Catherine Hermary-Vieille

Catherine Hermary-Vieille

Le siècle de Dieu

Le livre 3'54

Dans ce nouveau titre Catherine Hermary-Vieille « Le siècle de Dieu », vous nous entrainez dans cette période charnière. C'est une grande période puisque c'est le règne de Louis XIV et vous nous le faite vivre, ce siècle de Louis XIV,
par le prisme de deux femmes qui nous viennent de Bretagne. Il y a Anne-Sophie et sa cousine Viviane, l'une va se réfugier dans la religion, l'autre va essayer d'avoir une vie de femme.
Pourquoi avoir eu envie de travailler sur le siècle de Louis XIV et plus spécifiquement de nous intéresser à la religion pendant cette période ?
Alors le siècle de Louis XIV, j'avais déjà écrit un livre sur madame de Brinvilliers qui s'appelait « La marquise des ombres ». J'avais d'autre choses à dire que je n'avais pas pu exprimer dans ce roman
et donc j'ai eu envie depuis longtemps de revenir vers le siècle de Louis XIV, qui est une période très charnière, parce qu'on voit se dessiner dans le siècle de Louis XIV tout ce qui va bien sûr déboucher sur le Siècle des Lumières,
les idées des philosophes, mais aussi sur la Révolution avec la misère populaire, les reproches du peuple vis-à-vis du roi et ça c'est très intéressant. On voit se dessiner comme une société nouvelle.
Et puis vous nous parlez donc de la religion qui est omniprésente dans le siècle de Louis XIV.
Elle est omniprésente vous savez parce que le roi Louis XIV ne permettait à personne d'exprimer des pensées politiques ou sociales, donc ses sujets avaient tendance à s'exprimer dans la religion puisqu'ils n'avaient pas tellement d'autres choix.
Vous savez Louis XIV ne permettait aucune contestation de la part de personne, de sa politique et de sa vision de la France.
On va retrouver beaucoup de personnages historiques connus que ce soit Fénelon, que ce soit Jeanne Guyon, que ce soit Louis XIV ou madame de Maintenon et madame de Montespan, entre autre, Ninon de l'Enclos
et puis il y a donc ces deux femmes que vous avez choisi d'évoquer, qui viennent de Bretagne. Anne-Sophie et sa cousine Viviane. Deux femmes qui s'entendent bien, elles sont assez proches, mais elles sont très différentes en même temps.
Oui, elles sont radicalement différentes et c'est bien sûr ce que j'ai cherché parce que je voulais pouvoir donner de cette traversée du siècle, je voulais donc par le biais de ces deux femmes, comme vous l'avez dit tout à l'heure, faire des choix très diffèrent,
pouvoir brosser un peu l'ensemble du siècle de Louis XIV, c'est-à-dire la scène brillante pleine de lumière avec les bals, les feux d'artifices, les jets d'eau de Versailles, la cour, mais aussi le derrière, quand on tire le rideau et qu'on voit cette effroyable misère,
cet abandon total des plus démunis, des révoltes de paysans qui sont noyés dans le sang, des protestants envoyés aux galères après l'abolition de l'édit de Nantes. Ca ne pouvait être vu que par quelqu'un qui ne participait pas à la cour
puisque c'était des sujets dont on ne parlait pas à la cour. J'ai pris ce choix de donner une vision aussi complète que possible. Bien sûr, il y a encore mille choses à dire et par ces deux femmes qui allaient côtoyer des mondes très différents.
Finalement la condamnation que vous portez c'est vis-à-vis de Louis XIV. C'est lui qui a le plus mauvais rôle dans votre roman ?
C'est vrai, c'est Louis XIV qui a le plus mauvais rôle, mais je crois que cet homme, qui a été élevé dans l'idée qu'il était le fils du soleil, qu'il était bénis après quatorze ans de mariage de ses parents et il a eu dès l'enfance, en dépit de la fronde, une énorme idée de lui-même.
Il était persuadé de son rôle de roi de droit divin et en plus il était sûrement très orgueilleux, très nombrilique et je pense pas qu'il ait eu beaucoup de cœur parce que même les femmes qu'il a aimé, il y a eu une succession de femmes qui on traversé sa vie,
je ne pense pas qu'il en ait aimé aucune, parce qu'il s'en débarrasse avec une froideur et une détermination dès qu'elles ont cessé de plaire elles n'existent plus à ses yeux, même celles qui lui ont donné trois, quatre enfants, comme madame de Montespan.
Merci Catherine Hermary-Vieille. C'est votre actualité, ça s'appelle « Le siècle de Dieu » et c'est aux éditions Albin Michel.

Philippe Chauveau :
Dans ce nouveau titre Catherine Hermary-Vieille « Le siècle de Dieu », vous nous entrainez dans cette période charnière. C'est une grande période puisque c'est le règne de Louis XIV et vous nous le faite vivre, ce siècle de Louis XIV, par le prisme de deux femmes qui nous viennent de Bretagne. Il y a Anne-Sophie et sa cousine Viviane, l'une va se réfugier dans la religion, l'autre va essayer d'avoir une vie de femme. Pourquoi avoir eu envie de travailler sur le siècle de Louis XIV et plus spécifiquement de nous intéresser à la religion pendant cette période ?

Catherine Hermary Vieille :
Alors le siècle de Louis XIV, j'avais déjà écrit un livre sur madame de Brinvilliers qui s'appelait « La marquise des ombres ». J'avais d'autre choses à dire que je n'avais pas pu exprimer dans ce roman et donc j'ai eu envie depuis longtemps de revenir vers le siècle de Louis XIV, qui est une période très charnière, parce qu'on voit se dessiner dans le siècle de Louis XIV tout ce qui va bien sûr déboucher sur le Siècle des Lumières, les idées des philosophes, mais aussi sur la Révolution avec la misère populaire, les reproches du peuple vis-à-vis du roi et ça c'est très intéressant. On voit se dessiner comme une société nouvelle.

Philippe Chauveau :
Et puis vous nous parlez donc de la religion qui est omniprésente dans le siècle de Louis XIV.

Catherine Hermary Vieille :
Elle est omniprésente vous savez parce que le roi Louis XIV ne permettait à personne d'exprimer des pensées politiques ou sociales, donc ses sujets avaient tendance à s'exprimer dans la religion puisqu'ils n'avaient pas tellement d'autres choix.Vous savez Louis XIV ne permettait aucune contestation de la part de personne, de sa politique et de sa vision de la France.

Philippe Chauveau :
On va retrouver beaucoup de personnages historiques connus que ce soit Fénelon, que ce soit Jeanne Guyon, que ce soit Louis XIV ou madame de Maintenon et madame de Montespan, entre autre, Ninon de l'Enclos et puis il y a donc ces deux femmes que vous avez choisi d'évoquer, qui viennent de Bretagne. Anne-Sophie et sa cousine Viviane. Deux femmes qui s'entendent bien, elles sont assez proches, mais elles sont très différentes en même temps.

Catherine Hermary Vieille :
Oui, elles sont radicalement différentes et c'est bien sûr ce que j'ai cherché parce que je voulais pouvoir donner de cette traversée du siècle, je voulais donc par le biais de ces deux femmes, comme vous l'avez dit tout à l'heure, faire des choix très diffèrent, pouvoir brosser un peu l'ensemble du siècle de Louis XIV, c'est-à-dire la scène brillante pleine de lumière avec les bals, les feux d'artifices, les jets d'eau de Versailles, la cour, mais aussi le derrière, quand on tire le rideau et qu'on voit cette effroyable misère, cet abandon total des plus démunis, des révoltes de paysans qui sont noyés dans le sang, des protestants envoyés aux galères après l'abolition de l'édit de Nantes. Ca ne pouvait être vu que par quelqu'un qui ne participait pas à la cour puisque c'était des sujets dont on ne parlait pas à la cour. J'ai pris ce choix de donner une vision aussi complète que possible. Bien sûr, il y a encore mille choses à dire et par ces deux femmes qui allaient côtoyer des mondes très différents.

Philippe Chauveau :
Finalement la condamnation que vous portez c'est vis-à-vis de Louis XIV. C'est lui qui a le plus mauvais rôle dans votre roman ?

Catherine Hermary Vieille :
C'est vrai, c'est Louis XIV qui a le plus mauvais rôle, mais je crois que cet homme, qui a été élevé dans l'idée qu'il était le fils du soleil, qu'il était bénis après quatorze ans de mariage de ses parents et il a eu dès l'enfance, en dépit de la fronde, une énorme idée de lui-même. Il était persuadé de son rôle de roi de droit divin et en plus il était sûrement très orgueilleux, très nombrilique et je pense pas qu'il ait eu beaucoup de cœur parce que même les femmes qu'il a aimé, il y a eu une succession de femmes qui on traversé sa vie, je ne pense pas qu'il en ait aimé aucune, parce qu'il s'en débarrasse avec une froideur et une détermination dès qu'elles ont cessé de plaire elles n'existent plus à ses yeux, même celles qui lui ont donné trois, quatre enfants, comme madame de Montespan.

Philippe Chauveau :
Merci Catherine Hermary-Vieille. C'est votre actualité, ça s'appelle « Le siècle de Dieu » et c'est aux éditions Albin Michel.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Depuis « Le Grand Vizir de la nuit » pour lequel elle reçut le prix Fémina en 1981, Catherine Hermary-Vieille est une habituée des rayons de librairie avec plus d'une vingtaine de titres à son actif entre biographies et romans historiques développés depuis son enfance. La passion de l'Histoire et de la littérature a toujours suivi Catherine Hermary-Vieille, mais chez elle aucun passéisme bien au contraire. Aux Etats-Unis où elle vit, elle reste attentive aussi bien aux auteurs contemporains français qu'étrangers et elle...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Catherine Hermary-Vieille. Merci de nous accueillir à l'occasion de la sortie chez Albin Michel du « Siècle de Dieu ». C'est votre nouvel ouvrage depuis « Le grand vizir de la nuit » en 1981, prix Fémina. Il y a plus d'une vingtaine de titres qui se sont succédés et aussi bien des romans que des biographies, mais toujours avec une continuité, c'est votre goût pour l'Histoire avec ce H majuscule. D'où vient-il ce goût pour l'Histoire ? Catherine Hermary Vieille : Vous savez le goût pour...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Dans ce nouveau titre Catherine Hermary-Vieille « Le siècle de Dieu », vous nous entrainez dans cette période charnière. C'est une grande période puisque c'est le règne de Louis XIV et vous nous le faite vivre, ce siècle de Louis XIV, par le prisme de deux femmes qui nous viennent de Bretagne. Il y a Anne-Sophie et sa cousine Viviane, l'une va se réfugier dans la religion, l'autre va essayer d'avoir une vie de femme. Pourquoi avoir eu envie de travailler sur le siècle de Louis XIV et plus spécifiquement...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - Le livre - Suite
    Libraire (Le Divan – Paris, Philippe Touron)La littérature française a une figure très particulière qui est celle de Catherine Hermary-Vieille, qui est un auteur qui a été couronné par le Fémina en 1981 et qui depuis n'a jamais quitté les rayons des librairie. C'est une figure importante d'un genre littéraire particulier qui est le rayon de roman historique. A l'intérieur de ce roman Catherine Hermary-Vieille a une place tout-à-fait à part. Elle s'est construit un public de lecteurs et de lectrices qui la suit fidèlement...Catherine Hermary-Vieille de Catherine Hermary-Vieille - L'avis du libraire - Suite