucoup. Alors ce n'est pas la même écriture, c'est beaucoup plus contraint, beaucoup plus encadré. Mais c'est quand même une activité d'écriture.
Aujourd'hui, il y a l'écriture dans votre vie. Le cinéma a été aussi très longtemps une envie, vous aviez des envies de cinéma lorsque vous étiez adolescent.
Effectivement, le point de départ de l'écriture a été une envie de cinéma. A 14 ans, j'ai décidé que je ferai du cinéma. Pour la petite histoire, après avoir vu « Citizen Kane ». Ca été une sorte de révélation et j'ai décidé que je ferai du cinéma.
Et à partir de là, j'ai commencé à prendre des notes de bouts de personnages, d'histoires, de scènes. Et ça, vraiment depuis 14 ans et en me disant : un jour, j'arriverai à écrire quelque chose qui ait un début et une fin.
Un jour, une de mes nouvelles a été repérée par un éditeur-auteur-critique très très enthousiaste, et je me suis dis : « Bon cette fois, allez, j'essaie d'aller un peu plus loin » Donc j'ai pris toutes mes notes, je suis parti en vacances et j'ai commencé à essayer d'écrire quelque chose.
Vous avez eu l'impression de concrétiser un rêve finalement, d’être allé au bout de ce projet ?
Au final oui, ça s'est fait en plusieurs temps. Le premier été, j'ai écrit 30 pages, et 30 pages c'était merveilleux. Il y avait un début, il n'y avait pas vraiment de fin, mais j'étais vraiment très très content d’être arrivé à 30 pages.
L'été d'après, j'ai réussi à écrire 100 pages donc j'étais 3 fois plus content. Et ça, c’était vraiment mon interrogation depuis le début, est-ce que je suis capable d’écrire une histoire complète ?
Et là, j'ai découvert en me mettant devant ma table de travaille que ça venait quand on s'y mettait, il ne fallait pas attendre que ça tombe du ciel.
Avez-vous peut-être été influencé par des auteurs, ou des titres ou des romans qui inconsciemment, vous ont donné envie d'écrire ?
Avant de vouloir faire du cinéma, j'avais écrit un premier roman quand j'avais 8 ans qui s’appelait « l'antidote de la mort » adapté au cinéma avec mon frère quand on avait 18 ans. Ca faisait 20 minutes, c'était pas mal aussi. Donc j'ai toujours aimé écrire.
Ensuite, en terme d'influence, je viens vraiment du cinéma. J'ai passé des heures dans les salles noires, parfois seul dans les salles le mercredi ou le jeudi après midi. Donc c'est sans doute ce qui m'a le plus influencé. Après, dans la littérature, j'ai eu trois périodes assez nettes.
La première a été « Oui-Oui ». J'ai vraiment dévoré tous les « Oui-Oui » et c'est un bon début. A 18 ans, je me suis pris de passion pour « Borges ». Et puis ma dernière grande tocade, c'est « Romain Gary » et là je n'en suis pas encore sorti.
Et à chaque fois, j'ai un plaisir de lecture. Alors je sais pas si ça m'influence quand j'en relis. J'ai quand même l'impression qu'il y a des choses qui me parlent, qui font écho avec moi.
Enfin, je n'ai pas la prétention de me comparer à Romain Gary, mais je trouve que dans son écriture il y a des choses qui m’intéressent, qui me plaisent beaucoup. Et sans doute dans les thèmes, j'arrive à trouver quelques proximités.
En 2005 chez Buchet Chastel, vous publiez votre premier roman « Pissenlits et petits oignons ». Il y aura ensuite « Avec ses moustaches » un peu plus tard. Pourquoi en 2005, cette envie d’être publié ?
Est-ce dû au hasard ? Ou c'est parce-qu'il vous a fallu du temps pour mûrir tout ça ?
Le début de l'écriture de ce livre, c'est 2002. Et c'est l'année où cet éditeur-auteur m'a donné un bon coup pied dans le derrière en repérant la nouvelle avec un message qui disait en substance :
« Vous en avez d'autres de cette qualité ? » Ma réponse a été : « Je suppose que vous faites référence à celle-ci » (Puisqu'il y en avait quatre qu'il avait lu.) « Les trois autres vous ont apparemment moins marqué. En tous cas, ça m'a donné envie de m'y remettre. »
Il m'a répondu : « Et bien nous sommes tous impatients de vous lire. » Donc ça, ça été le premier élément, le deuxième ça été mon entrée au CNRS. Avant, j'avais une vie d'étudiant qui vivait à horizon d'un an, avec des contrats renouvelés.
Là, soudain, l’horizon se dégageait. Et donc c'est la conjonction de ces 2 événements qui m'a fait dire « Voilà, maintenant j'ai le temps je vais essayer de faire autre chose, et je vais essayer de m'y mettre. »
Et aujourd'hui, lorsque vous écrivez, que ressentez vous ? L'écriture vous apporte une sorte d’apaisement ? Vous fait rentrer dans un monde parallèle ? Vous ressentez quoi quand vous êtes devant votre page ?
Des orgasmes parfois. Ecrire au quotidien, dans ma vie de chercheur, c'est presque un pensum aujourd'hui. Je n'ai pas envie quoi, ça m'amuse pas, c'est complètement cadré, c'est complètement formel.
Et j'attends avec impatience l'été pour pouvoir écrire, paradoxalement. Je passe 3 heures au moins tous les jours à écrire.
Et il y a vraiment des moments d'épiphanie, le terme est sans doute plus élégant qu'orgasme, où je sors de là et j'ai une espèce de légèreté parce que j'ai l'impression qu'il s 'est passé quelque chose, parce que je suis content de ce qui s'est produit.
Votre actualité Thomas Paris, votre troisième roman publié chez Buchet Chastel, ça s'appelle « La tournée d'adieux »
Présentation Thomas Paris
Philippe Chauveau : Bonjour Thomas Paris.
Thomas Paris : Bonjour.
Philippe Chauveau : Merci d'avoir accepté notre invitation. Votre nouveau titre, votre 3eme roman chez Buchet Chastel c'est « La tournée d'adieux ». On va faire un petit peu connaissance avant. Votre domaine professionnel est à première vue très éloigné de la littérature. Vous êtes chercheur au CNRS, vous êtes enseignant. Mais curieusement, quand on commence à chercher un peu plus, il y a quand même des passerelles entre votre profession et le monde du livre. Expliquez nous un petit peu pourquoi.
Thomas Paris : Effectivement je suis d'abord chercheur et ensuite enseignant et chercheur sur les secteurs de la culture et de la création, donc aussi bien l'édition que le cinéma, la musique, le parfum, l'architecture... Donc ça c'est la première passerelle, et la deuxième c'est que l'activité de chercheur est une activité où l'on écrit beaucoup. Alors ce n'est pas la même écriture, c'est beaucoup plus contraint, beaucoup plus encadré. Mais c'est quand même une activité d'écriture.
Philippe Chauveau : Aujourd'hui, il y a l'écriture dans votre vie. Le cinéma a été aussi très longtemps une envie, vous aviez des envies de cinéma lorsque vous étiez adolescent.
Thomas Paris : Effectivement, le point de départ de l'écriture a été une envie de cinéma. A 14 ans, j'ai décidé que je ferai du cinéma. Pour la petite histoire, après avoir vu « Citizen Kane ». Ca été une sorte de révélation et j'ai décidé que je ferai du cinéma. Et à partir de là, j'ai commencé à prendre des notes de bouts de personnages, d'histoires, de scènes. Et ça, vraiment depuis 14 ans et en me disant : un jour, j'arriverai à écrire quelque chose qui ait un début et une fin. Un jour, une de mes nouvelles a été repérée par un éditeur-auteur-critique très très enthousiaste, et je me suis dis : « Bon cette fois, allez, j'essaie d'aller un peu plus loin » Donc j'ai pris toutes mes notes, je suis parti en vacances et j'ai commencé à essayer d'écrire quelque chose.
Philippe Chauveau : Vous avez eu l'impression de concrétiser un rêve finalement, d’être allé au bout de ce projet ?
Thomas Paris : Au final oui, ça s'est fait en plusieurs temps. Le premier été, j'ai écrit 30 pages, et 30 pages c'était merveilleux. Il y avait un début, il n'y avait pas vraiment de fin, mais j'étais vraiment très très content d’être arrivé à 30 pages. L'été d'après, j'ai réussi à écrire 100 pages donc j'étais 3 fois plus content. Et ça, c’était vraiment mon interrogation depuis le début, est-ce que je suis capable d’écrire une histoire complète ? Et là, j'ai découvert en me mettant devant ma table de travaille que ça venait quand on s'y mettait, il ne fallait pas attendre que ça tombe du ciel.
Philippe Chauveau : Avez-vous peut-être été influencé par des auteurs, ou des titres ou des romans qui inconsciemment, vous ont donné envie d'écrire ?
Thomas Paris : Avant de vouloir faire du cinéma, j'avais écrit un premier roman quand j'avais 8 ans qui s’appelait « l'antidote de la mort » adapté au cinéma avec mon frère quand on avait 18 ans. Ca faisait 20 minutes, c'était pas mal aussi. Donc j'ai toujours aimé écrire. Ensuite, en terme d'influence, je viens vraiment du cinéma. J'ai passé des heures dans les salles noires, parfois seul dans les salles le mercredi ou le jeudi après midi. Donc c'est sans doute ce qui m'a le plus influencé. Après, dans la littérature, j'ai eu trois périodes assez nettes. La première a été « Oui-Oui ». J'ai vraiment dévoré tous les « Oui-Oui » et c'est un bon début. A 18 ans, je me suis pris de passion pour « Borges ». Et puis ma dernière grande tocade, c'est « Romain Gary » et là je n'en suis pas encore sorti. Et à chaque fois, j'ai un plaisir de lecture. Alors je sais pas si ça m'influence quand j'en relis. J'ai quand même l'impression qu'il y a des choses qui me parlent, qui font écho avec moi. Enfin, je n'ai pas la prétention de me comparer à Romain Gary, mais je trouve que dans son écriture il y a des choses qui m’intéressent, qui me plaisent beaucoup. Et sans doute dans les thèmes, j'arrive à trouver quelques proximités.
Philippe Chauveau : En 2005 chez Buchet Chastel, vous publiez votre premier roman « Pissenlits et petits oignons ». Il y aura ensuite « Avec ses moustaches » un peu plus tard. Pourquoi en 2005, cette envie d’être publié ? Est-ce dû au hasard ? Ou c'est parce-qu'il vous a fallu du temps pour mûrir tout ça ?
Thomas Paris : Le début de l'écriture de ce livre, c'est 2002. Et c'est l'année où cet éditeur-auteur m'a donné un bon coup pied dans le derrière en repérant la nouvelle avec un message qui disait en substance : « Vous en avez d'autres de cette qualité ? » Ma réponse a été : « Je suppose que vous faites référence à celle-ci » (Puisqu'il y en avait quatre qu'il avait lu.) « Les trois autres vous ont apparement moins marqué. En tous cas, ça m'a donné envie de m'y remettre. » Il m'a répondu : « Et bien nous sommes tous impatients de vous lire. » Donc ça, ça été le premier élément, le deuxième ça été mon entrée au CNRS. Avant, j'avais une vie d'étudiant qui vivait à horizon d'un an, avec des contrats renouvelés. Là, soudain, l’horizon se dégageait. Et donc c'est la conjonction de ces 2 événements qui m'a fait dire « Voilà, maintenant j'ai le temps je vais essayer de faire autre chose, et je vais essayer de m'y mettre. »
Philippe Chauveau : Et aujourd'hui, lorsque vous écrivez, que ressentez vous ? L'écriture vous apporte une sorte d’apaisement ? Vous fait rentrer dans un monde parallèle ? Vous ressentez quoi quand vous êtes devant votre page ?
Thomas Paris : Des orgasmes parfois. Ecrire au quotidien, dans ma vie de chercheur, c'est presque un pensum aujourd'hui. Je n'ai pas envie quoi, ça m'amuse pas, c'est complètement cadré, c'est complètement formel. Et j'attends avec impatience l'été pour pouvoir écrire, paradoxalement. Je passe 3 heures au moins tous les jours à écrire. Et il y a vraiment des moments d'épiphanie, le terme est sans doute plus élégant qu'orgasme, où je sors de là et j'ai une espèce de légèreté parce que j'ai l'impression qu'il s 'est passé quelque chose, parce que je suis content de ce qui s'est produit.
Philippe Chauveau : Votre actualité Thomas Paris, votre troisième roman publié chez Buchet Chastel, ça s'appelle « La tournée d'adieux »
Thomas Paris
La tournée d'adieux
Livre 5'51Dans ce nouveau titre, Thomas Paris, nous allons faire connaissance avec un jeune garçon. Nous allons le découvrir dans la nuit de son 27ème au 28ème anniversaire. Il s'appelle Alex, Alexis Malo plus précisément.
Il est chanteur dans un groupe de rock qui fonctionne, mais lui, il aurait rêvé d'un grand groupe mythique. Et il se dit que, comme certaines de ses idoles, il faudrait qu'il meurt à 27 ans, comme Janis Joplin, Jimmy hendrix, Brian Jones entre autres.
Bien-sur, ça ne va pas se passer comme ça, et il va essayer de construire sa vie. D'où vient elle cette histoire ? Qui est-il cet Alexis Malo qui à 27 ans et qui aurait rêvé d'une autre vie ?
Alors, il vient sans doute d'abord de cette espèce de mythologie du club 27, on a donné un nom à ce groupe de personnes, de rockeurs...
Oui, on peut rappeler : Jim Morrison, Janis Joplin, Jimmy Hendrix, Brian Jones des « Rolling stones », Kurt Cobain.
Tous morts à 27 ans, c'est assez étonnant. Le deuxième des points de départ, c'est l'idée que l'on court tous un peu après quelque chose dont on ne sait pas trop finalement ce que sait. Et un moment dans la vie, on se rend compte qu'on n'y aura pas forcément accès.
Et je trouvais ça intéressant de voir ce qui se passe à ce moment là, quand on se dit finalement « Mais qu'est ce qui se passe après ? » Et alors, c'est d'autant plus intriquant en sachant que le père d'Alexis dans cette histoire vient plutôt avec des regrets.
Lui aussi avait une admirations de la vie des rockeurs, et donc il y a ce double regard : d'une part d'Alexis qui regarde en avant en se disant « je ne suis pas vraiment arrivé donc que faut-il faire par la suite ? ». Et du père qui se dit : « Je n'ai jamais vraiment essayé. »
Mais cette relation, elle est très amusante, parce que c'est à la fois le fils qui voudrait se construire un destin et puis c'est le père qui ne veut pas grandir.
Voilà, c'est un petit peu l'histoire de chacun de nous en général, cette relation aux rêves qu'on pouvait avoir dans le passé. C'est aussi l'histoire de la manière dont on vit avec ces rêves là.
Alors ce n'est pas forcément moi qui voulais être cinéaste puisque je n'ai pas renoncé, j'ai tendance à dire que Dalton Trumbo a fait son premier film à 72 ans, donc j'ai encore un petit peu de temps. Et là où c'est sans doute un petit peu moi, c'est que j'ai cette fascination pour les musiciens.
C'est quelque chose à laquelle je n'ai absolument pas accès, je suis nul en musique, je pense que je serais incapable de jouer ou de chanter quoique ce soit. Dans livre il est question de Shane Macgowan, que tout le monde ne connait pas forcement, qui est le chanteur des « Pogues ».
Et c'est un monsieur qui a eu une vie extraordinaire. On se demande comment il tient debout encore aujourd'hui, il buvait 2, 3 bières à 7 ans tous les soirs, il fumait un paquet de cigarette à 8 ou 9, vraiment une vie d'excès
Quand on le voit sur scène, on se demande vraiment comment il tient debout. Et quand il est arrivé, on s'est dit ce n'est pas possible, il ne va pas pouvoir chanter, il n'a plus de dents, il ne tient pas debout, il n'arrive pas à marcher.
Et quand il chante, c'est une espèce de moment de bonheur. Et voilà, il y a un petit peu de ça dans ce livre, c'est-à-dire cette magie qu'il peut y avoir autour de la musique....
Il est assez naïf finalement notre héros, Alex, Alexis malo, puisque donc voilà, il veut être comme ses héros. Il se dit : il faut que je meurs à 27 ans. Donc juste avant ses 28 ans, il décide un soir de se coucher en se disant demain matin, je ne serai plus là.
Bien sûr, le lendemain matin c'est sa maman qui le réveille au téléphone pour lui souhaiter son anniversaire. Et c'est un peu son problème, c'est qu'il s'entend bien avec sa mère, son père, sa grand mère, qui est un personnage capital dans l'histoire.
Et il se rend compte que pour être un vrai rockeur, il faut être en rébellion avec la vie, ce qui n'est pas du tout son cas donc ça ne pouvait pas fonctionner.
Ca ne pouvait pas fonctionner, c'est ce qu'il dit à un moment donné : « Ce sont mes parents qui devraient comparaitre devant ce tribunal. » ( puisqu'un moment il se retrouve dans un pseudo tribunal ) parce qu’ils ne m'ont jamais abandonné, délaissé, je n'ai pas subi de sévisses.
Je suis malheureusement un enfant normal, et un enfant normal est condamné à ne pas être un génie du rock.
Et puis, ce moment des 27 ans montre aussi qu'il est naïf mais pas tant que ça finalement, parce qu'il a une sorte de distance vis-à-vis de tous les mythes du rock : le sexe, la drogue, les excès et les abus. Il y a presque une forme de réalisme face à ce qu'il n'est pas.
Donc il y a un petit peu de naïveté mais avec ça un peu de maturité, sans doute.
Dans les dernières pages il y a une citation qui est très belle concernant les artistes. Vous faites dire à Alex : « C'est notre rôle à nous les artistes que d'enchanter la vie et de faire d'un banal rendez-vous une épiphanie. » C'est pour vous la vision de ce qu'est un artiste ?
Oui, oui je pense que l'on peut dire ça. Alors, à la fois autant autour de cette mythologie encore une fois que l'on construit autour des artistes et puis simplement dans l'émotion que l'on peut ressentir au quotidien en regardant un film, en voyant une œuvre, en écoutant une musique.
Vous avez eu du mal à le laisser Alex, et aussi toute sa bande de musicien, toute sa famille ? Ce sont des personnages auxquels vous vous êtes attaché au fil de l'écriture ?
Vraiment un peu la règle en tout cas quand moi j'écris : on vit avec ces personnages là, enfin petit à petit. C'est aussi un processus d'écriture qui n'est pas forcément facile, et d'ailleurs quand je peux mettre le point final.
C'est aussi un plaisir de se dire maintenant, on espère qu'ils vont avoir leur vie à eux sans moi et qu'il vont continuer.
C'est votre actualité Thomas Paris, vous êtes publié chez Bucher Chastel. Voila un livre, un jolie livre, un livre coup de cœur que je vous invite à découvrir à votre tour, ça s'appelle La tournée d'adieux. Merci beaucoup.
Merci.
Philippe Chauveau: Dans ce nouveau titre, Thomas Paris, nous allons faire connaissance avec un jeune garçon. Nous allons le découvrir dans la nuit de son 27ème au 28ème anniversaire. Il s'appelle Alex, Alexis Malo plus précisément. Il est chanteur dans un groupe de rock qui fonctionne, mais lui, il aurait rêvé d'un grand groupe mythique. Et il se dit que, comme certaines de ses idoles, il faudrait qu'il meurt à 27 ans, comme Janis Joplin, Jimmy hendrix, Brian Jones entre autres. Bien-sur, ça ne va pas se passer comme ça, et il va essayer de construire sa vie. D'où vient elle cette histoire ? Qui est-il cet Alexis Malo qui à 27 ans et qui aurait rêve d'une autre vie ?
Thomas Paris : Alors, il vient sans doute d'abord de cette espèce de mythologie du club 27, on a donné un nom à ce groupe de personnes, de rockeurs...
Philippe Chauveau : Oui, on peut rappeler : Jim Morrison, Janis Joplin, Jimmy Hendrix, Brian Jones des « Rolling stones »
Thomas Paris : Kurt Cobain.
Philippe Chauveau : Oui Kurt Cobain.
Thomas Paris : Tous morts à 27 ans, c'est assez étonnant. Le deuxième des points de départ, c'est l'idée que l'on court tous un peu après quelque chose dont on ne sait pas trop finalement ce que sait. Et un moment dans la vie, on se rend compte qu'on n'y aura pas forcément accès et je trouvais ça intéressant de voir ce qui se passe à ce moment là, quand on se dit finalement « Mais qu'est ce qui se passe après ? » Et alors, c'est d'autant plus intriquant en sachant que le père d'Alexis dans cette histoire vient plutôt avec des regrets. Lui aussi avait une admirations de la vie des rockeurs, et donc il y a ce double regard : d'une part d'Alexis qui regarde en avant en se disant « je ne suis pas vraiment arrivé donc que faut-il faire par la suite ? ». Et du père qui se dit : « Je n'ai jamais vraiment essayé. »
Philippe Chauveau : Mais cette relation, elle est très amusante, parce que c'est à la fois le fils qui voudrait se construire un destin et puis c'est le père qui ne veut pas grandir.
Thomas Paris : Voilà, c'est un petit peu l'histoire de chacun de nous en général, cette relation aux rêves qu'on pouvait avoir dans le passé. C'est aussi l'histoire de la manière dont on vit avec ces rêves là. Alors ce n'est pas forcément moi qui voulais être cinéaste puisque je n'ai pas renoncé, j'ai tendance à dire que Dalton Trumbo a fait son premier film à 72 ans, donc j'ai encore un petit peu de temps. Et là où c'est sans doute un petit peu moi, c'est que j'ai cette fascination pour les musiciens. C'est quelque chose à laquelle je n'ai absolument pas accès, je suis nul en musique, je pense que je serais incapable de jouer ou de chanter quoique ce soit. Dans livre il est question de Shane Macgowan, que tout le monde ne connait pas forcement, qui est le chanteur des « Pogues » et c'est un monsieur qui a eu une vie extraordinaire. On se demande comment il tient debout encore aujourd'hui, il buvait 2, 3 bières à 7 ans tous les soirs, il fumait un paquet de cigarette à 8 ou 9, vraiment une vie d'excès. Quand on le voit sur scène, on se demande vraiment comment il tient debout. Et quand il est arrivé, on s'est dit ce n'est pas possible, il ne va pas pouvoir chanter, il n'a plus de dents, il ne tient pas debout, il n'arrive pas à marcher. Et quand il chante, c'est une espèce de moment de bonheur. Et voilà, il y a un petit peu de ça dans ce livre, c'est-à-dire cette magie qu'il peut y avoir autour de la musique....
Philippe Chauveau : Il est assez naïf finalement notre héros, Alex, Alexis malo, puisque donc voilà, il veut être comme ses héros. Il se dit : il faut que je meurs à 27 ans. Donc juste avant ses 28 ans, il décide un soir de se coucher en se disant demain matin, je ne serai plus là. Bien sûr, le lendemain matin c'est sa maman qui le réveille au téléphone pour lui souhaiter son anniversaire. Et c'est un peu son problème, c'est qu'il s'entend bien avec sa mère, son père, sa grand mère, qui est un personnage capital dans l'histoire. Et il se rend compte que pour être un vrai rockeur, il faut être en rébellion avec la vie, ce qui n'est pas du tout son cas donc ça ne pouvait pas fonctionner.
Thomas Paris : Ca ne pouvait pas fonctionner, c'est ce qu'il dit à un moment donné : « Ce sont mes parents qui devraient comparaitre devant ce tribunal. » ( puisqu'un moment il se retrouve dans un pseudo tribunal ) parce qu’ils ne m'ont jamais abandonné, délaissé, je n'ai pas subi de sévisses. Je suis malheureusement un enfant normal, et un enfant normal est condamné à ne pas être un génie du rock. Et puis, ce moment des 27 ans montre aussi qu'il est naïf mais pas tant que ça finalement, parce qu'il a une sorte de distance vis-à-vis de tous les mythes du rock : le sexe, la drogue, les excès et les abus. Il y a presque une forme de réalisme face à ce qu'il n'est pas. Donc il y a un petit peu de naïveté mais avec ça un peu de maturité, sans doute.
Philippe Chauveau : Dans les dernières pages il y a une citation qui est très belle concernant les artistes. Vous faites dire à Alex : « C'est notre rôle à nous les artistes que d'enchanter la vie et de faire d'un banal rendez-vous une épiphanie. » C'est pour vous la vision de ce qu'est un artiste ?
Thomas Paris : Oui, oui je pense que l'on peut dire ça. Alors, à la fois autant autour de cette mythologie encore une fois que l'on construit autour des artistes et puis simplement dans l'émotion que l'on peut ressentir au quotidien en regardant un film, en voyant une œuvre, en écoutant une musique.
Philippe Chauveau : Vous avez eu du mal à le laisser Alex, et aussi toute sa bande de musicien, toute sa famille ? Ce sont des personnages auxquels vous vous êtes attaché au fil de l'écriture ?
Thomas Paris : Vraiment un peu la règle en tout cas quand moi j'écris : on vit avec ces personnages là, enfin petit à petit. C'est aussi un processus d'écriture qui n'est pas forcément facile, et d'ailleurs quand je peux mettre le point final, c'est aussi un plaisir de se dire maintenant, on espère qu'ils vont avoir leur vie à eux sans moi et qu'il vont continuer.
Philippe Chauveau : C'est votre actualité Thomas Paris, vous êtes publié chez Bucher Chastel. Voila un livre, un jolie livre, un livre coup de cœur que je vous invite à découvrir à votre tour, ça s'appelle La tournée d'adieux. Merci beaucoup.
Thomas Paris : Merci.