Elise Tielrooy est comédienne. On a pu la voir sur scène aux côtés de Francis Huster dans « Suite royale » et plus récemment dans « Un tramway nommé désir », la pièce de Tennessee Williams. Au cinéma, on se souvient de sa prestation dans le très beau film de François Dupeyron, « La chambre des officiers » ou encore « Quelqu'un de bien » avec Patrick Timsit. Mais c'est la télévision qui révèle Elise Tielrooy. Héroïnes de plusieurs éléfims, le public la connait aussi pour son rôle dans la série « Mes...
La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Elise Tielrooy. On vous connait en tant que comédienne mais c'est la romancière que nous accueillons aujourd'hui. Vous publiez chez Belfond votre deuxième titre « La simplicité du coup de massue ». Avant de parler à la romancière, parlons à la comédienne. Pourquoi avoir choisi la comédie, pourquoi avoir eu envie de monter sur les planches ? Est-ce avant tout l'amour des mots ?Elise Tielrooy :Je ne sais pas s'il existe une explication à l'envie de monter sur les planches car cela reste une torture...
La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille ». Vous nous aviez emmenés en Bretagne, dans un centre de thalasso où nous avions fait connaissance avec tout un tas de personnages. On en retrouve certains dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue » mais il est important de souligner que les deux livres peuvent se lire séparément, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour entrer dans celui-ci. Mais cela veut dire que ce sont des personnages auxquels vous...
La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Le livre - Suite
Elise Tielrooy
La simplicité du coup de massue
Présentation 2'04"Elise Tielrooy est comédienne. On a pu la voir sur scène aux côtés de Francis Huster dans « Suite royale » et plus récemment dans « Un tramway nommé désir », la pièce de Tennessee Williams.
Au cinéma, on se souvient de sa prestation dans le très beau film de François Dupeyron, « La chambre des officiers » ou encore « Quelqu'un de bien » avec Patrick Timsit.
Mais c'est la télévision qui révèle Elise Tielrooy. Héroïnes de plusieurs éléfims, le public la connait aussi pour son rôle dans la série « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » diffusée sur TF1.
Aujourd'hui, c'est dans l'écriture qu'Elise Tielrooy décide de s'épanouir avec des romans qui lui ressemblent, drôles, tendres, féminins, des histoires qui pétillent et n'ont d'autres prétentions qu'offrir un agréable moment de lecture.
Mission réussie ! On avait déjà beaucoup aimé le premier roman d'Elise Tielrooy
« Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille » qui nous entrainait dans un centre de thalasso, en Bretagne, où les clients vivaient des aventures cocasses.
Dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue », voici Marion, chic jeune femme menant une vie bien rangée, entre son mari, ses enfants, les salons de thé et les boutiques de luxe avec ses copines, dans le très sélect 5ème arrondissement de Paris.
Mais un jour, le vernis craque et Marion se découvre une personnalité qu'elle ne soupçonnait pas. Sa vie dérape et le lecteur de s'amuser à suivre les péripéties de cette bourgeoise en pleine rébellion.
L'écriture est vive, dynamique, les chapitres courts donnent envie de connaitre la suite sans reposer le livre, et l'histoire, sous couvert de drôlerie, est une réflexion bien sentie sur les convenances, les règles qui régissent nos vies,
cette société qui se dit généreuse et cultive l'individualisme ou encore la vision du couple entre l'urgence du quotidien, les enfants et le boulot.
Un roman sympathique qui sent déjà l'été « La simplicité du coup de massue » d'Elise Tielrooy est publié chez Belfond et Elise Tielrooy est sur WTC.
Elise Tielrooy est comédienne. On a pu la voir sur scène aux côtés de Francis Huster dans « Suite royale » et plus récemment dans « Un tramway nommé désir », la pièce de Tennessee Williams. Au cinéma, on se souvient de sa prestation dans le très beau film de François Dupeyron, « La chambre des officiers » ou encore « Quelqu'un de bien » avec Patrick Timsit. Mais c'est la télévision qui révèle Elise Tielrooy. Héroïnes de plusieurs éléfims, le public la connait aussi pour son rôle dans la série « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » diffusée sur TF1.
Aujourd'hui, c'est dans l'écriture qu'Elise Tielrooy décide de s'épanouir avec des romans qui lui ressemblent, drôles, tendres, féminins, des histoires qui pétillent et n'ont d'autres prétentions qu'offrir un agréable moment de lecture. Mission réussie ! On avait déjà beaucoup aimé le premier roman d'Elise Tielrooy « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille » qui nous entrainait dans un centre de thalasso, en Bretagne, où les clients vivaient des aventures cocasses.
Dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue », voici Marion, chic jeune femme menant une vie bien rangée, entre son mari, ses enfants, les salons de thé et les boutiques de luxe avec ses copines, dans le très sélect 5ème arrondissement de Paris. Mais un jour, le vernis craque et Marion se découvre une personnalité qu'elle ne soupçonnait pas. Sa vie dérape et le lecteur de s'amuser à suivre les péripéties de cette bourgeoise en pleine rébellion.
L'écriture est vive, dynamique, les chapitres courts donnent envie de connaitre la suite sans reposer le livre, et l'histoire, sous couvert de drôlerie, est une réflexion bien sentie sur les convenances, les règles qui régissent nos vies, cette société qui se dit généreuse et cultive l'individualisme ou encore la vision du couple entre l'urgence du quotidien, les enfants et le boulot.
Un roman sympathique qui sent déjà l'été « La simplicité du coup de massue » d'Elise Tielrooy est publié chez Belfond et Elise Tielrooy est sur WTC.
Elise Tielrooy
La simplicité du coup de massue
Portrait 5'30"Bonjour Elise Tielrooy. On vous connait en tant que comédienne mais c'est la romancière que nous accueillons aujourd'hui. Vous publiez chez Belfond votre deuxième titre « La simplicité du coup de massue ».
Avant de parler à la romancière, parlons à la comédienne. Pourquoi avoir choisi la comédie, pourquoi avoir eu envie de monter sur les planches ? Est-ce avant tout l'amour des mots ?
Je ne sais pas s'il existe une explication à l'envie de monter sur les planches car cela reste une torture même si c'est un grand bonheur !
Je ne sais pas ce qui peut pousser à cela mais l'envie d'écrire en revanche, c'est le besoin de fiction. Quand on joue, on est extrêmement tributaire du désir de l'autre et on dépend du bon vouloir de l'imagination du scénariste.
C'est à la fois génial car cela nous emmène vers des terrains que l'on aurait peut-être pas défriché naturellement mais parfois j'ai aussi l'impression d'être victime de mon enveloppe corporelle,
de l'âge que j'ai, de l'état dans lequel je suis car je pourrai jouer des choses bien plus larges. C'est la frustration de tout comédien je pense.
Avant de parler de l'écriture et puisque vous évoquez la frustration du comédien, il y a cette série « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » qui cartonne sur TF1. Est-ce parfois compliqué d'être enfermé dans une série ?
C'est la première série que je fais. C'est vrai que j'avais peur de cela mais la série permet d'aller très loin dans un personnage. On le suit à travers les années, avec des problématiques différentes.
C'est assez marrant car on peut lui donner des inflexions différentes comme nous-mêmes, nous changeons au fil du temps dans la vraie vie.
Lorsque vous êtes sur un plateau, avez-vous toujours un livre dans votre sac pour combler les moments d'attente pendant un tournage. Plus largement, quelle lectrice êtes-vous ? Quels sont les livres qui vous accompagnent ?
J'en trimballe toujours trop ! C'est un vrai besoin physique d'avoir un livre au cas où j'aurais dix minutes à moi.
Pour ma part, sur un plateau, c'est plus compliqué car je ne sors pas, je n'aime pas être déconnectée complètement de mon personnage. Or pour un livre, je m'en vais complètement, je me perds ailleurs…
Justement, quels sont les livres dans lesquels vous vous perdez ?
Je suis très éclectique ! J'aime les polars, les romans mais en ce moment, je suis plutôt sur des essais.
Quelle enfant étiez-vous à la maison ? Y avait-il une bibliothèque à la maison, vos parents vous invitaient-ils à la lecture ?
Aviez-vous un journal intime lorsque vous étiez adolescente ? La lecture et peut-être l'écriture faisaient-elles déjà partie de votre univers ?
Oui, la lecture était très présente. Je me souviens d'avoir lu « Les rois maudits » de Maurice Druon, à la fois de l'histoire et de la fiction. C'est indémodable et c'était très chouette !
Vous avez choisi une écriture pleine d'humour même si, à chaque fois, il y a un regard bien spécifique sur la société, sur le monde qui nous entoure. Pourquoi ce choix ?
On va dire que c'est une forme de pudeur, d'élégance, de politesse mais si je sais que j'ai une forme de mauvais fond…
Un mauvais fond que vous attribuez à vos parents comme vous l'écrivez dans vos remerciements !
Oui, je les en remercie. Je pense que le mauvais fond passe beaucoup mieux avec de l'humour !
Vous pensez que l'on vous pardonne plus facilement les vacheries que vous pourriez dire ?
Bien sûr ! Quand on fait rire, tout est pardonné !
Parlons des titres que vous choisissez. Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille », aujourd'hui « La simplicité du coup de massue ». Où allez-vous chercher ces titres alambiqués ?
Je ne sais pas trop même s'ils me semblent évidents !
J'écris un monde idéal où les choses ne sont pas perdues c'est-à-dire que, quand il se passe quelque chose, j'ai envie de croire que l'on pourrait voir les conséquences de tous nos actes, ce qui serait assez chouette car cela nous aiderait.
Du coup, c'est difficile de trouver des titres courts pour exprimer ça !
Dans votre vie rêvée, quelle est la suite ? Allez-vous rester dans cette veine-là ? Allez-vous continuer à faire vivre ces personnages dont on sent que vous avez eu du mal à vous séparer ? Ou avez-vous envie d'aller dans un autre registre ?
J'ai plein de personnages qui se bousculent dans ma tête même si je n'en ai pas fini avec ceux de ce roman.
J'en ai quelques-uns qui sont bouclés mais d'autres qui ne sont pas encore fermés et j'aimerais pouvoir continuer avec eux si je trouve encore des choses qui font rire !
« La simplicité du coup de massue », c'est votre deuxième roman et vous êtes publiée chez Belfond.
Philippe Chauveau :
Bonjour Elise Tielrooy. On vous connait en tant que comédienne mais c'est la romancière que nous accueillons aujourd'hui. Vous publiez chez Belfond votre deuxième titre « La simplicité du coup de massue ». Avant de parler à la romancière, parlons à la comédienne. Pourquoi avoir choisi la comédie, pourquoi avoir eu envie de monter sur les planches ? Est-ce avant tout l'amour des mots ?
Elise Tielrooy :
Je ne sais pas s'il existe une explication à l'envie de monter sur les planches car cela reste une torture même si c'est un grand bonheur ! Je ne sais pas ce qui peut pousser à cela mais l'envie d'écrire en revanche, c'est le besoin de fiction. Quand on joue, on est extrêmement tributaire du désir de l'autre et on dépend du bon vouloir de l'imagination du scénariste. C'est à la fois génial car cela nous emmène vers des terrains que l'on aurait peut-être pas défriché naturellement mais parfois j'ai aussi l'impression d'être victime de mon enveloppe corporelle, de l'âge que j'ai, de l'état dans lequel je suis car je pourrai jouer des choses bien plus larges. C'est la frustration de tout comédien je pense.
Philippe Chauveau :
Avant de parler de l'écriture et puisque vous évoquez la frustration du comédien, il y a cette série « Mes amis, mes amours, mes emmerdes » qui cartonne sur TF1. Est-ce parfois compliqué d'être enfermé dans une série ?
Elise Tielrooy :
C'est la première série que je fais. C'est vrai que j'avais peur de cela mais la série permet d'aller très loin dans un personnage. On le suit à travers les années, avec des problématiques différentes. C'est assez marrant car on peut lui donner des inflexions différentes comme nous-mêmes, nous changeons au fil du temps dans la vraie vie.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous êtes sur un plateau, avez-vous toujours un livre dans votre sac pour combler les moments d'attente pendant un tournage. Plus largement, quelle lectrice êtes-vous ? Quels sont les livres qui vous accompagnent ?
Elise Tielrooy :
J'en trimballe toujours trop ! C'est un vrai besoin physique d'avoir un livre au cas où j'aurais dix minutes à moi. Pour ma part, sur un plateau, c'est plus compliqué car je ne sors pas, je n'aime pas être déconnectée complètement de mon personnage. Or pour un livre, je m'en vais complètement, je me perds ailleurs…
Philippe Chauveau :
Justement, quels sont les livres dans lesquels vous vous perdez ?
Elise Tielrooy :
Je suis très éclectique ! J'aime les polars, les romans mais en ce moment, je suis plutôt sur des essais.
Philippe Chauveau :
Quelle enfant étiez-vous à la maison ? Y avait-il une bibliothèque à la maison, vos parents vous invitaient-ils à la lecture ? Aviez-vous un journal intime lorsque vous étiez adolescente ? La lecture et peut-être l'écriture faisaient-elles déjà partie de votre univers ?
Elise Tielrooy :
Oui, la lecture était très présente. Je me souviens d'avoir lu « Les rois maudits » de Maurice Druon, à la fois de l'histoire et de la fiction. C'est indémodable et c'était très chouette !
Philippe Chauveau :
Vous avez choisi une écriture pleine d'humour même si, à chaque fois, il y a un regard bien spécifique sur la société, sur le monde qui nous entoure. Pourquoi ce choix ?
Elise Tielrooy :
On va dire que c'est une forme de pudeur, d'élégance, de politesse mais si je sais que j'ai une forme de mauvais fond…
Philippe Chauveau :
Un mauvais fond que vous attribuez à vos parents comme vous l'écrivez dans vos remerciements !
Elise Tielrooy :
Oui, je les en remercie. Je pense que le mauvais fond passe beaucoup mieux avec de l'humour !
Philippe Chauveau :
Vous pensez que l'on vous pardonne plus facilement les vacheries que vous pourriez dire ?
Elise Tielrooy :
Bien sûr ! Quand on fait rire, tout est pardonné !
Philippe Chauveau :
Parlons des titres que vous choisissez. Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille », aujourd'hui « La simplicité du coup de massue ». Où allez-vous chercher ces titres alambiqués ?
Elise Tielrooy :
Je ne sais pas trop même s'ils me semblent évidents ! J'écris un monde idéal où les choses ne sont pas perdues c'est-à-dire que, quand il se passe quelque chose, j'ai envie de croire que l'on pourrait voir les conséquences de tous nos actes, ce qui serait assez chouette car cela nous aiderait. Du coup, c'est difficile de trouver des titres courts pour exprimer ça !
Philippe Chauveau :
Dans votre vie rêvée, quelle est la suite ? Allez-vous rester dans cette veine-là ? Allez-vous continuer à faire vivre ces personnages dont on sent que vous avez eu du mal à vous séparer ? Ou avez-vous envie d'aller dans un autre registre ?
Elise Tielrooy :
J'ai plein de personnages qui se bousculent dans ma tête même si je n'en ai pas fini avec ceux de ce roman. J'en ai quelques-uns qui sont bouclés mais d'autres qui ne sont pas encore fermés et j'aimerais pouvoir continuer avec eux si je trouve encore des choses qui font rire !
Philippe Chauveau :
« La simplicité du coup de massue », c'est votre deuxième roman et vous êtes publiée chez Belfond.
Elise Tielrooy
La simplicité du coup de massue
Le livre 5'54"Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille ». Vous nous aviez emmenés en Bretagne, dans un centre de thalasso où nous avions fait connaissance avec tout un tas de personnages.
On en retrouve certains dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue » mais il est important de souligner que les deux livres peuvent se lire séparément, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour entrer dans celui-ci.
Mais cela veut dire que ce sont des personnages auxquels vous étiez attachée et vous avez eu envie de les faire vivre encore un peu.
C'est vrai ! Ce sont des personnages qui étaient restés fidèles à eux-mêmes et il y avait matière à les emmener plus loin et ailleurs.
La thalasso, c'était super, je me suis beaucoup amusée. Ils étaient enfermés comme dans une cocotte-minute donc, forcément, ça aide à pousser les personnages hors de leurs limites. Là, je voulais les voir dans leur milieu naturel.
Nous allons faire connaissance avec Marion. On l'avait déjà découverte dans le précédent titre mais ici, elle est le personnage central.
Elle vit à Paris dans le 5ème arrondissement, un milieu privilégié avec Thomas, un mari qui a une bonne situation, trois enfants. Tout va bien, elle a une vie rangée. Puis un jour, le vernis craque.
Marion va perdre sa soeur, Vivianne, et le jour même, elle reçoit un coup de téléphone d'une société de pompes funèbres qui connait beaucoup de choses sur elle.
Et Marion se rend compte que finalement, sa vie n'a pas beaucoup de secrets, que des instituts captent des informations. C'est ce qui va mettre le feu aux poudres. Je me permets de planter le décor.
D'où vient ce personnage de Marion ? Vous ressemble-t-il ? Vous arrive-t-il aussi de piquer des gros coups de colère ?
Ah oui, je peux être très en colère et dans ces cas-là, je ne lâche pas ! Je peux être mauvaise comme une teigne ! Marion est dans une situation particulière.
Elle vient de prendre un coup de massue et cela ne laisse jamais indemne.
C'est comme si sa personnalité se divisait parce qu'elle se rend compte, à travers ce coup de fil dans lequel on lui propose de prendre en charge les obsèques de sa soeur,
que l'on est au courant de la mort de sa soeur, que c'est elle qui doit gérer et là, le gouffre s'ouvre.
Cet appel téléphonique est le prétexte pour que sa vie explose
Oui, c'est ce que l'on apelle « l'incident déclencheur » !
A partir de là, ça ne va pas arrêter ! A chaque page, il y a un rebondissement. Marion va devenir Barbatruc en étant une vraie passionaria. Les réseaux sociaux vont s'en mêler.
On va se demander qui est cette bourgeoise en rébellion qui s'en prend à la RATP, qui donne des coups de sac à main à ceux qui se mettent en travers de son chemin…
Elle devient incontrôlable comme on peut l'être sous l'emprise d'une colère. Elle n'arrive pas à lutter contre le phénomène qui fait que l'on est pisté, fiché, la marchandisation maximale de la personne
Elle ne sait plus faire face à cela et se sent atteinte dans son identité.
Sous couvert de la drôlerie et de l'humour, vous dénoncez des points sensibles de notre société, notamment la grande consommation, l'invasion de la publicité, ce fichage que vous évoquiez et dont on parle beaucoup.
Marion devient une vraie pasionaria, est récupérée par des associations de militants et on va aussi retrouver le personnage de Claudine, que l'on avait rencontrée dans votre premier roman.
Claudine est caissière, hôtesse de caisse, en supermarché et il y a également un regard acide sur la grande distribution. On sent que vous voulez, non pas régler des comptes, mais ouvrir les yeux de vos lecteurs.
D'abord, cette bourgeoise qui a tout, qui a la meilleure part du gâteau et devrait rester tranquille, cela me faisait beaucoup rire de l'amener à fréquenter des gens qui sont d'une autre position qu'elle.
Et donc la mettre face à face avec Claudine.
Un jour, elle se retrouve chacune à sa place, Claudine à la caisse de son supermarché de banlieue et Marion, en Barbatruc avec ses oripeaux pour qu'elle soit méconnaissable car la police la recherche
On ne sait pas qui est cette Barbatruc qui fait partie des CSP+
Avec son manteau de fourrure et son carré Hermès…
Un jour donc, elle se retrouve face à face. Claudine reconnait Marion en Barbatruc, et là, c'est la cavalcade… Parce qu'il faut rire, on ne va pas pleurer à cause de l'état du monde !
Je voulais aussi raconter qu'une seule personne peut changer les choses. C'est faux de dire que seul, on ne peut rien. La place de la société civile est en train de devenir préoccupante et je trouve cela extrêmement intéressant !
Elise Tielrroy est-elle une rebelle ?
Peut-être…
On retrouve avec plaisir votre poisson rouge ! « La simplicité du coup de massue », un livre drôle et qui invite à la réflexion, aux éditions Belfond. Merci !
Philippe Chauveau :
Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille ». Vous nous aviez emmenés en Bretagne, dans un centre de thalasso où nous avions fait connaissance avec tout un tas de personnages. On en retrouve certains dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue » mais il est important de souligner que les deux livres peuvent se lire séparément, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour entrer dans celui-ci. Mais cela veut dire que ce sont des personnages auxquels vous étiez attachée et vous avez eu envie de les faire vivre encore un peu.
Elise Tielrooy :
C'est vrai ! Ce sont des personnages qui étaient restés fidèles à eux-mêmes et il y avait matière à les emmener plus loin et ailleurs. La thalasso, c'était super, je me suis beaucoup amusée. Ils étaient enfermés comme dans une cocotte-minute donc, forcément, ça aide à pousser les personnages hors de leurs limites. Là, je voulais les voir dans leur milieu naturel.
Philippe Chauveau :
Nous allons faire connaissance avec Marion. On l'avait déjà découverte dans le précédent titre mais ici, elle est le personnage central. Elle vit à Paris dans le 5ème arrondissement, un milieu privilégié avec Thomas, un mari qui a une bonne situation, trois enfants. Tout va bien, elle a une vie rangée. Puis un jour, le vernis craque. Marion va perdre sa soeur, Vivianne, et le jour même, elle reçoit un coup de téléphone d'une société de pompes funèbres qui connait beaucoup de choses sur elle. Et Marion se rend compte que finalement, sa vie n'a pas beaucoup de secrets, que des instituts captent des informations. C'est ce qui va mettre le feu aux poudres. Je me permets de planter le décor. D'où vient ce personnage de Marion ? Vous ressemble-t-il ? Vous arrive-t-il aussi de piquer des gros coups de colère ?
Elise Tielrooy :
Ah oui, je peux être très en colère et dans ces cas-là, je ne lâche pas ! Je peux être mauvaise comme une teigne ! Marion est dans une situation particulière. Elle vient de prendre un coup de massue et cela ne laisse jamais indemne. C'est comme si sa personnalité se divisait parce qu'elle se rend compte, à travers ce coup de fil dans lequel on lui propose de prendre en charge les obsèques de sa soeur, que l'on est au courant de la mort de sa soeur, que c'est elle qui doit gérer et là, le gouffre s'ouvre.
Philippe Chauveau :
Cet appel téléphonique est le prétexte pour que sa vie explose
Elise Tielrooy :
Oui, c'est ce que l'on apelle « l'incident déclencheur » !
Philippe Chauveau :
A partir de là, ça ne va pas arrêter ! A chaque page, il y a un rebondissement. Marion va devenir Barbatruc en étant une vraie passionaria. Les réseaux sociaux vont s'en mêler. On va se demander qui est cette bourgeoise en rébellion qui s'en prend à la RATP, qui donne des coups de sac à main à ceux qui se mettent en travers de son chemin…
Elise Tielrooy :
Elle devient incontrôlable comme on peut l'être sous l'emprise d'une colère. Elle n'arrive pas à lutter contre le phénomène qui fait que l'on est pisté, fiché, la marchandisation maximale de la personne. Elle ne sait plus faire face à cela et se sent atteinte dans son identité.
Philippe Chauveau :
Sous couvert de la drôlerie et de l'humour, vous dénoncez des points sensibles de notre société, notamment la grande consommation, l'invasion de la publicité, ce fichage que vous évoquiez et dont on parle beaucoup. Marion devient une vraie pasionaria, est récupérée par des associations de militants et on va aussi retrouver le personnage de Claudine, que l'on avait rencontrée dans votre premier roman. Claudine est caissière, hôtesse de caisse, en supermarché et il y a également un regard acide sur la grande distribution. On sent que vous voulez, non pas régler des comptes, mais ouvrir les yeux de vos lecteurs.
Elise Tielrooy :
D'abord, cette bourgeoise qui a tout, qui a la meilleure part du gâteau et devrait rester tranquille, cela me faisait beaucoup rire de l'amener à fréquenter des gens qui sont d'une autre position qu'elle. Et donc la mettre face à face avec Claudine.
Un jour, elle se retrouve chacune à sa place, Claudine à la caisse de son supermarché de banlieue et Marion, en Barbatruc avec ses oripeaux pour qu'elle soit méconnaissable car la police la recherche. On ne sait pas qui est cette Barbatruc qui fait partie des CSP+
Philippe Chauveau :
Avec son manteau de fourrure et son carré Hermès…
Elise Tielrooy :
Un jour donc, elle se retrouve face à face. Claudine reconnait Marion en Barbatruc, et là, c'est la cavalcade… Parce qu'il faut rire, on ne va pas pleurer à cause de l'état du monde ! Je voulais aussi raconter qu'une seule personne peut changer les choses. C'est faux de dire que seul, on ne peut rien. La place de la société civile est en train de devenir préoccupante et je trouve cela extrêmement intéressant !
Philippe Chauveau :
Elise Tielrroy est-elle une rebelle ?
Elise Tielrooy :
Peut-être…
Philippe Chauveau :
On retrouve avec plaisir votre poisson rouge ! « La simplicité du coup de massue », un livre drôle et qui invite à la réflexion, aux éditions Belfond. Merci !