Max Gallo, de l'Académie française

Max Gallo, de l'Académie française

Machiavel et Savonarole

Portrait 5'00

Bonjour Max Gallo, merci de nous recevoir. Vous habitez à deux pas du Panthéon, est-ce que ces grands hommes vous inspirent ? Est-ce que parfois vous pensez à ce voisinage ?
Oui, on y pense obligatoirement, parce que j'ai des cousins de province qui sont en sixième et qui me demande « quel est ce bâtiment ? ». Aussi parce qu'il est lié à différents épisodes historiques importants, les funérailles de Victor Hugo
Mais aussi la conversation entre Jaurès et Millerand, et Jaurès qui dit « je n'aimerais pas vraiment être dans ce bâtiment ». Donc il y a de très nombreuses facettes qui apparaissent lorsque l'on regarde le Panthéon.
Le Panthéon, c'est à la fois la petite et la grande Histoire. Lorsque l'on est ici Max Gallo, on est bien évidemment entouré de livres, votre vie c'est l'écriture, la littérature, l'Histoire. Et pourtant vous n'étiez pas destiné à ça.
Votre père vous a plutôt incité à faire des études techniques ?
Pas vraiment incité, il a laissé se prolonger une inscription que l'Education Nationale avait programmée. J'étais dans un milieu modeste et la réponse de mes parents était plutôt « on ne sait pas... ». Moi, c'était mécanicien dans la Marine.
Lorsque vous étiez adolescent, étiez-vous un grand lecteur ou la lecture arrive t-elle plus tardivement dans votre vie ?
Non j'étais un grand lecteur, parce que mon père était lui-même un lecteur, même si il n'avait que le Certificat d'étude, et il y avait des livres dans les appartements où j'ai trainé mes chaussons. Donc le livre n'a pas été un obstacle mais plutôt un tremplin.
Mon père aimait particulièrement la littérature réaliste, Jack London par exemple.
Est-ce que ce genre de lecture a favorisé le goût de l'Histoire ?
Probablement, mais le goût de l'Histoire a été favorisé chez moi par le fait que j'appartiens à une génération qui a vécu la Seconde Guerre Mondiale. Et les événements étaient tels qu'ils m'ont plongé directement dans l'Histoire.
A partir de là, je n'ai pas pu concevoir qu'on s'intéresse aux sciences humaines sans connaître l'Histoire.
Cela veut dire que l'Histoire était là sous-jacente ? Lorsque vous faites vos études techniques, l'Histoire est déjà là ?
Oui bien sûr ! D'ailleurs lorsque j'étais à l'école, mon premier texte était un essai, je l'avais intitulé « Napoléon égale-t-il Bonaparte ? ». Ce qui est évidemment ridicule mais je m'essayais au genre sociologique si j'ose dire.
Vous êtes historien mais cela ne vous empêche pas de vous intéresser à votre époque contemporaine. Est-ce ce qui explique votre engagement dans la vie publique et politique ?
Oui, c'est lié au fait que j'ai vécu l'enfance dans l'Histoire et en effet les mouvements politiques qui s'incarnaient dans l'Histoire m'ont intéressé davantage que les autres.
Justement, puisque vous avez côtoyé différents personnages de différentes époques, avez-vous l'impression qu'il y a parfois des similitudes ? On a tendance à dire que l'Histoire se répète, êtes-vous d'accord avec cette phrase ?
Non je ne suis pas d'accord avec cette phrase, même si il y a une part de vérité. Je crois que l'anachronisme est la maladie mortelle de l'historien. Il ne faut pas comparer tel épisode du XIX ème Siècle en Afrique
avec tel épisode du XXI ème Siècle en Europe Occidentale.

Philippe Chauveau :
Bonjour Max Gallo, merci de nous recevoir. Vous habitez à deux pas du Panthéon, est-ce que ces grands hommes vous inspirent ? Est-ce que parfois vous pensez à ce voisinage ?

Max Gallo :
Oui, on y pense obligatoirement, parce que j'ai des cousins de province qui sont en sixième et qui me demande « quel est ce bâtiment ? ». Aussi parce qu'il est lié à différents épisodes historiques importants, les funérailles de Victor Hugo
Mais aussi la conversation entre Jaurès et Millerand, et Jaurès qui dit « je n'aimerais pas vraiment être dans ce bâtiment ». Donc il y a de très nombreuses facettes qui apparaissent lorsque l'on regarde le Panthéon.

Philippe Chauveau :
Le Panthéon, c'est à la fois la petite et la grande Histoire. Lorsque l'on est ici Max Gallo, on est bien évidemment entouré de livres, votre vie c'est l'écriture, la littérature, l'Histoire. Et pourtant vous n'étiez pas destiné à ça.
Votre père vous a plutôt incité à faire des études techniques ?

Max Gallo :
Pas vraiment incité, il a laissé se prolonger une inscription que l'Éducation Nationale avait programmée. J'étais dans un milieu modeste et la réponse de mes parents était plutôt « on ne sait pas... ». Moi, c'était mécanicien dans la Marine.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous étiez adolescent, étiez-vous un grand lecteur ou la lecture arrive t-elle plus tardivement dans votre vie ?

Max Gallo :
Non j'étais un grand lecteur, parce que mon père était lui-même un lecteur, même si il n'avait que le Certificat d'étude, et il y avait des livres dans les appartements où j'ai traîné mes chaussons. Donc le livre n'a pas été un obstacle mais plutôt un tremplin.
Mon père aimait particulièrement la littérature réaliste, Jack London par exemple.

Philippe Chauveau :
Est-ce que ce genre de lecture a favorisé le goût de l'Histoire ?

Max Gallo :
Probablement, mais le goût de l'Histoire a été favorisé chez moi par le fait que j'appartiens à une génération qui a vécu la Seconde Guerre Mondiale. Et les événements étaient tels qu'ils m'ont plongé directement dans l'Histoire.
A partir de là, je n'ai pas pu concevoir qu'on s'intéresse aux sciences humaines sans connaître l'Histoire.

Philippe Chauveau :
Cela veut dire que l'Histoire était là sous-jacente ? Lorsque vous faites vos études techniques, l'Histoire est déjà là ?
Max Gallo :
Oui bien sûr ! D'ailleurs lorsque j'étais à l'école, mon premier texte était un essai, je l'avais intitulé « Napoléon égale-t-il Bonaparte ? ». Ce qui est évidemment ridicule mais je m'essayais au genre sociologique si j'ose dire.

Philippe Chauveau :
Vous êtes historien mais cela ne vous empêche pas de vous intéresser à votre époque contemporaine. Est-ce ce qui explique votre engagement dans la vie publique et politique ?

Max Gallo :
Oui, c'est lié au fait que j'ai vécu l'enfance dans l'Histoire et en effet les mouvements politiques qui s'incarnaient dans l'Histoire m'ont intéressé davantage que les autres.

Philippe Chauveau :
Justement, puisque vous avez côtoyé différents personnages de différentes époques, avez-vous l'impression qu'il y a parfois des similitudes ? On a tendance à dire que l'Histoire se répète, êtes-vous d'accord avec cette phrase ?

Max Gallo :
Non je ne suis pas d'accord avec cette phrase, même si il y a une part de vérité. Je crois que l'anachronisme est la maladie mortelle de l'historien. Il ne faut pas comparer tel épisode du XIX ème Siècle en Afrique
avec tel épisode du XXI ème Siècle en Europe Occidentale.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Rien ne prédestinait Max Gallo à être un auteur reconnu, encore moins à siéger à l'Académie française. C'est vers les études techniques que son père l'entraîna. Pourtant, le goût de la lecture était déjà là et la passion pour l'Histoire s'est imposée comme évidence, Max Gallo vivant de près les événements de l'Occupation et la Libération de la France. Laissant son poste de technicien à la RTF, il reprend des études d'histoire pour devenir enseignant. La suite, on la connaît, tout en devenant universitaire, il...Hommage à un Immortel de Max Gallo - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Max Gallo, merci de nous recevoir. Vous habitez à deux pas du Panthéon, est-ce que ces grands hommes vous inspirent ? Est-ce que parfois vous pensez à ce voisinage ?Max Gallo :Oui, on y pense obligatoirement, parce que j'ai des cousins de province qui sont en sixième et qui me demande « quel est ce bâtiment ? ». Aussi parce qu'il est lié à différents épisodes historiques importants, les funérailles de Victor HugoMais aussi la conversation entre Jaurès et Millerand, et Jaurès qui dit « je...Hommage à un Immortel de Max Gallo - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Avec votre actualité Max Gallo « Machiavel et Savonarole », nous retournons dans le passé, en Italie au XVème Siècle avec deux personnages qui ne se sont finalement pas côtoyés, même si l'un a vu mourir l'autre. Machiavel on le connaît un peu plus que Savonarole. Savonarole, c'est ce moine complètement exalté qui va finir sur le bûcher, lui qui avait prôné le bûcher des Vanités. Pourquoi avez-vous eu envie de nous faire découvrir ce personnage ?Max Gallo :J'ai découvert ce personnage parce que je...Hommage à un Immortel de Max Gallo - Le livre - Suite