Jean Tulard

Jean Tulard

Dictionnaire amoureux de Napoléon

Le livre 4'38

Philippe Chauveau : Jean Tulard, nous sommes ici avec vous, dans votre bureau, pour parler de votre actualité, ce dictionnaire amoureux de Napoléon. Comment est née cette fascination pour Napoléon ? Etes-vous tombé dedans par hasard ou est-ce que c'est quelque chose qui vient de plus loin ?

Jean Tulard : Je ne suis pas tombé dedans par hasard, ça ne vient pas de plus loin, c'est simplement une opportunité de carrière. Il y a eu un effondrement complet des études napoléoniennes, plus rien. Je suis devenu historien parce que ma mère était conservatrice des archives du musée de la préfecture de police, qui se trouvait alors au 36 quai des orfèvres, le fameux 36 quai des orfèvres; et je me souviens, j'allais voir ma mère, je me suis dit, tiens je pourrais faire un mémoire de maîtrise en histoire avec elle et elle m'avait dit, il y a un très beau sujet, c'est la création de la préfecture de police. Et qui l'a crée ? C'est Bonaparte et la mémoire de maîtrise s'est transformée en thèse, les débuts de l'administration parisienne au XIXeme siècle. Michel Fleury, qui fut mon maître, s'était occupé de ma thèse. Il a dit « Mais ce serait bien si on créait une chaire d'histoire du premier empire qui permettrait d'avoir quelqu'un qui pourrait assumer toutes les responsabilités lorsque en 1969, se produira le bicentenaire de la naissance de Napoléon. J'étais seul sur le marché. Je me retrouve directeur d'études, très jeune, à l'école pratique des hautes études chaire d'histoire du premier empire et je suis devenu le spécialiste de Napoléon.

Philippe Chauveau : Cet ouvrage que vous publiez aux éditions Plon, c'est « Le Dictionnaire Amoureux » mais c'est un petit peu je t'aime moi non plus. Parfois vous n'êtes pas tendre sur les actions de Napoléon, sur les personnages qui l'on entouré.

Jean Tulard : Oui.

Philippe Chauveau : Comment l'avez vous conçu ce dictionnaire amoureux ?

Jean Tulard : Alors c'était très embarrassant parce que d'abord j'avais fait un dictionnaire Napoléon qui -lui- était savant avec 300 collaborateurs, c'est à dire chaque fois, le meilleur spécialiste du Maréchal Trucmuche, c'est un livre de référence. J'avais fait ce livre de référence, c'était gênant de refaire un autre dictionnaire Napoléon et celui là, il s'agissait qu'il fut subjectif; c'est à dire que je ne retienne de Napoléon que ce qui moi, puisque amoureux, m'avait fasciné. Or, les 3 passions sont dans l'ouvrage, c'est d'une part le cinéma, et donc vous avez un article cinéma, Napoléon au cinéma; romans policiers, Napoléon héros de roman policier et gastronomie, parce que la gastronomie née sous Napoléon. Le mot gastronomie date du poème de Berchoux, 1801, c'est lui qui lance ce mot, gastronomie. Donc si vous voulez, il y a tout ce qui me plaît.

Philippe Chauveau : Quel image voulez vous donnez de Napoléon dans ce dictionnaire amoureux ?

Jean Tulard : Ce que j'ai voulu dire, c'est que Napoléon n'est pas du tout l'homme qui a étranglé la république au 18 Brumaire, l'empire ne touche pas au principe d'égalité. Il crée une noblesse, mais une noblesse sans privilèges. Un noble paye ses impôts comme les autres. Contrairement à ce que l'on dit, Napoléon a sauvé la république. Ce qu'il y a de bien avec Napoléon, c'est que ça ne s'arrête jamais. Napoléon empoisonné, Napoléon est-il aux Invalides ? Napoléon est-il breton ? Je vous rappelle qu'on a dit que Napoléon était né en Bretagne près de Saint-Pol-de-Léon, de là, le prénom de Napoléon. Né-a-Pol-Léon, né à St Pol-de-Léon.

Philippe Chauveau : Est-ce que ce dictionnaire amoureux a été pour vous l'occasion, peut-être, d'aborder des sujets, des thèmes sur Napoléon que vous n'aviez pas pu aborder jusqu'à présent ?

Jean Tulard : Oui oui, il y a des thèmes un peu inattendus, des personnages aussi, et il y a même un article Fortuné. Fortuné c'est un carlin, c'est le carlin de Joséphine. Elle est très attachée à ce chien. Bonaparte l'épouse et le premier soir, il se glisse dans la couche de Joséphine, tremblant d'émotion et il sent une très vive douleur au mollet. Et c'était Fortuné, le carlin, qui était dans le fond du lit, il dormait avec sa maitresse. Et trouvant cet intrus qui lui donnait des coups de pieds dans le fond du lit, l'a mordu, violemment au mollet et Bonaparte a été forcé de battre en retraite, c'est le premier vainqueur de Napoléon.

Philippe Chauveau : Merci beaucoup Jean Tulard, voilà une autre façon peut être de découvrir Napoléon, ça s'appelle « Le Dictionnaire Amoureux de Napoléon » et c'est publié eux éditions Plon.
Merci.

Philippe Chauveau : Jean Tulard, nous sommes ici avec vous, dans votre bureau, pour parler de votre actualité, ce dictionnaire amoureux de Napoléon. Comment est née cette fascination pour Napoléon ? Etes-vous tombé dedans par hasard ou est-ce que c'est quelque chose qui vient de plus loin ?

Jean Tulard : Je ne suis pas tombé dedans par hasard, ça ne vient pas de plus loin, c'est simplement une opportunité de carrière. Il y a eu un effondrement complet des études napoléoniennes, plus rien. Je suis devenu historien parce que ma mère était conservatrice des archives du musée de la préfecture de police, qui se trouvait alors au 36 quai des orfèvres, le fameux 36 quai des orfèvres; et je me souviens, j'allais voir ma mère, je me suis dit, tiens je pourrais faire un mémoire de maîtrise en histoire avec elle et elle m'avait dit, il y a un très beau sujet, c'est la création de la préfecture de police. Et qui l'a crée ? C'est Bonaparte et la mémoire de maîtrise s'est transformée en thèse, les débuts de l'administration parisienne au XIXeme siècle. Michel Fleury, qui fut mon maître, s'était occupé de ma thèse. Il a dit « Mais ce serait bien si on créait une chaire d'histoire du premier empire qui permettrait d'avoir quelqu'un qui pourrait assumer toutes les responsabilités lorsque en 1969, se produira le bicentenaire de la naissance de Napoléon. J'étais seul sur le marché. Je me retrouve directeur d'études, très jeune, à l'école pratique des hautes études chaire d'histoire du premier empire et je suis devenu le spécialiste de Napoléon.

Philippe Chauveau : Cet ouvrage que vous publiez aux éditions Plon, c'est « Le Dictionnaire Amoureux » mais c'est un petit peu je t'aime moi non plus. Parfois vous n'êtes pas tendre sur les actions de Napoléon, sur les personnages qui l'on entouré.

Jean Tulard : Oui.

Philippe Chauveau : Comment l'avez vous conçu ce dictionnaire amoureux ?

Jean Tulard : Alors c'était très embarrassant parce que d'abord j'avais fait un dictionnaire Napoléon qui -lui- était savant avec 300 collaborateurs, c'est à dire chaque fois, le meilleur spécialiste du Maréchal Trucmuche, c'est un livre de référence. J'avais fait ce livre de référence, c'était gênant de refaire un autre dictionnaire Napoléon et celui là, il s'agissait qu'il fut subjectif; c'est à dire que je ne retienne de Napoléon que ce qui moi, puisque amoureux, m'avait fasciné. Or, les 3 passions sont dans l'ouvrage, c'est d'une part le cinéma, et donc vous avez un article cinéma, Napoléon au cinéma; romans policiers, Napoléon héros de roman policier et gastronomie, parce que la gastronomie née sous Napoléon. Le mot gastronomie date du poème de Berchoux, 1801, c'est lui qui lance ce mot, gastronomie. Donc si vous voulez, il y a tout ce qui me plaît.

Philippe Chauveau : Quel image voulez vous donnez de Napoléon dans ce dictionnaire amoureux ?

Jean Tulard : Ce que j'ai voulu dire, c'est que Napoléon n'est pas du tout l'homme qui a étranglé la république au 18 Brumaire, l'empire ne touche pas au principe d'égalité. Il crée une noblesse, mais une noblesse sans privilèges. Un noble paye ses impôts comme les autres. Contrairement à ce que l'on dit, Napoléon a sauvé la république. Ce qu'il y a de bien avec Napoléon, c'est que ça ne s'arrête jamais. Napoléon empoisonné, Napoléon est-il aux Invalides ? Napoléon est-il breton ? Je vous rappelle qu'on a dit que Napoléon était né en Bretagne près de Saint-Pol-de-Léon, de là, le prénom de Napoléon. Né-a-Pol-Léon, né à St Pol-de-Léon.

Philippe Chauveau : Est-ce que ce dictionnaire amoureux a été pour vous l'occasion, peut-être, d'aborder des sujets, des thèmes sur Napoléon que vous n'aviez pas pu aborder jusqu'à présent ?

Jean Tulard : Oui oui, il y a des thèmes un peu inattendus, des personnages aussi, et il y a même un article Fortuné. Fortuné c'est un carlin, c'est le carlin de Joséphine. Elle est très attachée à ce chien. Bonaparte l'épouse et le premier soir, il se glisse dans la couche de Joséphine, tremblant d'émotion et il sent une très vive douleur au mollet. Et c'était Fortuné, le carlin, qui était dans le fond du lit, il dormait avec sa maitresse. Et trouvant cet intrus qui lui donnait des coups de pieds dans le fond du lit, l'a mordu, violemment au mollet et Bonaparte a été forcé de battre en retraite, c'est le premier vainqueur de Napoléon.

Philippe Chauveau : Merci beaucoup Jean Tulard, voilà une autre façon peut être de découvrir Napoléon, ça s'appelle « Le Dictionnaire Amoureux de Napoléon » et c'est publié eux éditions Plon.
Merci.

Dictionnaire amoureux de Napoléon Aux éditions Plon
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Lorsque l'on évoque Napoléon, inévitablement Jean Tulard apparait. C'est pourtant un peu par hasard que ce passionné de cinéma s'est retrouvé propulsé « spécialiste de Napoléon ». Professeur à la Sorbonne, il publie son 1er livre sur Napoléon en 1964 avec un titre provocateur « L'anti Napoléon, la légende noire de l'empereur ». Depuis, en une cinquantaine d'ouvrages consacrés à l'empereur, à ses contemporains ou à son époque, Jean Tulard s'est imposé comme le grand connaisseur de Napoléon Ier.Mais dans cette...Dictionnaire amoureux de Napoléon de Jean Tulard - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Jean Tulard.Jean Tulard : Bonjour.Philippe Chauveau : Merci de nous recevoir ici, dans votre bureau. On vous connaît bien sûr pour votre travail d'historien sur l'épopée napoléonienne et sur le personnage de Napoléon. Et puis on vous connaît maintenant aussi pour votre passion pour le cinéma. Il y a eu plusieurs ouvrages consacrés au cinéma. Expliquez-nous comment on peut être à la fois, un passionné d'histoire et un passionné de cinéma. Comment les deux arrivent-ils à se retrouver ?Jean...Dictionnaire amoureux de Napoléon de Jean Tulard - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Jean Tulard, nous sommes ici avec vous, dans votre bureau,  pour parler de votre actualité, ce dictionnaire amoureux de Napoléon. Comment est née cette fascination pour Napoléon ? Etes-vous tombé dedans par hasard ou est-ce que c'est quelque chose qui vient de plus loin ? Jean Tulard : Je ne suis pas tombé dedans par hasard, ça ne vient pas de plus loin, c'est simplement une opportunité de carrière. Il y a eu un effondrement complet des études napoléoniennes, plus rien. Je suis devenu historien parce que...Dictionnaire amoureux de Napoléon de Jean Tulard - Le livre - Suite