Béatrice Wilmos

Béatrice Wilmos

Le cahier des mots perdus

Portrait 3'51

Bonjour Béatrice Wilmos. Nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie de votre troisième livre, votre troisième roman « Le cahier des mots perdus ». Votre parcours littéraire, comment a-t-il commencé ? Lorsque vous étiez enfant, adolescente, les livres comptaient déjà dans votre vie ?
Oui, les livres comptaient beaucoup. J'ai toujours beaucoup lu. Je ne peux pas dire que j'ai toujours beaucoup écrit, même si ça restait un souhait un peu secret, je ne me suis jamais vraiment décidée à écrire,
j'ai attendu assez longtemps pour m'autoriser à écrire puisque j'ai publié mon premier roman en 2007.
Quand vous dites « autoriser », c'est parce que vous n'osiez pas ?
Oui, je n'osais pas. Je ne saurais pas dire vraiment pourquoi, mais j'avais l'impression que je n'avais pas le talent ou l'imagination qu'il fallait. Je n'osais pas. Il y avait tellement de livres, tellement de bibliothèques remplies de livres.
Et puis j'avais d'autres choses à faire, des enfants à élever. Je n'étais pas dans cette logique d'écrire des livres.
Et puis un jour, j'ai fait un atelier d'écriture tout simplement. J'ai profité d'avoir un moment de vacances pour faire un atelier d'écriture sur les techniques du roman. J'ai adoré ce travail.
J'ai travaillé tout de suite sur cette imaginaire qui me séduit encore aujourd'hui, à savoir l'Allemagne, la Russie, les temps très chaotique de la guerre. J'ai écrit quelques textes de cette inspiration là à cette atelier
et la personne qui animait l'atelier m'a dit que ce serait bien quand même de passer le pas et de ne pas se contenter d'écrire des textes, mais vraiment construire quelque chose, un roman.
Voilà, ça a été le déclic et à partir du moment où elle m'a dit ça, je me suis senti autorisé à écrire, comme quoi ça se joue à peu de chose.
Vous êtes une femme active, vous travaillez, vous élevez vos enfants, vous avez votre vie de famille et votre vie privée et vous avez besoin pour écrire de vous isoler un peu. Vous aimez aller dans des résidences d'auteurs...
Oui, tout à fait. Du fait que je travaille comme journaliste en communication, c'est donc une écriture très cadrée, assez artificielle, qui m'étouffe un peu, qui m'empêche d'écrire d'une manière plus littéraire, romanesque.
Quand j'ai fini d'écrire dans la journée mes articles, le soir, abstraction faite des tâches ménagères, je n'ai vraiment pas le courage de me remettre à une écriture littéraire, donc de temps en temps, je pars quinze jours, trois semaines, voire un mois dans des résidences d'écriture...
… On peut expliquer pour les personnes qui nous regardent et qui ne comprennent peut-être pas en quoi ça consiste. Ca se passe comment une résidence d'écriture ?
Ce sont des maisons qui accueillent les écrivains et traducteurs, mais il y a aussi des maisons pour les photographes ou les peintres. On est comme dans une espèce de bulle, on dispose en général d'un petit studio et on est là vraiment que pour écrire.
« Le cahier des mots perdus », c'est votre troisième roman. Lorsque vous vous baladez, que vous passez devant les librairies et que vous voyez votre livre en vitrine, que ressentez-vous ?
Pas grand-chose. Quand je publie un livre, c'est comme si je le déposais et qu'il suivait son chemin et ça devient presque une abstraction.
Alors je le regarde en coin, je le vois et je me dis « oui oui, c'est bien mon livre que j'ai écrit », mais non, je ne ressens pas, rien de particulier. J'ai l'impression qu'il m'est devenu totalement extérieur.
Que vous apporte l'écriture aujourd'hui dans votre vie ?
L'écriture aujourd'hui m'apporte une magnifique échappée dans l'imaginaire, ce que l'on ne peut pas faire dans la vie ordinaire. C'est essentiellement pouvoir transcrire avec des mots tout l'imaginaire que je porte en moi
et dont je ne peux pas parler en longueur de journée parce que je risquerai d'ennuyer mes interlocuteurs et ce n'est pas toujours facile à dire et c'est plus facile à écrire.
Merci de nous faire partager votre imaginaire. Béatrice Wilmoz, votre troisième roman publié chez Belfond et ça s'appelle « Le cahier des mots perdus »

Philippe Chauveau :
Bonjour Béatrice Wilmos. Nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie de votre troisième livre, votre troisième roman « Le cahier des mots perdus ». Votre parcours littéraire, comment a-t-il commencé ? Lorsque vous étiez enfant, adolescente, les livres comptaient déjà dans votre vie ?

Béatrice Wilmos :
Oui, les livres comptaient beaucoup. J'ai toujours beaucoup lu. Je ne peux pas dire que j'ai toujours beaucoup écrit, même si ça restait un souhait un peu secret, je ne me suis jamais vraiment décidée à écrire, j'ai attendu assez longtemps pour m'autoriser à écrire puisque j'ai publié mon premier roman en 2007.

Philippe Chauveau :
Quand vous dites « autoriser », c'est parce que vous n'osiez pas ?

Béatrice Wilmos :
Oui, je n'osais pas. Je ne saurais pas dire vraiment pourquoi, mais j'avais l'impression que je n'avais pas le talent ou l'imagination qu'il fallait. Je n'osais pas. Il y avait tellement de livres, tellement de bibliothèques remplies de livres. Et puis j'avais d'autres choses à faire, des enfants à élever. Je n'étais pas dans cette logique d'écrire des livres. Et puis un jour, j'ai fait un atelier d'écriture tout simplement. J'ai profité d'avoir un moment de vacances pour faire un atelier d'écriture sur les techniques du roman. J'ai adoré ce travail. J'ai travaillé tout de suite sur cette imaginaire qui me séduit encore aujourd'hui, à savoir l'Allemagne, la Russie, les temps très chaotique de la guerre. J'ai écrit quelques textes de cette inspiration là à cette atelier et la personne qui animait l'atelier m'a dit que ce serait bien quand même de passer le pas et de ne pas se contenter d'écrire des textes, mais vraiment construire quelque chose, un roman. Voilà, ça a été le déclic et à partir du moment où elle m'a dit ça, je me suis senti autorisé à écrire, comme quoi ça se joue à peu de chose.

Philippe Chauveau :
Vous êtes une femme active, vous travaillez, vous élevez vos enfants, vous avez votre vie de famille et votre vie privée et vous avez besoin pour écrire de vous isoler un peu. Vous aimez aller dans des résidences d'auteurs...

Béatrice Wilmos :
Oui, tout à fait. Du fait que je travaille comme journaliste en communication, c'est donc une écriture très cadrée, assez artificielle, qui m'étouffe un peu, qui m'empêche d'écrire d'une manière plus littéraire, romanesque. Quand j'ai fini d'écrire dans la journée mes articles, le soir, abstraction faite des tâches ménagères, je n'ai vraiment pas le courage de me remettre à une écriture littéraire, donc de temps en temps, je pars quinze jours, trois semaines, voire un mois dans des résidences d'écriture...

Philippe Chauveau :
… On peut expliquer pour les personnes qui nous regardent et qui ne comprennent peut-être pas en quoi ça consiste. Ca se passe comment une résidence d'écriture ?

Béatrice Wilmos :
Ce sont des maisons qui accueillent les écrivains et traducteurs, mais il y a aussi des maisons pour les photographes ou les peintres. On est comme dans une espèce de bulle, on dispose en général d'un petit studio et on est là vraiment que pour écrire.

Philippe Chauveau :
« Le cahier des mots perdus », c'est votre troisième roman. Lorsque vous vous baladez, que vous passez devant les librairies et que vous voyez votre livre en vitrine, que ressentez-vous ?

Béatrice Wilmos :
Pas grand-chose. Quand je publie un livre, c'est comme si je le déposais et qu'il suivait son chemin et ça devient presque une abstraction. Alors je le regarde en coin, je le vois et je me dis « oui oui, c'est bien mon livre que j'ai écrit », mais non, je ne ressens pas, rien de particulier. J'ai l'impression qu'il m'est devenu totalement extérieur.

Philippe Chauveau :
Que vous apporte l'écriture aujourd'hui dans votre vie ?

Béatrice Wilmos :
L'écriture aujourd'hui m'apporte une magnifique échappée dans l'imaginaire, ce que l'on ne peut pas faire dans la vie ordinaire. C'est essentiellement pouvoir transcrire avec des mots tout l'imaginaire que je porte en moi et dont je ne peux pas parler en longueur de journée parce que je risquerai d'ennuyer mes interlocuteurs et ce n'est pas toujours facile à dire et c'est plus facile à écrire.

Philippe Chauveau :
Merci de nous faire partager votre imaginaire. Béatrice Wilmoz, votre troisième roman publié chez Belfond et ça s'appelle « Le cahier des mots perdus »

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Habituée des résidences d'auteurs où elle aime se réfugier pour travailler et rencontrer d'autres écrivains, Béatrice Wilmos publie son troisième roman « Le cahier des mots perdus ». Ceux qui ont lu ses précédents titres « La dernière sonate de l'hiver » et « L'album de Menzel » retrouveront avec plaisir l'écriture mélodique et imagée de Béatrice Wilmos qui, cette fois encore, utilise le second conflit mondial comme toile de fond.Nous sommes à Marseille en 1940, Blanche est prise dans une rafle et Jeanne, sa...Le cahier des mots perdus de Béatrice Wilmos - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Béatrice Wilmos. Nous sommes ensemble à l'occasion de la sortie de votre troisième livre, votre troisième roman « Le cahier des mots perdus ». Votre parcours littéraire, comment a-t-il commencé ? Lorsque vous étiez enfant, adolescente, les livres comptaient déjà dans votre vie ?Béatrice Wilmos :Oui, les livres comptaient beaucoup. J'ai toujours beaucoup lu. Je ne peux pas dire que j'ai toujours beaucoup écrit, même si ça restait un souhait un peu secret, je ne me suis jamais vraiment décidée...Le cahier des mots perdus de Béatrice Wilmos - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Dans ce troisième roman Béatrice Wilmoz « Le cahier des mots perdus », vous nous entrainez au coeur de la seconde guerre mondiale et curieusement dans « La dernière sonate de l'hiver » et « L'album de Menzel » nous étions déjà dans cette période. Alors j'ai envie de vous demander tout d'abord pourquoi cette fascination pour le second conflit mondial ? Pourquoi vos trois romans se passent-ils toujours dans cette période agitée ?Béatrice Wilmos :Ce n'est pas la guerre en tant que telle qui...Le cahier des mots perdus de Béatrice Wilmos - Le livre - Suite
    L'Ecriture ?6 av. Salmon Legagneur92420 VaucressonTél. : 01 47 41 09 18Fax : 01 47 41 49 44ecriture@club-internet.frLibraire : Marie-Laure Turoche.Béatrice Wilmos écrit très bien. C'est toujours une langue limpide, douce, nostalgique. Elle travaille toujours sur la mémoire, les émotions, la sensibilité.C'est un livre qui se lit vite, parce que, déjà, il est court. Il fait presque 200 pages. On plonge tout de suite dans l'histoire. C'est une écriture toujours très agréable à lire.Belle histoire d'amour. Tout ce qu'il faut...Le cahier des mots perdus de Béatrice Wilmos - L'avis du libraire - Suite