Attention, jeune talent à suivre !
En 2017, Victor Pouchet nous avait enthousiasmé avec son premier roman « Pourquoi les oiseaux meurent », sorte de conte initiatique aux sources de l’enfance.
Depuis, Victor Pouchet a aussi montré qu’il avait le talent d’écrire pour les plus jeunes. A l’Ecole des Loisirs, il a publié « Lancelot Dulac » et « Le tsarevitch aux pieds rapides », deux jolis romans jeunesse sur la différence et l’aptitude à vivre avec les autres.
Aux éditions Finitude, voici le nouveau livre de...
Autoportrait en chevreuil de Victor Pouchet - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :
Bonjour Victor Pouchet.
Victor Pouchet :
Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau :
On avait déjà eu l'occasion d'échanger lors de la sortie de votre précédent et premier roman. Voici Autoportrait en chevreuil, aux éditions Finitude, avec cette couverture qui nous interpelle, refaisons un peu connaissance. Comment le livre arrive dans votre dans votre vie? En tout cas l'envie de l'écriture, sachant que le livre, c'est votre quotidien, puisque vous enseignez les lettres à des étudiants.
Victor...
Autoportrait en chevreuil de Victor Pouchet - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :
Vous avez le chic, Victor Pouchet, pour trouver des titres toujours surprenants. Il y avait eu Pourquoi les oiseaux meurent, sans point d'interrogation. Je me souviens très bien. Et puis là, Autoportrait en chevreuil, avec cette couverture choisie conjointement avec votre éditeur. Cette toile haut au canevas. Dans ce livre on va faire connaissance avec Elias . C'est un jeune homme d'aujourd'hui qui ne sait peut être pas très bien où il en est de sa vie, ni où est sa place dans la société.
Victor...
Autoportrait en chevreuil de Victor Pouchet - Livre - Suite
Victor Pouchet
Autoportrait en chevreuil
Présentation 00'02'11"Attention, jeune talent à suivre !
En 2017, Victor Pouchet nous avait enthousiasmé avec son premier roman « Pourquoi les oiseaux meurent », sorte de conte initiatique aux sources de l’enfance.
Depuis, Victor Pouchet a aussi montré qu’il avait le talent d’écrire pour les plus jeunes. A l’Ecole des Loisirs, il a publié « Lancelot Dulac » et « Le tsarevitch aux pieds rapides », deux jolis romans jeunesse sur la différence et l’aptitude à vivre avec les autres.
Aux éditions Finitude, voici le nouveau livre de Victor Pouchet, « Autoportrait en chevreuil ». Derrière ce titre énigmatique, nous rencontrons Elias, un jeune homme d’aujourd’hui, en couple avec Avril. Derrière cette histoire ordinaire, Avril s’inquiète, elle l’aime son homme mais il est tellement secret, parfois fuyant ou colérique. Que cache-t-il ?
Elias raconte alors son histoire, son enfance bretonne sur des terres de légende. Sa mère est morte quand il était enfant, il a été élevé par son père, un homme énigmatique, un guérisseur pour les uns, un doux dingue pour les autres mais qui exerçait une véritable emprise sur son fils.
Construit en trois parties, avec le regard d’Elias, celui d’Avril et celui du père, ce roman librement inspiré des contes d’autrefois, nous parle de l’enfance abîmée, de ce que l’on enfouit dans nos jeunes années et rejaillit à l’âge adulte, au risque de nous faire trébucher.
Au-delà de cette histoire simple, on se laisse séduire par l’écriture poétique de Victor Pouchet, à la bienveillance que l’auteur exprime pour ses personnages, à l’ambiance fantasmée dans laquelle ils évoluent.
Tel un chevreuil apeuré qui devra trouver sa voie, Elias parviendra-t-il à s’affranchir de l’emprise paternelle ? Un roman court dont l’histoire nous touche et nous émeut sans grandiloquence ni pathos avec des mots subtils et simples.
Bienvenue dans un monde « « où l’on partage le plaisir des choses douces », celui de Victor Pouchet.
« Autoportrait en chevreuil » est publié aux éditions Finitude.
Victor Pouchet
Autoportrait en chevreuil
Portrait 00'07'14"Philippe Chauveau :
Bonjour Victor Pouchet.
Victor Pouchet :
Bonjour Philippe.
Philippe Chauveau :
On avait déjà eu l'occasion d'échanger lors de la sortie de votre précédent et premier roman. Voici Autoportrait en chevreuil, aux éditions Finitude, avec cette couverture qui nous interpelle, refaisons un peu connaissance. Comment le livre arrive dans votre dans votre vie? En tout cas l'envie de l'écriture, sachant que le livre, c'est votre quotidien, puisque vous enseignez les lettres à des étudiants.
Victor Pouchet :
Ça remonte je crois à des choses très anciennes, parce que j'ai été entourée de livres très jeune. J'ai lu, on m'a lu des histoires et je pense qu'un certain nombres d'histoires qui m'ont tellement pris que je me suis dit que ce que je voulais faire, c'était raconter des histoires. Ensuite, il y a eu un long moment où on engrange des histoires, on apprend, on imite, on lit les auteurs importants. Il m'a fallu 28 ans pour me lancer dans un premier roman.
Philippe Chauveau :
On va reparler du romancier. J'aimerais qu'on parle aussi de l'enseignant. Que transmettez-vous à vos élèves? À vos étudiants? Au propre comme au figuré? En quoi consistent les cours? Plus largement, ça représente quoi pour vous?
Victor Pouchet :
Pour moi, c'est des cours sur l'histoire de littérature. Ce que j'essaie de faire comme je peux, c'est de transmettre l'idée que la littérature et l'existence sont reliés. C'est à dire que la littérature est un savoir sur la vie, sur l'existence et qu'on peut aller puiser dans son savoir. J'essaie, à travers les œuvres qu'on étudie, aussi bien la poésie, du roman, du théâtre, de chercher ces passerelles entre la vie et la littérature.
Philippe Chauveau :
Est-ce que, justement, le fait de côtoyer au quotidien les grands auteurs, les grands noms de la littérature, est-ce que ça peut être un frein avant que vous ne vous autorisez vous même à écrire? Ou au contraire, est-ce que ça a pu être pour vous source d'encouragement d'être aux côtés de ces grands auteurs?
Victor Pouchet :
Je pense avoir très vite et très tôt sacralisé les livres qui étaient autour de moi dans la bibliothèque des grands auteurs. Donc, il y a quelque chose d'impressionnant. Il faut en effet, je pense un temps pour s'en libérer, pour se défaire du regard surplombant de Flaubert derrière son épaule ou Proust dans la bibliothèque. Il y a un temps, en effet, nécessaire pour s'autoriser. Après, je crois évidemment que cette influence est importante et qu'il ne faut pas rêver, pouvoir commencer à partir de rien. Donc, tout ce que j'ai lu me nourrit et nourrit les livres à venir.
Philippe Chauveau :
Lorsque l'on est un spécialiste de la littérature et notamment française, prend quand même le temps de s'intéresser à ce qui est produit aujourd'hui dans notre époque contemporaine. Quel regard portez-vous sur vos petits camarades de jeu aujourd'hui? Les auteurs qui sortent en librairie en même temps que vous.
Victor Pouchet :
Oui, je lis ce qui sort, je suis au courant de ce qui se produit et je suis aussi ami avec des auteurs qui publient aujourd'hui. Je n'ai pas le recul nécessaire pour avoir un regard surplombant. Mais je crois qu'il y a une grande richesse aujourd'hui de la littérature, alors c'est foisonnant donc il faut le temps aussi de faire son chemin dans cette forêt. C'est pour ça que parfois je laisse du temps aussi avant de découvrir des auteurs. Il y a des choses qui me qui me nourrissent aussi, évidemment, dans ce qui s'écrit aujourd'hui en France et à l'étranger.
Philippe Chauveau :
Ce qui veut dire que vous êtes un lecteur attentif?
Victor Pouchet :
Oui, je passe ma vie à ça.
Philippe Chauveau :
Il y a eu un premier roman, Pourquoi les oiseaux meurent, dont on avait beaucoup parlé. Voici ce nouveau titre, Autoportrait en chevreuil. Comment avez-vous l'impression de tisser votre toile, de mener votre chemin de romancier, deux livre à votre actif aujourd'hui. Mais quelles sont les envies ? Comment envisagez-vous l'avenir en tant qu'auteur ?
Victor Pouchet :
Il y a deux livres pour les adultes, et il y a des livres aussi pour la jeunesse et tout ça me nourrit de la même façon. J'y apporte le même soin, le même engagement. Je ne prévois pas les choses, des livres arrivent parce qu'a un moment, un désir, un élan se fait pour plein de raisons qui rendent l'écriture de ce livre nécessaire. Je sais aujourd'hui que c'est ce qui est central dans ma vie. C'est ma place de raconter ses histoires. Et après? A quel rythme? Je ne sais pas encore.
Philippe Chauveau :
Vous avez laissé entendre cette écriture pour les plus jeunes. Vous avez publié à l'école des loisirs, notamment Lancelot du Lac, puis Le Tsarévitch aux pieds rapides. J'ai l'impression qu'il y a quand même des parallèles entre ces deux romans adultes et ces deux romans enfants. À chaque fois, ce sont des personnages, des hommes d'ailleurs, un peu cabossés par la vie. Lancelot du Lac ou le tsarévitch ont du mal à se positionner par rapport à leurs petits camarades. Que ce soit Autoportrait en chevreuil ou Pourquoi les oiseaux meurent, il y avait aussi des personnages qui étaient un petit peu en marge de la société, qui se cherchaient. Est-ce qu'il y a des fils rouges dans ces histoires?
Victor Pouchet :
Je pense que c'est la même personne qui les écrit. Je suis traversé par les mêmes obsessions, par les mêmes problèmes. En effet, je n'avais pas vraiment fait ce lien, cette figure du jeune homme qui cherche à s'encrer ou à avancer dans la vie. Mais sans doute que vous venez d'indiquer un fil qu'on peut discerner entre tous les livres. C'est à dire que je re-brasse le même petit tas d'obsession, de lecture. Et donc, il y a du roman de chevalerie dans Pourquoi les oiseaux meurent et dans Lancelot du Lac. Mais il y a aussi une part de conte, une part d'inquiétude dans tous ces livres. Et une part aussi de désir de faire son chemin maladroitement, dans une existence qui échappe.
Philippe Chauveau :
Pourquoi l'envie aussi d'écrire pour la jeunesse, en plus de la littérature générale?
Victor Pouchet :
Il y a une partie des histoires qui m'habite, que je ne pourrais pas raconter pour les adultes. Il y a aussi une envie qui est liée à mes désirs, à mes souvenirs de lectures de jeunesse. C'est à dire une envie de raconter des histoires qui fabriquent directement des images qui fabriquent directement une énergie de lecture qui était celle que j'avais quand je lisais les romans de chevalerie quand j'étais enfant, les contes, c'est à dire quelque chose qui touche directement l'enfant que j'étais. Je m'adresse en écrivant ces livres pour enfants à l'enfant que j'étais, aux enfants autour de moi et aussi à la part d'enfance qui est restée dans les adultes autour de moi.
Philippe Chauveau :
C'est vrai qu'avec vous, on retrouve une part d'enfance et c'est bien. Victor Pouchet, Autoportrait en chevreuil, c'est votre actualité chez Finitude.
Victor Pouchet
Autoportrait en chevreuil
Livre 00'07'02"Philippe Chauveau :
Vous avez le chic, Victor Pouchet, pour trouver des titres toujours surprenants. Il y avait eu Pourquoi les oiseaux meurent, sans point d'interrogation. Je me souviens très bien. Et puis là, Autoportrait en chevreuil, avec cette couverture choisie conjointement avec votre éditeur. Cette toile haut au canevas. Dans ce livre on va faire connaissance avec Elias . C'est un jeune homme d'aujourd'hui qui ne sait peut être pas très bien où il en est de sa vie, ni où est sa place dans la société.
Victor Pouchet :
Peut-être que je peux d’abord raconter comment est né le livre. Ce livre est né sur un chemin. Je marche depuis 9 ans maintenant avec deux amis autour de la France. Chaque année, en fait une étape de marche. On est partis de Brest. Il y a trois ans sur ce chemin, on faisait une pause dans une petite forêt bretonne et il y avait des menhirs autour de nous, des dolmens. Une personne un peu étrange avait placé un certain nombre de capteurs électroniques autour, il s'agitaient, etc. Donc, je suis allé parler avec cette personne qui m'a raconté ce qu'il faisait. Il me disait qu'il captait les ondes scalaires, qu'il était en train d'avoir des activités de magnétiseurs. Donc, j'ai parlé longtemps avec cette personne et quelques semaines plus tard, j'ai repensé à cet homme qui avait à la fois un discours très scientifique en apparence, mais aussi très incohérent, très étrange. Je me suis dit que ce qui était étonnant, ce qui pourrait produire un livre, ça serait pas non pas ce personnage directement, mais le fils de ce magnétiseur. Je me suis dit que je voulais raconter cette histoire.
Philippe Chauveau :
Et voilà comment donc est né le personnage d'Elias. D'ailleurs, vous situez votre action près de Douarnenez. Nous sommes au cœur de la Bretagne et de ses légendes. Et c'est vrai que Elias a du mal, parce que lorsqu'il est gamin, il grandit avec ce père que certains considèrent comme un guérisseur-magnétiseur, un peu comme un fou ou un doux dingues, ou même quelqu'un de dangereux. Allez savoir comment trouver sa place, sachant que Elias a perdu sa mère lorsqu'il était gamin. Il avait il avait 3 ans. Son père refait plus ou moins sa vie avec Céline. Il va y avoir un petit frère qu'on va appeler Ann sans "e", mais Elias ne sait pas très bien où il est. Ça va être compliqué lorsqu'il va rencontrer Avril. Comment être amoureux lorsqu'on ne sait pas soi-même qui l'on est? Voilà l'histoire que vous aviez envie de nous raconter. Une histoire toute simple en apparence. Et pourquoi, Elias a-t-il tant de difficultés, même devenu adulte?
Victor Pouchet :
Alors il y a quelque chose qui pèse sur lui, qui est lié à cette enfance un peu hors norme qu'il a vécu et qui fait que cela contamine un peu son existence. Il y a l'influence de son père, la famille un peu brisée et recomposée qui s'est formée après la mort de sa mère. Il y a aussi un accident, un grand accident qui est quelque chose qui va un peu arrêter et traumatiser sa vie et qui je ne peut pas révéler. Que lui même ne peut pas vraiment en parler, mais qui est la zone d'ombre autour de laquelle il tourne, qui peut être l'empêche en effet d'avancer et qu'il va entrer dans l'existence avec ce poids. C'est peut être en rencontrant cette jeune femme, Avril et en tombant amoureux que cet accident va pouvoir à la fois se dire et se dépasser.
Philippe Chauveau :
Vous avez fait le choix d'une écriture d'abord très poétique. Il y a des passages qui sont d'une grande poésie, d'une grande sensibilité. Le livre est découpé en trois parties qui ne sont pas de même taille. La première partie est conséquente. La deuxième moins et la troisième encore un peu moins. La première partie, c'est Elias qui va se raconter à la première personne qui va se confier, comme s'il écrivait une sorte de journal intime. La deuxième partie, c'est plus Avril sa compagne, qui explique pourquoi c'est difficile pour elle et comment aider cet homme qu'elle aime. La troisième partie, c'est le père. Celui qu'on appelle le magnétiseur, le mage ou le fou qui lui va donner un peu sa version des faits. Pourquoi cette construction en trois parties? Et justement, ces trois parties qui ne sont pas d'égalité en taille?
Victor Pouchet :
Oui, alors, c'est quelque chose de très important pour moi, dans le livre, que cette construction en trois parties. Je crois que c'est né d'un constat très simple. Le plus souvent, on ne réussit pas à comprendre les autres. Les autres nous échappent un peu sur le mode d'animaux sauvages qu'on ne réussit pas à saisir. Et pour Elias, c'est la même chose. Ils se racontent, mais on n'arrive pas tout à fait à accéder à sa vérité, à le saisir. Et donc, il me fallait passer par trois points de vue pour tenter de saisir ce qu'a pu être sa vie. Ce que peut être un homme. Elias qui se raconte lui même. Avril, qui va tenter de raconter quel est cet homme qu'elle a rencontré. Quelles sont ses étrangetés, ces bizarreries? Quel est le lien qui les unit? Et ensuite, on a le père qui résout aussi un peu les choses. J'avais l'impression qu'on pouvait accéder au mystère d'une existence, un peu comme quand on avance dans une forêt qu'une image se forme. Et là aussi, l'image se forme. Elle ne peut se former que dans la confrontation, dans la succession de ces trois regards sur une même existence.
Philippe Chauveau :
Vous avez laissé entendre que vous aviez toujours été façonné par les contes de votre enfance, les histoires qu'on vous racontaient. Dans vos livres, que ce soit celui-ci, le précédent ou les livres jeunesse, nous sommes toujours dans un présent assez fantasmé, avec un décor qui ressemble à la réalité, mais qui n'est pas tout à fait celui de la réalité. Avez-vous l'impression vous même d'être dans un univers parallèle en tant qu'homme? En tant qu'être? Où avez-vous envie de vous offrir un monde un peu parallèle, justement un peu différent de la réalité quotidienne?
Victor Pouchet :
Je crois que j'ai complètement l'impression de vivre dans un monde parallèle et que, sans doute, chacun a cette impression qu'il y a une grande étrangeté. Parfois, ce qui se passe autour de moi, mais les choses aussi simples que des gens dans le métro, ou qu'assister à une cérémonie de mariage, tout ça me semble être aussi étrange qu'un monde papoue très lointain. En effet, l'écriture sert peut être aussi à tenter de rendre ce monde étrange compréhensible, ou de lui donner une forme, une existence.
Philippe Chauveau :
Vous faites écrire à Elias ce texte : " je voudrais être capable de saisir les grandes affaires de la vie simple et réussir à habiter le pays apaisé des lieux communs, le monde sans surprises ni paradoxes, où l'on trouve de la poésie là où c'est poétique et du prosaïque dans la prose des jours, où l'on frissonne dans le vent pluvieux et où l'on plisse des yeux face au soleil éblouissant. Un monde où l'on a les larmes aux yeux en écoutant des chansons tristes et où l'on partage doucement le plaisir des choses douces." Merci beaucoup. Victor Pouchet de nous faire partager les plaisirs des choses douces. C'est votre nouveau roman. C'est un joli coup de cœur. C'est aux éditions Finitude, ça s'appelle Autoportrait en chevreuil. Merci.
Victor Pouchet :
Merci.