Pierre Gagnon

Pierre Gagnon

Mon vieux et moi

Portrait 3'43
Philippe Chauveau :
Bonjour Pierre Gagnon. Nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions Autrement de votre livre « Mon vieux et moi ». C'est déjà le 4ème titre. Il y avait eu en 2005, le premier « 5-FU », on en reparlera. Mais avant l'écrit, avant le livre, votre passion, votre univers, c'était la musique.

Pierre Gagnon :
J'avais l'oreille je crois ! Alors je pianotais chez nous. J'avais une guitare jeune, et puis je suis allé au conservatoire. Et puis, je me suis « tanné » du conservatoire, je me suis sauvé et j'ai formé un groupe, comme bien des musiciens, avec un comédien qui joue beaucoup chez vous, qui s'appelle Yves Jacques. On avait une troupe qui était un peu théâtre et un peu musique. Ensuite, je me suis intéressé à l'enregistrement, donc j'ai travaillé en studio et j'ai fait des trucs pour la pub. Alors c'est ce qui a fait que j'ai gagné ma vie en faisant de la musique surtout.

Philippe Chauveau :
En 2004-2005, il y a un coup de tonnerre dans votre existence ; il y a la maladie qui arrive et l'envie d'écrire...

Pierre Gagnon :
Oui. En fait, j'ai eu le cancer en 2002 et je fais un petit journal de bord. Je me dis que si je survis, parce que je ne savais pas que je serais avec vous aujourd'hui, que dans 10 ans dans 20 ans, je voudrais, car on oublie toujours, me plonger là-dedans, voir comment c'était. Alors je me suis fait ce carnet de bord qui n'était pas destiné à être publié, pas du tout. C'est un accident de parcours ! C'est un ami qui est venu chez moi, qui a vu mon carnet de bord et qui m'a dit : « Tu me le laisses, je veux le lire ». Ensuite, il m'a dit : « Ca te dérange si je le prête à un éditeur ? ». L'éditeur a dit qu'il aimerait le publier et c'est comme ça que A, j'ai été publié, et B, j'ai aimé l'écriture.

Philippe Chauveau :
Que vous a apporté le sentiment de l'écriture ? De la plénitude ? Une fois que le livre est sorti, vous êtes vous dit que c'était un combat qui avait servi à quelque chose ? Avez-vous pensé à cela ou finalement, vous étiez tellement surpris d'être publié que vous ne saviez pas trop ce qui vous arrivait ?

Pierre Gagnon :
Je ne savais pas ce qui m'arrivait et je ne sais toujours pas ce qui m'arrive ! Mais j'ai toujours ce même plaisir solitaire d'écrire, et je dois vous dire qu'en pub, en musique, ce sont des commandes ; alors j'ai toujours des gens de l'agence de publicité, des clients, tout le monde autour de moi qui me dit : « Un p'tit peu plus à gauche, un p'tit peu plus à droite, un p'tit peu plus de violon, un p'tit peu plus de piano… ». Si bien qu'en écriture, il n'y a personne, je fais ce que j'aime, ce que je veux, c'est mon petit jardin secret ! C'est devenu quelque chose de précieux pour moi.

Philippe Chauveau :
Ce premier livre aurait pu être le compte-rendu de votre maladie et cela aurait pu s'arrêter là. Pourquoi avoir eu envie de continuer à écrire ?

Pierre Gagnon :
C'est ce plaisir que j'ai découvert, c'est quelque chose de nouveau. Je suis comme quelqu'un qui se met au jogging à 40 ans et qui finalement se dit qu'il aime ça et que ça fait partie de sa vie ! J'ai continué tout bonnement en me disant que c'était peut-être l'histoire d'un bouquin, peut-être c'est l'histoire de « 5-FU » et ça s'arrêtera. J'ai écrit autre chose, ça s'appelle « C'est la faute à Bono » et j'ai eu la chance d'être publié une deuxième fois. Ensuite, un recueil de nouvelles qui s'appelle « Je veux cette guitare », encore une fois et jusqu'à « Mon vieux ». Tant mieux, je suis chanceux...

Philippe Chauveau :
Finalement, après les épreuves que vous avez traversées, l'écriture est une sorte de cadeau ?

Pierre Gagnon :
C'est un cadeau ! Des gens me disent que c'est une thérapie d'écrire. J'aime pas ! Moi, non, elle est faite ma thérapie. C'est un plaisir, un réel plaisir. Je me conte des histoires à moi-même et je les écris en me disant que peut-être, cela intéressera les autres.

Philippe Chauveau :
Merci Pierre Gagnon. Je rappelle le titre de votre nouvel ouvrage « Mon vieux et moi » distribué en France par les éditions Autrement.
Philippe Chauveau :
Bonjour Pierre Gagnon. Nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie aux éditions Autrement de votre livre « Mon vieux et moi ». C'est déjà le 4ème titre. Il y avait eu en 2005, le premier « 5-FU », on en reparlera. Mais avant l'écrit, avant le livre, votre passion, votre univers, c'était la musique.

Pierre Gagnon :
J'avais l'oreille je crois ! Alors je pianotais chez nous. J'avais une guitare jeune, et puis je suis allé au conservatoire. Et puis, je me suis « tanné » du conservatoire, je me suis sauvé et j'ai formé un groupe, comme bien des musiciens, avec un comédien qui joue beaucoup chez vous, qui s'appelle Yves Jacques. On avait une troupe qui était un peu théâtre et un peu musique. Ensuite, je me suis intéressé à l'enregistrement, donc j'ai travaillé en studio et j'ai fait des trucs pour la pub. Alors c'est ce qui a fait que j'ai gagné ma vie en faisant de la musique surtout.

Philippe Chauveau :
En 2004-2005, il y a un coup de tonnerre dans votre existence ; il y a la maladie qui arrive et l'envie d'écrire...

Pierre Gagnon :
Oui. En fait, j'ai eu le cancer en 2002 et je fais un petit journal de bord. Je me dis que si je survis, parce que je ne savais pas que je serais avec vous aujourd'hui, que dans 10 ans dans 20 ans, je voudrais, car on oublie toujours, me plonger là-dedans, voir comment c'était. Alors je me suis fait ce carnet de bord qui n'était pas destiné à être publié, pas du tout. C'est un accident de parcours ! C'est un ami qui est venu chez moi, qui a vu mon carnet de bord et qui m'a dit : « Tu me le laisses, je veux le lire ». Ensuite, il m'a dit : « Ca te dérange si je le prête à un éditeur ? ». L'éditeur a dit qu'il aimerait le publier et c'est comme ça que A, j'ai été publié, et B, j'ai aimé l'écriture.

Philippe Chauveau :
Que vous a apporté le sentiment de l'écriture ? De la plénitude ? Une fois que le livre est sorti, vous êtes vous dit que c'était un combat qui avait servi à quelque chose ? Avez-vous pensé à cela ou finalement, vous étiez tellement surpris d'être publié que vous ne saviez pas trop ce qui vous arrivait ?

Pierre Gagnon :
Je ne savais pas ce qui m'arrivait et je ne sais toujours pas ce qui m'arrive ! Mais j'ai toujours ce même plaisir solitaire d'écrire, et je dois vous dire qu'en pub, en musique, ce sont des commandes ; alors j'ai toujours des gens de l'agence de publicité, des clients, tout le monde autour de moi qui me dit : « Un p'tit peu plus à gauche, un p'tit peu plus à droite, un p'tit peu plus de violon, un p'tit peu plus de piano… ». Si bien qu'en écriture, il n'y a personne, je fais ce que j'aime, ce que je veux, c'est mon petit jardin secret ! C'est devenu quelque chose de précieux pour moi.

Philippe Chauveau :
Ce premier livre aurait pu être le compte-rendu de votre maladie et cela aurait pu s'arrêter là. Pourquoi avoir eu envie de continuer à écrire ?

Pierre Gagnon :
C'est ce plaisir que j'ai découvert, c'est quelque chose de nouveau. Je suis comme quelqu'un qui se met au jogging à 40 ans et qui finalement se dit qu'il aime ça et que ça fait partie de sa vie ! J'ai continué tout bonnement en me disant que c'était peut-être l'histoire d'un bouquin, peut-être c'est l'histoire de « 5-FU » et ça s'arrêtera. J'ai écrit autre chose, ça s'appelle « C'est la faute à Bono » et j'ai eu la chance d'être publié une deuxième fois. Ensuite, un recueil de nouvelles qui s'appelle « Je veux cette guitare », encore une fois et jusqu'à « Mon vieux ». Tant mieux, je suis chanceux...

Philippe Chauveau :
Finalement, après les épreuves que vous avez traversées, l'écriture est une sorte de cadeau ?

Pierre Gagnon :
C'est un cadeau ! Des gens me disent que c'est une thérapie d'écrire. J'aime pas ! Moi, non, elle est faite ma thérapie. C'est un plaisir, un réel plaisir. Je me conte des histoires à moi-même et je les écris en me disant que peut-être, cela intéressera les autres.

Philippe Chauveau :
Merci Pierre Gagnon. Je rappelle le titre de votre nouvel ouvrage « Mon vieux et moi » distribué en France par les éditions Autrement.

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  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
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