Olivier Barrot fait partie de ces quelques noms qui ont su donner une visibilité certaine à la littérature dans les programmes télévisés. Et chacun sait qu'entre une émission de télé-réalité et une publicité pour les couches-culottes, ça relève de la gageure ou de l'inconscience. Depuis 1991, avec « Un livre, un jour », en plus de 5000 chroniques de deux minutes sur France 3 et TV5 Monde, Olivier Barrot nous fait partager ses coups de coeur de lecture. Cette émission quotidienne est complétée depuis 2009 par « Un...
Un livre un jour, un livre toujours d'Olivier Barrot - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Olivier Barrot. Merci de nous accorder un peu de votre temps précieux. Vous nous accueillez ici à la Cité universitaire à Paris, là même où vous tournez vos émissions pour France 3 et TV5 Monde. « Un livre, un jour » et « Un livre toujours », deux émissions que l'ont retrouve aujourd'hui dans votre nouvel ouvrage aux éditions de La Martinière. La Cité universitaire, nous sommes devant cette bibliothèque qui est vide, mais le savoir il est partout ici. On va remonter le fil du temps, vous...
Un livre un jour, un livre toujours d'Olivier Barrot - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Ce n'est pas votre premier ouvrage Olivier Barrot. Vous en avez présenté beaucoup, mais vous en avez écrit vous-même beaucoup, une quarantaine de titres à votre actif, dans des univers très différents. Mais là c'est un livre qui vous ressemble. Nous sommes ici devant une bibliothèque vide à la Cité universitaire où vous tournez vos émissions pour France Télévisions et TV5 Monde. La bibliothèque est vide, mais finalement la bibliothèque est pleine dans cet ouvrage car vous nous faites partager 200 coups...
Un livre un jour, un livre toujours d'Olivier Barrot - Le livre - Suite
Olivier Barrot
Un livre un jour, un livre toujours
Présentation 1'39Olivier Barrot fait partie de ces quelques noms qui ont su donner une visibilité certaine à la littérature dans les programmes télévisés. Et chacun sait qu'entre une émission de télé-réalité et une publicité pour les couches-culottes, ça relève de la gageure ou de l'inconscience.
Depuis 1991, avec « Un livre, un jour », en plus de 5000 chroniques de deux minutes sur France 3 et TV5 Monde, Olivier Barrot nous fait partager ses coups de coeur de lecture.
Cette émission quotidienne est complétée depuis 2009 par « Un livre toujours », rendez-vous hebdomadaire consacré aux classiques de la littérature. Passionné de cinéma, auteur lui-même d'une quarantaine d'ouvrages,
Olivier Barrot nous propose aujourd'hui « Un livre un jour, un livre toujours » du nom de ses émissions. Un ouvrage que l'on pourrait assimiler à une bible ou à un livre de cuisine.
Une bible parce qu'Olivier Barrot a choisi 200 titres qu'il nous conseille pour une sorte de bibliothèque idéale et un livre de cuisine car chaque titre est complété d'infos pratiques sur l'année de parution, à quel âge lire tel ou tel titre,
sans oublier en quelques mots l'avis de lecteur d'Olivier Barrot. Précisons que chaque page est illustrée par un dessin d'Olivier Fontvieille.
« Un livre un jour, un livre toujours » d'Olivier Barrot, indispensable pour se rafraîchir la mémoire, plonger dans ses souvenirs de lecture, créer l'envie, redécouvrir même parfois des auteurs.
Finalement, comme pour ses émissions télévisées, avec ce livre Olivier Barrot donne tout son sens au mot partage. « Un livre un jour, un livre toujours », d'Olivier Barrot, est publié aux éditions de La Martinière et il nous reçoit pour Web TV Culture.
Olivier Barrot fait partie de ces quelques noms qui ont su donner une visibilité certaine à la littérature dans les programmes télévisés. Et chacun sait qu'entre une émission de télé-réalité et une publicité pour les couches-culottes, ça relève de la gageure ou de l'inconscience. Depuis 1991, avec « Un livre, un jour », en plus de 5000 chroniques de deux minutes sur France 3 et TV5 Monde, Olivier Barrot nous fait partager ses coups de coeur de lecture. Cette émission quotidienne est complétée depuis 2009 par « Un livre toujours », rendez-vous hebdomadaire consacré aux classiques de la littérature. Passionné de cinéma, auteur lui-même d'une quarantaine d'ouvrages, Olivier Barrot nous propose aujourd'hui « Un livre un jour, un livre toujours » du nom de ses émissions. Un ouvrage que l'on pourrait assimiler à une bible ou à un livre de cuisine. Une bible parce qu'Olivier Barrot a choisi 200 titres qu'il nous conseille pour une sorte de bibliothèque idéale et un livre de cuisine car chaque titre est complété d'infos pratiques sur l'année de parution, à quel âge lire tel ou tel titre, sans oublier en quelques mots l'avis de lecteur d'Olivier Barrot. Précisons que chaque page est illustrée par un dessin d'Olivier Fontvieille. « Un livre un jour, un livre toujours » d'Olivier Barrot, indispensable pour se rafraîchir la mémoire, plonger dans ses souvenirs de lecture, créer l'envie, redécouvrir même parfois des auteurs. Finalement, comme pour ses émissions télévisées, avec ce livre Olivier Barrot donne tout son sens au mot partage. « Un livre un jour, un livre toujours », d'Olivier Barrot, est publié aux éditions de La Martinière et il nous reçoit pour Web TV Culture.
Olivier Barrot
Un livre un jour, un livre toujours
Portrait 4'50Bonjour Olivier Barrot. Merci de nous accorder un peu de votre temps précieux. Vous nous accueillez ici à la Cité universitaire à Paris, là même où vous tournez vos émissions pour France 3 et TV5 Monde.
« Un livre, un jour » et « Un livre toujours », deux émissions que l'ont retrouve aujourd'hui dans votre nouvel ouvrage aux éditions de La Martinière. La Cité universitaire, nous sommes devant cette bibliothèque qui est vide, mais le savoir il est partout ici.
On va remonter le fil du temps, vous êtes passionné de cinéma, mais le livre comment il arrive dans votre vie ? Y-avait-il dans votre maison d'enfance une bibliothèque qui vous faisait rêver ?
Oui. Je suis vraiment né dans un univers livresque. Mes parents étaient de grands lecteurs, pour leur propre compte et pour celui de leurs enfants, de ma soeur et de moi-même.
Mon père n'aimait rien tant que de nous lire à haute voix après le dîné et pendant bien des années tous les soirs des textes qu'il aimait et qu'il savait très bien dire, lire, voire interpréter.
Et c'est comme ça que nous avons entendu ma soeur et moi, et aussi ma mère, « Les aventures de Monsieur Pickwick » de Dickens, bon nombre de pièces de Labiche, la trilogie de Marcel Pagnol, la « Chronique du règne de Charles IX » de Prosper Mérimée,
« Les trois mousquetaires » d'Alexandre Dumas et bien d'autres. J'ai vécu dans une atmosphère et dans un univers de livres toute ma vie et l'entrée dans ce monde là c'est fait le plus naturellement du monde.
Le cinéma a très vite fait partie de votre vie puisque le début de votre parcours professionnel a été associé au cinéma.
Oui. Ca a été un engouement de jeunesse, je me suis pris de passion pour le cinéma. Je me souviens, j'étais en Terminale, j'avais un professeur de philosophie formidable qui s'appelait Maurice Clavel.
Mais il avait la particularité de s'intéresser énormément au théâtre et d'être très pris par les répétitions. Donc il était souvent absent. C'est à ce moment là, j'avais 15-16 ans, j'étais un peu en avance, que j'ai découvert les séances du matin au cinéma à Paris
et notamment dans un cinéma qui a disparu, avenue des Champs-Elysées, qui s'appelait Le Cinéma des Champs-Elysées. Il y avait une séance à 10h. Je me souviens que ça coûtait 90 centimes, pas d'euros, mais de francs. C'était quand même abordable.
C'est comme ça que j'ai commencé à me passionner, c'est le mot, pour le cinéma. J'ai vu tout ce que j'ai pu pendant des années. C'est devenu un métier. Puis les circonstances de l'existence et les goûts profonds m'ont amené à m'intéresser d'avantage à la littérature.
Vous le savez comme moi, les mauvaises langues disent que le livre va mal, que la télévision ne donne pas suffisament sa place à la littérature.
Est-ce un combat que vous avez l'impression de mener en animant depuis toutes ces années « Un livre, un jour » et « Un livre toujours » ? Il y a ce militantisme derrière ces émissions ?
Qu'on cesse d'expliquer que c'était mieux avant, que les gens ne lisent plus. C'est complètement faux ! C'est faux ! Je n'ai pas à défendre quelque chose. Personne ne m'attaque.
J'ai a illustrer une préoccupation qui est celle de la télévision publique, dont l'une des fonctions est d'inciter à la curiosité culturelle. Je suis convaincu qu'il reste un intérêt public très profond pour ce qui ressort à la création.
C'est mon rôle à moi et à beaucoup d'autres confrères et consoeurs que d'essayer d'en rendre compte. C'est ça le journalisme. Mais surtout, de grâce, pas de pleurnicherie et de geignardise rétroactive, ça ne traduit pas le réel.
Puisque nous sommes à la Cité universitaire, vous connaissez bien le monde étudiant. Vous enseignez, vous donnez des cours, notamment à l'étranger. C'est un besoin supplémentaire ? Là encore c'est l'envie de transmettre, de partage, c'est de l'échange ?
Oui, j'enseigne à Science Po à Paris depuis plusieurs années et j'enseigne aussi à NYU à New-York depuis 2007. Je crois vraiment que j'étais fait pour transmettre.
Il me semble que je suis capable d'articuler clairement les choses et de les transmettre à des gens plus jeunes, moins formés, moins expérimentés. Leur transmettre de façon éclairante, sinon éclairée. C'est ça la pédagogie. Ca me correspond tout-à-fait, j'aime ça
Que ce soit face aux étudiants ou aux téléspectateurs, c'est cette image « d'enseignant souriant », cette jolie expression que vous reprenez dans la préface
Instituteur souriant ! C'est Pierre Tchernia qui m'a appris ça.
Merci Olivier Barrot. On vous retrouve aux éditions de La Martinière avec votre actualité. « Un livre un jour, un livre toujours », merci beaucoup.
Philippe Chauveau :
Bonjour Olivier Barrot. Merci de nous accorder un peu de votre temps précieux. Vous nous accueillez ici à la Cité universitaire à Paris, là même où vous tournez vos émissions pour France 3 et TV5 Monde. « Un livre, un jour » et « Un livre toujours », deux émissions que l'ont retrouve aujourd'hui dans votre nouvel ouvrage aux éditions de La Martinière. La Cité universitaire, nous sommes devant cette bibliothèque qui est vide, mais le savoir il est partout ici. On va remonter le fil du temps, vous êtes passionné de cinéma, mais le livre comment il arrive dans votre vie ? Y-avait-il dans votre maison d'enfance une bibliothèque qui vous faisait rêver ?
Olivier Barrot :
Oui. Je suis vraiment né dans un univers livresque. Mes parents étaient de grands lecteurs, pour leur propre compte et pour celui de leurs enfants, de ma soeur et de moi-même. Mon père n'aimait rien tant que de nous lire à haute voix après le dîné et pendant bien des années tous les soirs des textes qu'il aimait et qu'il savait très bien dire, lire, voire interpréter. Et c'est comme ça que nous avons entendu ma soeur et moi, et aussi ma mère, « Les aventures de Monsieur Pickwick » de Dickens, bon nombre de pièces de Labiche, la trilogie de Marcel Pagnol, la « Chronique du règne de Charles IX » de Prosper Mérimée, « Les trois mousquetaires » d'Alexandre Dumas et bien d'autres. J'ai vécu dans une atmosphère et dans un univers de livres toute ma vie et l'entrée dans ce monde là c'est fait le plus naturellement du monde.
Philippe Chauveau :
Le cinéma a très vite fait partie de votre vie puisque le début de votre parcours professionnel a été associé au cinéma.
Olivier Barrot :
Oui. Ca a été un engouement de jeunesse, je me suis pris de passion pour le cinéma. Je me souviens, j'étais en Terminale, j'avais un professeur de philosophie formidable qui s'appelait Maurice Clavel. Mais il avait la particularité de s'intéresser énormément au théâtre et d'être très pris par les répétitions. Donc il était souvent absent. C'est à ce moment là, j'avais 15-16 ans, j'étais un peu en avance, que j'ai découvert les séances du matin au cinéma à Paris et notamment dans un cinéma qui a disparu, avenue des Champs-Élysées, qui s'appelait Le Cinéma des Champs-Élysées. Il y avait une séance à 10h. Je me souviens que ça coûtait 90 centimes, pas d'euros, mais de francs. C'était quand même abordable. C'est comme ça que j'ai commencé à me passionner, c'est le mot, pour le cinéma. J'ai vu tout ce que j'ai pu pendant des années. C'est devenu un métier. Puis les circonstances de l'existence et les goûts profonds m'ont amené à m'intéresser d'avantage à la littérature.
Philippe Chauveau :
Vous le savez comme moi, les mauvaises langues disent que le livre va mal, que la télévision ne donne pas suffisamment sa place à la littérature. Est-ce un combat que vous avez l'impression de mener en animant depuis toutes ces années « Un livre, un jour » et « Un livre toujours » ? Il y a ce militantisme derrière ces émissions ?
Olivier Barrot :
Qu'on cesse d'expliquer que c'était mieux avant, que les gens ne lisent plus. C'est complètement faux ! C'est faux ! Je n'ai pas à défendre quelque chose. Personne ne m'attaque. J'ai a illustrer une préoccupation qui est celle de la télévision publique, dont l'une des fonctions est d'inciter à la curiosité culturelle. Je suis convaincu qu'il reste un intérêt public très profond pour ce qui ressort à la création. C'est mon rôle à moi et à beaucoup d'autres confrères et consoeurs que d'essayer d'en rendre compte. C'est ça le journalisme. Mais surtout, de grâce, pas de pleurnicherie et de geignardise rétroactive, ça ne traduit pas le réel.
Philippe Chauveau :
Puisque nous sommes à la Cité universitaire, vous connaissez bien le monde étudiant. Vous enseignez, vous donnez des cours, notamment à l'étranger. C'est un besoin supplémentaire ? Là encore c'est l'envie de transmettre, de partage, c'est de l'échange ?
Olivier Barrot :
Oui, j'enseigne à Science Po à Paris depuis plusieurs années et j'enseigne aussi à NYU à New-York depuis 2007. Je crois vraiment que j'étais fait pour transmettre. Il me semble que je suis capable d'articuler clairement les choses et de les transmettre à des gens plus jeunes, moins formés, moins expérimentés. Leur transmettre de façon éclairante, sinon éclairée. C'est ça la pédagogie. Ca me correspond tout-à-fait, j'aime ça
Philippe Chauveau :
Que ce soit face aux étudiants ou aux téléspectateurs, c'est cette image « d'enseignant souriant », cette jolie expression que vous reprenez dans la préface
Olivier Barrot :
Instituteur souriant ! C'est Pierre Tchernia qui m'a appris ça.
Philippe Chauveau :
Merci Olivier Barrot. On vous retrouve aux éditions de La Martinière avec votre actualité. « Un livre un jour, un livre toujours », merci beaucoup.
Olivier Barrot
Un livre un jour, un livre toujours
Le livre 4'19Ce n'est pas votre premier ouvrage Olivier Barrot. Vous en avez présenté beaucoup, mais vous en avez écrit vous-même beaucoup, une quarantaine de titres à votre actif, dans des univers très différents. Mais là c'est un livre qui vous ressemble.
Nous sommes ici devant une bibliothèque vide à la Cité universitaire où vous tournez vos émissions pour France Télévisions et TV5 Monde.
La bibliothèque est vide, mais finalement la bibliothèque est pleine dans cet ouvrage car vous nous faites partager 200 coups de coeur de la littérature d'hier et d'aujourd'hui.
Comment avez-vous choisi ces 200 ouvrages, présentés par ordre chronologique, par ce qu'il a fallu faire un choix. Ca a dû être cornélien !
Oui c'est difficile. C'est une bibliothèque d'essentiels, selon moi bien entendu.
C'est votre bibliothèque idéale ?
Oui ça y ressemble, mais elle est un peu comme celle-ci, elle est pleine de vide. Maintenant je ne vois que les manques. Il y a pleins d'écrivains ou d'ouvrages que j'ai aimés et qui n'y figurent pas.
Dès lors qu'il s'agit d'une anthologie, c'est le terme qu'on peut employer, vous êtes contraint d'établir des choix ou alors on sort dix volumes complets dans le Pléiade à supposer que mes oeuvres intéressassent la Pléiade, ce qui n'est pas assuré à ce jour.
Ce côté usuel, loin de me gêner, m'a au contraire beaucoup plu. L'idée que ce soit quelque chose que peut-être certains lecteurs vont acquérir pour le conserver et s'en servir, ça me va. Parce que moi je fais une émission de service à la télévision.
Je vais vous titiller un peu. Dans les 200 ouvrages que vous proposez, la plus part ont été écrits par des auteurs qui sont tous morts. Il n'y a que quatre ou cinq exceptions d'auteurs vivants. Est-ce à dire qu'Olivier Barrot n'aime pas la littérature contemporaine ?
L'idée était une bibliothèque d'essentiels, autrement dit de classiques, de semi-classiques etc... Il est vrai qu'il y a des écrivains contemporains et vivants que l'on considère comme des classiques, Modiano par exemple qui est dans l'ouvrage.
C'est plus que de l'admiration. Pour moi c'est le plus grand écrivain français vivant. Je n'en vois pas d'autres de ce niveau là, si ce n'est Tournier qui y figure aussi.
Si j'avais quelque chose à dire d'inattendu, c'était moins sur ce dont je traite à longueur d'années du lundi au vendredi que sur ce qui est l'objet des émissions du samedi qui portent sur des classiques de tous les temps, de toutes les langues et en version de poche.
La bibliothèque idéale, de choses qu'il faut avoir lu, si on peut, ça me plaisait bien. Oui, il y a peu d'écrivains classiques vivants. On y pensera s'il y a un deuxième volume.
Ce livre est à la fois pour moi une bible et un livre de cuisine. Une bible parce que ce sont des commandements. Ce sont les 200 livres de la bibliothèque idéale selon Olivier Barrot et puis un livre de cuisine. Il y a les illustrations d'Olivier Fontvieille qui nous attirent.
Et puis il y a ces petites phrases, ces petites accroches que vous avez glissé à droite à gauche, ces infos pratiques sur les dates de publication, les conseils, à quel moment de sa vie lire tel ou tel ouvrage. C'est pour ça que je me suis dis on dirait un livre de cuisine littéraire.
Moi ça me va. J'ai rien contre les usuels. J'ai toujours adoré les dictionnaires. Je les lisais comme des romans quand j'étais môme. Ce côté service rendu me convient tout-à-fait.
Vous allez trouver dans ce bouquin, comme dans d'autres, sans doute quelques raisons de vous enthousiasmer et vous aurez, j'espère vous les lecteurs, l'envie d'aller voir. Ne serait-ce que ça, ça me suffit.
Je reprends « donner l'envie », ça aurait fait un joli sous-titre. Merci Olivier Barrot. Votre actualité aux éditions de La Martinière « Un livre un jour, un livre toujours ». Merci de nous avoir reçu ici à la Cité universitaire.
Philippe Chauveau :
Ce n'est pas votre premier ouvrage Olivier Barrot. Vous en avez présenté beaucoup, mais vous en avez écrit vous-même beaucoup, une quarantaine de titres à votre actif, dans des univers très différents. Mais là c'est un livre qui vous ressemble. Nous sommes ici devant une bibliothèque vide à la Cité universitaire où vous tournez vos émissions pour France Télévisions et TV5 Monde. La bibliothèque est vide, mais finalement la bibliothèque est pleine dans cet ouvrage car vous nous faites partager 200 coups de coeur de la littérature d'hier et d'aujourd'hui. Comment avez-vous choisi ces 200 ouvrages, présentés par ordre chronologique, par ce qu'il a fallu faire un choix. Ca a dû être cornélien !
Olivier Barrot :
Oui c'est difficile. C'est une bibliothèque d'essentiels, selon moi bien entendu.
Philippe Chauveau :
C'est votre bibliothèque idéale ?
Olivier Barrot :
Oui ça y ressemble, mais elle est un peu comme celle-ci, elle est pleine de vide. Maintenant je ne vois que les manques. Il y a pleins d'écrivains ou d'ouvrages que j'ai aimés et qui n'y figurent pas. Dès lors qu'il s'agit d'une anthologie, c'est le terme qu'on peut employer, vous êtes contraint d'établir des choix ou alors on sort dix volumes complets dans le Pléiade à supposer que mes oeuvres intéressassent la Pléiade, ce qui n'est pas assuré à ce jour. Ce côté usuel, loin de me gêner, m'a au contraire beaucoup plu. L'idée que ce soit quelque chose que peut-être certains lecteurs vont acquérir pour le conserver et s'en servir, ça me va. Parce que moi je fais une émission de service à la télévision.
Philippe Chauveau :
Je vais vous titiller un peu. Dans les 200 ouvrages que vous proposez, la plus part ont été écrits par des auteurs qui sont tous morts. Il n'y a que quatre ou cinq exceptions d'auteurs vivants. Est-ce à dire qu'Olivier Barrot n'aime pas la littérature contemporaine ?
Olivier Barrot :
L'idée était une bibliothèque d'essentiels, autrement dit de classiques, de semi-classiques etc... Il est vrai qu'il y a des écrivains contemporains et vivants que l'on considère comme des classiques, Modiano par exemple qui est dans l'ouvrage. C'est plus que de l'admiration. Pour moi c'est le plus grand écrivain français vivant. Je n'en vois pas d'autres de ce niveau là, si ce n'est Tournier qui y figure aussi. Si j'avais quelque chose à dire d'inattendu, c'était moins sur ce dont je traite à longueur d'années du lundi au vendredi que sur ce qui est l'objet des émissions du samedi qui portent sur des classiques de tous les temps, de toutes les langues et en version de poche. La bibliothèque idéale, de choses qu'il faut avoir lu, si on peut, ça me plaisait bien. Oui, il y a peu d'écrivains classiques vivants. On y pensera s'il y a un deuxième volume.
Philippe Chauveau :
Ce livre est à la fois pour moi une bible et un livre de cuisine. Une bible parce que ce sont des commandements. Ce sont les 200 livres de la bibliothèque idéale selon Olivier Barrot et puis un livre de cuisine. Il y a les illustrations d'Olivier Fontvieille qui nous attirent. Et puis il y a ces petites phrases, ces petites accroches que vous avez glissé à droite à gauche, ces infos pratiques sur les dates de publication, les conseils, à quel moment de sa vie lire tel ou tel ouvrage. C'est pour ça que je me suis dis on dirait un livre de cuisine littéraire.
Olivier Barrot :
Moi ça me va. J'ai rien contre les usuels. J'ai toujours adoré les dictionnaires. Je les lisais comme des romans quand j'étais môme. Ce côté service rendu me convient tout-à-fait. Vous allez trouver dans ce bouquin, comme dans d'autres, sans doute quelques raisons de vous enthousiasmer et vous aurez, j'espère vous les lecteurs, l'envie d'aller voir. Ne serait-ce que ça, ça me suffit.
Philippe Chauveau :
Je reprends « donner l'envie », ça aurait fait un joli sous-titre. Merci Olivier Barrot. Votre actualité aux éditions de La Martinière « Un livre un jour, un livre toujours ». Merci de nous avoir reçu ici à la Cité universitaire.