Alice Ferney

Alice Ferney

Passé sous silence

Portrait 3'34
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Bonjour, Alice Ferney

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Bonjour

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir chez vous à Paris. Vous publiez chez Actes Sud, Passé sous silence, c'est votre nouveau roman, c'est le 7ème je crois ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Non, c'est le 8ème.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Alors, lorsque l'on arrive chez vous, il y a des livres partout. Expliquez-nous cette passion pour le livre, comment avez-vous découvert le livre et la littérature ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Je n'ai pas toujours lu je crois. Quand j'étais enfant, j'ai le souvenir que ma maman me disait : « Tu ne lis rien, tu ne lis rien ». Et je me suis mise à lire, je pense vers 15 ou 16 ans, quand vraiment j'ai été sure que je voulais écrire. Je trouve pour moi qu’écrire et lire, ça fonctionne complètement en même temps. Je ne sais pas si je lirais si je ne voulais pas écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous évoquez 15, 16 ans, l'adolescence. Est-ce que la lecture, la découverte des auteurs, et justement, cette envie d'écrire vous-même, est-ce que ça correspondait peut-être à un malheur de l'adolescence, ou alors pas du tout ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Non je ne crois pas. Plutôt une mélancolie par rapport à la vie que j'ai toujours eue. Je suis très malheureuse que ça se termine un jour, et du coup, c'est vraiment par rapport au fait que les choses finissent. Et le livre, c'est quelque chose comme un rapport à l'éternité.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous aimez relire vos livres ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Non pas du tout, si jamais j'en ouvre un, c'est que ça va très mal. C'est-à-dire que vraiment, je me dis, je ne sais plus écrire comment je faisais ?

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Mais vous sentez une évolution dans votre travail ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Oui, je vois quand même. J'ai écrit des livres pas publiés, qui me font rire aujourd'hui, et qui me montrent à quel point, j'avais une si haute idée de la littérature, qu'il fallait que chaque phrase soit absolument extravagante, et ça l'était tellement, que ça devenait illisible.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Lorsque l'on voit votre parcours littéraire, 8 romans nous le disions en préambule, vous êtes très éclectique. Il y a Les autres, Paradis conjugal, etc... Aujourd'hui, Passé sous silence, où vous reprenez un fait historique. Vous aimez brouiller les pistes pour ne pas être cataloguée ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Alors moi, quand j'écris, j'ai vraiment un rapport à mon manuscrit. Je l'écris pour moi. Et je ne pense pas du tout aux autres. Évidemment ça m'amuse, j'aime bien de temps en temps faire une surprise, d'ailleurs en général, à mon éditeur. Il ne sait pas sur quoi je travaille, et je lui donne le texte quand c'est fini, que ça me plait. Mais je n'essaie pas de brouiller les pistes. En revanche je sais que, pour moi, un livre a toujours un sujet, et un sujet vraiment précis. Et c'est pour ça que je peux faire des choses qui, au bout du compte, sont assez différentes.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Il y a quand même une constante quand on lit vos livres, c'est l'empathie que vous avez pour vos personnages.

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Ha oui, c'est cela qui me frappe. Surtout ce livre-là, le dernier m'a appris beaucoup de choses sur : à la fois ce que c'est écrire, et comment moi j'écris. C'est vrai que je vais très profond, ça devient une drogue en fait, et ça vous nourrit aussi, les gens croient qu'on se vide pour faire un livre, c'est le contraire en fait, un livre vous remplist. Mais si ce n'était pas le cas, je pense que je ne serais pas tellement intéressée par la vie.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quelles relations avez-vous avec vos lecteurs ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Pour moi, j'ai une relation de gratitude, sauf que je ne suis pas comme Amélie Nothomb, je ne vais pas beaucoup à la rencontre du public parce que je n'ai pas le temps, mais quand je le fais, j'apprécie, je trouve ça magique. C'est une des découvertes que l'on fait quand on écrit, les livres sont des chemins entre les gens.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup Alice Ferney, votre nouveau roman chez Acte Sud, Passé sous silence.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Bonjour, Alice Ferney

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Bonjour

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir chez vous à Paris. Vous publiez chez Actes Sud, Passé sous silence, c'est votre nouveau roman, c'est le 7ème je crois ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Non, c'est le 8ème.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Alors, lorsque l'on arrive chez vous, il y a des livres partout. Expliquez-nous cette passion pour le livre, comment avez-vous découvert le livre et la littérature ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Je n'ai pas toujours lu je crois. Quand j'étais enfant, j'ai le souvenir que ma maman me disait : « Tu ne lis rien, tu ne lis rien ». Et je me suis mise à lire, je pense vers 15 ou 16 ans, quand vraiment j'ai été sure que je voulais écrire. Je trouve pour moi qu’écrire et lire, ça fonctionne complètement en même temps. Je ne sais pas si je lirais si je ne voulais pas écrire.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous évoquez 15, 16 ans, l'adolescence. Est-ce que la lecture, la découverte des auteurs, et justement, cette envie d'écrire vous-même, est-ce que ça correspondait peut-être à un malheur de l'adolescence, ou alors pas du tout ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Non je ne crois pas. Plutôt une mélancolie par rapport à la vie que j'ai toujours eue. Je suis très malheureuse que ça se termine un jour, et du coup, c'est vraiment par rapport au fait que les choses finissent. Et le livre, c'est quelque chose comme un rapport à l'éternité.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous aimez relire vos livres ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Non pas du tout, si jamais j'en ouvre un, c'est que ça va très mal. C'est-à-dire que vraiment, je me dis, je ne sais plus écrire comment je faisais ?

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Mais vous sentez une évolution dans votre travail ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Oui, je vois quand même. J'ai écrit des livres pas publiés, qui me font rire aujourd'hui, et qui me montrent à quel point, j'avais une si haute idée de la littérature, qu'il fallait que chaque phrase soit absolument extravagante, et ça l'était tellement, que ça devenait illisible.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Lorsque l'on voit votre parcours littéraire, 8 romans nous le disions en préambule, vous êtes très éclectique. Il y a Les autres, Paradis conjugal, etc... Aujourd'hui, Passé sous silence, où vous reprenez un fait historique. Vous aimez brouiller les pistes pour ne pas être cataloguée ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Alors moi, quand j'écris, j'ai vraiment un rapport à mon manuscrit. Je l'écris pour moi. Et je ne pense pas du tout aux autres. Évidemment ça m'amuse, j'aime bien de temps en temps faire une surprise, d'ailleurs en général, à mon éditeur. Il ne sait pas sur quoi je travaille, et je lui donne le texte quand c'est fini, que ça me plait. Mais je n'essaie pas de brouiller les pistes. En revanche je sais que, pour moi, un livre a toujours un sujet, et un sujet vraiment précis. Et c'est pour ça que je peux faire des choses qui, au bout du compte, sont assez différentes.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Il y a quand même une constante quand on lit vos livres, c'est l'empathie que vous avez pour vos personnages.

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Ha oui, c'est cela qui me frappe. Surtout ce livre-là, le dernier m'a appris beaucoup de choses sur : à la fois ce que c'est écrire, et comment moi j'écris. C'est vrai que je vais très profond, ça devient une drogue en fait, et ça vous nourrit aussi, les gens croient qu'on se vide pour faire un livre, c'est le contraire en fait, un livre vous remplist. Mais si ce n'était pas le cas, je pense que je ne serais pas tellement intéressée par la vie.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quelles relations avez-vous avec vos lecteurs ?

Alice Ferney (Passé sous silence) :
Pour moi, j'ai une relation de gratitude, sauf que je ne suis pas comme Amélie Nothomb, je ne vais pas beaucoup à la rencontre du public parce que je n'ai pas le temps, mais quand je le fais, j'apprécie, je trouve ça magique. C'est une des découvertes que l'on fait quand on écrit, les livres sont des chemins entre les gens.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci beaucoup Alice Ferney, votre nouveau roman chez Acte Sud, Passé sous silence.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • En 8 romans, Alice Ferney a trouvé sa place en librairie. L’élégance des veuves, La conversation amoureuse, ou encore Les autres, ont séduit de nombreux lecteurs qui ont trouvé chez Alice Ferney , un style et une originalité peu communs. Son pérécedent roman,Paradis conjugal, était un huis-clos amoureux contemporain, elle aurait pu rester dans cette veine. Mais Alice Ferney cherche à surprendre , et elle est souvent , là ou on ne l’attend pas, comme en témoigne son nouveau roman, Passé sous silence, publié chez Actes...Revivez les grands moments du salon d'Alice Ferney - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau (Web Tv Culture) : Alice Ferney, nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie chez Acte Sud, de votre 8ème roman, Passé sous silence. Quelle drôle d'aventure, quel drôle d'histoire. C'est à la fois, un grand moment de notre histoire national, mais sans jamais donner ni les lieux, ni les dates, ni les noms des personnages. On peut le dire, puisqu'il n'y a pas de secrets, vous reprenez l'histoire de l'attentat du Petit Clamart en août 1962. Qu'est-ce qui vous a donné envie de vous baser sur ce fait historique...Revivez les grands moments du salon d'Alice Ferney - Le livre - Suite
    Librairie «aux livres, etc.» Laurent Béranger C'est un livre que j'ai lu cet été en vacances, et ça m'a permis de découvrir une nouvelle facette d'un auteur que je ne connaissais pas, vraiment quelque chose de très original par rapport à ses précédents livres, et j'ai pris beaucoup de plaisir à lire ce livre. Pour moi, c'est une vraie fiction, mais la fiction, elle s'inscrit forcément dans un cadre. C'est une façon de se donner une liberté pour faire parler un général, on rentre dans son intimité, sa réflexion...Revivez les grands moments du salon d'Alice Ferney - L'avis du libraire - Suite