Tatiana de Rosnay

Tatiana de Rosnay

Le voisin

Portrait 4'22
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Bonjour Tatiana De Rosnay.

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir, de nous accorder quelques instants à l’occasion de la sortie aux éditions Héloïse d’Ormesson d’un nouveau livre Le Voisin. Nous reviendrons sur ce roman. Mais parlons de vous un petit peu auparavant. Vous avez été journaliste mais l’écriture ça a toujours fait partie de votre vie même quand vous étiez enfant.

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Oui, j’ai commencé à écrire des romans à l’âge de 11 ans. C’était déjà une passion pour moi. Je savais que je voulais devenir romancière et heureusement j’ai eu une famille très tolérante. Ils m’ont toujours encouragée. Donc, j’ai écrit à peu près un roman par an jusqu’à l’âge de 25 ans. D’ailleurs tout ça est dans ma cave dans une grosse boîte avec écrit dessus : « ne pas publier si je meurs »...

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous écriviez en français en anglais ?

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
En anglais, à cette époque là, oui.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
D’où vous vient ce goût de l’écriture ? Chez vous il y avait des livres, une bibliothèque imposante dans laquelle vous alliez piocher ?

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Je passais ma vie le nez dans les livres. Mes parents, ma mère aimait et aime toujours beaucoup lire et donc j’allais piocher dans sa bibliothèque et je lisais des romans assez étonnant pour mon âge puisque je me souviens qu’à l’âge de 12/13 ans, je lisais Lolita de Nabokov que je trouvais absolument fascinant et que je lisais la nuit avec une torche sous les draps. J’avais une frénésie de lecture, c’est-à-dire que je consommais un livre ou deux par jour.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
A part Nabokov il y a d’autres auteurs dans votre enfance, votre adolescence ou plus récemment qui vous ont marquée qui vous ont donnée envie d’avancer en littérature?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Il y a eu Daphné du Maurier qui n’est pas très connue en France et qui a surtout une réputation de dame un peu fade et je m’insurge contre ça parce que ce n’est pas du tout ce qu’elle écrit. Moi j’ai été passionnée par Rebecca adolescente. Mais L’Assommoir a été vraiment une révélation pour moi et Thérèse Raquin avec cette fameuse scène de la morgue. Ca a été à la fois un plaisir et une espèce de découverte, qu’on pouvait aller loin dans le macabre, dans le réalisme. Alors aujourd’hui, Zola n’est plus du tout à la mode ; il n’est même pas beaucoup lu d’ailleurs. Je trouve ça très dommage. Evidemment, j’ai enchaîné sur Edgar Poe que j’aime toujours beaucoup. J’étais plus attirée vers une littérature sombre que des romans peut-être plus légers ou plus joyeux.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Justement, parlons de votre écriture. Aujourd’hui, qu’avez-vous envie de transmettre dans vos romans ?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Je pense que j’essaie de transmettre, pas un message mais plutôt une émotion. Les lecteurs, j’ai l’impression, aiment recevoir et vous dirent en retour : « j’ai compris ce que vous avez écrit parce que je l’ai ressenti aussi ».
Et donc dans les salons du livre, on a l’occasion là de voir ses lecteurs en vrai. On à l’occasion de recevoir des mails, des lettres bien sûr qui sont merveilleuses, mais c’est toujours agréable de voir ses lecteurs en vrai, qui vous disent : « Voilà j’ai lu tel livre, j’ai ressenti telle chose, merci ». Ca, c’est un beau cadeau.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Vous faites partie de ces rares auteurs qui n’ont pas peur des nouvelles technologies, qui les ont appréhendées depuis longtemps, que ce soit l’Iphone, que ce soit Twitter, que ce soit un site Internet. C’est une passion pour vous les nouvelles technologies et la littérature doit avancer comme ça ?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Alors d’abord, je rappelle que je suis la fille de Joël De Rosnay, le futurologue. Donc, je suis née dans, on va dire, cette optique là ; on a eu des ordinateurs très très tôt à la maison. Moi, j’ai appris à communiquer avec les réseaux sociaux très rapidement. Donc, je me sers de Twitter pour communiquer avec mes lecteurs. C’est vrai que c’est un outil de communication, je pense, précieux pour un écrivain; il faut pouvoir et savoir s’en servir mais rien, rien ne pourra remplacer le plaisir de lire dans un hamac, sous un arbre, avec un bon vieux bouquin qu’on peut poser comme ça à l’envers, quand on a envie de faire la sieste.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Lorsque vous écrivez, lorsque vous êtes à votre table de travail, que ressentez-vous ? De l’angoisse à la satisfaction ou non que vous donnerez à votre lecteur ? Quel est le sentiment de l’auteur ?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Moi, j’essaie de retrouver la sensation que j’avais, petite fille, quand j’ai commencé à écrire des romans. Donc, à l’âge de 11/12 ans, on a l’impression d’être seule au monde et de rentrer dans un monde secret et passionnant qu’on va essayer ensuite de transmettre et communiquer au lecteur.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Tatiana De Rosnay votre nouveau titre Le Voisin aux éditions Héloïse d’Ormesson.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Bonjour Tatiana De Rosnay.

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Bonjour.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Merci de nous recevoir, de nous accorder quelques instants à l’occasion de la sortie aux éditions Héloïse d’Ormesson d’un nouveau livre Le Voisin. Nous reviendrons sur ce roman. Mais parlons de vous un petit peu auparavant. Vous avez été journaliste mais l’écriture ça a toujours fait partie de votre vie même quand vous étiez enfant.

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Oui, j’ai commencé à écrire des romans à l’âge de 11 ans. C’était déjà une passion pour moi. Je savais que je voulais devenir romancière et heureusement j’ai eu une famille très tolérante. Ils m’ont toujours encouragée. Donc, j’ai écrit à peu près un roman par an jusqu’à l’âge de 25 ans. D’ailleurs tout ça est dans ma cave dans une grosse boîte avec écrit dessus : « ne pas publier si je meurs »...

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous écriviez en français en anglais ?

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
En anglais, à cette époque là, oui.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
D’où vous vient ce goût de l’écriture ? Chez vous il y avait des livres, une bibliothèque imposante dans laquelle vous alliez piocher ?

Tatiana De Rosnay (Le Voisin ) :
Je passais ma vie le nez dans les livres. Mes parents, ma mère aimait et aime toujours beaucoup lire et donc j’allais piocher dans sa bibliothèque et je lisais des romans assez étonnant pour mon âge puisque je me souviens qu’à l’âge de 12/13 ans, je lisais Lolita de Nabokov que je trouvais absolument fascinant et que je lisais la nuit avec une torche sous les draps. J’avais une frénésie de lecture, c’est-à-dire que je consommais un livre ou deux par jour.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
A part Nabokov il y a d’autres auteurs dans votre enfance, votre adolescence ou plus récemment qui vous ont marquée qui vous ont donnée envie d’avancer en littérature?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Il y a eu Daphné du Maurier qui n’est pas très connue en France et qui a surtout une réputation de dame un peu fade et je m’insurge contre ça parce que ce n’est pas du tout ce qu’elle écrit. Moi j’ai été passionnée par Rebecca adolescente. Mais L’Assommoir a été vraiment une révélation pour moi et Thérèse Raquin avec cette fameuse scène de la morgue. Ca a été à la fois un plaisir et une espèce de découverte, qu’on pouvait aller loin dans le macabre, dans le réalisme. Alors aujourd’hui, Zola n’est plus du tout à la mode ; il n’est même pas beaucoup lu d’ailleurs. Je trouve ça très dommage. Evidemment, j’ai enchaîné sur Edgar Poe que j’aime toujours beaucoup. J’étais plus attirée vers une littérature sombre que des romans peut-être plus légers ou plus joyeux.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Justement, parlons de votre écriture. Aujourd’hui, qu’avez-vous envie de transmettre dans vos romans ?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Je pense que j’essaie de transmettre, pas un message mais plutôt une émotion. Les lecteurs, j’ai l’impression, aiment recevoir et vous dirent en retour : « j’ai compris ce que vous avez écrit parce que je l’ai ressenti aussi ».
Et donc dans les salons du livre, on a l’occasion là de voir ses lecteurs en vrai. On à l’occasion de recevoir des mails, des lettres bien sûr qui sont merveilleuses, mais c’est toujours agréable de voir ses lecteurs en vrai, qui vous disent : « Voilà j’ai lu tel livre, j’ai ressenti telle chose, merci ». Ca, c’est un beau cadeau.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Vous faites partie de ces rares auteurs qui n’ont pas peur des nouvelles technologies, qui les ont appréhendées depuis longtemps, que ce soit l’Iphone, que ce soit Twitter, que ce soit un site Internet. C’est une passion pour vous les nouvelles technologies et la littérature doit avancer comme ça ?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Alors d’abord, je rappelle que je suis la fille de Joël De Rosnay, le futurologue. Donc, je suis née dans, on va dire, cette optique là ; on a eu des ordinateurs très très tôt à la maison. Moi, j’ai appris à communiquer avec les réseaux sociaux très rapidement. Donc, je me sers de Twitter pour communiquer avec mes lecteurs. C’est vrai que c’est un outil de communication, je pense, précieux pour un écrivain; il faut pouvoir et savoir s’en servir mais rien, rien ne pourra remplacer le plaisir de lire dans un hamac, sous un arbre, avec un bon vieux bouquin qu’on peut poser comme ça à l’envers, quand on a envie de faire la sieste.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Lorsque vous écrivez, lorsque vous êtes à votre table de travail, que ressentez-vous ? De l’angoisse à la satisfaction ou non que vous donnerez à votre lecteur ? Quel est le sentiment de l’auteur ?

Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) :
Moi, j’essaie de retrouver la sensation que j’avais, petite fille, quand j’ai commencé à écrire des romans. Donc, à l’âge de 11/12 ans, on a l’impression d’être seule au monde et de rentrer dans un monde secret et passionnant qu’on va essayer ensuite de transmettre et communiquer au lecteur.

Philippe Chauveau ( Web Tv Culture) :
Tatiana De Rosnay votre nouveau titre Le Voisin aux éditions Héloïse d’Ormesson.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Née d’une mère anglaise et d’un père franco-mauricien, Tatiana de Rosnay a vécu sa jeunesse entre Paris et Boston. Après des études littéraires en Angleterre, elle devient journaliste en presse écrite, notamment pour les magazines Elle et Vanity Fair. En 1992, Tatiana de Rosnay publie son premier roman L’appartement témoin. Suivront d'autres titres, Moka, Le dîner des ex ou encore Elle s’appelait Sarah. Avec ce roman qui retrace la rafle du Vel d’Hiv vue par une journaliste d’aujourd’hui, Tatiana de Rosnay...Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau ( Web Tv Culture ) : Tatiana De Rosnay merci d’être avec nous. Le Voisin chez Héloïse d’Ormesson. Le Voisin, derrière ce titre énigmatique, c’est Colombe. Colombe est une jeune femme ; deux enfants, Oscar et Balthazar, un mari, Stéphane, souvent en déplacement, une vie somme toute qu’elle estime heureuse. La famille emménage dans un nouvel appartement et là que se passe-t-il ? Tatiana De Rosnay ( Le Voisin ) : D’abord Colombe pense qu’elle a trouvé l’appartement de ses rêves. Comme très...Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - Le livre - Suite
    Le Livre écarlate Philippe Leconte « Je lis depuis bien longtemps les livres de Tatiana de Rosnay. Ce que j’aime chez elle, c’est cette façon qu’elle a de prendre du quotidien, de l’ordre des objets, des lieux, des espaces et les rapports entre les êtres. Je trouve que Le Voisin, c’est un sentiment très étrange ; c’est « le » voisin, c'est-à-dire celui qui est anonyme mais qui tout à coup va avoir une silhouette, une figure et une image de peur. C’est ça qui est très riche. Je crois que ce qui est intéressant...Poussière blonde de Tatiana Rosnay (de) - L'avis du libraire - Suite