David Foenkinos

David Foenkinos

La délicatesse

Le livre 3'50
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
David Foenkinos, La délicatesse, votre huitième roman c'est chez Gallimard. C'est un couple, une jolie rencontre, un coup de foudre entre Nathalie et François. Une histoire d'amour et puis il y a un drame. Le départ de cette histoire, c'était quoi ? Vous aviez envie de raconter quoi ?

David Foenkinos (La délicatesse):
Oui, je ne me suis pas levé un matin en me disant « tiens, je vais raconter l'histoire d'une veuve avec un suédois ». Mais j'avais envie de parler du parcours amoureux de cette femme qui s'appelle Nathalie. J'avais le prénom aussi au départ, c'est un livre très « Nathalie » ! C'est un livre sur la reconstruction amoureuse, sur le deuil. Est-ce qu'on peut aimer une deuxième fois ? Sur l'horloge biologique aussi… Nathalie ne décide rien. Quand son mari meurt, elle pense ne plus du tout pouvoir aimer et donc elle vit comme ça, dans l'absence de la sensualité, de toutes possibilités, pendant des années. C'est comme un chagrin d'amour, on ne sait jamais quand on va s'en remettre, si ça va durer un an, un mois... Donc c'est un peu pareil pour Nathalie, on ne sait pas ; comme si elle portait en elle le compte à rebours du renouveau amoureux. Et ça tombe sur Markus qui n'a rien demandé. C'est un suédois un peu étrange dans cette entreprise, il n'a rien demandé, il apparaît juste au bon moment dans la vie de Nathalie.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Il y a quelques autres personnages qui gravitent autour. Il y a Charles, qui est le patron amoureux transi de Nathalie.

David Foenkinos (La délicatesse):
Ca va susciter beaucoup d'interrogations que cette femme très belle, et veuve en plus, soit subitement attirée par cet employé un peu incongru. Ca va énerver tout le monde, ça va surprendre tout le monde, donc ça suscite des scènes un peu cocasses et ça va surtout désespérer le patron de l'entreprise, Charles, qui est amoureux fou de Nathalie. Et plus il s'enfonce dans la non réciprocité, plus il va être maladroit, il va être violent, il va être en décalage et cette dérive un peu pathétique de l'homme éconduit, moi me touche alors que si on lit le livre assez rapidement, il parait très grossier et indélicat.               

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Nathalie est un personnage auquel on s'attache forcément beaucoup. Elle est belle, elle est jeune, elle aime, elle souffre, elle vit, elle pleure, elle rit, elle doute aussi. Je voulais savoir est-ce que le bouquin que Nathalie était en train de lire lorsque sa vie a basculé, est-ce qu'elle a laissé le marque-page ou est-ce qu'elle a repris ou terminé ce livre ? 

David Foenkinos (La délicatesse):  
Ce qui m'intéresse quand j'écris c'est de trouver un détail, une image. En l'occurrence au moment où elle apprend la mort de son mari, elle était en train de lire un livre. Donc elle met machinalement un marque-page et symboliquement, forcément c'est très symbolique. Sa vie est interrompue et elle a l'objet de cette interruption, le livre avec le marque-page ; donc la première partie du livre a été lue du vivant de son mari et est-ce qu'on peut lire la deuxième partie d'un livre interrompu par la mort de son mari ? On m'a beaucoup demandé ce qu'elle  allait faire de ce livre, est-ce qu'elle allait le lire ? Ca je ne sais pas, je ne connais pas tout l'emploi du temps de mes personnages.            

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Là où on retrouve tout votre talent j'ai envie de dire, c'est que ce roman sérieux, grave, douloureux à certains passages et aussi un roman dans lequel on s'amuse beaucoup parce qu'il y a beaucoup d'humour, beaucoup de choses très décalées. C'est important ça aussi.   

David Foenkinos (La délicatesse):
Moi je ne peux pas m'empêcher effectivement qu'il y ait des scènes un peu cocasses, loufoques. Il y a aussi un jeu avec le lecteur, il y a un jeu avec la forme dans le livre. C'est vrai que je me suis amusé à mettre plein de respirations entre les chapitres, donc c'est ludique par moments, on apprend beaucoup de choses. Quand ils vont au restaurant et qu'ils mangent   un risotto aux asperges, deux pages plus tard, on a la recette du risotto aux asperges, donc on apprend plein de choses et pour moi c'est aussi un jeu avec le lecteur.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup David Foenkinos, merci pour votre accueil et merci pour ce livre, un vrai coup de coeur. La délicatesse, votre huitième roman et c'est chez Gallimard.

David Foenkinos (La délicatesse):
Merci beaucoup.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
David Foenkinos, La délicatesse, votre huitième roman c'est chez Gallimard. C'est un couple, une jolie rencontre, un coup de foudre entre Nathalie et François. Une histoire d'amour et puis il y a un drame. Le départ de cette histoire, c'était quoi ? Vous aviez envie de raconter quoi ?

David Foenkinos (La délicatesse):
Oui, je ne me suis pas levé un matin en me disant « tiens, je vais raconter l'histoire d'une veuve avec un suédois ». Mais j'avais envie de parler du parcours amoureux de cette femme qui s'appelle Nathalie. J'avais le prénom aussi au départ, c'est un livre très « Nathalie » ! C'est un livre sur la reconstruction amoureuse, sur le deuil. Est-ce qu'on peut aimer une deuxième fois ? Sur l'horloge biologique aussi… Nathalie ne décide rien. Quand son mari meurt, elle pense ne plus du tout pouvoir aimer et donc elle vit comme ça, dans l'absence de la sensualité, de toutes possibilités, pendant des années. C'est comme un chagrin d'amour, on ne sait jamais quand on va s'en remettre, si ça va durer un an, un mois... Donc c'est un peu pareil pour Nathalie, on ne sait pas ; comme si elle portait en elle le compte à rebours du renouveau amoureux. Et ça tombe sur Markus qui n'a rien demandé. C'est un suédois un peu étrange dans cette entreprise, il n'a rien demandé, il apparaît juste au bon moment dans la vie de Nathalie.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Il y a quelques autres personnages qui gravitent autour. Il y a Charles, qui est le patron amoureux transi de Nathalie.

David Foenkinos (La délicatesse):
Ca va susciter beaucoup d'interrogations que cette femme très belle, et veuve en plus, soit subitement attirée par cet employé un peu incongru. Ca va énerver tout le monde, ça va surprendre tout le monde, donc ça suscite des scènes un peu cocasses et ça va surtout désespérer le patron de l'entreprise, Charles, qui est amoureux fou de Nathalie. Et plus il s'enfonce dans la non réciprocité, plus il va être maladroit, il va être violent, il va être en décalage et cette dérive un peu pathétique de l'homme éconduit, moi me touche alors que si on lit le livre assez rapidement, il parait très grossier et indélicat.               

Philippe Chauveau (WebTvCulture) :
Nathalie est un personnage auquel on s'attache forcément beaucoup. Elle est belle, elle est jeune, elle aime, elle souffre, elle vit, elle pleure, elle rit, elle doute aussi. Je voulais savoir est-ce que le bouquin que Nathalie était en train de lire lorsque sa vie a basculé, est-ce qu'elle a laissé le marque-page ou est-ce qu'elle a repris ou terminé ce livre ? 

David Foenkinos (La délicatesse):  
Ce qui m'intéresse quand j'écris c'est de trouver un détail, une image. En l'occurrence au moment où elle apprend la mort de son mari, elle était en train de lire un livre. Donc elle met machinalement un marque-page et symboliquement, forcément c'est très symbolique. Sa vie est interrompue et elle a l'objet de cette interruption, le livre avec le marque-page ; donc la première partie du livre a été lue du vivant de son mari et est-ce qu'on peut lire la deuxième partie d'un livre interrompu par la mort de son mari ? On m'a beaucoup demandé ce qu'elle  allait faire de ce livre, est-ce qu'elle allait le lire ? Ca je ne sais pas, je ne connais pas tout l'emploi du temps de mes personnages.            

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Là où on retrouve tout votre talent j'ai envie de dire, c'est que ce roman sérieux, grave, douloureux à certains passages et aussi un roman dans lequel on s'amuse beaucoup parce qu'il y a beaucoup d'humour, beaucoup de choses très décalées. C'est important ça aussi.   

David Foenkinos (La délicatesse):
Moi je ne peux pas m'empêcher effectivement qu'il y ait des scènes un peu cocasses, loufoques. Il y a aussi un jeu avec le lecteur, il y a un jeu avec la forme dans le livre. C'est vrai que je me suis amusé à mettre plein de respirations entre les chapitres, donc c'est ludique par moments, on apprend beaucoup de choses. Quand ils vont au restaurant et qu'ils mangent   un risotto aux asperges, deux pages plus tard, on a la recette du risotto aux asperges, donc on apprend plein de choses et pour moi c'est aussi un jeu avec le lecteur.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup David Foenkinos, merci pour votre accueil et merci pour ce livre, un vrai coup de coeur. La délicatesse, votre huitième roman et c'est chez Gallimard.

David Foenkinos (La délicatesse):
Merci beaucoup.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • David Foenkinos a deux passions : la musique et la littérature. Amoureux de jazz, il a lui même était professeur de guitare, et grand admirateur d'Albert Cohen, notamment de son roman Belle du Seigneur, il se lance dans l'écriture et publie en 2001 son premier roman Inversion de l'idiotie de l'influence de deux Polonais, qui reçoit le prix Mauriac. Suivront entre autres, Entre les oreilles, Le potentiel érotique de ma femme ou encore Qui se souvient de David Foenkinos ? dans lequel l'auteur se met lui-même dans la peau...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Bonjour David Foenkinos David Foenkinos (La délicatesse): Bonjour Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Merci de nous recevoir ici, chez vous, à deux pas de la Grande Bibliothèque. On va parler livre, on va parler littérature avec ce nouveau roman La délicatesse, chez Gallimard mais j'aimerais que l'on évoque aussi la musique parce que la musique ça compte beaucoup aussi dans votre vie. La musique, le jazz, la guitare… Vous avez été professeur de guitare. David Foenkinos (La...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : David Foenkinos, La délicatesse, votre huitième roman c'est chez Gallimard. C'est un couple, une jolie rencontre, un coup de foudre entre Nathalie et François. Une histoire d'amour et puis il y a un drame. Le départ de cette histoire, c'était quoi ? Vous aviez envie de raconter quoi ? David Foenkinos (La délicatesse): Oui, je ne me suis pas levé un matin en me disant « tiens, je vais raconter l'histoire d'une veuve avec un suédois ». Mais j'avais envie de parler du parcours amoureux...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - Le livre - Suite
    Nathalie Macia Librairie Grangier 14 rue du Château 21 000 Dijon 03 80 50 82 50 Ce roman, c'est vraiment tout d'abord une grand sensibilité. On est dans une intimité d'un couple et puis surtout d'un deuil et ce qui est très frappant, c'est que l'on est vraiment aux côtés. On a vraiment l'impression de ressentir ce que perçoit le personnage principal, Nathalie, qui vient de perdre son mari François. Ce qui est prenant c'est vraiment cette description de l'absence avec des phrases souvent courtes qui permettent d'être...Sur une île déserte, quels livres emporteraient-ils ? de David Foenkinos - L'avis du libraire - Suite