Patricia Reznikov

Patricia Reznikov

Le songe du photographe

Portrait 6'41

Philippe Chauveau :

Bonjour Patricia Reznikov, vous êtes dans l'actualité avec « Le songe du photographe » votre nouveau roman chez Albin Michel. Avant de parler de votre écriture, faisons un pue connaissance, vous êtes un mélange de plusieurs cultures, vous êtes d'une famille d'origine américain, elle même venait de Russie, d'un autre côté vous êtes d'origine normande, que gardez vous de ces différentes cultures ?

Patricia Reznikov :

J'en garde une grande richesse, même si c'est moins facile de se construire lorsqu'on vient d'un milieu hétérogène, mais c'est passionnant. De ma famille américaine qui vient de Russie j'ai gardé une sorte de tropisme est-ouest et je suis assez attiré et par l'Europe de l'est et par les Etats-Unis.

Philippe Chauveau :

Par rapport à tout ça l'écriture était-elle une évidence ?

Patricia Reznikov :

Sans doute, je viens d'une famille obsédée par le langage, mon père professeur de langues et ma mère traductrice et très tôt j'ai été confronté aux joies et aux complexités du langage et je viens d'une famille chez qui il n'y avait pas de télévisions, j'ai donc passé de longues heures à lire.

Philippe Chauveau :

Par rapport à ce que vous avez évoqué sur vos racines, il y a des points commun dans vos livre, notamment à travers un intérêt pour la grande Histoire avec souvent ce rapport est-ouest, mais aussi souvent avec une douce mélancolie. Est-ce une bonne définition de votre écriture ?

Patricia Reznikov :

Oui, je crois que je suis profondément marquée par l'idée de l'exil et de l'errance et c'est certainement cette espèce de nostalgie du l'endroit d'où l'on vient qui m'anime.

Philippe Chauveau :

Pensez-vous au lecteur quand vous écrivez ?

Patricia Reznikov :

Il m'est arrivé de penser aux lecteurs, il m'est arrivé de pensé à ma famille américain qui ne lit pas le français et je me demandais ce qu'ils penseraient de ma description de Paris, mais je crois pas qu'il faille trop penser au lecteur. Il faut se laisser porter par quelque chose qu'on ne maitrise pas.

Philippe Chauveau :

Votre actualité c'est ce nouveau roman « Le songe du photographe » publié chez Albin Michel.

  • PRESENTATION
  • PORTRAIT
  • LIVRE
  • Élevée dans une famille franco-américaine d'origine russe où l'on pratique deux langues et où la littérature tient une place essentielle, Patricia Reznikov a évolué dans ce mélange de culture et d'ouverture au monde, tout en connaissant parfaitement le poids de l'exil, de la différence et de la nostalgie du monde perdu. Depuis « Toro », son premier roman, ces thématiques se retrouvent dans ses livres comme « Le paon du jour » ou « La transcendante ».Si l'écriture romanesque reste l'essentiel de sa production, on...Le songe du photographe de Patricia Reznikov - Presentation - Suite
    Philippe Chauveau :   Bonjour Patricia Reznikov, vous êtes dans l'actualité avec « Le songe du photographe » votre nouveau roman chez Albin Michel. Avant de parler de votre écriture, faisons un pue connaissance, vous êtes un mélange de plusieurs cultures, vous êtes d'une famille d'origine américain, elle même venait de Russie, d'un autre côté vous êtes d'origine normande, que gardez vous de ces différentes cultures ?   Patricia Reznikov :   J'en garde une grande richesse, même si c'est moins facile de se...Le songe du photographe de Patricia Reznikov - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :   Avec ce nouveau titre Patricia Reznikov , vous nous emmené en 1977, nous allons faire connaissance avec un jeune garçon, Joseph, il a une adolescence difficile, sa famille est un peu paumé et ce gamin va rencontrer une famille de substitution en quelques sortes, des exilés qui vivent en colocation dans une vieille maison. Pourquoi avoir créé ce personnage de Joseph ?   Patricia Reznikov :   Sans doute parce que moi aussi j'ai eu une adolescence compliquée et c'est un, tournant qu'il faut savoir...Le songe du photographe de Patricia Reznikov - Livre - Suite