Pénélope Rose

Pénélope Rose

Valse fauve

Portrait 00'07'40"

Philippe

Bonjour Pénélope Rose. je suis ravie de vous accueillir. Vous êtes dans l'actualité, vous êtes en librairie avec ce qui est votre premier roman. Ça s'appelle Valse Fauve, c'est aux éditions Plon. Premier roman, mais il y a une autre Pénélope Rose, c'est celle que l'on voit au cinéma, à la télévision ou même sur les planches puisque aujourd'hui, vous êtes sur scène dans une production d'Alexis Michalik. Racontez nous votre votre parcours. D'ou ça vient finalement cette envie d'interpréter des rôles, d'entrer dans la peau d’autres personnages?


Pénélope Rose

De raconter des histoires. Je pense que ça vient de mon enfance. À force qu'on m’ait poser la question. Je pense que la réponse, c'est celle ci. Quand j'étais enfant, j’éprouvais beaucoup de bonheur et de perspectives de libération dans les histoires confrontées à certaines violences, à certaines adversités qui me semblaient insurmontables. A ce moment là, on parle d'une petite fille. C'est dans les films, c'est dans les musiques, les chansons, les paroles de chansons et dans les livres que j'ai trouvé de l'espoir, que j'ai trouvé du courage ou tout simplement que j'entendais quelqu'un me dire : « C’est pas la fin du monde, c'est possible ».


Philippe

Ça veut dire que vous aviez besoin de vous protéger par les livres, par la musique, par le cinéma ?


Pénélope Rose

Oui, au départ. Au départ, c'était une protection, sans doute. Mais presque. Au delà de la protection, c'était une ouverture. C'est à dire que, en effet, enfance qu'on nous donne à voir, c'est fatal. C'est une notion fataliste donc la réalité est celle-ci et il n'y a pas d'autre réalité parce qu'on n'est pas capable, on n'a pas assez d'expérience pour comprendre que c'est une façon de voir le monde et que ce n'est pas la seule façon de voir le monde. Les histoires offrent ces perspectives, permettent d'ouvrir sur le monde et permettent d'expliquer que ce n'est pas que ça. C'est possible autrement. C’est possible le bonheur, c'est possible la survie, c'est possible la joie, c'est possible l'amour, la gentillesse, c'est possible tout ça ! La vie sans la violence, c'est possible.


Philippe

Ce que vous racontez là, c'est un peu Le Magicien d'Oz. Mais est ce à dire que finalement, derrière cette protection, cela veut dire que vous ne vous sentez pas ou vous ne vous sentiez pas à l'aise dans votre monde, dans votre époque contemporaine ?


Pénélope Rose

Oui, à l'époque, oui. Alors, je ne sais pas si c'était l'époque contemporaine. Je dirais que je ne me sentais pas à l'aise avec la réalité dans laquelle j'évoluais, qui était une réalité violente et difficile. Et je n'arrivais pas, parce que ce contexte m’en empêchait à m'épanouir socialement, à comprendre les autres. Je n'étais pas disponible en fait. Et grâce aux livres, j'ai compris. Grâce à l'écriture, j'ai pris le temps de poser ce que je voyais. Ça permet d'avoir du recul, de le comprendre. Ça permet de s'extraire des émotions que génère une action. Par exemple, quand on est confronté à quelque chose de s'extraire, et le regarder avec plus de recul et donc apprécier ou comprendre. Maintenant, le monde dans lequel je vis, je l’apprécie. Bon ce n'est pas facile, je pense autant que n'importe qui.


Philippe

En tout cas, vous êtes dans la sérénité ?


Pénélope Rose

Oui, oui.


Philippe

On l’a compris. Il y a les livres, il y a la musique, il y a le cinéma qui vous permet d'avancer, de progresser. Puis un moment, vous vous dites mais moi aussi j'ai envie de participer à ma façon. C'est comme ça que vous devenez comédienne, que vous trouvez l'envie de passer devant la caméra ?


Pénélope Rose

Oui, vous le dites avec une intelligence que je n'avais pas, je pense. Ça a été un intuitif. Je n'ai pas réfléchi. Il y a eu du bonheur dans les histoires, dans les films et tout ça dans les livres. Et c'est là que j'ai voulu aller parce que c'était là que j'étais heureuse. Donc, très vite, je me suis dit je veux raconter des histoires, c'est comme ça. D'abord parce que c'est là que je me sentais mieux, et plus tard parce que là où ça m'a apporté du bien être, peut être que ça pouvait en apporter à d'autres.


Philippe

L'envie de transmettre.


Pénélope Rose

Plus tard. Exactement une fois que la paix était arrivée en moi. Mais oui, je crois que j'avais douze ans quand je me suis acheté ma première caméra pour filmer des feuilles, c’était pas la folie ou mon chien, mais


Philippe

C’était un bon début.


Pénélope Rose

Mais voilà cette envie de raconter ce que je voyais, de travailler sur le montage, voilà.


Philippe

Alors on le disait aujourd'hui, votre visage est connu. Vous êtes actuellement au théâtre, mais c'est vrai que on vous voit aussi souvent au cinéma, à la télévision. Il y a eu Fais pas ci, Fais pas ça par exemple. Ou encore l'adaptation du roman de Michel Bussi, Un avion sans ailes. Je cite ces titres là, mais il y en a beaucoup d’autres. Et puis en parallèle, vous êtes aussi régulièrement derrière la caméra puisque vous avez cette appétence pour tout ce qui touche à la technique de l'image. Vous le disiez lorsque vous étiez gamine, vous aviez cette caméra. Mais aujourd'hui, vous êtes aussi dans des projets de courts et moyens métrages ?


Pénélope Rose

Oui, tout à fait. Alors moi, j’ai écris des scénarios. Alors des… c’est difficile de se sentir légitime à partir d'un certain stade. Mais en tout cas, oui, il y a un court métrage qui est en production, on recherche de subventions, qui a gagné un prix sur un très joli festival qui s'appelle le Festival de Valence international de scénaristes. Merci à eux d’ailleurs. En tout cas j'apprécie la technique, parce que l'écriture, le jeu, tout ça, c'est formidable, c'est de la créativité, mais très abstraite. Et je trouve que c'est tellement agréable d'être manuel en fait, ça redonne quelque chose d'équilibré dans ces milieux. Je trouve. Personnellement, moi j'en ai besoin, donc du coup monté et cadré. C'est ma terre d'argile. C'est quand je mets la main dans la glaise, quoi.


Philippe

C'est un peu dans cette même démarche que vous avez eu envie de prendre la plume pour ce premier roman, c'est à dire prendre une terre et la malaxer pour en faire l'histoire de Rose. Est ce le même principe ?

Pénélope Rose

Oui, vous avez raison, assez similaire, c'est vrai.


Philippe

Pourquoi ce besoin de l'écriture à ce moment là de votre vie ?


Pénélope Rose

Je crois que dans le monde dans lequel on évolue, on nous demande d'être spécialistes. Cependant, nous demander d'être soit comédiens, d'être soit chanteur, soit pianiste, tout ça, c'est se scinder. Et ce n'est pas grave, le monde fonctionnait comme ça, en tout cas à une période. Donc oui, je me suis vachement scindée. Écrire ce roman et le présenter, et qu'il soit devenu un livre pour de vrai, ça me permet de ne plus être scindé dans toutes ces personnalités de Pénélope, qui est soit la comédienne, soit la chanteuse ou écrivaine. Là, c'est une autre forme de présentation. En fait, ça me permet d'être enfin moi. Et moi je raconte des histoires.


Philippe

Comment voyez vous les prochaines années ? On ne va pas regarder dans une boule de cristal. Ce roman, ce premier roman, a un très beau succès. Vous êtes actuellement beaucoup dans les salons. Vous allez en librairie rencontrer un public qui vous découvre peut être, ou en tout cas qui vous découvre sous un autre jour. Ça veut dire que l'écriture va venir en parallèle de toutes vos autres activités. Comment allez vous gérer tout cela ?


Pénélope Rose

Je crois que la plupart des écrivains écrivent. Et puis on se sent pas écrivain tant qu'on n'a pas un livre qui existe. Parce que c'est vrai que c'est une forme de consécration de voir cet élément. Donc ça va toujours continuer comme ça l'a été, mais peut être qu'avec un peu de chance, si ça continue à prendre forme, il y aura des livres ou il y aura des films, il y aura des chansons, mais qui seront disponibles, qui seront pas juste dans ma petite maison.


Philippe

C'est votre premier roman, Pénélope Rose, Valse Fauve, c'est aux éditions Plon.

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  • Dans un monde qu’elle ne comprenait pas toujours, la petite Pénélope s’était inventé un univers parallèle dans lequel les histoires qu’on lui racontait lui permettaient de s’évader, de rêver et de croire que tout est possible. Par le roman, par la musique, par le cinéma, elle s’imaginait autre. Adolescente, elle fait même l’acquisition d’une petite caméra pour filmer ses propres histoires. Et tout naturellement, elle fait le choix de s’immiscer dans cet univers professionnel. Cinéma, télévision, chanson,...Revivez les grands moments du salon de Pénélope Rose - Présentation - Suite
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    Philippe Dans ce qui est donc votre premier livre, Pénélope Rose, Valse Fauve, Nous allons faire connaissance avec Rose. C’est Rose que nous allons suivre sur toute cette période. Période trouble, nous sommes dans un dans un conflit, même si finalement jamais le conflit n'est cité, jamais les dates ne sont données. Chacun peut se l'approprier à sa façon. Même si on sent bien de quelle période de l'histoire vous voulez nous parler. Mais c'est vraiment Rose qui est au cœur du récit. Une femme forte, une femme courageuse. Qui...Revivez les grands moments du salon de Pénélope Rose - Livre - Suite