David Foenkinos

David Foenkinos

La délicatesse

Portrait 4'42
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Bonjour David Foenkinos

David Foenkinos (La délicatesse):
Bonjour

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir ici, chez vous, à deux pas de la Grande Bibliothèque. On va parler livre, on va parler littérature avec ce nouveau roman La délicatesse, chez Gallimard mais j'aimerais que l'on évoque aussi la musique parce que la musique ça compte beaucoup aussi dans votre vie. La musique, le jazz, la guitare… Vous avez été professeur de guitare.

David Foenkinos (La délicatesse):
J'ai été professeur, c'est un grand mot, j'ai été professeur comme ça, j'ai donné des cours particuliers pendant pas mal d'années. J'étais en école de Jazz, le CIM et j'ai étudié la guitare, l'harmonie. J'adorais comprendre la complexité des accords et des compositions et c'était toute ma vie pendant plusieurs années. Je passais mon temps à écouter du jazz, c'est vrai. Et d'une manière, comment dire, linéaire, je suis passé lentement et sûrement de la guitare à l'écriture.  Mais je travaillais 3 heures par jour la guitare et je me suis mis à écrire tous les matins pendant deux ou trois heures.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Les auteurs qui vous inspirent, il y a notamment Albert Cohen, Belle du Seigneur?

David Foenkinos (La délicatesse):

Albert Cohen oui ; c'est l'écrivain qui m'a le plus inspiré je pense, en tout cas qui a réveillé quelque chose en moi. Quand je l'ai découvert, d'abord j'ai beaucoup ri, et j'ai pas lu beaucoup de livres avant Cohen qui m'avaient fait autant rire. J'ai aimé l'idée de l'humour en littérature, parce qu'on parle toujours de Belle du Seigneur comme un livre de l'amour mais c'est surtout extrêmement drôle. 

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
2001, c'est la publication, la sortie du premier livre ? 

David Foenkinos (La délicatesse):
Je me suis beaucoup nourri entre 20 et 25 ans et ça a aboutit bizarrement à ce premier roman avec des Polonais, avec des singes, avec des moustaches, avec du loufoque. Je ne sais pas… C'est la chose la plus bizarre, l'alchimie de toutes ces choses qui après aboutissent à ce premier roman. Le titre était compliqué, Inversion de l'idiotie de l'influence de deux polonais…

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
...Je préfère que ce soit vous qui le disiez...

David Foenkinos (La délicatesse): 
… Avec un nom en plus Foenkinos que personne ne peut retenir ! Donc j'ai quand même appris, parce que maintenant, le huitième s'appelle La délicatesse. Si on ne se souvient pas du nom de l'écrivain, au moins le titre est plus simple à retenir.  

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Justement les titres, ça à l'air d'être important dans votre parcours. Alors, vous l'avez dit au début, des titres un peu alambiqués pour arriver à des titres aujourd'hui peut-être plus simples. Le titre comment le choisissez-vous ?     

David Foenkinos (La délicatesse):
Le titre c'est très important. Moi, j'ai eu un livre qui a eu beaucoup de succès qui s'appelle Le potentiel érotique de ma femme et la grande partie du succès, soyons honnête est dû au titre. Je me souviens que je l'ai trouvé au dernier moment. Le livre devait s'appeler Un moment de ma femme, Un instant de ma femme, Un bout de ma femme, ce qui aurait été un peu gore… Et au dernier moment je trouve comme ça, parce que dans le texte il y a marqué le mot « potentiel érotique », je dis, « tiens potentiel érotique de ma femme ». Parfois on choisit un bon titre sans savoir que ça va être un bon titre.      

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le théâtre c'est aussi quelque chose qui compte beaucoup pour vous, il y a eu Célibataires, c'était au Studio des Champs Elysées.

David Foenkinos (La délicatesse):
Voilà, être dans la salle et voir tous les gens rire, c'était vraiment émouvant comme moment et j'espère pouvoir monter une prochaine pièce. J'ai pas mal de projets dont un avec Bruno Solo, donc je croise les doigts. Mas j'adorerais vivre ça à nouveau puisque c'est très excitant pour un auteur.        

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le fait d'être publié à l'étranger et notamment en Roumanie, c'est important pour un auteur ?

David Foenkinos (La délicatesse):
C'est un rêve surtout. C'est incroyable d'écrire comme ça, chez soi, des histoires et six mois ou un an après se retrouver à l'autre bout du monde, à droite à gauche. Le même livre accueilli en Allemagne et en Espagne, ce n'est pas du tout les mêmes questions, ce n'est pas du tout les mêmes interviews, ce n'est pas du tout la même tonalité. Le potentiel érotique en Espagne, on ne me faisait parler que de sexualité alors qu'en Allemagne, on me parlait du côté un peu « Amélie Poulain » du potentiel érotique. Donc je change de discours, j'invente. Et puis on est complètement vierge, personne ne nous connait ; on se retrouve dans des émissions de radio ou de télé, personne ne nous verra. On est libre, on peut dire n'importe quoi.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Est-ce que parfois ça vous fait souffrir votre écriture ?  Lorsque vous écrivez ?

David Foenkinos (La délicatesse):   
Non ça je n’irai jamais là-dedans et puis je ne le dirais certainement pas dans une interview « Oh c'est dur, je souffre. Oh la la, quelle difficulté l'écriture ». Parfois très honnêtement, il y a des moments plus compliqués que d'autres ; je veux dire un roman, c'est quand même un marathon. C'est un an de travail, donc c'est épuisant parce qu'on est en permanence avec les personnages. On est un peu perdu par moment donc forcément, il y a des difficultés mais je n'irai jamais jusqu'à dire qu'il s'agit de souffrance. Après on verra. Cette interview va rester en archive sur Internet pendant des années et quand je serai oublié, que je n'aurais plus d'idées et que je serai dépressif, on pourra revoir ça comme un vestige  de ma bonne humeur passée.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On reviendra vous voir à ce moment-là. Merci beaucoup David Foenkinos, La délicatesse chez Gallimard, c'est votre nouveau roman.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Bonjour David Foenkinos

David Foenkinos (La délicatesse):
Bonjour

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir ici, chez vous, à deux pas de la Grande Bibliothèque. On va parler livre, on va parler littérature avec ce nouveau roman La délicatesse, chez Gallimard mais j'aimerais que l'on évoque aussi la musique parce que la musique ça compte beaucoup aussi dans votre vie. La musique, le jazz, la guitare… Vous avez été professeur de guitare.

David Foenkinos (La délicatesse):
J'ai été professeur, c'est un grand mot, j'ai été professeur comme ça, j'ai donné des cours particuliers pendant pas mal d'années. J'étais en école de Jazz, le CIM et j'ai étudié la guitare, l'harmonie. J'adorais comprendre la complexité des accords et des compositions et c'était toute ma vie pendant plusieurs années. Je passais mon temps à écouter du jazz, c'est vrai. Et d'une manière, comment dire, linéaire, je suis passé lentement et sûrement de la guitare à l'écriture.  Mais je travaillais 3 heures par jour la guitare et je me suis mis à écrire tous les matins pendant deux ou trois heures.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Les auteurs qui vous inspirent, il y a notamment Albert Cohen, Belle du Seigneur?

David Foenkinos (La délicatesse):

Albert Cohen oui ; c'est l'écrivain qui m'a le plus inspiré je pense, en tout cas qui a réveillé quelque chose en moi. Quand je l'ai découvert, d'abord j'ai beaucoup ri, et j'ai pas lu beaucoup de livres avant Cohen qui m'avaient fait autant rire. J'ai aimé l'idée de l'humour en littérature, parce qu'on parle toujours de Belle du Seigneur comme un livre de l'amour mais c'est surtout extrêmement drôle. 

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
2001, c'est la publication, la sortie du premier livre ? 

David Foenkinos (La délicatesse):
Je me suis beaucoup nourri entre 20 et 25 ans et ça a aboutit bizarrement à ce premier roman avec des Polonais, avec des singes, avec des moustaches, avec du loufoque. Je ne sais pas… C'est la chose la plus bizarre, l'alchimie de toutes ces choses qui après aboutissent à ce premier roman. Le titre était compliqué, Inversion de l'idiotie de l'influence de deux polonais…

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
...Je préfère que ce soit vous qui le disiez...

David Foenkinos (La délicatesse): 
… Avec un nom en plus Foenkinos que personne ne peut retenir ! Donc j'ai quand même appris, parce que maintenant, le huitième s'appelle La délicatesse. Si on ne se souvient pas du nom de l'écrivain, au moins le titre est plus simple à retenir.  

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Justement les titres, ça à l'air d'être important dans votre parcours. Alors, vous l'avez dit au début, des titres un peu alambiqués pour arriver à des titres aujourd'hui peut-être plus simples. Le titre comment le choisissez-vous ?     

David Foenkinos (La délicatesse):
Le titre c'est très important. Moi, j'ai eu un livre qui a eu beaucoup de succès qui s'appelle Le potentiel érotique de ma femme et la grande partie du succès, soyons honnête est dû au titre. Je me souviens que je l'ai trouvé au dernier moment. Le livre devait s'appeler Un moment de ma femme, Un instant de ma femme, Un bout de ma femme, ce qui aurait été un peu gore… Et au dernier moment je trouve comme ça, parce que dans le texte il y a marqué le mot « potentiel érotique », je dis, « tiens potentiel érotique de ma femme ». Parfois on choisit un bon titre sans savoir que ça va être un bon titre.      

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le théâtre c'est aussi quelque chose qui compte beaucoup pour vous, il y a eu Célibataires, c'était au Studio des Champs Elysées.

David Foenkinos (La délicatesse):
Voilà, être dans la salle et voir tous les gens rire, c'était vraiment émouvant comme moment et j'espère pouvoir monter une prochaine pièce. J'ai pas mal de projets dont un avec Bruno Solo, donc je croise les doigts. Mas j'adorerais vivre ça à nouveau puisque c'est très excitant pour un auteur.        

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Le fait d'être publié à l'étranger et notamment en Roumanie, c'est important pour un auteur ?

David Foenkinos (La délicatesse):
C'est un rêve surtout. C'est incroyable d'écrire comme ça, chez soi, des histoires et six mois ou un an après se retrouver à l'autre bout du monde, à droite à gauche. Le même livre accueilli en Allemagne et en Espagne, ce n'est pas du tout les mêmes questions, ce n'est pas du tout les mêmes interviews, ce n'est pas du tout la même tonalité. Le potentiel érotique en Espagne, on ne me faisait parler que de sexualité alors qu'en Allemagne, on me parlait du côté un peu « Amélie Poulain » du potentiel érotique. Donc je change de discours, j'invente. Et puis on est complètement vierge, personne ne nous connait ; on se retrouve dans des émissions de radio ou de télé, personne ne nous verra. On est libre, on peut dire n'importe quoi.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Est-ce que parfois ça vous fait souffrir votre écriture ?  Lorsque vous écrivez ?

David Foenkinos (La délicatesse):   
Non ça je n’irai jamais là-dedans et puis je ne le dirais certainement pas dans une interview « Oh c'est dur, je souffre. Oh la la, quelle difficulté l'écriture ». Parfois très honnêtement, il y a des moments plus compliqués que d'autres ; je veux dire un roman, c'est quand même un marathon. C'est un an de travail, donc c'est épuisant parce qu'on est en permanence avec les personnages. On est un peu perdu par moment donc forcément, il y a des difficultés mais je n'irai jamais jusqu'à dire qu'il s'agit de souffrance. Après on verra. Cette interview va rester en archive sur Internet pendant des années et quand je serai oublié, que je n'aurais plus d'idées et que je serai dépressif, on pourra revoir ça comme un vestige  de ma bonne humeur passée.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On reviendra vous voir à ce moment-là. Merci beaucoup David Foenkinos, La délicatesse chez Gallimard, c'est votre nouveau roman.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • David Foenkinos a deux passions : la musique et la littérature. Amoureux de jazz, il a lui même était professeur de guitare, et grand admirateur d'Albert Cohen, notamment de son roman Belle du Seigneur, il se lance dans l'écriture et publie en 2001 son premier roman Inversion de l'idiotie de l'influence de deux Polonais, qui reçoit le prix Mauriac. Suivront entre autres, Entre les oreilles, Le potentiel érotique de ma femme ou encore Qui se souvient de David Foenkinos ? dans lequel l'auteur se met lui-même dans la peau...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - Présentation - Suite
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    Nathalie Macia Librairie Grangier 14 rue du Château 21 000 Dijon 03 80 50 82 50 Ce roman, c'est vraiment tout d'abord une grand sensibilité. On est dans une intimité d'un couple et puis surtout d'un deuil et ce qui est très frappant, c'est que l'on est vraiment aux côtés. On a vraiment l'impression de ressentir ce que perçoit le personnage principal, Nathalie, qui vient de perdre son mari François. Ce qui est prenant c'est vraiment cette description de l'absence avec des phrases souvent courtes qui permettent d'être...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - L'avis du libraire - Suite