Jean Tulard

Jean Tulard

Dictionnaire amoureux de Napoléon

Portrait 4'34

Philippe Chauveau : Bonjour Jean Tulard.

Jean Tulard : Bonjour.

Philippe Chauveau : Merci de nous recevoir ici, dans votre bureau. On vous connaît bien sûr pour votre travail d'historien sur l'épopée napoléonienne et sur le personnage de Napoléon. Et puis on vous connaît maintenant aussi pour votre passion pour le cinéma. Il y a eu plusieurs ouvrages consacrés au cinéma. Expliquez-nous comment on peut être à la fois, un passionné d'histoire et un passionné de cinéma. Comment les deux arrivent-ils à se retrouver ?

Jean Tulard : Le lien est évident si vous considérez que le personnage le plus porté à l'écran, c'est Napoléon. Il y a eu plus de 300 acteurs qui ont interprété le personnage à l'écran. Napoléon, le petit chapeau, vous voyez, c'est déjà une image faite pour le cinéma. Mais Richelieu aussi est un personnage conçu pour l'écran et puis alors Jeanne d'Arc, là vous avez des batailles, toute actrice a voulu , une fois dans sa vie, interpréter le rôle de Jeanne d'Arc.

Philippe Chauveau : Lorsque vous étiez à Albi, quel est votre premier souvenir de littérature ?

Jean Tulard : Ce sont les 3 mousquetaires. Pourquoi ? Parce qu'il y avait les journaux pour enfants, et il y avait « Les belles aventures ». Mon grand père m'achetait « Les belles aventures » et la première page, c'était les 3 mousquetaires. Et donc, je lisais ça par morceaux, en feuilletons, comme au fond l'était à l'origine les 3 mousquetaires. Et puis il y a un moment donné où je commençais à m'impatienter parce que ça n'avançait pas beaucoup. J'ai demandé à mon grand père, il n'avait pas les 3 mousquetaires, mais il y avait une voisine qui était là, le jour où j'ai demandé, elle m'a dit mais « Je l'ai. ». Elle m'a apporté les 3 mousquetaires, et immédiatement je me suis plongé dans le roman pour le lire jusqu'au bout, puis je n'ai pas arrêté, ça a été ensuite « 20 après « . Et alors, il y aussi une lecture qui m'a conduit vers le roman policier, ce sont « Les pieds nickelés ».Croquignol, Ribouldingue, Filochard qui ont connu un sort malheureux puisque Forton est mort en 34, qu'ils ont été repris après la guerre par Pellos et qu'aujourd'hui, il n'y a plus cet esprit anarchiste qu'il y avait dans « Les pieds nickelés » où on puisait de saines leçons de non-conformisme.

Philippe Chauveau : Dans le même registre, Albi, un premier souvenir cinéma ?

Jean Tulard : Ce sont « Les justiciers du Far-West »

Philippe Chauveau : C'est le premier film que vous avez vu ?

Jean Tulard : Qui m'a marqué à tout jamais. J'ai peut être vu, enfant, un Charlot ou un petit film mais c'est le premier. J'avais 7 ans et donc, non seulement il y avait la messe le dimanche matin, mais il y avait, horreur, les vêpres le dimanche après-midi. Alors, ma grand-mère était quand même bonne, elle comprenait ma souffrance. Et, 1 dimanche sur 4, on avait le droit au cinéma.

Philippe Chauveau : A la place des vêpres ?

Jean Tulard : A la place des vêpres. Et, on voit donc « Les justiciers du Far West », je pourrais vous raconter tout par coeur. Et on est revenus le 2ème dimanche, et il y avait 4 épisodes, 4 fois je n'ai pas entendu Monseigneur Moussaron célébrer les vêpres.

Philippe Chauveau : Et c'est l'un des films qui a donc fait naitre chez vous la passion du cinéma. Si l'on revient dans votre bureau, lorsque vous êtes sur votre table de travail avec votre machine à écrire.

Jean Tulard : Oui.

Philippe Chauveau : Quel que soit la thématique que vous abordez dans le livre sur lequel vous travaillez, qu'avez vous envie d'offrir à vos lecteurs ?

Jean Tulard : Je m'offre à moi même, je crois d'abord. Et c'est une passion, j'écris d'abord très peu de livres, finalement de commandes. Foucher, Talleyrand sont des personnages que j'aime beaucoup, je leur ai consacré un livre. J'ai une dette à l'égard d'Alexandre Dumas, je lui ai fait un petit livre, à la Bibliothèque des Introuvables, sur Alexandre Dumas. Je me fais essentiellement plaisir. Mais ensuite, pour le faire partager aux lecteurs.

Philippe Chauveau : La rencontre avec le public, comment l'expliquez vous ?

Jean Tulard : La raison de mon succès, ce sont les médias, c'est vous. A force de commenter des nanars épouvantables des dossiers de l'écran, je suis devenu le spécialiste de Napoléon. Je n''ai jamais cherché à être le numéro 1 des études napoléoniennes. Ensuite il y eu Bernard Pivot, Pivot avait un impact extraordinaire.
Et donc c'est là, parce que chez Pivot, j'ai pas du être mauvais, je sais pas parce qu'à l'inverse de beaucoup de mes collègues de l'université, d'emblée, je suis allé aux médias, et j'ai accepté.

Philippe Chauveau :Merci Jean Tulard, on l'aura compris l'une de vos passions c'est le cinéma qu'on retrouve dans « Le Dictionnaire Amoureux du Cinéma » chez Plon. Et puis votre actualité c'est aussi Napoléon puisque vous êtes le spécialiste de Napoléon. « Le Dictionnaire Amoureux de Napoléon », c'est chez Plon également.

Philippe Chauveau : Bonjour Jean Tulard.

Jean Tulard : Bonjour.

Philippe Chauveau : Merci de nous recevoir ici, dans votre bureau. On vous connaît bien sûr pour votre travail d'historien sur l'épopée napoléonienne et sur le personnage de Napoléon. Et puis on vous connaît maintenant aussi pour votre passion pour le cinéma. Il y a eu plusieurs ouvrages consacrés au cinéma. Expliquez-nous comment on peut être à la fois, un passionné d'histoire et un passionné de cinéma. Comment les deux arrivent-ils à se retrouver ?

Jean Tulard : Le lien est évident si vous considérez que le personnage le plus porté à l'écran, c'est Napoléon. Il y a eu plus de 300 acteurs qui ont interprété le personnage à l'écran. Napoléon, le petit chapeau, vous voyez, c'est déjà une image faite pour le cinéma. Mais Richelieu aussi est un personnage conçu pour l'écran et puis alors Jeanne d'Arc, là vous avez des batailles, toute actrice a voulu , une fois dans sa vie, interpréter le rôle de Jeanne d'Arc.

Philippe Chauveau : Lorsque vous étiez à Albi, quel est votre premier souvenir de littérature ?

Jean Tulard : Ce sont les 3 mousquetaires. Pourquoi ? Parce qu'il y avait les journaux pour enfants, et il y avait « Les belles aventures ». Mon grand père m'achetait « Les belles aventures » et la première page, c'était les 3 mousquetaires. Et donc, je lisais ça par morceaux, en feuilletons, comme au fond l'était à l'origine les 3 mousquetaires. Et puis il y a un moment donné où je commençais à m'impatienter parce que ça n'avançait pas beaucoup. J'ai demandé à mon grand père, il n'avait pas les 3 mousquetaires, mais il y avait une voisine qui était là, le jour où j'ai demandé, elle m'a dit mais « Je l'ai. ». Elle m'a apporté les 3 mousquetaires, et immédiatement je me suis plongé dans le roman pour le lire jusqu'au bout, puis je n'ai pas arrêté, ça a été ensuite « 20 après « . Et alors, il y aussi une lecture qui m'a conduit vers le roman policier, ce sont « Les pieds nickelés ».Croquignol, Ribouldingue, Filochard qui ont connu un sort malheureux puisque Forton est mort en 34, qu'ils ont été repris après la guerre par Pellos et qu'aujourd'hui, il n'y a plus cet esprit anarchiste qu'il y avait dans « Les pieds nickelés » où on puisait de saines leçons de non-conformisme.

Philippe Chauveau : Dans le même registre, Albi, un premier souvenir cinéma ?

Jean Tulard : Ce sont « Les justiciers du Far-West »

Philippe Chauveau : C'est le premier film que vous avez vu ?

Jean Tulard : Qui m'a marqué à tout jamais. J'ai peut être vu, enfant, un Charlot ou un petit film mais c'est le premier. J'avais 7 ans et donc, non seulement il y avait la messe le dimanche matin, mais il y avait, horreur, les vêpres le dimanche après-midi. Alors, ma grand-mère était quand même bonne, elle comprenait ma souffrance. Et, 1 dimanche sur 4, on avait le droit au cinéma.

Philippe Chauveau : A la place des vêpres ?

Jean Tulard : A la place des vêpres. Et, on voit donc « Les justiciers du Far West », je pourrais vous raconter tout par coeur. Et on est revenus le 2ème dimanche, et il y avait 4 épisodes, 4 fois je n'ai pas entendu Monseigneur Moussaron célébrer les vêpres.

Philippe Chauveau : Et c'est l'un des films qui a donc fait naitre chez vous la passion du cinéma. Si l'on revient dans votre bureau, lorsque vous êtes sur votre table de travail avec votre machine à écrire.

Jean Tulard : Oui.

Philippe Chauveau : Quel que soit la thématique que vous abordez dans le livre sur lequel vous travaillez, qu'avez vous envie d'offrir à vos lecteurs ?

Jean Tulard : Je m'offre à moi même, je crois d'abord. Et c'est une passion, j'écris d'abord très peu de livres, finalement de commandes. Foucher, Talleyrand sont des personnages que j'aime beaucoup, je leur ai consacré un livre. J'ai une dette à l'égard d'Alexandre Dumas, je lui ai fait un petit livre, à la Bibliothèque des Introuvables, sur Alexandre Dumas. Je me fais essentiellement plaisir. Mais ensuite, pour le faire partager aux lecteurs.

Philippe Chauveau : La rencontre avec le public, comment l'expliquez vous ?

Jean Tulard : La raison de mon succès, ce sont les médias, c'est vous. A force de commenter des nanars épouvantables des dossiers de l'écran, je suis devenu le spécialiste de Napoléon. Je n''ai jamais cherché à être le numéro 1 des études napoléoniennes. Ensuite il y eu Bernard Pivot, Pivot avait un impact extraordinaire.
Et donc c'est là, parce que chez Pivot, j'ai pas du être mauvais, je sais pas parce qu'à l'inverse de beaucoup de mes collègues de l'université, d'emblée, je suis allé aux médias, et j'ai accepté.

Philippe Chauveau :Merci Jean Tulard, on l'aura compris l'une de vos passions c'est le cinéma qu'on retrouve dans « Le Dictionnaire Amoureux du Cinéma » chez Plon. Et puis votre actualité c'est aussi Napoléon puisque vous êtes le spécialiste de Napoléon. « Le Dictionnaire Amoureux de Napoléon », c'est chez Plon également.

Dictionnaire amoureux de Napoléon Aux éditions Plon
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Lorsque l'on évoque Napoléon, inévitablement Jean Tulard apparait. C'est pourtant un peu par hasard que ce passionné de cinéma s'est retrouvé propulsé « spécialiste de Napoléon ». Professeur à la Sorbonne, il publie son 1er livre sur Napoléon en 1964 avec un titre provocateur « L'anti Napoléon, la légende noire de l'empereur ». Depuis, en une cinquantaine d'ouvrages consacrés à l'empereur, à ses contemporains ou à son époque, Jean Tulard s'est imposé comme le grand connaisseur de Napoléon Ier.Mais dans cette...Dictionnaire amoureux de Napoléon de Jean Tulard - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Jean Tulard.Jean Tulard : Bonjour.Philippe Chauveau : Merci de nous recevoir ici, dans votre bureau. On vous connaît bien sûr pour votre travail d'historien sur l'épopée napoléonienne et sur le personnage de Napoléon. Et puis on vous connaît maintenant aussi pour votre passion pour le cinéma. Il y a eu plusieurs ouvrages consacrés au cinéma. Expliquez-nous comment on peut être à la fois, un passionné d'histoire et un passionné de cinéma. Comment les deux arrivent-ils à se retrouver ?Jean...Dictionnaire amoureux de Napoléon de Jean Tulard - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Jean Tulard, nous sommes ici avec vous, dans votre bureau,  pour parler de votre actualité, ce dictionnaire amoureux de Napoléon. Comment est née cette fascination pour Napoléon ? Etes-vous tombé dedans par hasard ou est-ce que c'est quelque chose qui vient de plus loin ? Jean Tulard : Je ne suis pas tombé dedans par hasard, ça ne vient pas de plus loin, c'est simplement une opportunité de carrière. Il y a eu un effondrement complet des études napoléoniennes, plus rien. Je suis devenu historien parce que...Dictionnaire amoureux de Napoléon de Jean Tulard - Le livre - Suite