Elise Tielrooy

Elise Tielrooy

La simplicité du coup de massue

Le livre 5'54"

Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille ». Vous nous aviez emmenés en Bretagne, dans un centre de thalasso où nous avions fait connaissance avec tout un tas de personnages.
On en retrouve certains dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue » mais il est important de souligner que les deux livres peuvent se lire séparément, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour entrer dans celui-ci.
Mais cela veut dire que ce sont des personnages auxquels vous étiez attachée et vous avez eu envie de les faire vivre encore un peu.
C'est vrai ! Ce sont des personnages qui étaient restés fidèles à eux-mêmes et il y avait matière à les emmener plus loin et ailleurs.
La thalasso, c'était super, je me suis beaucoup amusée. Ils étaient enfermés comme dans une cocotte-minute donc, forcément, ça aide à pousser les personnages hors de leurs limites. Là, je voulais les voir dans leur milieu naturel.
Nous allons faire connaissance avec Marion. On l'avait déjà découverte dans le précédent titre mais ici, elle est le personnage central.
Elle vit à Paris dans le 5ème arrondissement, un milieu privilégié avec Thomas, un mari qui a une bonne situation, trois enfants. Tout va bien, elle a une vie rangée. Puis un jour, le vernis craque.
Marion va perdre sa soeur, Vivianne, et le jour même, elle reçoit un coup de téléphone d'une société de pompes funèbres qui connait beaucoup de choses sur elle.
Et Marion se rend compte que finalement, sa vie n'a pas beaucoup de secrets, que des instituts captent des informations. C'est ce qui va mettre le feu aux poudres. Je me permets de planter le décor.
D'où vient ce personnage de Marion ? Vous ressemble-t-il ? Vous arrive-t-il aussi de piquer des gros coups de colère ?
Ah oui, je peux être très en colère et dans ces cas-là, je ne lâche pas ! Je peux être mauvaise comme une teigne ! Marion est dans une situation particulière.
Elle vient de prendre un coup de massue et cela ne laisse jamais indemne.
C'est comme si sa personnalité se divisait parce qu'elle se rend compte, à travers ce coup de fil dans lequel on lui propose de prendre en charge les obsèques de sa soeur,
que l'on est au courant de la mort de sa soeur, que c'est elle qui doit gérer et là, le gouffre s'ouvre.
Cet appel téléphonique est le prétexte pour que sa vie explose
Oui, c'est ce que l'on apelle « l'incident déclencheur » !
A partir de là, ça ne va pas arrêter ! A chaque page, il y a un rebondissement. Marion va devenir Barbatruc en étant une vraie passionaria. Les réseaux sociaux vont s'en mêler.
On va se demander qui est cette bourgeoise en rébellion qui s'en prend à la RATP, qui donne des coups de sac à main à ceux qui se mettent en travers de son chemin…
Elle devient incontrôlable comme on peut l'être sous l'emprise d'une colère. Elle n'arrive pas à lutter contre le phénomène qui fait que l'on est pisté, fiché, la marchandisation maximale de la personne
Elle ne sait plus faire face à cela et se sent atteinte dans son identité.
Sous couvert de la drôlerie et de l'humour, vous dénoncez des points sensibles de notre société, notamment la grande consommation, l'invasion de la publicité, ce fichage que vous évoquiez et dont on parle beaucoup.
Marion devient une vraie pasionaria, est récupérée par des associations de militants et on va aussi retrouver le personnage de Claudine, que l'on avait rencontrée dans votre premier roman.
Claudine est caissière, hôtesse de caisse, en supermarché et il y a également un regard acide sur la grande distribution. On sent que vous voulez, non pas régler des comptes, mais ouvrir les yeux de vos lecteurs.
D'abord, cette bourgeoise qui a tout, qui a la meilleure part du gâteau et devrait rester tranquille, cela me faisait beaucoup rire de l'amener à fréquenter des gens qui sont d'une autre position qu'elle.
Et donc la mettre face à face avec Claudine.
Un jour, elle se retrouve chacune à sa place, Claudine à la caisse de son supermarché de banlieue et Marion, en Barbatruc avec ses oripeaux pour qu'elle soit méconnaissable car la police la recherche
On ne sait pas qui est cette Barbatruc qui fait partie des CSP+
Avec son manteau de fourrure et son carré Hermès…
Un jour donc, elle se retrouve face à face. Claudine reconnait Marion en Barbatruc, et là, c'est la cavalcade… Parce qu'il faut rire, on ne va pas pleurer à cause de l'état du monde !
Je voulais aussi raconter qu'une seule personne peut changer les choses. C'est faux de dire que seul, on ne peut rien. La place de la société civile est en train de devenir préoccupante et je trouve cela extrêmement intéressant !
Elise Tielrroy est-elle une rebelle ?
Peut-être…
On retrouve avec plaisir votre poisson rouge ! « La simplicité du coup de massue », un livre drôle et qui invite à la réflexion, aux éditions Belfond. Merci !

Philippe Chauveau :
Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille ». Vous nous aviez emmenés en Bretagne, dans un centre de thalasso où nous avions fait connaissance avec tout un tas de personnages. On en retrouve certains dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue » mais il est important de souligner que les deux livres peuvent se lire séparément, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour entrer dans celui-ci. Mais cela veut dire que ce sont des personnages auxquels vous étiez attachée et vous avez eu envie de les faire vivre encore un peu.

Elise Tielrooy :
C'est vrai ! Ce sont des personnages qui étaient restés fidèles à eux-mêmes et il y avait matière à les emmener plus loin et ailleurs. La thalasso, c'était super, je me suis beaucoup amusée. Ils étaient enfermés comme dans une cocotte-minute donc, forcément, ça aide à pousser les personnages hors de leurs limites. Là, je voulais les voir dans leur milieu naturel.

Philippe Chauveau :
Nous allons faire connaissance avec Marion. On l'avait déjà découverte dans le précédent titre mais ici, elle est le personnage central. Elle vit à Paris dans le 5ème arrondissement, un milieu privilégié avec Thomas, un mari qui a une bonne situation, trois enfants. Tout va bien, elle a une vie rangée. Puis un jour, le vernis craque. Marion va perdre sa soeur, Vivianne, et le jour même, elle reçoit un coup de téléphone d'une société de pompes funèbres qui connait beaucoup de choses sur elle. Et Marion se rend compte que finalement, sa vie n'a pas beaucoup de secrets, que des instituts captent des informations. C'est ce qui va mettre le feu aux poudres. Je me permets de planter le décor. D'où vient ce personnage de Marion ? Vous ressemble-t-il ? Vous arrive-t-il aussi de piquer des gros coups de colère ?

Elise Tielrooy :
Ah oui, je peux être très en colère et dans ces cas-là, je ne lâche pas ! Je peux être mauvaise comme une teigne ! Marion est dans une situation particulière. Elle vient de prendre un coup de massue et cela ne laisse jamais indemne. C'est comme si sa personnalité se divisait parce qu'elle se rend compte, à travers ce coup de fil dans lequel on lui propose de prendre en charge les obsèques de sa soeur, que l'on est au courant de la mort de sa soeur, que c'est elle qui doit gérer et là, le gouffre s'ouvre.

Philippe Chauveau :
Cet appel téléphonique est le prétexte pour que sa vie explose

Elise Tielrooy :
Oui, c'est ce que l'on apelle « l'incident déclencheur » !

Philippe Chauveau :
A partir de là, ça ne va pas arrêter ! A chaque page, il y a un rebondissement. Marion va devenir Barbatruc en étant une vraie passionaria. Les réseaux sociaux vont s'en mêler. On va se demander qui est cette bourgeoise en rébellion qui s'en prend à la RATP, qui donne des coups de sac à main à ceux qui se mettent en travers de son chemin…

Elise Tielrooy :
Elle devient incontrôlable comme on peut l'être sous l'emprise d'une colère. Elle n'arrive pas à lutter contre le phénomène qui fait que l'on est pisté, fiché, la marchandisation maximale de la personne. Elle ne sait plus faire face à cela et se sent atteinte dans son identité.

Philippe Chauveau :
Sous couvert de la drôlerie et de l'humour, vous dénoncez des points sensibles de notre société, notamment la grande consommation, l'invasion de la publicité, ce fichage que vous évoquiez et dont on parle beaucoup. Marion devient une vraie pasionaria, est récupérée par des associations de militants et on va aussi retrouver le personnage de Claudine, que l'on avait rencontrée dans votre premier roman. Claudine est caissière, hôtesse de caisse, en supermarché et il y a également un regard acide sur la grande distribution. On sent que vous voulez, non pas régler des comptes, mais ouvrir les yeux de vos lecteurs.

Elise Tielrooy :
D'abord, cette bourgeoise qui a tout, qui a la meilleure part du gâteau et devrait rester tranquille, cela me faisait beaucoup rire de l'amener à fréquenter des gens qui sont d'une autre position qu'elle. Et donc la mettre face à face avec Claudine.
Un jour, elle se retrouve chacune à sa place, Claudine à la caisse de son supermarché de banlieue et Marion, en Barbatruc avec ses oripeaux pour qu'elle soit méconnaissable car la police la recherche. On ne sait pas qui est cette Barbatruc qui fait partie des CSP+

Philippe Chauveau :
Avec son manteau de fourrure et son carré Hermès…

Elise Tielrooy :
Un jour donc, elle se retrouve face à face. Claudine reconnait Marion en Barbatruc, et là, c'est la cavalcade… Parce qu'il faut rire, on ne va pas pleurer à cause de l'état du monde ! Je voulais aussi raconter qu'une seule personne peut changer les choses. C'est faux de dire que seul, on ne peut rien. La place de la société civile est en train de devenir préoccupante et je trouve cela extrêmement intéressant !

Philippe Chauveau :
Elise Tielrroy est-elle une rebelle ?

Elise Tielrooy :
Peut-être…

Philippe Chauveau :
On retrouve avec plaisir votre poisson rouge ! « La simplicité du coup de massue », un livre drôle et qui invite à la réflexion, aux éditions Belfond. Merci !

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Elise Tielrooy est comédienne. On a pu la voir sur scène  aux côtés de Francis Huster dans « Suite royale » et plus récemment dans « Un tramway nommé désir », la pièce de Tennessee Williams. Au cinéma, on se souvient de sa prestation dans le très beau film de François Dupeyron, « La chambre des officiers » ou encore « Quelqu'un de bien » avec Patrick Timsit. Mais c'est la télévision qui révèle Elise Tielrooy. Héroïnes de plusieurs éléfims, le public la connait aussi pour son rôle dans la série « Mes...La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Elise Tielrooy. On vous connait en tant que comédienne mais c'est la romancière que nous accueillons aujourd'hui. Vous publiez chez Belfond votre deuxième titre « La simplicité du coup de massue ». Avant de parler à la romancière, parlons à la comédienne. Pourquoi avoir choisi la comédie, pourquoi avoir eu envie de monter sur les planches ? Est-ce avant tout l'amour des mots ?Elise Tielrooy :Je ne sais pas s'il existe une explication à l'envie de monter sur les planches car cela reste une torture...La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Il y avait eu précédemment « Le bonheur n'est pas un sport de jeune fille ». Vous nous aviez emmenés en Bretagne, dans un centre de thalasso où nous avions fait connaissance avec tout un tas de personnages. On en retrouve certains dans ce nouveau titre « La simplicité du coup de massue » mais il est important de souligner que les deux livres peuvent se lire séparément, il n'est pas nécessaire d'avoir lu le premier pour entrer dans celui-ci. Mais cela veut dire que ce sont des personnages auxquels vous...La simplicité du coup de massue d'Elise Tielrooy - Le livre - Suite