David Foenkinos a deux passions : la musique et la littérature. Amoureux de jazz, il a lui même était professeur de guitare, et grand admirateur d'Albert Cohen, notamment de son roman Belle du Seigneur, il se lance dans l'écriture et publie en 2001 son premier roman Inversion de l'idiotie de l'influence de deux Polonais, qui reçoit le prix Mauriac.
Suivront entre autres, Entre les oreilles, Le potentiel érotique de ma femme ou encore Qui se souvient de David Foenkinos ? dans lequel l'auteur se met lui-même dans la peau...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Bonjour David Foenkinos
David Foenkinos (La délicatesse):
Bonjour
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir ici, chez vous, à deux pas de la Grande Bibliothèque. On va parler livre, on va parler littérature avec ce nouveau roman La délicatesse, chez Gallimard mais j'aimerais que l'on évoque aussi la musique parce que la musique ça compte beaucoup aussi dans votre vie. La musique, le jazz, la guitare… Vous avez été professeur de guitare.
David Foenkinos (La...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
David Foenkinos, La délicatesse, votre huitième roman c'est chez Gallimard. C'est un couple, une jolie rencontre, un coup de foudre entre Nathalie et François. Une histoire d'amour et puis il y a un drame. Le départ de cette histoire, c'était quoi ? Vous aviez envie de raconter quoi ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Oui, je ne me suis pas levé un matin en me disant « tiens, je vais raconter l'histoire d'une veuve avec un suédois ». Mais j'avais envie de parler du parcours amoureux...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - Le livre - Suite
Nathalie Macia
Librairie Grangier
14 rue du Château 21 000 Dijon
03 80 50 82 50
Ce roman, c'est vraiment tout d'abord une grand sensibilité. On est dans une intimité d'un couple et puis surtout d'un deuil et ce qui est très frappant, c'est que l'on est vraiment aux côtés. On a vraiment l'impression de ressentir ce que perçoit le personnage principal, Nathalie, qui vient de perdre son mari François. Ce qui est prenant c'est vraiment cette description de l'absence avec des phrases souvent courtes qui permettent d'être...
Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - L'avis du libraire - Suite
David Foenkinos
La délicatesse
Présentation 1'14Suivront entre autres, Entre les oreilles, Le potentiel érotique de ma femme ou encore Qui se souvient de David Foenkinos ? dans lequel l'auteur se met lui-même dans la peau d'un écrivain raté en quête de reconnaissance.
Derrière ces titres à la fois énigmatiques et loufoques, se cachent tout le talent de David Foenkinos, savoir traiter de sujets de société avec toujours une certaine légèreté teintée d'humour. Le couple, la vie de tous les jours avec ses difficultés, la relation à l'autre… autant de thèmes chers à David Foenkinos.
Dans La délicatesse, son nouveau roman, son huitième roman, publié aux éditions Gallimard, on parle d'amour, de mort, d'existence à reconstruire. Dans ce roman, on rit, on pleure, on vit. La délicatesse, c'est le nouveau roman de David Foenkinos, c'est un livre que nous vous recommandons particulièrement.
David Foenkinos qui nous reçoit chez lui à deux pas de la Bibliothèque François Miterrand pour Web Tv Culture.
Suivront entre autres, Entre les oreilles, Le potentiel érotique de ma femme ou encore Qui se souvient de David Foenkinos ? dans lequel l'auteur se met lui-même dans la peau d'un écrivain raté en quête de reconnaissance.
Derrière ces titres à la fois énigmatiques et loufoques, se cachent tout le talent de David Foenkinos, savoir traiter de sujets de société avec toujours une certaine légèreté teintée d'humour. Le couple, la vie de tous les jours avec ses difficultés, la relation à l'autre… autant de thèmes chers à David Foenkinos.
Dans La délicatesse, son nouveau roman, son huitième roman, publié aux éditions Gallimard, on parle d'amour, de mort, d'existence à reconstruire. Dans ce roman, on rit, on pleure, on vit. La délicatesse, c'est le nouveau roman de David Foenkinos, c'est un livre que nous vous recommandons particulièrement.
David Foenkinos qui nous reçoit chez lui à deux pas de la Bibliothèque François Miterrand pour Web Tv Culture.
David Foenkinos
La délicatesse
Portrait 4'42Bonjour David Foenkinos
David Foenkinos (La délicatesse):
Bonjour
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir ici, chez vous, à deux pas de la Grande Bibliothèque. On va parler livre, on va parler littérature avec ce nouveau roman La délicatesse, chez Gallimard mais j'aimerais que l'on évoque aussi la musique parce que la musique ça compte beaucoup aussi dans votre vie. La musique, le jazz, la guitare… Vous avez été professeur de guitare.
David Foenkinos (La délicatesse):
J'ai été professeur, c'est un grand mot, j'ai été professeur comme ça, j'ai donné des cours particuliers pendant pas mal d'années. J'étais en école de Jazz, le CIM et j'ai étudié la guitare, l'harmonie. J'adorais comprendre la complexité des accords et des compositions et c'était toute ma vie pendant plusieurs années. Je passais mon temps à écouter du jazz, c'est vrai. Et d'une manière, comment dire, linéaire, je suis passé lentement et sûrement de la guitare à l'écriture. Mais je travaillais 3 heures par jour la guitare et je me suis mis à écrire tous les matins pendant deux ou trois heures.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Les auteurs qui vous inspirent, il y a notamment Albert Cohen, Belle du Seigneur?
David Foenkinos (La délicatesse):
Albert Cohen oui ; c'est l'écrivain qui m'a le plus inspiré je pense, en tout cas qui a réveillé quelque chose en moi. Quand je l'ai découvert, d'abord j'ai beaucoup ri, et j'ai pas lu beaucoup de livres avant Cohen qui m'avaient fait autant rire. J'ai aimé l'idée de l'humour en littérature, parce qu'on parle toujours de Belle du Seigneur comme un livre de l'amour mais c'est surtout extrêmement drôle.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
2001, c'est la publication, la sortie du premier livre ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Je me suis beaucoup nourri entre 20 et 25 ans et ça a aboutit bizarrement à ce premier roman avec des Polonais, avec des singes, avec des moustaches, avec du loufoque. Je ne sais pas… C'est la chose la plus bizarre, l'alchimie de toutes ces choses qui après aboutissent à ce premier roman. Le titre était compliqué, Inversion de l'idiotie de l'influence de deux polonais…
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
...Je préfère que ce soit vous qui le disiez...
David Foenkinos (La délicatesse):
… Avec un nom en plus Foenkinos que personne ne peut retenir ! Donc j'ai quand même appris, parce que maintenant, le huitième s'appelle La délicatesse. Si on ne se souvient pas du nom de l'écrivain, au moins le titre est plus simple à retenir.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Justement les titres, ça à l'air d'être important dans votre parcours. Alors, vous l'avez dit au début, des titres un peu alambiqués pour arriver à des titres aujourd'hui peut-être plus simples. Le titre comment le choisissez-vous ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Le titre c'est très important. Moi, j'ai eu un livre qui a eu beaucoup de succès qui s'appelle Le potentiel érotique de ma femme et la grande partie du succès, soyons honnête est dû au titre. Je me souviens que je l'ai trouvé au dernier moment. Le livre devait s'appeler Un moment de ma femme, Un instant de ma femme, Un bout de ma femme, ce qui aurait été un peu gore… Et au dernier moment je trouve comme ça, parce que dans le texte il y a marqué le mot « potentiel érotique », je dis, « tiens potentiel érotique de ma femme ». Parfois on choisit un bon titre sans savoir que ça va être un bon titre.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le théâtre c'est aussi quelque chose qui compte beaucoup pour vous, il y a eu Célibataires, c'était au Studio des Champs Elysées.
David Foenkinos (La délicatesse):
Voilà, être dans la salle et voir tous les gens rire, c'était vraiment émouvant comme moment et j'espère pouvoir monter une prochaine pièce. J'ai pas mal de projets dont un avec Bruno Solo, donc je croise les doigts. Mas j'adorerais vivre ça à nouveau puisque c'est très excitant pour un auteur.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le fait d'être publié à l'étranger et notamment en Roumanie, c'est important pour un auteur ?
David Foenkinos (La délicatesse):
C'est un rêve surtout. C'est incroyable d'écrire comme ça, chez soi, des histoires et six mois ou un an après se retrouver à l'autre bout du monde, à droite à gauche. Le même livre accueilli en Allemagne et en Espagne, ce n'est pas du tout les mêmes questions, ce n'est pas du tout les mêmes interviews, ce n'est pas du tout la même tonalité. Le potentiel érotique en Espagne, on ne me faisait parler que de sexualité alors qu'en Allemagne, on me parlait du côté un peu « Amélie Poulain » du potentiel érotique. Donc je change de discours, j'invente. Et puis on est complètement vierge, personne ne nous connait ; on se retrouve dans des émissions de radio ou de télé, personne ne nous verra. On est libre, on peut dire n'importe quoi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Est-ce que parfois ça vous fait souffrir votre écriture ? Lorsque vous écrivez ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Non ça je n’irai jamais là-dedans et puis je ne le dirais certainement pas dans une interview « Oh c'est dur, je souffre. Oh la la, quelle difficulté l'écriture ». Parfois très honnêtement, il y a des moments plus compliqués que d'autres ; je veux dire un roman, c'est quand même un marathon. C'est un an de travail, donc c'est épuisant parce qu'on est en permanence avec les personnages. On est un peu perdu par moment donc forcément, il y a des difficultés mais je n'irai jamais jusqu'à dire qu'il s'agit de souffrance. Après on verra. Cette interview va rester en archive sur Internet pendant des années et quand je serai oublié, que je n'aurais plus d'idées et que je serai dépressif, on pourra revoir ça comme un vestige de ma bonne humeur passée.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On reviendra vous voir à ce moment-là. Merci beaucoup David Foenkinos, La délicatesse chez Gallimard, c'est votre nouveau roman.
Bonjour David Foenkinos
David Foenkinos (La délicatesse):
Bonjour
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir ici, chez vous, à deux pas de la Grande Bibliothèque. On va parler livre, on va parler littérature avec ce nouveau roman La délicatesse, chez Gallimard mais j'aimerais que l'on évoque aussi la musique parce que la musique ça compte beaucoup aussi dans votre vie. La musique, le jazz, la guitare… Vous avez été professeur de guitare.
David Foenkinos (La délicatesse):
J'ai été professeur, c'est un grand mot, j'ai été professeur comme ça, j'ai donné des cours particuliers pendant pas mal d'années. J'étais en école de Jazz, le CIM et j'ai étudié la guitare, l'harmonie. J'adorais comprendre la complexité des accords et des compositions et c'était toute ma vie pendant plusieurs années. Je passais mon temps à écouter du jazz, c'est vrai. Et d'une manière, comment dire, linéaire, je suis passé lentement et sûrement de la guitare à l'écriture. Mais je travaillais 3 heures par jour la guitare et je me suis mis à écrire tous les matins pendant deux ou trois heures.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Les auteurs qui vous inspirent, il y a notamment Albert Cohen, Belle du Seigneur?
David Foenkinos (La délicatesse):
Albert Cohen oui ; c'est l'écrivain qui m'a le plus inspiré je pense, en tout cas qui a réveillé quelque chose en moi. Quand je l'ai découvert, d'abord j'ai beaucoup ri, et j'ai pas lu beaucoup de livres avant Cohen qui m'avaient fait autant rire. J'ai aimé l'idée de l'humour en littérature, parce qu'on parle toujours de Belle du Seigneur comme un livre de l'amour mais c'est surtout extrêmement drôle.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
2001, c'est la publication, la sortie du premier livre ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Je me suis beaucoup nourri entre 20 et 25 ans et ça a aboutit bizarrement à ce premier roman avec des Polonais, avec des singes, avec des moustaches, avec du loufoque. Je ne sais pas… C'est la chose la plus bizarre, l'alchimie de toutes ces choses qui après aboutissent à ce premier roman. Le titre était compliqué, Inversion de l'idiotie de l'influence de deux polonais…
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
...Je préfère que ce soit vous qui le disiez...
David Foenkinos (La délicatesse):
… Avec un nom en plus Foenkinos que personne ne peut retenir ! Donc j'ai quand même appris, parce que maintenant, le huitième s'appelle La délicatesse. Si on ne se souvient pas du nom de l'écrivain, au moins le titre est plus simple à retenir.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Justement les titres, ça à l'air d'être important dans votre parcours. Alors, vous l'avez dit au début, des titres un peu alambiqués pour arriver à des titres aujourd'hui peut-être plus simples. Le titre comment le choisissez-vous ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Le titre c'est très important. Moi, j'ai eu un livre qui a eu beaucoup de succès qui s'appelle Le potentiel érotique de ma femme et la grande partie du succès, soyons honnête est dû au titre. Je me souviens que je l'ai trouvé au dernier moment. Le livre devait s'appeler Un moment de ma femme, Un instant de ma femme, Un bout de ma femme, ce qui aurait été un peu gore… Et au dernier moment je trouve comme ça, parce que dans le texte il y a marqué le mot « potentiel érotique », je dis, « tiens potentiel érotique de ma femme ». Parfois on choisit un bon titre sans savoir que ça va être un bon titre.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le théâtre c'est aussi quelque chose qui compte beaucoup pour vous, il y a eu Célibataires, c'était au Studio des Champs Elysées.
David Foenkinos (La délicatesse):
Voilà, être dans la salle et voir tous les gens rire, c'était vraiment émouvant comme moment et j'espère pouvoir monter une prochaine pièce. J'ai pas mal de projets dont un avec Bruno Solo, donc je croise les doigts. Mas j'adorerais vivre ça à nouveau puisque c'est très excitant pour un auteur.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le fait d'être publié à l'étranger et notamment en Roumanie, c'est important pour un auteur ?
David Foenkinos (La délicatesse):
C'est un rêve surtout. C'est incroyable d'écrire comme ça, chez soi, des histoires et six mois ou un an après se retrouver à l'autre bout du monde, à droite à gauche. Le même livre accueilli en Allemagne et en Espagne, ce n'est pas du tout les mêmes questions, ce n'est pas du tout les mêmes interviews, ce n'est pas du tout la même tonalité. Le potentiel érotique en Espagne, on ne me faisait parler que de sexualité alors qu'en Allemagne, on me parlait du côté un peu « Amélie Poulain » du potentiel érotique. Donc je change de discours, j'invente. Et puis on est complètement vierge, personne ne nous connait ; on se retrouve dans des émissions de radio ou de télé, personne ne nous verra. On est libre, on peut dire n'importe quoi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Est-ce que parfois ça vous fait souffrir votre écriture ? Lorsque vous écrivez ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Non ça je n’irai jamais là-dedans et puis je ne le dirais certainement pas dans une interview « Oh c'est dur, je souffre. Oh la la, quelle difficulté l'écriture ». Parfois très honnêtement, il y a des moments plus compliqués que d'autres ; je veux dire un roman, c'est quand même un marathon. C'est un an de travail, donc c'est épuisant parce qu'on est en permanence avec les personnages. On est un peu perdu par moment donc forcément, il y a des difficultés mais je n'irai jamais jusqu'à dire qu'il s'agit de souffrance. Après on verra. Cette interview va rester en archive sur Internet pendant des années et quand je serai oublié, que je n'aurais plus d'idées et que je serai dépressif, on pourra revoir ça comme un vestige de ma bonne humeur passée.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On reviendra vous voir à ce moment-là. Merci beaucoup David Foenkinos, La délicatesse chez Gallimard, c'est votre nouveau roman.
David Foenkinos
La délicatesse
Le livre 3'50David Foenkinos, La délicatesse, votre huitième roman c'est chez Gallimard. C'est un couple, une jolie rencontre, un coup de foudre entre Nathalie et François. Une histoire d'amour et puis il y a un drame. Le départ de cette histoire, c'était quoi ? Vous aviez envie de raconter quoi ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Oui, je ne me suis pas levé un matin en me disant « tiens, je vais raconter l'histoire d'une veuve avec un suédois ». Mais j'avais envie de parler du parcours amoureux de cette femme qui s'appelle Nathalie. J'avais le prénom aussi au départ, c'est un livre très « Nathalie » ! C'est un livre sur la reconstruction amoureuse, sur le deuil. Est-ce qu'on peut aimer une deuxième fois ? Sur l'horloge biologique aussi… Nathalie ne décide rien. Quand son mari meurt, elle pense ne plus du tout pouvoir aimer et donc elle vit comme ça, dans l'absence de la sensualité, de toutes possibilités, pendant des années. C'est comme un chagrin d'amour, on ne sait jamais quand on va s'en remettre, si ça va durer un an, un mois... Donc c'est un peu pareil pour Nathalie, on ne sait pas ; comme si elle portait en elle le compte à rebours du renouveau amoureux. Et ça tombe sur Markus qui n'a rien demandé. C'est un suédois un peu étrange dans cette entreprise, il n'a rien demandé, il apparaît juste au bon moment dans la vie de Nathalie.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Il y a quelques autres personnages qui gravitent autour. Il y a Charles, qui est le patron amoureux transi de Nathalie.
David Foenkinos (La délicatesse):
Ca va susciter beaucoup d'interrogations que cette femme très belle, et veuve en plus, soit subitement attirée par cet employé un peu incongru. Ca va énerver tout le monde, ça va surprendre tout le monde, donc ça suscite des scènes un peu cocasses et ça va surtout désespérer le patron de l'entreprise, Charles, qui est amoureux fou de Nathalie. Et plus il s'enfonce dans la non réciprocité, plus il va être maladroit, il va être violent, il va être en décalage et cette dérive un peu pathétique de l'homme éconduit, moi me touche alors que si on lit le livre assez rapidement, il parait très grossier et indélicat.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Nathalie est un personnage auquel on s'attache forcément beaucoup. Elle est belle, elle est jeune, elle aime, elle souffre, elle vit, elle pleure, elle rit, elle doute aussi. Je voulais savoir est-ce que le bouquin que Nathalie était en train de lire lorsque sa vie a basculé, est-ce qu'elle a laissé le marque-page ou est-ce qu'elle a repris ou terminé ce livre ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Ce qui m'intéresse quand j'écris c'est de trouver un détail, une image. En l'occurrence au moment où elle apprend la mort de son mari, elle était en train de lire un livre. Donc elle met machinalement un marque-page et symboliquement, forcément c'est très symbolique. Sa vie est interrompue et elle a l'objet de cette interruption, le livre avec le marque-page ; donc la première partie du livre a été lue du vivant de son mari et est-ce qu'on peut lire la deuxième partie d'un livre interrompu par la mort de son mari ? On m'a beaucoup demandé ce qu'elle allait faire de ce livre, est-ce qu'elle allait le lire ? Ca je ne sais pas, je ne connais pas tout l'emploi du temps de mes personnages.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Là où on retrouve tout votre talent j'ai envie de dire, c'est que ce roman sérieux, grave, douloureux à certains passages et aussi un roman dans lequel on s'amuse beaucoup parce qu'il y a beaucoup d'humour, beaucoup de choses très décalées. C'est important ça aussi.
David Foenkinos (La délicatesse):
Moi je ne peux pas m'empêcher effectivement qu'il y ait des scènes un peu cocasses, loufoques. Il y a aussi un jeu avec le lecteur, il y a un jeu avec la forme dans le livre. C'est vrai que je me suis amusé à mettre plein de respirations entre les chapitres, donc c'est ludique par moments, on apprend beaucoup de choses. Quand ils vont au restaurant et qu'ils mangent un risotto aux asperges, deux pages plus tard, on a la recette du risotto aux asperges, donc on apprend plein de choses et pour moi c'est aussi un jeu avec le lecteur.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup David Foenkinos, merci pour votre accueil et merci pour ce livre, un vrai coup de coeur. La délicatesse, votre huitième roman et c'est chez Gallimard.
David Foenkinos (La délicatesse):
Merci beaucoup.
David Foenkinos, La délicatesse, votre huitième roman c'est chez Gallimard. C'est un couple, une jolie rencontre, un coup de foudre entre Nathalie et François. Une histoire d'amour et puis il y a un drame. Le départ de cette histoire, c'était quoi ? Vous aviez envie de raconter quoi ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Oui, je ne me suis pas levé un matin en me disant « tiens, je vais raconter l'histoire d'une veuve avec un suédois ». Mais j'avais envie de parler du parcours amoureux de cette femme qui s'appelle Nathalie. J'avais le prénom aussi au départ, c'est un livre très « Nathalie » ! C'est un livre sur la reconstruction amoureuse, sur le deuil. Est-ce qu'on peut aimer une deuxième fois ? Sur l'horloge biologique aussi… Nathalie ne décide rien. Quand son mari meurt, elle pense ne plus du tout pouvoir aimer et donc elle vit comme ça, dans l'absence de la sensualité, de toutes possibilités, pendant des années. C'est comme un chagrin d'amour, on ne sait jamais quand on va s'en remettre, si ça va durer un an, un mois... Donc c'est un peu pareil pour Nathalie, on ne sait pas ; comme si elle portait en elle le compte à rebours du renouveau amoureux. Et ça tombe sur Markus qui n'a rien demandé. C'est un suédois un peu étrange dans cette entreprise, il n'a rien demandé, il apparaît juste au bon moment dans la vie de Nathalie.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Il y a quelques autres personnages qui gravitent autour. Il y a Charles, qui est le patron amoureux transi de Nathalie.
David Foenkinos (La délicatesse):
Ca va susciter beaucoup d'interrogations que cette femme très belle, et veuve en plus, soit subitement attirée par cet employé un peu incongru. Ca va énerver tout le monde, ça va surprendre tout le monde, donc ça suscite des scènes un peu cocasses et ça va surtout désespérer le patron de l'entreprise, Charles, qui est amoureux fou de Nathalie. Et plus il s'enfonce dans la non réciprocité, plus il va être maladroit, il va être violent, il va être en décalage et cette dérive un peu pathétique de l'homme éconduit, moi me touche alors que si on lit le livre assez rapidement, il parait très grossier et indélicat.
Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Nathalie est un personnage auquel on s'attache forcément beaucoup. Elle est belle, elle est jeune, elle aime, elle souffre, elle vit, elle pleure, elle rit, elle doute aussi. Je voulais savoir est-ce que le bouquin que Nathalie était en train de lire lorsque sa vie a basculé, est-ce qu'elle a laissé le marque-page ou est-ce qu'elle a repris ou terminé ce livre ?
David Foenkinos (La délicatesse):
Ce qui m'intéresse quand j'écris c'est de trouver un détail, une image. En l'occurrence au moment où elle apprend la mort de son mari, elle était en train de lire un livre. Donc elle met machinalement un marque-page et symboliquement, forcément c'est très symbolique. Sa vie est interrompue et elle a l'objet de cette interruption, le livre avec le marque-page ; donc la première partie du livre a été lue du vivant de son mari et est-ce qu'on peut lire la deuxième partie d'un livre interrompu par la mort de son mari ? On m'a beaucoup demandé ce qu'elle allait faire de ce livre, est-ce qu'elle allait le lire ? Ca je ne sais pas, je ne connais pas tout l'emploi du temps de mes personnages.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Là où on retrouve tout votre talent j'ai envie de dire, c'est que ce roman sérieux, grave, douloureux à certains passages et aussi un roman dans lequel on s'amuse beaucoup parce qu'il y a beaucoup d'humour, beaucoup de choses très décalées. C'est important ça aussi.
David Foenkinos (La délicatesse):
Moi je ne peux pas m'empêcher effectivement qu'il y ait des scènes un peu cocasses, loufoques. Il y a aussi un jeu avec le lecteur, il y a un jeu avec la forme dans le livre. C'est vrai que je me suis amusé à mettre plein de respirations entre les chapitres, donc c'est ludique par moments, on apprend beaucoup de choses. Quand ils vont au restaurant et qu'ils mangent un risotto aux asperges, deux pages plus tard, on a la recette du risotto aux asperges, donc on apprend plein de choses et pour moi c'est aussi un jeu avec le lecteur.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup David Foenkinos, merci pour votre accueil et merci pour ce livre, un vrai coup de coeur. La délicatesse, votre huitième roman et c'est chez Gallimard.
David Foenkinos (La délicatesse):
Merci beaucoup.
David Foenkinos
La délicatesse
L'avis du libraire 1'15Librairie Grangier
14 rue du Château 21 000 Dijon
03 80 50 82 50
Ce roman, c'est vraiment tout d'abord une grand sensibilité. On est dans une intimité d'un couple et puis surtout d'un deuil et ce qui est très frappant, c'est que l'on est vraiment aux côtés. On a vraiment l'impression de ressentir ce que perçoit le personnage principal, Nathalie, qui vient de perdre son mari François. Ce qui est prenant c'est vraiment cette description de l'absence avec des phrases souvent courtes qui permettent d'être vraiment dans la continuité du récit. « Le temps passe... je dois agir... qu'est-ce que je fais ... pourquoi on m'oblige à ... » C'est vraiment dans cette multiplicité d'interrogations, de positionnement du personnage et du coup la phrase qui souvent est courte permet de renforcer ce lien très subjectif. C'est vrai que du coup, nous le lecteur ou spectateur, on peut être témoin aux travers des yeux du personnage de ce qui l'entoure et de ce qu'il le fait réagir.
Librairie Grangier
14 rue du Château 21 000 Dijon
03 80 50 82 50
Ce roman, c'est vraiment tout d'abord une grand sensibilité. On est dans une intimité d'un couple et puis surtout d'un deuil et ce qui est très frappant, c'est que l'on est vraiment aux côtés. On a vraiment l'impression de ressentir ce que perçoit le personnage principal, Nathalie, qui vient de perdre son mari François. Ce qui est prenant c'est vraiment cette description de l'absence avec des phrases souvent courtes qui permettent d'être vraiment dans la continuité du récit. « Le temps passe... je dois agir... qu'est-ce que je fais ... pourquoi on m'oblige à ... » C'est vraiment dans cette multiplicité d'interrogations, de positionnement du personnage et du coup la phrase qui souvent est courte permet de renforcer ce lien très subjectif. C'est vrai que du coup, nous le lecteur ou spectateur, on peut être témoin aux travers des yeux du personnage de ce qui l'entoure et de ce qu'il le fait réagir.