Catherine Hermary-Vieille

Catherine Hermary-Vieille

Le siècle de Dieu

Portrait 3'56

Bonjour Catherine Hermary-Vieille. Merci de nous accueillir à l'occasion de la sortie chez Albin Michel du « Siècle de Dieu ». C'est votre nouvel ouvrage depuis « Le grand vizir de la nuit » en 1981, prix Fémina.
Il y a plus d'une vingtaine de titres qui se sont succédés et aussi bien des romans que des biographies, mais toujours avec une continuité, c'est votre goût pour l'Histoire avec ce H majuscule. D'où vient-il ce goût pour l'Histoire ?
Vous savez le goût pour l'Histoire doit venir de bons professeurs d'histoire. Moi je crois que l'intérêt de l'enfant sur l'histoire est éveillé ou bien alors étouffé par des cours d'histoire qui sont vivants ou qui sont rasoirs.
Et là, il s'est trouvé que moi j'ai eu de très bons professeurs d'histoire, que je suis aussi dans une famille d'historiens parce que ma sœur a fait quand même une agrégation d'histoire, donc c'était peut-être un petit germe que j'avais déjà en moi
et qui a été développé grâce à des personnes formidables qui m'ont appris que l'histoire c'était non seulement un roman, mais aussi une connaissance de soi-même.
Je le rappelle, vous alternez les biographies et les romans, et ce goût de l'écriture alors d'où vient-il ? L'Histoire, on l'a compris, c'est un petit peu la famille, c'est un petit peu l'enseignement, mais l'écriture pourquoi avoir envie d'écrire ?
L'écriture ça doit être aussi un héritage biologique, parce que ma grand-mère écrivait, la sœur de ma grand-mère écrivait. Bon, elles écrivaient des petites choses pour l'époque qui sembleraient extrêmement naïves maintenant,
mais elles aimaient écrire et moi dès que j'ai su tenir un crayon, j'ai écrit. J'ai écrit depuis toujours dès que j'ai su écrire, donc depuis l'âge de six ans des petites histoires d'animaux, des choses comme ça qui étaient des histoires de mon âge,
et puis ça a évolué à quatorze ans, j'ai écrit quelque chose avec mon premier baiser qui m'affolait, j'avais le rouge aux joues. Comme j'avais une sœur qui avait deux ans de plus que moi, qui était plus dégourdie, c'est elle qui concluait les phrases parce que moi j'en étais incapable.
Est-ce que l'Histoire avec un H majuscule est une sorte de refuge ? Est-ce que c'est une façon de vous protéger de notre époque contemporaine ?
C'est une façon d'expliquer notre époque contemporaine, parce qu'on se rend compte de ce qui s'est passé sous le règne de Louis XIV ou de Louis XV ou de Louis XVI n'est pas très différent de ce qui se passe maintenant,
que la mentalité des êtres qui espéraient tous être plus heureux, plus libre de voir leurs enfants peut être réussir dans la vie, sont exactement les mêmes et que si on remonte, c'est comme une chaine ou on est chacun un maillon
et on est relié les uns aux autres et si on n'avait pas eu ces ancêtres, vous, moi, tout le monde, qui avait vécu au cours des siècles passés, on ne serait pas nous même, on leur doit beaucoup et on est quelque part eux.
Si je vous comprends bien, il n'y a pas du-tout de passéisme. Vous aimez le passé, mais pour mieux appréhender le présent et l'avenir ?
Oui absolument je ne suis pas du-tout quelqu'un qui vit dans la nostalgie du passé en disant « ah le bon vieux temps, c'était merveilleux quand les enfants obéissaient aux parents » pas du-tout,
je pense que les gens des siècles passés on eu exactement les mêmes problèmes que nous, les mêmes espérances et les mêmes chagrins.
Vos personnages féminins sont toujours très importants que ce soit dans vos romans ou dans les biographies que vous souhaitez traiter. Est-ce qu'il y a une sorte de féminisme dans votre écriture ou tout du moins l'envie de montrer le rôle important des femmes au fil des siècles ?
C'est peut-être de la paresse en fait. La facilité parce que c'est plus facile pour une femme de rentrer dans la tête d'une autre femme, d'imaginer ce qu'elle attend, ce qu'elle n'attend pas, ce qu'elle veut, ce qu'elle ne veut pas, c'est certainement plus facile.
Mais j'ai écrit sur des hommes aussi dans « Le grand Vizir », c'est une histoire d'hommes. Le comte de Saint-Germain, c'est un homme. Mon prochain livre, ce sera une histoire d'hommes.
Il y a toujours des personnages féminins qui gravitent autour et qui sont importants dans l'évolution de ces hommes ?
Dans le prochain pas du tout. Il y aura aucun personnage féminin. C'est un homme qui tuera les femmes, donc il y aura pas de personnage féminin, elles ne passeront que comme des ombres, donc ça c'est une grosse évolution.
Catherine Hermary-Vieille votre actualité, ça s'appelle « Le siècle de Dieu », c'est aux éditions Albin Michel.

Philippe Chauveau :
Bonjour Catherine Hermary-Vieille. Merci de nous accueillir à l'occasion de la sortie chez Albin Michel du « Siècle de Dieu ». C'est votre nouvel ouvrage depuis « Le grand vizir de la nuit » en 1981, prix Fémina. Il y a plus d'une vingtaine de titres qui se sont succédés et aussi bien des romans que des biographies, mais toujours avec une continuité, c'est votre goût pour l'Histoire avec ce H majuscule. D'où vient-il ce goût pour l'Histoire ?

Catherine Hermary Vieille :
Vous savez le goût pour l'Histoire doit venir de bons professeurs d'histoire. Moi je crois que l'intérêt de l'enfant sur l'histoire est éveillé ou bien alors étouffé par des cours d'histoire qui sont vivants ou qui sont rasoirs. Et là, il s'est trouvé que moi j'ai eu de très bons professeurs d'histoire, que je suis aussi dans une famille d'historiens parce que ma sœur a fait quand même une agrégation d'histoire, donc c'était peut-être un petit germe que j'avais déjà en moi et qui a été développé grâce à des personnes formidables qui m'ont appris que l'histoire c'était non seulement un roman, mais aussi une connaissance de soi-même.

Philippe Chauveau :
Je le rappelle, vous alternez les biographies et les romans, et ce goût de l'écriture alors d'où vient-il ? L'Histoire, on l'a compris, c'est un petit peu la famille, c'est un petit peu l'enseignement, mais l'écriture pourquoi avoir envie d'écrire ?

Catherine Hermary Vieille :
L'écriture ça doit être aussi un héritage biologique, parce que ma grand-mère écrivait, la sœur de ma grand-mère écrivait. Bon, elles écrivaient des petites choses pour l'époque qui sembleraient extrêmement naïves maintenant, mais elles aimaient écrire et moi dès que j'ai su tenir un crayon, j'ai écrit. J'ai écrit depuis toujours dès que j'ai su écrire, donc depuis l'âge de six ans des petites histoires d'animaux, des choses comme ça qui étaient des histoires de mon âge, et puis ça a évolué à quatorze ans, j'ai écrit quelque chose avec mon premier baiser qui m'affolait, j'avais le rouge aux joues. Comme j'avais une sœur qui avait deux ans de plus que moi, qui était plus dégourdie, c'est elle qui concluait les phrases parce que moi j'en étais incapable.

Philippe Chauveau :
Est-ce que l'Histoire avec un H majuscule est une sorte de refuge ? Est-ce que c'est une façon de vous protéger de notre époque contemporaine ?

Catherine Hermary Vieille :
C'est une façon d'expliquer notre époque contemporaine, parce qu'on se rend compte de ce qui s'est passé sous le règne de Louis XIV ou de Louis XV ou de Louis XVI n'est pas très différent de ce qui se passe maintenant, que la mentalité des êtres qui espéraient tous être plus heureux, plus libre de voir leurs enfants peut être réussir dans la vie, sont exactement les mêmes et que si on remonte, c'est comme une chaine ou on est chacun un maillon et on est relié les uns aux autres et si on n'avait pas eu ces ancêtres, vous, moi, tout le monde, qui avait vécu au cours des siècles passés, on ne serait pas nous même, on leur doit beaucoup et on est quelque part eux.

Philippe Chauveau :
Si je vous comprends bien, il n'y a pas du-tout de passéisme. Vous aimez le passé, mais pour mieux appréhender le présent et l'avenir ?

Catherine Hermary Vieille :
Oui absolument je ne suis pas du-tout quelqu'un qui vit dans la nostalgie du passé en disant « ah le bon vieux temps, c'était merveilleux quand les enfants obéissaient aux parents » pas du-tout, je pense que les gens des siècles passés on eu exactement les mêmes problèmes que nous, les mêmes espérances et les mêmes chagrins.

Philippe Chauveau :
Vos personnages féminins sont toujours très importants que ce soit dans vos romans ou dans les biographies que vous souhaitez traiter. Est-ce qu'il y a une sorte de féminisme dans votre écriture ou tout du moins l'envie de montrer le rôle important des femmes au fil des siècles ?

Catherine Hermary Vieille :
C'est peut-être de la paresse en fait. La facilité parce que c'est plus facile pour une femme de rentrer dans la tête d'une autre femme, d'imaginer ce qu'elle attend, ce qu'elle n'attend pas, ce qu'elle veut, ce qu'elle ne veut pas, c'est certainement plus facile. Mais j'ai écrit sur des hommes aussi dans « Le grand Vizir », c'est une histoire d'hommes. Le comte de Saint-Germain, c'est un homme. Mon prochain livre, ce sera une histoire d'hommes.

Philippe Chauveau :
Il y a toujours des personnages féminins qui gravitent autour et qui sont importants dans l'évolution de ces hommes ?

Catherine Hermary Vieille :
Dans le prochain pas du tout. Il y aura aucun personnage féminin. C'est un homme qui tuera les femmes, donc il y aura pas de personnage féminin, elles ne passeront que comme des ombres, donc ça c'est une grosse évolution.

Philippe Chauveau :
Catherine Hermary-Vieille votre actualité, ça s'appelle « Le siècle de Dieu », c'est aux éditions Albin Michel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Depuis « Le Grand Vizir de la nuit » pour lequel elle reçut le prix Fémina en 1981, Catherine Hermary-Vieille est une habituée des rayons de librairie avec plus d'une vingtaine de titres à son actif entre biographies et romans historiques développés depuis son enfance. La passion de l'Histoire et de la littérature a toujours suivi Catherine Hermary-Vieille, mais chez elle aucun passéisme bien au contraire. Aux Etats-Unis où elle vit, elle reste attentive aussi bien aux auteurs contemporains français qu'étrangers et elle...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Catherine Hermary-Vieille. Merci de nous accueillir à l'occasion de la sortie chez Albin Michel du « Siècle de Dieu ». C'est votre nouvel ouvrage depuis « Le grand vizir de la nuit » en 1981, prix Fémina. Il y a plus d'une vingtaine de titres qui se sont succédés et aussi bien des romans que des biographies, mais toujours avec une continuité, c'est votre goût pour l'Histoire avec ce H majuscule. D'où vient-il ce goût pour l'Histoire ? Catherine Hermary Vieille : Vous savez le goût pour...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Dans ce nouveau titre Catherine Hermary-Vieille « Le siècle de Dieu », vous nous entrainez dans cette période charnière. C'est une grande période puisque c'est le règne de Louis XIV et vous nous le faite vivre, ce siècle de Louis XIV, par le prisme de deux femmes qui nous viennent de Bretagne. Il y a Anne-Sophie et sa cousine Viviane, l'une va se réfugier dans la religion, l'autre va essayer d'avoir une vie de femme. Pourquoi avoir eu envie de travailler sur le siècle de Louis XIV et plus spécifiquement...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - Le livre - Suite
    Libraire (Le Divan – Paris, Philippe Touron)La littérature française a une figure très particulière qui est celle de Catherine Hermary-Vieille, qui est un auteur qui a été couronné par le Fémina en 1981 et qui depuis n'a jamais quitté les rayons des librairie. C'est une figure importante d'un genre littéraire particulier qui est le rayon de roman historique. A l'intérieur de ce roman Catherine Hermary-Vieille a une place tout-à-fait à part. Elle s'est construit un public de lecteurs et de lectrices qui la suit fidèlement...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - L'avis du libraire - Suite