Yves Viollier

Yves Viollier

Les deux écoles

Portrait 3'20

Bonjour Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles ». L'école, c'est un mot qui résonne en vous. Vous avez longtemps été enseignant. Vous avez enseigné le français, le latin.
Lorsque vous étiez enseignant, vous avez aussi publié, puisque vous avez commencé à exercer le métier d'écrivain en même temps que celui d'enseignant, mais est-ce que ça venait de très loin ?
Est-ce que depuis très longtemps vous vous disiez un jour j'écrirai ou est-ce le hasard de la vie ?
C'est vraiment quelque chose qui a été viscéral dès l'enfance. Je ne savais pas si je serai écrivain, mais c'est sûr que je savais que j'allai écrire.
A 17 ans, j'ai publié mon premier recueil de poèmes que j'ai vendu aux copains autour de chez moi et puis ensuite je suis passé de la poésie à la nouvelle et mon premier roman je devais avoir 21 ans.
Ce besoin d'écriture, était-ce une envie de faire une rupture avec votre métier d'enseignant ?
Non, ce n'était pas du tout la rupture. J'ai une anecdote autour de cela. Lorsqu'on m'interroge sur les origines de ma passion pour l'écriture, je me revois chez mon arrière-grand-mère qui lisait difficilement, qui signait son nom et j'ai 5 ou 6 ans,
je suis sous la table à jouer et j'épelle « table », « chaise » et je vois ma grand-mère qui vient vers moi, qui me prend dans ses bras et qui dit : « mon petit gars, il est plus fin que moi ».
Je suis convaincu que c'est ce jour là qu'elle m'a passé le virus. Je me suis dit je vais me faire aimer avec les mots, à travers l'écriture.
Quels sont justement les auteurs qui vous ont faits grandir lorsque vous étiez enfant, adolescent ou adulte ?
Il y en a un qui s'appelle Jack London. C'est un conteur Jack London. Il m'a donné le goût de raconter des histoires, d'être raconteur d'histoires et puis ensuite est venu Jean Giono.
La passion du verbe juste, sensuel, qui colle au réel, qui colle à sa terre. Je me suis dit moi aussi je peux exprimer ma terre à ma façon.
Je vais vous embêter un peu. Si je dis que vous êtes un écrivain du terroir, je sais que vous détestez ça.
Bien sûr !
Si je dis plutôt que vous êtes un écrivain des racines parce que c'est quand même une constante dans votre travail, dans votre écriture.
Vous vous intéressez toujours à ces racines, à ce que l'on vit dans les familles et qui peut avoir des répercussions au fil des générations. Ca c'est quand même votre moteur.
Tou-à-fait. Ecrivain des racines ça me plaît beaucoup. Je valide. Je crois qu'on ne peut pas écrire à partir de nulle part. Je crois qu'on écrit à partir de quelque part et que le lieu est un personnage.
Je ne suis pas un grand imaginatif, mais je crois que j'ai un imaginaire fort. Cet imaginaire, il s'appuie comme une éponge qui va absorber l'eau d'un lieu bien précis et ce lieu c'est surtout celui de mon enfance.
Merci Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles », c'est votre nouveau titre.

Philippe Chauveau :
Bonjour Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles ». L'école, c'est un mot qui résonne en vous. Vous avez longtemps été enseignant. Vous avez enseigné le français, le latin. Lorsque vous étiez enseignant, vous avez aussi publié, puisque vous avez commencé à exercer le métier d'écrivain en même temps que celui d'enseignant, mais est-ce que ça venait de très loin ? Est-ce que depuis très longtemps vous vous disiez un jour j'écrirai ou est-ce le hasard de la vie ?

Yves Viollier :
C'est vraiment quelque chose qui a été viscérale dès l'enfance. Je ne savais pas si je serai écrivain, mais c'est sûr que je savais que j'allai écrire. A 17 ans, j'ai publié mon premier recueil de poèmes que j'ai vendu aux copains autour de chez moi et puis ensuite je suis passé de la poésie à la nouvelle et mon premier roman je devais avoir 21 ans.

Philippe Chauveau :
Ce besoin d'écriture, était-ce une envie de faire une rupture avec votre métier d'enseignant ?

Yves Viollier :
Non, ce n'était pas du tout la rupture. J'ai une anecdote autour de cela. Lorsqu'on m'interroge sur les origines de ma passion pour l'écriture, je me revois chez mon arrière-grand-mère qui lisait difficilement, qui signait son nom et j'ai 5 ou 6 ans, je suis sous la table à jouer et j'épelle « table », « chaise » et je vois ma grand-mère qui vient vers moi, qui me prend dans ses bras et qui dit : « mon petit gars, il est plus fin que moi ». Je suis convaincu que c'est ce jour là qu'elle m'a passé le virus. Je me suis dit je vais me faire aimer avec les mots, à travers l'écriture.

Philippe Chauveau :
Quels sont justement les auteurs qui vous ont faits grandir lorsque vous étiez enfant, adolescent ou adulte ?

Yves Viollier :
Il y en a un qui s'appelle Jack London. C'est un conteur Jack London. Il m'a donné le goût de raconter des histoires, d'être raconteur d'histoires et puis ensuite est venu Jean Giono. La passion du verbe juste, sensuelle, qui colle au réel, qui colle à sa terre. Je me suis dit moi aussi je peux exprimer ma terre à ma façon.

Philippe Chauveau :
Je vais vous embêter un peu. Si je dis que vous êtes un écrivain du terroir, je sais que vous détestez ça.

Yves Viollier :
Bien sûr !

Philippe Chauveau :
Si je dis plutôt que vous êtes un écrivain des racines parce que c'est quand même une constante dans votre travail, dans votre écriture. Vous vous intéressez toujours à ces racines, à ce que l'on vit dans les familles et qui peut avoir des répercussions au fil des générations. Ça c'est quand même votre moteur.

Yves Viollier :
Tou-à-fait. Écrivain des racines ça me plaît beaucoup. Je valide. Je crois qu'on ne peut pas écrire à partir de nulle part. Je crois qu'on écrit à partir de quelque part et que le lieu est un personnage. Je ne suis pas un grand imaginatif, mais je crois que j'ai un imaginaire fort. Cet imaginaire, il s'appuie comme une éponge qui va absorber l'eau d'un lieu bien précis et ce lieu c'est surtout celui de mon enfance.

Philippe Chauveau :
Merci Yves Viollier. Votre actualité chez Robert Laffont « Les deux écoles », c'est votre nouveau titre.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Yves Viollier fait partie avec Michel Peyramaure, Denis Tillinac ou encore Christian Signol de ce qu'on appelle L'École de Brive. Ces auteurs que l'on qualifie de terroir, même si c'est un terme qu'ils détestent. Ce qui caractérise ces écrivains, c'est l'attachement à leur terre, aux racines, aux traditions, aux coutumes qui nous ancrent dans un passé mais surtout nous donnent des bases pour le présent et construire l'avenir. Mais ces auteurs, au rang desquels Yves Viollier, ne vivent pas de nostalgie et surtout par l'écriture...À quoi pensent les saumons d'Yves Viollier - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau :Yves Viollier, dans ce nouveau titre « Les deux écoles », vous allez nous parler de deux gamins qui vont devenir des personnes âgées, qui sont octogénaires au moment des années 80 et ils se retrouveront tous les ans auprès du monument aux morts le 11 novembre. Ces deux hommes ont été amis avant de devenir ennemis, puisque le fils de l'un d'eux a tué le fils du second. C'est un peu la trame de votre histoire. Qu'avez-vous eu envie de nous raconter ?Yves Viollier :C'est un roman que j'ai eu envie de raconter...À quoi pensent les saumons d'Yves Viollier - Le livre - Suite
    Jean-Denys Tétier (Librairie La Colomberie)C'est un bon roman. Un roman pour se détendre. Un roman pour entendre parler la terre, la campagne, la paysannerie. C'est le roman d'une amitié entre deux garçons qui est entâchée par ce combat entre deux écoles, l'école libre et l'école publique.Il s'adresse à tout le monde. A tout ceux qui veulent comprendre une histoire de France, la petite histoire de la France rurale, de la France des combats entre les calotins et les républicains. C'est une écriture qui coule tout seule.À quoi pensent les saumons d'Yves Viollier - L'avis du libraire - Suite