Marianne Maury Kaufmann

Marianne Maury Kaufmann

Pas de chichis

Portrait 3'50

Bonjour Marianne Maury Kaufmann.
Bonjour.
On vous connaît illustratrice, avec notamment le personnage de Gloria, mais vous nous présentez une autre facette de votre talent, avec ce recueil de nouvelles chez Fayard, « Pas de Chichi », qu'est ce que vous exprimez par le dessin, par le trait ?
J'exprime moins par le trait que par le texte. C'est à dire que j'ai fait très longtemps des illustrations de commandes comme vous dites, et sans légendes A ce moment-là, je me rends bien compte que je n'exprimais pas grand choses.
Je me contentais d'illustrer, je ne prenais pas vraiment partie.Et puis, j'ai commencé à m'exprimer lorsque j'ai créé mon personnage de Gloria. Depuis, je me suis plutôt cantonnée dans le dessin d'humour, et même quand ce n'est pas
Gloria que je mets en scène, je mets en scène des personnages qui parlent, et qui donc prennent partie.
Pourquoi avoir eu besoin de passer du trait aux mots, pourquoi Gloria, les dessins, les illustrations de commandes, et pourquoi aujourd'hui un recueil de nouvelles, pourquoi demain des romans, est-ce que le dessin ne vous suffisait plus ?
Je suis passée aux mots pour m'exprimer. Le dessin ne me suffisait pas, le dessin je le fais d'une manière trop superficielle, je ne suis pas un grand peintre, je ne le serai jamais, et je me suis aperçue que c'était un divertissement pour moi la peinture.
Mais je ne suis jamais arrivée à caser en particulier les choses un peu lourdes, intenses, un peu perturbantes que j'aies dans le ciboulot.
Vous dîtes autre chose par l'écrit ?
Oui je pense que c'est plus profond, c'est plus personnel.
Mais êtes-vous la même Marianne Maury Kaufmann lorsque vous dessinez, que lorsque vous écrivez ?
Peut-être pas complètement parce que quand je dessine, j'exécute des travaux de commande, alors que lorsque j'écris un livre je suis libérée de ça. Personne ne m'a commandée « Pas de Chichi », personne ne m'a commandée de romans.
Deux questions en une, quelles sont vos inspirations, quels sont les auteurs, les personnages qui vous ont inspirés dans l'illustration, et puis peut-être aussi en littérature générale ?
Il y a un illustrateur que j'adore, que je mets pratiquement au-dessus de tout les autres, c'est Sempé. Certainement que, enfin, il veille au-dessus de moi. Alors ce qui est troublant c'est que les personnes qui sont importantes pour moi dans l'écriture, sont des personnes qui envoient
vraiment de la nitroglycérine quand ils écrivent. Alors il y a Céline qui est un peu incontournable, je pense qu'il y a beaucoup d'auteurs qui vous font ce genre d'aveux. C'est quelqu'un qui est important dans une vie d'écrivain. Calaferte, que j'aime énormément aussi.
Mes premières émotions liées à la littérature c'était Dostoïevski. Et je m'aperçois que le point commun entre tous ces auteurs c'est une propension à vraiment donner quelque chose, des lignes très très puissantes. Qui agressent, qui rappent.
Finalement l'écriture après l'illustration, c'est une suite logique dans votre parcours, c'est quelque chose qui était prémédité, ou ça vous tombe comme ça un petit peu du ciel sans que vous l'ayez anticipée ?
Ca me tombe complètement du ciel. Complètement. C'est à dire que c'est quelqu'un qui m'a parlée, quelqu'un que je ne connaissais pas, et qui savais juste que je dessinais, qui ne savait même pas que je faisais du dessin d'humour c'est à dire du dessin avec du texte.Et je n'ai opposé
aucune résistance à cette suggestion, et pour moi c'était un peu un retour en enfance parce que; quand j'étais môme j'écrivais beaucoup, et j'y prenais beaucoup de plaisir.
J'étais très bonne en rédaction, chaque fois que je partais en colo, j'écrivais des lettres fleuves à mes parents. Et puis j'adorais ça.
Merci beaucoup Marianne Maury Kaufmann. Il y a toujours Gloria pour l'illustration et puis « En attendant demain », votre premier roman, on se régale déjà avec ce recueil de nouvelles publié chez Fayard sa s'appelle « Pas de Chichi » .

Philippe Chauveau :
Bonjour Marianne Maury Kaufmann.

Marianne Maury Kaufmann :
Bonjour.

Philippe Chauveau :
On vous connaît illustratrice, avec notamment le personnage de Gloria, mais vous nous présentez une autre facette de votre talent, avec ce recueil de nouvelles chez Fayard, « Pas de Chichi », qu'est ce que vous exprimez par le dessin, par le trait ?

Marianne Maury Kaufmann :
J'exprime moins par le trait que par le texte. C'est à dire que j'ai fait très longtemps des illustrations de commandes comme vous dites, et sans légendes A ce moment-là, je me rends bien compte que je n'exprimais pas grand choses. Je me contentais d'illustrer, je ne prenais pas vraiment partie. Et puis, j'ai commencé à m'exprimer lorsque j'ai créé mon personnage de Gloria. Depuis, je me suis plutôt cantonnée dans le dessin d'humour, et même quand ce n'est pas Gloria que je mets en scène, je mets en scène des personnages qui parlent, et qui donc prennent partie.

Philippe Chauveau :
Pourquoi avoir eu besoin de passer du trait aux mots, pourquoi Gloria, les dessins, les illustrations de commandes, et pourquoi aujourd'hui un recueil de nouvelles, pourquoi demain des romans, est-ce que le dessin ne vous suffisait plus ?

Marianne Maury Kaufmann :
Je suis passée aux mots pour m'exprimer. Le dessin ne me suffisait pas, le dessin je le fais d'une manière trop superficielle, je ne suis pas un grand peintre, je ne le serai jamais, et je me suis aperçue que c'était un divertissement pour moi la peinture. Mais je ne suis jamais arrivée à caser en particulier les choses un peu lourdes, intenses, un peu perturbantes que j'aies dans le ciboulot.

Philippe Chauveau :
Vous dîtes autre chose par l'écrit ?

Marianne Maury Kaufmann :
Oui je pense que c'est plus profond, c'est plus personnel.

Philippe Chauveau :
Mais êtes-vous la même Marianne Maury Kaufmann lorsque vous dessinez, que lorsque vous écrivez ?

Marianne Maury Kaufmann :
Peut-être pas complètement parce que quand je dessine, j'exécute des travaux de commande, alors que lorsque j'écris un livre je suis libérée de ça. Personne ne m'a commandée « Pas de Chichi », personne ne m'a commandée de romans.

Philippe Chauveau :
Deux questions en une, quelles sont vos inspirations, quels sont les auteurs, les personnages qui vous ont inspirés dans l'illustration, et puis peut-être aussi en littérature générale ?

Marianne Maury Kaufmann :
Il y a un illustrateur que j'adore, que je mets pratiquement au-dessus de tout les autres, c'est Sempé. Certainement que, enfin, il veille au-dessus de moi. Alors ce qui est troublant c'est que les personnes qui sont importantes pour moi dans l'écriture, sont des personnes qui envoient vraiment de la nitroglycérine quand ils écrivent. Alors il y a Céline qui est un peu incontournable, je pense qu'il y a beaucoup d'auteurs qui vous font ce genre d'aveux. C'est quelqu'un qui est important dans une vie d'écrivain. Calaferte, que j'aime énormément aussi. Mes premières émotions liées à la littérature c'était Dostoïevski. Et je m'aperçois que le point commun entre tous ces auteurs c'est une propension à vraiment donner quelque chose, des lignes très très puissantes. Qui agressent, qui rappent.

Philippe Chauveau :
Finalement l'écriture après l'illustration, c'est une suite logique dans votre parcours, c'est quelque chose qui était prémédité, ou ça vous tombe comme ça un petit peu du ciel sans que vous l'ayez anticipée ?

Marianne Maury Kaufmann :
Ca me tombe complètement du ciel. Complètement. C'est à dire que c'est quelqu'un qui m'a parlée, quelqu'un que je ne connaissais pas, et qui savais juste que je dessinais, qui ne savait même pas que je faisais du dessin d'humour, c'est à dire du dessin avec du texte. Et je n'ai opposé aucune résistance à cette suggestion, et pour moi c'était un peu un retour en enfance parce que; quand j'étais môme j'écrivais beaucoup, et j'y prenais beaucoup de plaisir. J'étais très bonne en rédaction, chaque fois que je partais en colo, j'écrivais des lettres fleuves à mes parents. Et puis j'adorais ça.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Marianne Maury Kaufmann. Il y a toujours Gloria pour l'illustration et puis « En attendant demain », votre premier roman, on se régale déjà avec ce recueil de nouvelles publié chez Fayard sa s'appelle « Pas de Chichi ».

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Marianne Maury Kaufmann est connu du grand public pour son personnage de Gloria qui fait sourire chaque semaine les lecteurs du magazine Fémina.Mais le travail d'illustratrice de Marianne Maury Kaufmann s'étend à d'autres publications ou encore à des dessins de commande.Pourtant, ce n'est pas les talents d'illustratrice de cette jeune femme que nous mettons en avant aujourd'hui sur WTC mais bien ses talents de conteuse.Depuis longtemps déjà, Marianne Maury Kaufmann avait envie de raconter des histoires et de mettre en mot ce qu'il...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Marianne Maury Kaufmann.Marianne Maury Kaufmann :Bonjour. Philippe Chauveau :On vous connaît illustratrice, avec notamment le personnage de Gloria, mais vous nous présentez une autre facette de votre talent, avec ce recueil de nouvelles chez Fayard, « Pas de Chichi », qu'est ce que vous exprimez par le dessin, par le trait ? Marianne Maury Kaufmann :J'exprime moins par le trait que par le texte. C'est à dire que j'ai fait très longtemps des illustrations de commandes comme vous dites, et sans...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Marianne Maury Kaufmann, on vous connait notamment en tant qu'illustratrice avec l'incontournable personnage de Gloria dans le magazine Fémina. C'est un petit peuvotre héroïne. Mais des héroïnes et des héros, il y en a d'autres dans « Pas de Chichi », que vous publiez aux éditions Fayard. C'est un recueil de nouvelles, on sait que vous préparez en parallèle un premier roman, mais pourquoi avoir choisi d'abord de publier des nouvelles Est-ce que c'était pour vous donner une sorte de légitimité, pour...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Le livre - Suite
    Colette Kerber – Les cahiers de ColetteJ'ai trouvé ce livre très décapant et c'est un peu dans la lignée de ce qu'elle fait dans le JDD. Ces petites chroniques illustrées qui sont très drôles et pleines d'esprit. Des petites nouvelles mais qui sont à chaque fois des petites anecdotes de la vie quotidienne, ce qu'on rencontre chez tous les amis. J'ai pensé que ça pourrait faire un bon spectacle pour adapter quelques unes.L'écriture est décapante, très moderne, une écriture d'aujourd'hui. J'ai été très contente et je...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - L'avis du libraire - Suite