Olivier Barrot

Olivier Barrot

Un livre un jour, un livre toujours

Portrait 4'50

Bonjour Olivier Barrot. Merci de nous accorder un peu de votre temps précieux. Vous nous accueillez ici à la Cité universitaire à Paris, là même où vous tournez vos émissions pour France 3 et TV5 Monde.
« Un livre, un jour » et « Un livre toujours », deux émissions que l'ont retrouve aujourd'hui dans votre nouvel ouvrage aux éditions de La Martinière. La Cité universitaire, nous sommes devant cette bibliothèque qui est vide, mais le savoir il est partout ici.
On va remonter le fil du temps, vous êtes passionné de cinéma, mais le livre comment il arrive dans votre vie ? Y-avait-il dans votre maison d'enfance une bibliothèque qui vous faisait rêver ?
Oui. Je suis vraiment né dans un univers livresque. Mes parents étaient de grands lecteurs, pour leur propre compte et pour celui de leurs enfants, de ma soeur et de moi-même.
Mon père n'aimait rien tant que de nous lire à haute voix après le dîné et pendant bien des années tous les soirs des textes qu'il aimait et qu'il savait très bien dire, lire, voire interpréter.
Et c'est comme ça que nous avons entendu ma soeur et moi, et aussi ma mère, « Les aventures de Monsieur Pickwick » de Dickens, bon nombre de pièces de Labiche, la trilogie de Marcel Pagnol, la « Chronique du règne de Charles IX » de Prosper Mérimée,
« Les trois mousquetaires » d'Alexandre Dumas et bien d'autres. J'ai vécu dans une atmosphère et dans un univers de livres toute ma vie et l'entrée dans ce monde là c'est fait le plus naturellement du monde.
Le cinéma a très vite fait partie de votre vie puisque le début de votre parcours professionnel a été associé au cinéma.
Oui. Ca a été un engouement de jeunesse, je me suis pris de passion pour le cinéma. Je me souviens, j'étais en Terminale, j'avais un professeur de philosophie formidable qui s'appelait Maurice Clavel.
Mais il avait la particularité de s'intéresser énormément au théâtre et d'être très pris par les répétitions. Donc il était souvent absent. C'est à ce moment là, j'avais 15-16 ans, j'étais un peu en avance, que j'ai découvert les séances du matin au cinéma à Paris
et notamment dans un cinéma qui a disparu, avenue des Champs-Elysées, qui s'appelait Le Cinéma des Champs-Elysées. Il y avait une séance à 10h. Je me souviens que ça coûtait 90 centimes, pas d'euros, mais de francs. C'était quand même abordable.
C'est comme ça que j'ai commencé à me passionner, c'est le mot, pour le cinéma. J'ai vu tout ce que j'ai pu pendant des années. C'est devenu un métier. Puis les circonstances de l'existence et les goûts profonds m'ont amené à m'intéresser d'avantage à la littérature.
Vous le savez comme moi, les mauvaises langues disent que le livre va mal, que la télévision ne donne pas suffisament sa place à la littérature.
Est-ce un combat que vous avez l'impression de mener en animant depuis toutes ces années « Un livre, un jour » et « Un livre toujours » ? Il y a ce militantisme derrière ces émissions ?
Qu'on cesse d'expliquer que c'était mieux avant, que les gens ne lisent plus. C'est complètement faux ! C'est faux ! Je n'ai pas à défendre quelque chose. Personne ne m'attaque.
J'ai a illustrer une préoccupation qui est celle de la télévision publique, dont l'une des fonctions est d'inciter à la curiosité culturelle. Je suis convaincu qu'il reste un intérêt public très profond pour ce qui ressort à la création.
C'est mon rôle à moi et à beaucoup d'autres confrères et consoeurs que d'essayer d'en rendre compte. C'est ça le journalisme. Mais surtout, de grâce, pas de pleurnicherie et de geignardise rétroactive, ça ne traduit pas le réel.
Puisque nous sommes à la Cité universitaire, vous connaissez bien le monde étudiant. Vous enseignez, vous donnez des cours, notamment à l'étranger. C'est un besoin supplémentaire ? Là encore c'est l'envie de transmettre, de partage, c'est de l'échange ?
Oui, j'enseigne à Science Po à Paris depuis plusieurs années et j'enseigne aussi à NYU à New-York depuis 2007. Je crois vraiment que j'étais fait pour transmettre.
Il me semble que je suis capable d'articuler clairement les choses et de les transmettre à des gens plus jeunes, moins formés, moins expérimentés. Leur transmettre de façon éclairante, sinon éclairée. C'est ça la pédagogie. Ca me correspond tout-à-fait, j'aime ça
Que ce soit face aux étudiants ou aux téléspectateurs, c'est cette image « d'enseignant souriant », cette jolie expression que vous reprenez dans la préface
Instituteur souriant ! C'est Pierre Tchernia qui m'a appris ça.
Merci Olivier Barrot. On vous retrouve aux éditions de La Martinière avec votre actualité. « Un livre un jour, un livre toujours », merci beaucoup.

Philippe Chauveau :
Bonjour Olivier Barrot. Merci de nous accorder un peu de votre temps précieux. Vous nous accueillez ici à la Cité universitaire à Paris, là même où vous tournez vos émissions pour France 3 et TV5 Monde. « Un livre, un jour » et « Un livre toujours », deux émissions que l'ont retrouve aujourd'hui dans votre nouvel ouvrage aux éditions de La Martinière. La Cité universitaire, nous sommes devant cette bibliothèque qui est vide, mais le savoir il est partout ici. On va remonter le fil du temps, vous êtes passionné de cinéma, mais le livre comment il arrive dans votre vie ? Y-avait-il dans votre maison d'enfance une bibliothèque qui vous faisait rêver ?

Olivier Barrot :
Oui. Je suis vraiment né dans un univers livresque. Mes parents étaient de grands lecteurs, pour leur propre compte et pour celui de leurs enfants, de ma soeur et de moi-même. Mon père n'aimait rien tant que de nous lire à haute voix après le dîné et pendant bien des années tous les soirs des textes qu'il aimait et qu'il savait très bien dire, lire, voire interpréter. Et c'est comme ça que nous avons entendu ma soeur et moi, et aussi ma mère, « Les aventures de Monsieur Pickwick » de Dickens, bon nombre de pièces de Labiche, la trilogie de Marcel Pagnol, la « Chronique du règne de Charles IX » de Prosper Mérimée, « Les trois mousquetaires » d'Alexandre Dumas et bien d'autres. J'ai vécu dans une atmosphère et dans un univers de livres toute ma vie et l'entrée dans ce monde là c'est fait le plus naturellement du monde.

Philippe Chauveau :
Le cinéma a très vite fait partie de votre vie puisque le début de votre parcours professionnel a été associé au cinéma.

Olivier Barrot :
Oui. Ca a été un engouement de jeunesse, je me suis pris de passion pour le cinéma. Je me souviens, j'étais en Terminale, j'avais un professeur de philosophie formidable qui s'appelait Maurice Clavel. Mais il avait la particularité de s'intéresser énormément au théâtre et d'être très pris par les répétitions. Donc il était souvent absent. C'est à ce moment là, j'avais 15-16 ans, j'étais un peu en avance, que j'ai découvert les séances du matin au cinéma à Paris et notamment dans un cinéma qui a disparu, avenue des Champs-Élysées, qui s'appelait Le Cinéma des Champs-Élysées. Il y avait une séance à 10h. Je me souviens que ça coûtait 90 centimes, pas d'euros, mais de francs. C'était quand même abordable. C'est comme ça que j'ai commencé à me passionner, c'est le mot, pour le cinéma. J'ai vu tout ce que j'ai pu pendant des années. C'est devenu un métier. Puis les circonstances de l'existence et les goûts profonds m'ont amené à m'intéresser d'avantage à la littérature.

Philippe Chauveau :
Vous le savez comme moi, les mauvaises langues disent que le livre va mal, que la télévision ne donne pas suffisamment sa place à la littérature. Est-ce un combat que vous avez l'impression de mener en animant depuis toutes ces années « Un livre, un jour » et « Un livre toujours » ? Il y a ce militantisme derrière ces émissions ?

Olivier Barrot :
Qu'on cesse d'expliquer que c'était mieux avant, que les gens ne lisent plus. C'est complètement faux ! C'est faux ! Je n'ai pas à défendre quelque chose. Personne ne m'attaque. J'ai a illustrer une préoccupation qui est celle de la télévision publique, dont l'une des fonctions est d'inciter à la curiosité culturelle. Je suis convaincu qu'il reste un intérêt public très profond pour ce qui ressort à la création. C'est mon rôle à moi et à beaucoup d'autres confrères et consoeurs que d'essayer d'en rendre compte. C'est ça le journalisme. Mais surtout, de grâce, pas de pleurnicherie et de geignardise rétroactive, ça ne traduit pas le réel.

Philippe Chauveau :
Puisque nous sommes à la Cité universitaire, vous connaissez bien le monde étudiant. Vous enseignez, vous donnez des cours, notamment à l'étranger. C'est un besoin supplémentaire ? Là encore c'est l'envie de transmettre, de partage, c'est de l'échange ?

Olivier Barrot :
Oui, j'enseigne à Science Po à Paris depuis plusieurs années et j'enseigne aussi à NYU à New-York depuis 2007. Je crois vraiment que j'étais fait pour transmettre. Il me semble que je suis capable d'articuler clairement les choses et de les transmettre à des gens plus jeunes, moins formés, moins expérimentés. Leur transmettre de façon éclairante, sinon éclairée. C'est ça la pédagogie. Ca me correspond tout-à-fait, j'aime ça

Philippe Chauveau :
Que ce soit face aux étudiants ou aux téléspectateurs, c'est cette image « d'enseignant souriant », cette jolie expression que vous reprenez dans la préface

Olivier Barrot :
Instituteur souriant ! C'est Pierre Tchernia qui m'a appris ça.

Philippe Chauveau :
Merci Olivier Barrot. On vous retrouve aux éditions de La Martinière avec votre actualité. « Un livre un jour, un livre toujours », merci beaucoup.

Un livre un jour, un livre toujours La Martinière
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Olivier Barrot fait partie de ces quelques noms qui ont su donner une visibilité certaine à la littérature dans les programmes télévisés. Et chacun sait qu'entre une émission de télé-réalité et une publicité pour les couches-culottes, ça relève de la gageure ou de l'inconscience. Depuis 1991, avec « Un livre, un jour », en plus de 5000 chroniques de deux minutes sur France 3 et TV5 Monde, Olivier Barrot nous fait partager ses coups de coeur de lecture. Cette émission quotidienne est complétée depuis 2009 par « Un...Un livre un jour, un livre toujours d'Olivier Barrot - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Olivier Barrot. Merci de nous accorder un peu de votre temps précieux. Vous nous accueillez ici à la Cité universitaire à Paris, là même où vous tournez vos émissions pour France 3 et TV5 Monde. « Un livre, un jour » et « Un livre toujours », deux émissions que l'ont retrouve aujourd'hui dans votre nouvel ouvrage aux éditions de La Martinière. La Cité universitaire, nous sommes devant cette bibliothèque qui est vide, mais le savoir il est partout ici. On va remonter le fil du temps, vous...Un livre un jour, un livre toujours d'Olivier Barrot - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Ce n'est pas votre premier ouvrage Olivier Barrot. Vous en avez présenté beaucoup, mais vous en avez écrit vous-même beaucoup, une quarantaine de titres à votre actif, dans des univers très différents. Mais là c'est un livre qui vous ressemble. Nous sommes ici devant une bibliothèque vide à la Cité universitaire où vous tournez vos émissions pour France Télévisions et TV5 Monde. La bibliothèque est vide, mais finalement la bibliothèque est pleine dans cet ouvrage car vous nous faites partager 200 coups...Un livre un jour, un livre toujours d'Olivier Barrot - Le livre - Suite