Sylvie Germain a tissé au fil des années un lien étroit avec ses lecteurs. Tout en restant discrète et réservée, elle a su au fil des livres imposer son univers et son écriture, alternant romans et essais pour lesquels elle a reçu divers prix, notamment le Goncourt des lycéens en 2005 avec " Magnus ». Influencée par la philosophie et la relation à Dieu, Sylvie Germain contemple notre monde et par l’écrit cherche à le comprendre.
Son nouveau titre " A la table des hommes » trouve naturellement sa place dans une...
A la table des hommes de Sylvie Germain - Présentation - Suite
Philippe Chauveau
Bonjour Sylvie Germain.
Sylvie Germain
Bonjour.
Philippe Chauveau
Merci d'avoir accepté notre invitation. A la table des hommes, votre nouveau roman chez Albin Michel. Vous êtes un personnage discret. Mais maintenant vous êtes un personnage qui fait vraiment partie de l'univers littéraire français. On vous voit régulièrement en librairie, vous participez à des colloques, vous faites partie de plusieurs jurys littéraires. Quel regard portez-vous sur le monde du livre de nos jours en 2016, en tant que...
A la table des hommes de Sylvie Germain - Portrait - Suite
Philippe Chauveau
Dans ce nouveau roman Sylvie Germain, A la table des hommes, nous allons faire connaissance avec un être. Est-ce un humain ? Est-ce un animal ? En tous cas au départ, on ne sait pas trop. Nous sommes dans une période de guerre. Là encore, nous ne savons pas dans quelle période nous sommes. On verra au fil des pages que nous sommes plus dans notre époque contemporaine que dans une époque éloignée. Mais il y a beaucoup de violence dans votre roman. Il y a à la fois toute la vie et toute la violence humaine....
A la table des hommes de Sylvie Germain - Le livre - Suite
J'ai adoré le nouveau roman de Sylvie Germain « La tables des hommes » chez Albin Michel, j'ai retrouvé la Sylvie Germain de « Livre des nuits » son premier livre. Même si ce livre peut sembler difficile, ce qui nous donne la force de le continuer, c'est la beauté de son style et la poésie, c'est un livre très sensuel et comme tous les contes ça se fini avec une note d'espoir.
C'est un livre très important pour notre époque, parce qu'il n'est pas daté mais on peut imaginer qu'elle a pensé à ce que le monde vit...
A la table des hommes de Sylvie Germain - L'avis du libraire - Suite
Sylvie Germain
A la table des hommes
Présentation 1'54Sylvie Germain a tissé au fil des années un lien étroit avec ses lecteurs. Tout en restant discrète et réservée, elle a su au fil des livres imposer son univers et son écriture, alternant romans et essais pour lesquels elle a reçu divers prix, notamment le Goncourt des lycéens en 2005 avec " Magnus ». Influencée par la philosophie et la relation à Dieu, Sylvie Germain contemple notre monde et par l’écrit cherche à le comprendre.
Son nouveau titre " A la table des hommes » trouve naturellement sa place dans une bibliographié déjà conséquente. Dans un pays en proie à une guerre civile, à une époque indéterminée mais proche de la nôtre, un être, mi-homme-mi-animal, va devoir apprendre à vivre au milieu des hommes et de leur complexité, à se sociabiliser. Tel un enfant sauvage comme la littérature du XIXème siècle nous en a présenté, le jeune garçon sera prénommé Babel puis Abel, une résonnance mystique qui n’a rien d’anodin. Car finalement, à travers la quête de cet anti-héros, ce sont les thèmes chers à Sylvie Germain que nous redécouvrons : l’incompréhension face à un monde en proie à une violence perpétuelle et la place de Dieu dans ce que les êtres humains, hommes ou animaux, peuvent avoir de plus fragile et de plus sensible. En suivant ce personnage fantasmé, un porcelet qui se transforme en enfant, le lecteur sera confronté à la folie prédatrice des hommes, à l’injustice, à la sauvagerie humaine et en parallèle à la beauté et la quiétude de la nature, à la simplicité de l’amitié, à la richesse de la communication et du langage. Un roman bouleversant et violent traversé par des pages d’une grande poésie et ce personnage littéraire étonnant, mi-homme, mi-animal, qui restera gravé longtemps dans la mémoire du lecteur.
" A la table des hommes » de Sylvie Germain est publié chez Albin Michel
Sylvie Germain
A la table des hommes
Portrait 6'42Philippe Chauveau
Bonjour Sylvie Germain.
Sylvie Germain
Bonjour.
Philippe Chauveau
Merci d'avoir accepté notre invitation. A la table des hommes, votre nouveau roman chez Albin Michel. Vous êtes un personnage discret. Mais maintenant vous êtes un personnage qui fait vraiment partie de l'univers littéraire français. On vous voit régulièrement en librairie, vous participez à des colloques, vous faites partie de plusieurs jurys littéraires. Quel regard portez-vous sur le monde du livre de nos jours en 2016, en tant que lectrice peut-être avant tout.
Sylvie Germain
Le monde du livre, c'est tellement vaste...
Philippe Chauveau
En tant que lectrice, est-ce qu'il y a une évolution selon vous dans l'univers littéraire ?
Sylvie Germain
Il y a surtout beaucoup plus de livres qui paraissent, qui sont publiés. Chaque rentrée, on a l'impression qu'il y a un peu plus de livres. D'un côté c'est bien, d'un autre, ça se fait trop souvent au détriment d'un grand nombre d'écrivains qui en valent bien d'autres et qui n'arrivent pas à émerger. En attendant, c'est un peu toujours les mêmes et quand même régulièrement, il y des découvertes de nouveaux auteurs, heureusement, il y a un renouvellement qui se fait. Mais il y en a beaucoup, s'ils n'ont pas eu la chance dès le début d'émerger, ils auront vraiment peut-être plus qu'autrefois encore l'opportunité de se faire reconnaître. Parce que les propositions sont très vastes.
Philippe Chauveau
Sauriez-vous définir l'état dans lequel vous êtes lorsque vous vous trouvez à votre table de travail, lorsque vous êtes en écriture. Dans quel état d'esprit êtes-vous et pensez-vous déjà à celles ou ceux qui vont vous lire ?
Sylvie Germain
Alors je commence par la fin. Je ne pense jamais à ceux ou celles qui vont me lire. Et je me dis toujours que si on pense à des lecteurs éventuels, comment ça va être reçu, les critiques et tout... Il y a quelque chose qui ne va pas. D'abord, on n'est jamais assuré que le livre, on va arriver à son terme, qu'arrivée à son terme, il va être publiable, moi je ne le prends pas pour un acquis même après trente ans de publications. Et puis c'est qui les lecteurs ? C'est très abstraits. Il y a des gens qui vous suivent un temps et puis au bout d'un moment, vous ne les intéressez plus, c'est leur droit, ils s'enthousiasment pour d'autres auteurs. Il y en a qui vous découvrent en chemin. Il y a tous les cas de figures. Il y a des gens qui ont beaucoup aimé certains de vos livres et qui n'aiment absolument pas les livres suivants parce que votre imaginaire a bifurqué ou votre écriture ne leur plait plus. Moi je ne cherche absolument pas à savoir. Je respecte la liberté des autres puisque je me l'octroie cette liberté là. Je peux aimer des livres d'un auteur, ne pas aimer un de ses livres après et puis à nouveau... Vous voyez, il y a tous ces aspects là. Donc non, je ne pense pas au lecteur tant que le livre n'est pas même à la limite fabriqué et sorti. Et l'état dans lequel je suis devant mon ordinateur, puisque maintenant c'est l'ordinateur : c'est paradoxal. Chaque fois, c'est comme ça : c'est très paradoxal. C'est un mélange d'extrême tension, pour être dans une attention tournée vers quelque chose d'invisible et d'impalpable qu'est l'imaginaire pour le laisser émerger, manifester, et de rêverie totale, donc vous voyez... tout est comme ça, une chose et son contraire. Mais c'est surtout une grande disponibilité qu'il faut avoir pour que justement, les choses émergent.
Philippe Chauveau
En préparant cette interview, vous m'avez confié qu'à la fin d'un livre, vous aviez l'impression d'être un fruit sec. Vous aviez l'impression que vous n'alliez pas réussir à écrire quelque chose après.
Sylvie Germain
C'est un sentiment très fort. A la fin même d'un livre, il y a une sorte d'effondrement. Là encore, c'est paradoxal. Tout le temps de l'écriture, vous voudriez en avoir fini. On tend vers la fin, d'autant plus que je ne la connais pas la fin. Moi je découvre mes histoires en les écrivant. Donc il y a cette tension. Et quand on arrive à la fin , il y a une sorte un peu de désarroi. D'un coup... Je compare toujours ça à des histoires d'amour ou d'amitié très intenses, on est ensemble tout le temps, tout le temps, et puis tout d'un coup, c'est fini. Et là il y a un sentiment de vide, de dépossession, d'abandon par soi même, où comme si son imaginaire qui n'a cessé d'arriver par des moments de crues, de grandes vagues et là, grands reflux, la plage est déserte, et on se sent un débris parmi les débris, et sans aucune certitude que ça reviendra.
Philippe Chauveau
Votre travail littéraire au fil des années repose sur deux socles : il y a la philosophie, il y a Dieu, il y a la religion. Vous avez l'impression que vous avez avancé dans votre réflexion sur ces deux thématiques ?
Sylvie Germain
Pas du tout. C'est ça qui est terrible. Je dis toujours : j'ai eu le coup de foudre en terminal pour un sujet de philosophie, pour la matière qu'est la philosophie, sans même encore savoir la définition que donnaient Platon et Aristote, que la philosophie, c'est déjà l'étonnement qui ouvre à un questionnement philosophique. Si on ne s'étonne pas, on ne questionne rien. Mais ce questionnement, cet étonnement là, devant le monde, il est toujours intact. Etonnement qui peut être du côté parfois presque de l'effroi, devant cette fureur, cette violence, qui récidive tout le temps, parce que sur certains plans, on ne voit aucune évolution dans l'histoire de l'humanité, sur d'autres oui. Et puis il y a des aspects qui sont émerveillants, mais sans passer d'un extrême à l'autre, je reste dans une forme d'étonnement, de surtout de questionnement. Et d'une manière générale, par rapport à l'humain, par rapport à l'histoire. Par rapport à moi-même en temps qu'être humain tout simplement, et puis par rapport à la question de dieu que je ne confonds pas avec la religion. C'est assez distinct. Parce que les religions, qui sont des institutions, souvent mêlées au politique, pour le pire et pour le pire, puisque pour le meilleur et pour le pire, c'est à distinguer complètement de la question de Dieu, ou du divin, Dieu là n'étant plus qu'un vocable sur de l'inconnu.
Philippe Chauveau
Sylvie Germain, femme étonnée, finalement, ce serait une bonne définition ?
Sylvie Germain Moui.
Philippe Chauveau
Ca vous convient ?
Sylvie Germain
Je n'aime pas trop les définitions. Femme inachevée, voilà.
Philippe Chauveau
Ah ! Femme inachevée. Ca je garde alors.
Sylvie Germain, femme inachevée. Votre actualité chez Albin Michel, c'est votre nouveau roman, ça s'appelle à la table des hommes.
Sylvie Germain
A la table des hommes
Le livre 6'53Philippe Chauveau
Dans ce nouveau roman Sylvie Germain, A la table des hommes, nous allons faire connaissance avec un être. Est-ce un humain ? Est-ce un animal ? En tous cas au départ, on ne sait pas trop. Nous sommes dans une période de guerre. Là encore, nous ne savons pas dans quelle période nous sommes. On verra au fil des pages que nous sommes plus dans notre époque contemporaine que dans une époque éloignée. Mais il y a beaucoup de violence dans votre roman. Il y a à la fois toute la vie et toute la violence humaine. Qu'avez-vous eu envie de raconter à la table des hommes avec ce cochon qui occupe les premières pages ?
Sylvie Germain
Je ne sais pas si c'est une envie. Alors effectivement la question se pose... Au début, on suit un petit animal, en l'occurence un porcelet qui a échappé d'une ferme en flammes, d'une ferme détruite comme tous les villages alentours au cours d'une guerre. Alors je n'ai pas voulu situer d'une manière très précise les lieux ni dater de manière très précise, parce que sinon, ça obligeait à tout un travail de recherches historiques pour ne pas dire n'importe quoi et ce n'était pas mon sujet, mon objet en tous cas.
Philippe Chauveau
D'ailleurs je fais juste un petit aparté. On parle de guerre dans le livre, et c'est ce que vous expliquez dans le roman, c'est que la guerre existe de tout temps, elle est sur tous les territoires et elle se déplace.
Sylvie Germain
Voilà elle se déplace, elle se métamorphose.
Philippe Chauveau
C'est ce qui justifie le fait qu'il n'y ait pas de lieux très précis ou de temporalité.
Sylvie Germain
Ce n'était pas indispensable mais je pense que tout lecteur français en l'occurence devinera en filigrane qu'il s'agit de la guerre en ex-Yougoslavie. Parce qu'on s'était dit quand même en 45 quand on a découvert l'ampleur de l'horreur des camps d'extermination, plus jamais ça. Et en fait, les volontés génocidaires sont toujours là. Et donc même au cœur de l'Europe, on a vu ressurgir ce fléau. Et ça, ça m'avait profondément marqué.
Philippe Chauveau
Et c'est pour ça que cette ferme au milieu de nulle part se retrouve au milieu d'un combat entre civils, et cette ferme est détruite. Et ne survivent dans cette ferme qu'une jeune femme et ce petit porcelet au départ. Ce sont les premières pages.
Sylvie Germain
Ce sont les premières pages, et finalement survivent deux vivants, parce qu'animal ou humain... L'homme est un animal humain justement. Là ce sont vraiment des vivants. Et je crois qu'en cas de catastrophes comme ça, quand on est dans le sauve-qui-peut, la vie, on est tous ramenés à un niveau de vivant. Et chacun développe la stratégie qu'il peut pour survivre. Des deux vivants, c'est le porcelet qui va réussir à s'échapper et assurer sa survie tant bien que mal dans une forêt, et puis jusqu'à un moment où il se passe un phénomène. C'est très court, c'est une demie page, mais c'est vrai que c'est une sorte de nœud qui va se serrer d'un coup et qui fait que quelque chose bascule. C'est un phénomène qui relève on va dire du fantastique. On ne sait pas trop qui, entre l'animal à bout de souffle, épuisé, on devine qu'il va se laisser mourir au fond de la forêt à force de fuir toujours le grand prédateur qu'est l'humain. Et il s'échoue près d'un corps d'un jeune garçon blessé par les soldats qui ont attaqué son propre village. Chacun lutte autant qu'il le peut pour ressaisir la vie. Au sortir de cette sorte de lutte j'ai envie de dire à trois va sortir un être qui est une sorte d'enfant sauvage, nu, c'est un jeune garçon mais avec une mémoire, si on peut parler de mémoire pour un animal, la mémoire n'a rien à voir avec la nôtre puisqu'elle n'est pas portée par du langage. Elle va être faite de quelques images, de sensations, de choses comme ça.
Philippe Chauveau
D'odeurs, de souvenirs fugaces... Sylvie Germain Lui, il a gardé ce flair extraordinairement développé des jeunes porcelets. Après ça va être l'entrée de ce jeune garçon pris pour un enfant sauvage ou idiot dans la communauté humaine.
Philippe Chauveau
Ce vivant mi animal mi homme que l'on découvre au fil des pages observe le monde auquel il est confronté, ce monde qui l'entoure. C'est aussi une peinture de notre société que vous avez eu envie de nous montrer avec sa violence mais aussi sa beauté parce qu'il y a certaines pages qui sont magnifiques. Vous avez à certains moments une écriture poétique qui donne des frissons et la page suivante, on est dans l'horreur absolue. C'est toute notre humanité ?
Sylvie Germain
On est capable vraiment du meilleur et du pire. L'animal il est davantage prévisible, il répond à son instinct. Il ne demande pas plus que ce dont il a besoin l'animal. Il n'a pas l'hubris qu'ont les humains. Il n'a pas non cette duplicité dont va souffrir cet enfant qui est encore très innocent, très naïf. Il va faire les frais de la duplicité des humains. Il va vite se rendre compte que c'est lié au langage. Avec le langage, on peut dire les plus belles choses, les plus grandes merveilles. Mais on peut mentir, on peut jouer double jeu, il y a les sous-entendus, il y a le mensonge, enfin, il y a tout ça.
Philippe Chauveau
Au delà de l'originalité de l'intrigue, Sylvie Germain, on retrouve des thèmes qui vous sont chers, sur la violence du monde, sur notre humanité, sur cette façon de ne jamais réussir à s'en sortir et à avancer. On retrouve aussi le thème de Dieu. D'ailleurs, c'est très présent avec ce personnage qui s'appelle d'abord Babel, puis qui devient Abel. Et c'est un petit peu comme si vous revisitiez la Genèse dans cette histoire.
Sylvie Germain
Quand il s'agissait de lui trouver un nom, je n'avais pas encore pensé quel nom on pouvait lui donner. Les femmes du village trouvent ce gamin qui est nu, il faut l'habiller. On se rend compte qu'il est complètement sauvage. Et il ne sait pas parler. Et c'est par dérision qu'il est surnommé Babel, et c'est un joli son, un joli nom je trouve Babel. Et vraiment, je n'avais pas pensé une seconde que dans Babel, il y a Abel. Je m'en suis rendue compte au cours du récit, au moment où beaucoup plus tard il est devenu un jeune, il a vraiment intégré la communauté humaine, il a acquis le langage. Et une jeune fille avec qui il a son premier rapport amoureux lui dit à un moment : mais pourquoi on t'appelle Babel ? En fait, tu te débrouilles très bien avec le langage. Et si on t'appelait Abel. Et j'étais même un petit peu gênée. Je me suis dit ça coule de source, mais en même temps, c'est trop. Parce que Abel, c'est la figure par excellence de la victime, de l'innocent qui est victime. Et première victime des fratricides. Parce que l'histoire humaine ça n'est que ça, du fratricide à grande échelle. Mais finalement j'ai trouvé que ça convenait, donc je l'ai laissé s'appeler Abel.
Philippe Chauveau
Sylvie Germain, votre actualité, ce très beau roman, et ce personnage Babel-Abel, ce personnage que vous n'êtes pas prêts d'oublier. Ca s'appelle A la table des hommes, c'est un gros coup de cœur et c'est aux éditions Albin Michel. Merci.
Sylvie Germain
Merci.
Sylvie Germain
A la table des hommes
L'avis du libraire 1'55J'ai adoré le nouveau roman de Sylvie Germain « La tables des hommes » chez Albin Michel, j'ai retrouvé la Sylvie Germain de « Livre des nuits » son premier livre. Même si ce livre peut sembler difficile, ce qui nous donne la force de le continuer, c'est la beauté de son style et la poésie, c'est un livre très sensuel et comme tous les contes ça se fini avec une note d'espoir.
C'est un livre très important pour notre époque, parce qu'il n'est pas daté mais on peut imaginer qu'elle a pensé à ce que le monde vit aujourd'hui. C'est un livre sur l'humanité et aujourd'hui on en a besoin. C'est pas parce que le livre pose pleins de questions philosophiques qu'il est compliqué, je pense que tous le monde peu le lire, donc je le met en vitrine et j'espère qu'elle aura le plus de lecteurs possible.