Il est un romancier incontournable en librairie. Pourtant, il n’est pas médiatique, n’intervient pas en télévision ou ne défraie pas la chronique. Mais les lecteurs l’apprécient parce qu’il nous parle de nous, de nos origines, de nos provinces, d’un passé parfois révolu. On pourrait le classer dans les auteurs dit « de terroir » mais cela a-t-il vraiment un sens ? Car derrière tout cela, rien de passéiste ou de nostalgique. Les romans de Christian Signol, même si certains se déroulent dans un passé plus...
Là où vivent les hommes de Christian Signol - Présentation - Suite
Philippe ChauveauBonjour Christian Signol.
Christian SignolBonjour.
Philippe ChauveauMerci beaucoup de votre visite, Là où vivent les hommes, c'est votre nouvelle actualité chez Albin Michel. On vous connaît bien en librairie, on vous connaît bien en bibliothèque. Vous êtes présent depuis 1984 dans la vie littéraire des Français avec Les cailloux bleus. Et puis, il y a eu peut-être une autre vie avant, en tout cas, d'autres influences. Comment l'écriture arrive-t-elle dans votre vie Christian Signol ?
Christian...
Là où vivent les hommes de Christian Signol - Portrait - Suite
Philippe ChauveauAvec ce nouveau titre, Christian Signol, Là où vivent les hommes, nous allons faire connaissance avec Etienne. Etienne, il est un peu déboussolé, il a une trentaine d'années. On va très vite comprendre qu'il s'est passé quelque chose dans sa vie. En tout cas, il a besoin d'un changement radical. Il a pris sa voiture, il a quitté la grande ville où il vivait. Puis il va faire une rencontre qui va peut être bouleverser sa vie à tout jamais, va-t-on savoir. Il va croiser Achille. Achille, qui est un berger. Qui...
Là où vivent les hommes de Christian Signol - Livre - Suite
Christian Signol
Là où vivent les hommes
Présentation 00'02'30"Il est un romancier incontournable en librairie. Pourtant, il n’est pas médiatique, n’intervient pas en télévision ou ne défraie pas la chronique. Mais les lecteurs l’apprécient parce qu’il nous parle de nous, de nos origines, de nos provinces, d’un passé parfois révolu. On pourrait le classer dans les auteurs dit « de terroir » mais cela a-t-il vraiment un sens ? Car derrière tout cela, rien de passéiste ou de nostalgique. Les romans de Christian Signol, même si certains se déroulent dans un passé plus lointain, sont bien des romans d’aujourd’hui, dans lesquels les personnages nous questionnent sur notre temps. La seule différence avec une autre littérature : ici, les personnages ne vivent pas en grande ville et leurs préoccupations ne touchent pas essentiellement leur petite personne.
C’est en 1994 avec « Les cailloux bleus » que le public découvre Christian Signol. Le succès est immédiat et se confirmera avec de nombreux titres comme « L’amour de nos pères », « L’été de nos vingt ans » ou « La promesse des sources ». Aujourd’hui, ce sont plus d’une cinquantaine de titres traduits en 15 langues. Certains adaptés en série TV comme « La rivière Espérance ».
Chaque année, à la sortie de son nouvel opus, sans bruit, si Christian Signol se retrouve dans les meilleures ventes de livres, il le doit aussi à son écriture, belle, généreuse, classique, assumée, fruit d’une discipline de travail et de rigueur dans laquelle le lecteur à la première place.
Voici le nouveau roman de Christian Signol, « Là où vivent les hommes » publié chez Albin Michel.
Etienne, la trentaine, cadre bancaire, quitte brusquement la grande ville où il vit suite à un drame personnel. Ses pas le mènent par hasard en Lozère, dans une ferme où vit Louise, la propriétaire, qui se fait aider par Achille, le berger. Ces trois êtres, que rien ne prédisposait à se rencontrer, vont s’apprivoiser, échanger, apprendre à se connaitre et s’enrichir mutuellement. Au fil de quatre saisons, chacun sortira grandit de cette rencontre. Avec une plume d’une grande finesse, des personnages attachants, une place privilégiée pour les ambiances et les décors naturels, Christian Signol signe un roman fort, bouleversant, touchant qui parle de notre époque bousculée, de ces campagnes qui se meurent et qui, pourtant, seront peut-être une réponse aux situations que nous vivons désormais.
« Là où vivent les hommes » de Christian Signol est publié chez Albin Michel.
Christian Signol
Là où vivent les hommes
Portrait 00'06'43"Philippe Chauveau
Bonjour Christian Signol.
Christian Signol
Bonjour.
Philippe Chauveau
Merci beaucoup de votre visite, Là où vivent les hommes, c'est votre nouvelle actualité chez Albin Michel. On vous connaît bien en librairie, on vous connaît bien en bibliothèque. Vous êtes présent depuis 1984 dans la vie littéraire des Français avec Les cailloux bleus. Et puis, il y a eu peut-être une autre vie avant, en tout cas, d'autres influences. Comment l'écriture arrive-t-elle dans votre vie Christian Signol ?
Christian Signol
C'est venu très tôt, dès l'école primaire où je me souviens qu'il y avait au fond de la classe une toute petite bibliothèque de trois étages. Et il y avait là toute la poésie, tous les livres de Victor Hugo et moi, à l'âge de 11 ans, c'est-à-dire avant de partir en 6e, dans ce petit village là, j'ai lu tout Victor Hugo à 11 ans. Ça a été déterminant dans mon amour de la lecture et de l'écriture, et de ce que je suis devenu par la suite. D'ailleurs, il y avait là aussi un instituteur magnifique qui demandait à tous les élèves : qu'est ce que vous voulez faire plus tard ? Et moi, j'ai répondu à cet homme là à l'âge de 11 ans : je veux devenir écrivain. Et cet homme extraordinaire m'a dit : si tu le veux vraiment, tu le deviendras.
Philippe Chauveau
C'était un bon départ dans la vie. Et puis, il y a eu cette envie de la transmission, du partage dans cette autre vie d'avant l'écriture.
Christian Signol
Oui, c'est venu très tôt. J'ai commencé à écrire des petites choses à l'âge de 15-16 ans, mais le chemin était quand même très difficile, parce qu'il était quand même impensable, quand on vit au fin fond de la province, de prétendre publier des livres dans une grande maison d'édition parisienne. Et donc, le chemin a duré dix ans, c'est-à-dire dix ans de manuscrits refoulés par les éditeurs parisiens. Parce que l'écriture, c'est un métier qui s'apprend. Malheureusement, en France, il y a pas d'ateliers d'écriture dans les universités, donc c'est un chemin qu'il faut faire tout seul et que j'ai fait seul, effectivement. Mais je me souviens que chaque fois que je recevais un manuscrit refusé par un éditeur, je me remettais à écrire dès la nuit qui suivait, parce que je travaillais la journée en plus. Et donc, ça n'a pas été facile.
Philippe Chauveau
C'est assez stimulant, finalement, de recevoir des refus. Au départ, c'est aussi une façon de vous dire "allez y, continuez".
Christian Signol
Oui, c'est stimulant. Parce qu'on comprend qu'on est un peu en-dessous de la vérité et qu'il faut travailler davantage, c'est un chemin solitaire finalement. C'est stimulant mais en même temps, c'est aussi parfois un peu accablant. Il faut se remettre en marche alors qu'on a porté beaucoup d'espoir sur un manuscrit en travaillant la journée, en écrivant la nuit. Et donc, c'est difficile. Mais pour moi, finalement, je n'avais aucun mérite parce que l'oxygène m'arrive par les livres. Donc, finalement, je n'ai pas eu le choix.
Philippe Chauveau
Vous avez évoqué Victor Hugo avec ces souvenirs d'enfance. Quels sont les autres auteurs qui vous ont vraiment marqué, qui vous ont influencé sciemment ou inconsciemment et qui, peut être, vous ont donné envie.
Christian Signol
Surtout Giono, bien sûr. Giono, Maurice Genevoix, André Chanson, Stendhal. Tous ces gens qui écrivaient à la fois sur le monde naturel, mais en même temps qui mettaient en scène la grande Histoire. Comme Stendhal avec l'épopée napoléonienne etc. Donc je suis nourri à la fois du monde naturel dans lequel j'ai vécu, dans lequel je suis né, mais également par la grande Histoire, que ce soit par les écrivains ou que ce soit aussi par ma famille. Parce que mes deux grands parents avaient fui la guerre de 14-18, et étaient revenus mutilés alors que c'étaient des ouvriers, parce que mon père aussi était un grand résistant d'un des groupes dans les maquis du Lot. Il faisait partie du réseau Buckmaster, donc je suis nourri de tout ça, en fait.
Philippe Chauveau
Dans vos romans, dans vos livres, il y a une constante, c'est la beauté des paysages. C'est l'envie aussi de nous raconter un monde qui, parfois, n'est plus, un monde qui se meurt, de le confronter avec notre époque contemporaine. En France, on a tendance parfois à mettre un peu les gens dans les cases, et peut-être que vous écrivez des choses qui, aujourd'hui, peuvent sembler non pas dépassées, mais qui ne ressemblent plus à ce que les gens recherchent. Est-ce qu'il y a une sorte de combat, de militantisme dans cette écriture ? Parce qu'on sait très bien, les ventes sont là pour le prouver, que vous correspondez à une attente des lecteurs. Est-ce que c'est une part de militantisme, votre écriture ?
Christian Signol
Je ne dirais pas ça. Je dirais plutôt que c'est un territoire que je défends et une manière de vivre, c'est-à-dire une manière de vivre au contact du monde naturel. Le philosophe Michel Serres a écrit que le Néolithique s'était achevé en l'an 2000, c'est-à-dire que le Néolithique, c'était le contact avec le monde naturel et que la plus grande révolution depuis le Néolithique, c'était les grandes métropoles, ce qui est exact. Mais moi, j'essaye de démontrer le contraire, effectivement, mais ce n'est pas du militantisme. Ça correspond, je crois aujourd'hui à la vérité d'aujourd'hui. C'est-à-dire que les gens, par exemple, qui ont souffert du confinement, à la fin du confinement, ils se sont enfuis vers les campagnes, vers le monde naturel, parce qu'ils ont compris qu'ils avaient besoin d'espace, d'air, de lumière, de forêts, de champs, etc. Etc. Cette tendance suicidaire et tragique qui a consisté à aller s'agglomérer dans des villes, dans les grandes métropoles où les hommes ont trouvé des réflexes animaux de survie, aujourd'hui je pense qu'elle a tendance à s'inverser et c'est pour moi un espoir pour l'avenir.
Philippe Chauveau
Justement, vous devancez ma question, c'est que finalement, vous êtes plutôt un précurseur parce que finalement, vous le dites, la crise sanitaire a mis cela en évidence. Mais il y a cette envie de revenir peut-être à des valeurs en retournant s'installer dans des villes ou dans des campagnes de plus petite taille. Il y a le retour vers tout ce qui est réseau court en producteurs locaux, etc. Donc, ça veut dire que tout ce que vous avez évoqué dans vos livres jusqu'à aujourd'hui, vous étiez un peu précurseurs. Vous étiez déjà dans la tendance.
Christian Signol
Un prophète !
Philippe Chauveau
Un prophète, en quelque sorte.
Christian Signol
Non, ce serait beaucoup dire. Mais c'est vrai que j'ai toujours écrit sur ce genres de sujets parce que je pensais que c'était vraiment indispensable. Michel Serres dit par exemple que le plus grand drame du 18ème siècle, c'est justement que depuis la révolution industrielle, les gens se sont précipités vers les grandes métropoles et qu'en agissant ainsi, ils ont rompu l'équilibre qui, pendant des siècles, avait assuré la permanence de l'humanité. Et c'est vrai que ça a été un grand effondrement cette manière de fuir le monde naturel pour aller dans les grandes villes et je pense que les gens en subissent aujourd'hui les conséquences et surtout qu'ils en prennent conscience. Et que donc, on va probablement assister à une inversion de cette tendance. D'ailleurs, il paraît que dans le Limousin, en Périgord ou en Courcy, il n'y aurait plus actuellement aucune résidence secondaire à vendre.
Philippe Chauveau
C'est plutôt bon signe.
Christian Signol
C'est plutôt bon signe, à mon avis.
Philippe Chauveau
Votre actualité, Christian Signol chez Albin Michel, là où vivent les hommes, c'est votre nouveau titre.
Christian Signol
Là où vivent les hommes
Livre 00'06'55"Philippe Chauveau
Avec ce nouveau titre, Christian Signol, Là où vivent les hommes, nous allons faire connaissance avec Etienne. Etienne, il est un peu déboussolé, il a une trentaine d'années. On va très vite comprendre qu'il s'est passé quelque chose dans sa vie. En tout cas, il a besoin d'un changement radical. Il a pris sa voiture, il a quitté la grande ville où il vivait. Puis il va faire une rencontre qui va peut être bouleverser sa vie à tout jamais, va-t-on savoir. Il va croiser Achille. Achille, qui est un berger. Qui est Etienne ? Qui est ce jeune urbain d'aujourd'hui, bousculé par la vie ?
Christian Signol
C'est un jeune urbain d'aujourd'hui, la trentaine environ qui effectivement, à la suite d'un drame familial, quitte la ville deux nuits sans activer son GPS et roule toute la nuit, se retrouve le lendemain dans le Sud-Ouest, sur un causse qu'il ne connaît pas et qu'il croit désert, mais qui ne l'est pas parce qu'il est au moins habité par deux êtres extraordinaires qui sont Gilles le berger et Louise sa patronne, et qui vont le réconcilier avec la vie. Ils vont lui permettre de retrouver les vraies richesses, comme aurait dit Jean Giono.
Philippe Chauveau
Alors Achille, je le disais, c'est un berger. Il est un peu bourru. Au départ, il se demande qui est ce garçon qui vient un peu l'importuner. Louise est la patronne, elle va ouvrir la porte, offrir une soupe et puis un gîte. Et puis, très vite, ces trois là vont s'entendre. Et Étienne va commencer à panser ses blessures. Est-ce à dire qu'Achille et Louise attendaient peut-être un peu, sans le savoir aussi, l'arrivée d'Étienne ?
Christian Signol
Sans doute, mais avec peu d'espoir quand même parce qu'il s'agit d'une zone très défavorisée, où il y a très peu de gens. Les hameaux sur ce causse-là, il n'y a plus personne ou une personne seulement. Le Méjan c'est la lune. Donc il n'y a rien à part des moutons et des langues de forêt de sapins, mais c'est tout. Donc, ils ont peu d'espoir en l'avenir ces deux personnes-là. Parce qu'en plus, elles sont très âgées, mais c'est vrai qu'Etienne leur apporte une lumière nouvelle, un souffle nouveau. Parce qu'ils comprennent très rapidement qu'Etienne, en réalité, est un homme brisé qui a beaucoup souffert. Et ces deux personnes, finalement, s'attachent à lui et essayent de le réconforter, comme ils ont toujours fait finalement toute leur vie que ce soit avec les hommes ou avec des animaux, les bêtes, les moutons.
Philippe Chauveau
Dans la lecture, il y a de très belles pages, très poétiques, puisque les paysages sont très importants. Il y a des moments très émouvants. Il y a toute la partie sur les relations humaines, comment ces trois personnages vont apprendre à se connaître. Et vous posez aussi des questions essentielles sur notre monde d'aujourd'hui, sur la désertification de ces milieux ruraux, sur ces gens des grandes villes qui ont peut être besoin d'autres choses, sur ces valeurs qui tendent parfois à disparaître, ce qui veut dire qu'il y a plusieurs niveaux de lecture. C'est un petit peu ce que vous faites dans tous vos romans, mais là, c'est vrai que c'est très palpable. Quel a été l'envie, le point de départ de cette histoire ?
Christian Signol
Je l'ai écrit pendant le confinement, donc vous voyez, ça voulait dire que déjà, moi aussi, j'avais besoin d'espace et de lumière et que je partais déjà en imagination pour aller trouver d'autres lieux qui m'étaient interdits. La genèse de ce livre, c'est ça. J'avais moi aussi besoin de partir et le drame n'était pas un drame familial. Le drame c'était le virus, tout simplement. Donc, je suis parti avec Étienne dans sa voiture. J'étais derrière et je me suis retrouvé avec lui sur ce causse-là, à la rencontre de deux personnages. Mais comment vous dire, des personnages que j'ai connus, et qui m'étaient très chers, c'est-à-dire des gens qui vivaient dans la sobriété, dans la modération, dans la sagesse et aussi, surtout, dans la contemplation. On ne peut plus vivre dans la contemplation dans les grandes métropoles. Je crois que c'est Michel Onfray qui dit que la ville a tué le ciel, et je pense que c'est vrai, la ville a tué ciel. Plus personne en ville, dans les grandes métropoles, ne lève la tête vers les étoiles. Il s'agissait aussi pour moi de renouer avec ce monde-là qui m'était interdit pendant le confinement.
Philippe Chauveau
Ces trois personnages, finalement, sont tous un peu cabossés par la vie. On l'a dit, Étienne a vécu un drame familial. Mais c'est vrai qu'on va au fil des pages découvrir que Louise aussi a eu ses propres épreuves. Et Achille également, qui s'est réfugié avec ses moutons et avec les étoiles, puisque c'est son domaine, grâce à ce livre qu'il porte depuis son enfance, ce livre qui lui raconte les étoiles. Ces trois personnages. Vous l'avez exprimé, vous les avez un peu rencontrés. Vous les rencontrez régulièrement, mais finalement, le quatrième personnage, c'est peut être le paysage.
Christian Signol
Oui, avant tout. Oui, parce que, encore une fois, il s'agissait de redécouvrir ce monde naturel qui m'était interdit. Je les connais, ces régions, et j'y suis allé trois-quatre fois. Donc, je sais ce qui s'y passe, ce qu'on y voit et ce que ça sous-entend, les choses cachées, etc. Les animaux, les bêtes, les fleurs, tout ce qui a disparu aujourd'hui de la civilisation contemporaine finalement.
Philippe Chauveau
Je dis que c'est le quatrième personnage parce que c'est vrai qu'Etienne, Louise et Achille vont vivre au rythme des saisons puisque ce livre s'étend finalement sur quatre saisons et vous nous racontez justement le temps qui passe, la neige, le soleil qui vient frapper les causses. Et puis les bêtes aussi, qui vivent à ce rythme-là parce que les bêtes sont très importantes. Les moutons d'Achille, le chien. Quelles sont les relations que vous aviez eu envie de créer entre les animaux et les hommes ?
Christian Signol
D'écrire sur une année avec quatre saisons pour un écrivain, c'est formidable parce que ça permet de renouveler les images, les parfums, etc. Donc, c'est un procédé que j'ai utilisé plusieurs fois dans mes romans parce que finalement, c'est très facile pour moi. En plus, ces saisons là, je les vis au quotidien, c'est-à-dire que je vis en ville, à Brive. Je travaille un peu le matin, mais tous les après midi, je pars sur le Causse, ailleurs, ou dans la vallée de la Dordogne pour faire refaire provision d'images, de parfums, de couleurs, etc. Donc, finalement, ça m'est assez naturel d'écrire de cette manière. Mais c'est vrai que le monde, le monde physique, ça m'est essentiel. Je ne peux pas m'en passer, je suis contraint, moi, tous les jours, de quitter la ville pour aller à la campagne marcher, ou dans la forêt, ou pêcher dans l'eau des rivières, etc. J'ai besoin fondamentalement de ce contact là.
Philippe Chauveau
En tout cas, voilà trois personnages que l'on va garder longtemps en mémoire. Il y a Etienne, il y a Louise, il y a Achille. Et voilà un livre qui donne peut-être aussi envie de temps en temps de se poser, puis de partir, de partir un peu à la découverte de son de son propre territoire. Christian Signol, c'est votre actualité. Ça s'appelle Là où vivent les hommes, c'est un livre magnifique et vous êtes publié chez Albin Michel. Merci beaucoup.
Christian Signol
Merci à vous.