Elise Tielrooy

Elise Tielrooy

La simplicité du coup de massue

Portrait 5'30"

Bonjour Elise Tielrooy. On vous connait en tant que comédienne mais c'est la romancière que nous accueillons aujourd'hui. Vous publiez chez Belfond votre deuxième titre « La simplicité du coup de massue ».
Avant de parler à la romancière, parlons à la comédienne. Pourquoi avoir choisi la comédie, pourquoi avoir eu envie de monter sur les planches ? Est-ce avant tout l'amour des mots ?
Je ne sais pas s'il existe une explication à l'envie de monter sur les planches car cela reste une torture même si c'est un grand bonheur !
Je ne sais pas ce qui peut pousser à cela mais l'envie d'écrire en revanche, c'est le besoin de fiction. Quand on joue, on est extrêmement tributaire du désir de l'autre et on dépend du bon vouloir de l'imagination du scénariste.
C'est à la fois génial car cela nous emmène vers des terrains que l'on aurait peut-être pas défriché naturellement mais parfois j'ai aussi l'impression d'être victime de mon enveloppe corporelle,
de l'âge que j'ai, de l'état dans lequel je suis car je pourrai jouer des choses bien plus larges. C'est la frustration de tout comédien je pense.
Avant de parler de l'écriture et puisque vous évoquez la frustration du comédien, il y a cette série « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » qui cartonne sur TF1. Est-ce parfois compliqué d'être enfermé dans une série ?
C'est la première série que je fais. C'est vrai que j'avais peur de cela mais la série permet d'aller très loin dans un personnage. On le suit à travers les années, avec des problématiques différentes.
C'est assez marrant car on peut lui donner des inflexions différentes comme nous-mêmes, nous changeons au fil du temps dans la vraie vie.
Lorsque vous êtes sur un plateau, avez-vous toujours un livre dans votre sac pour combler les moments d'attente pendant un tournage. Plus largement, quelle lectrice êtes-vous ? Quels sont les livres qui vous accompagnent ?
J'en trimballe toujours trop ! C'est un vrai besoin physique d'avoir un livre au cas où j'aurais dix minutes à moi.
Pour ma part, sur un plateau, c'est plus compliqué car je ne sors pas, je n'aime pas être déconnectée complètement de mon personnage. Or pour un livre, je m'en vais complètement, je me perds ailleurs…
Justement, quels sont les livres dans lesquels vous vous perdez ?
Je suis très éclectique ! J'aime les polars, les romans mais en ce moment, je suis plutôt sur des essais.
Quelle enfant étiez-vous à la maison ? Y avait-il une bibliothèque à la maison, vos parents vous invitaient-ils à la lecture ?
Aviez-vous un journal intime lorsque vous étiez adolescente ? La lecture et peut-être l'écriture faisaient-elles déjà partie de votre univers ?
Oui, la lecture était très présente. Je me souviens d'avoir lu « Les rois maudits » de Maurice Druon, à la fois de l'histoire et de la fiction. C'est indémodable et c'était très chouette !
Vous avez choisi une écriture pleine d'humour même si, à chaque fois, il y a un regard bien spécifique sur la société, sur le monde qui nous entoure. Pourquoi ce choix ?
On va dire que c'est une forme de pudeur, d'élégance, de politesse mais si je sais que j'ai une forme de mauvais fond…
Un mauvais fond que vous attribuez à vos parents comme vous l'écrivez dans vos remerciements !
Oui, je les en remercie. Je pense que le mauvais fond passe beaucoup mieux avec de l'humour !
Vous pensez que l'on vous pardonne plus facilement les vacheries que vous pourriez dire ?
Bien sûr ! Quand on fait rire, tout est pardonné !
Parlons des titres que vous choisissez. Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille », aujourd'hui « La simplicité du coup de massue ». Où allez-vous chercher ces titres alambiqués ?
Je ne sais pas trop même s'ils me semblent évidents !
J'écris un monde idéal où les choses ne sont pas perdues c'est-à-dire que, quand il se passe quelque chose, j'ai envie de croire que l'on pourrait voir les conséquences de tous nos actes, ce qui serait assez chouette car cela nous aiderait.
Du coup, c'est difficile de trouver des titres courts pour exprimer ça !
Dans votre vie rêvée, quelle est la suite ? Allez-vous rester dans cette veine-là ? Allez-vous continuer à faire vivre ces personnages dont on sent que vous avez eu du mal à vous séparer ? Ou avez-vous envie d'aller dans un autre registre ?
J'ai plein de personnages qui se bousculent dans ma tête même si je n'en ai pas fini avec ceux de ce roman.
J'en ai quelques-uns qui sont bouclés mais d'autres qui ne sont pas encore fermés et j'aimerais pouvoir continuer avec eux si je trouve encore des choses qui font rire !
« La simplicité du coup de massue », c'est votre deuxième roman et vous êtes publiée chez Belfond.

Philippe Chauveau :
Bonjour Elise Tielrooy. On vous connait en tant que comédienne mais c'est la romancière que nous accueillons aujourd'hui. Vous publiez chez Belfond votre deuxième titre « La simplicité du coup de massue ». Avant de parler à la romancière, parlons à la comédienne. Pourquoi avoir choisi la comédie, pourquoi avoir eu envie de monter sur les planches ? Est-ce avant tout l'amour des mots ?

Elise Tielrooy :
Je ne sais pas s'il existe une explication à l'envie de monter sur les planches car cela reste une torture même si c'est un grand bonheur ! Je ne sais pas ce qui peut pousser à cela mais l'envie d'écrire en revanche, c'est le besoin de fiction. Quand on joue, on est extrêmement tributaire du désir de l'autre et on dépend du bon vouloir de l'imagination du scénariste. C'est à la fois génial car cela nous emmène vers des terrains que l'on aurait peut-être pas défriché naturellement mais parfois j'ai aussi l'impression d'être victime de mon enveloppe corporelle, de l'âge que j'ai, de l'état dans lequel je suis car je pourrai jouer des choses bien plus larges. C'est la frustration de tout comédien je pense.

Philippe Chauveau :
Avant de parler de l'écriture et puisque vous évoquez la frustration du comédien, il y a cette série « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » qui cartonne sur TF1. Est-ce parfois compliqué d'être enfermé dans une série ?

Elise Tielrooy :
C'est la première série que je fais. C'est vrai que j'avais peur de cela mais la série permet d'aller très loin dans un personnage. On le suit à travers les années, avec des problématiques différentes. C'est assez marrant car on peut lui donner des inflexions différentes comme nous-mêmes, nous changeons au fil du temps dans la vraie vie.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous êtes sur un plateau, avez-vous toujours un livre dans votre sac pour combler les moments d'attente pendant un tournage. Plus largement, quelle lectrice êtes-vous ? Quels sont les livres qui vous accompagnent ?

Elise Tielrooy :
J'en trimballe toujours trop ! C'est un vrai besoin physique d'avoir un livre au cas où j'aurais dix minutes à moi. Pour ma part, sur un plateau, c'est plus compliqué car je ne sors pas, je n'aime pas être déconnectée complètement de mon personnage. Or pour un livre, je m'en vais complètement, je me perds ailleurs…

Philippe Chauveau :
Justement, quels sont les livres dans lesquels vous vous perdez ?

Elise Tielrooy :
Je suis très éclectique ! J'aime les polars, les romans mais en ce moment, je suis plutôt sur des essais.

Philippe Chauveau :
Quelle enfant étiez-vous à la maison ? Y avait-il une bibliothèque à la maison, vos parents vous invitaient-ils à la lecture ? Aviez-vous un journal intime lorsque vous étiez adolescente ? La lecture et peut-être l'écriture faisaient-elles déjà partie de votre univers ?

Elise Tielrooy :
Oui, la lecture était très présente. Je me souviens d'avoir lu « Les rois maudits » de Maurice Druon, à la fois de l'histoire et de la fiction. C'est indémodable et c'était très chouette !

Philippe Chauveau :
Vous avez choisi une écriture pleine d'humour même si, à chaque fois, il y a un regard bien spécifique sur la société, sur le monde qui nous entoure. Pourquoi ce choix ?

Elise Tielrooy :
On va dire que c'est une forme de pudeur, d'élégance, de politesse mais si je sais que j'ai une forme de mauvais fond…

Philippe Chauveau :
Un mauvais fond que vous attribuez à vos parents comme vous l'écrivez dans vos remerciements !

Elise Tielrooy :
Oui, je les en remercie. Je pense que le mauvais fond passe beaucoup mieux avec de l'humour !

Philippe Chauveau :
Vous pensez que l'on vous pardonne plus facilement les vacheries que vous pourriez dire ?

Elise Tielrooy :
Bien sûr ! Quand on fait rire, tout est pardonné !

Philippe Chauveau :
Parlons des titres que vous choisissez. Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille », aujourd'hui « La simplicité du coup de massue ». Où allez-vous chercher ces titres alambiqués ?

Elise Tielrooy :
Je ne sais pas trop même s'ils me semblent évidents ! J'écris un monde idéal où les choses ne sont pas perdues c'est-à-dire que, quand il se passe quelque chose, j'ai envie de croire que l'on pourrait voir les conséquences de tous nos actes, ce qui serait assez chouette car cela nous aiderait. Du coup, c'est difficile de trouver des titres courts pour exprimer ça !

Philippe Chauveau :
Dans votre vie rêvée, quelle est la suite ? Allez-vous rester dans cette veine-là ? Allez-vous continuer à faire vivre ces personnages dont on sent que vous avez eu du mal à vous séparer ? Ou avez-vous envie d'aller dans un autre registre ?

Elise Tielrooy :
J'ai plein de personnages qui se bousculent dans ma tête même si je n'en ai pas fini avec ceux de ce roman. J'en ai quelques-uns qui sont bouclés mais d'autres qui ne sont pas encore fermés et j'aimerais pouvoir continuer avec eux si je trouve encore des choses qui font rire !

Philippe Chauveau :
« La simplicité du coup de massue », c'est votre deuxième roman et vous êtes publiée chez Belfond.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Elise Tielrooy est comédienne. On a pu la voir sur scène  aux côtés de Francis Huster dans « Suite royale » et plus récemment dans « Un tramway nommé désir », la pièce de Tennessee Williams. Au cinéma, on se souvient de sa prestation dans le très beau film de François Dupeyron, « La chambre des officiers » ou encore « Quelqu'un de bien » avec Patrick Timsit. Mais c'est la télévision qui révèle Elise Tielrooy. Héroïnes de plusieurs éléfims, le public la connait aussi pour son rôle dans la série « Mes...La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Présentation - Suite
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    Philippe Chauveau :Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille ». Vous nous aviez emmenés en Bretagne, dans un centre de thalasso où nous avions fait connaissance avec tout un tas de personnages. On en retrouve certains dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue » mais il est important de souligner que les deux livres peuvent se lire séparément, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour entrer dans celui-ci. Mais cela veut dire que ce sont des personnages auxquels vous...La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Le livre - Suite