Marianne Maury-Kaufmann

Marianne Maury-Kaufmann

Dédé, enfant de salaud

Portrait 3'48

Bonjour Marianne Maury Kaufmann. J'ai grand plaisir à vous accueillir. Sur Web TV Culture, on prend plaisir à suivre votre évolution littéraire.
On vous a rencontré pour votre personnage de Gloria, ce petit bout de bonne femme que l'on retrouve chaque dimanche dans « Version Fémina ». Ensuite il y a eu « Pas de chichis », c'était un recueil de nouvelles.
Et aujourd'hui, votre premier roman « Dédé, enfant de salaud ». Est-ce la même Marianne Maury Kaufmann que l'on retrouve derrière ces différents aspects de livres ?
Oui, c'est la même Marianne Maury Kaufmann. Déjà la Marianne qui dessine Gloria, s'imaginait au début qu'elle dessinait des aventures rigolotes et puis elle a réalisé que parfois,
avec l'aide de ses lecteurs et lectrices – car mes lecteurs et lectrices me rapportent que parfois ils trouvent certaines aventures de Gloria désespérées, un peu déprimasses. J'ai réalisé que ce n'était pas que drôle.
Dans « Dédé », il y a des choses qui sont profondes, des choses qui sont légères. Je suis étonnée moi-même de constater que mes humeurs ne sont pas toujours égales et que l'écriture suit.
Quel rapport entretenez-vous avec le livre, avec la littérature ? Comment l'avez-vous découverte ?
On m'a incité à lire en famille. On n'a pas eu besoin de faire beaucoup d'effort parce que j'aimais ça. Mes parents étaient intellos, ils lisaient beaucoup. Mon père avalait beaucoup de livre.
Lorsque vous étiez vous-même enfant ou ado, un peu comme Dédé, est-ce que le livre a pu vous aider à avancer, à grandir ?
Le livre m'a rassuré sur mes gouffres. J'ai eu assez rapidement le goût de lectures plutôt sombre. J'ai le goût de lectures plutôt sombre et aussi de choses qui sont faites vraiment pour détendre. Le juste-milieu ce n'est pas trop mon truc dans la vie de toute façon.
Quand j'étais petite, j'ai attaqué avec Dostoievski, des choses comme ça. Il me semblait du coup que c'était moins bizarroïde que j'ai des crises de larmes, de doute, que j'ai collectionné assez tôt.
Vous vous êtes fait assez rapidement un nom dans le domaine de l'illustration. Il y a le personnage de Gloria, mais pas que, puisque vous avez aussi d'autres productions. Est-ce que l'envie de l'écriture était déjà là ?
Est-ce que ça vous titillait ? Est-ce que vous vous disiez « demain j'ai envie d'écrire autre chose, de faire autre chose que de l'illustration » ?
J'aimais écrire. Ensuite, j'ai oublié tout ça pendant trsè longtemps et je me suis souvenu de cette envie d'écrire tout d'un coup, à force d'écrire pour le dessin d'humour et à force d'ultiliser les mots qui petit à petit ont pris le dessus sur le dessin.
Est-ce difficile quand on s'est fait un nom dans le domaine de l'illustration de changer de registre, de passer dans un autre monde ?
Pour moi, ça n'a pas été difficile, ça a été très naturel de passer de l'un à l'autre. J'arrête pas de passer de l'un à l'autre parce que j'écris le matin, l'après-midi je fais du dessin. Les deux disciplines sont présentes dans ma vie et c'est très agréable.
En revanche, il n'y a pas d'échelle de valeur pour vous. Ecrire un roman, ce n'est pas plus prestigieux que de faire de la BD ou de l'illustration ?
Non, mais j'ai constaté qu'il y a des choses plus intimes qui passent et donc plus délivrantes. Pour moi c'est un travail qui est plus en profondeur.
Gloria vous enfermait ?
Non, mais je n'ai pas le droit de dire tout ce que je veux dans Gloria puisque je travaille pour un magazine et que j'ai des employeurs. C'est pareil pour tout ce que je fais dans la presse. Là, c'est la liberté. Je dis ce que je veux.
Ca vous fait du bien d'écrire ?
Oui.
Merci Marianne Maury Kaufmann. Votre actualité, c'est donc ce premier roman. « Dédé, enfant de salaud ». C'est aux éditions Fayard.

Philippe Chauveau :
Bonjour Marianne Maury Kaufmann. J'ai grand plaisir à vous accueillir. Sur Web TV Culture, on prend plaisir à suivre votre évolution littéraire. On vous a rencontré pour votre personnage de Gloria, ce petit bout de bonne femme que l'on retrouve chaque dimanche dans « Version Fémina ». Ensuite il y a eu « Pas de chichis », c'était un recueil de nouvelles. Et aujourd'hui, votre premier roman « Dédé, enfant de salaud ». Est-ce la même Marianne Maury Kaufmann que l'on retrouve derrière ces différents aspects de livres ?

Marianne Maury Kaufmann :
Oui, c'est la même Marianne Maury Kaufmann. Déjà la Marianne qui dessine Gloria, s'imaginait au début qu'elle dessinait des aventures rigolotes et puis elle a réalisé que parfois, avec l'aide de ses lecteurs et lectrices – car mes lecteurs et lectrices me rapportent que parfois ils trouvent certaines aventures de Gloria désespérées, un peu déprimasses. J'ai réalisé que ce n'était pas que drôle. Dans « Dédé », il y a des choses qui sont profondes, des choses qui sont légères. Je suis étonnée moi-même de constater que mes humeurs ne sont pas toujours égales et que l'écriture suit.

Philippe Chauveau :
Quel rapport entretenez-vous avec le livre, avec la littérature ? Comment l'avez-vous découverte ?

Marianne Maury Kaufmann :
On m'a incité à lire en famille. On n'a pas eu besoin de faire beaucoup d'effort parce que j'aimais ça. Mes parents étaient intellos, ils lisaient beaucoup. Mon père avalait beaucoup de livre.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous étiez vous-même enfant ou ado, un peu comme Dédé, est-ce que le livre a pu vous aider à avancer, à grandir ?

Marianne Maury Kaufmann :
Le livre m'a rassuré sur mes gouffres. J'ai eu assez rapidement le goût de lectures plutôt sombre. J'ai le goût de lectures plutôt sombre et aussi de choses qui sont faites vraiment pour détendre. Le juste-milieu ce n'est pas trop mon truc dans la vie de toute façon. Quand j'étais petite, j'ai attaqué avec Dostoievski, des choses comme ça. Il me semblait du coup que c'était moins bizarroïde que j'ai des crises de larmes, de doute, que j'ai collectionné assez tôt.

Philippe Chauveau :
Vous vous êtes fait assez rapidement un nom dans le domaine de l'illustration. Il y a le personnage de Gloria, mais pas que, puisque vous avez aussi d'autres productions. Est-ce que l'envie de l'écriture était déjà là ? Est-ce que ça vous titillait ? Est-ce que vous vous disiez « demain j'ai envie d'écrire autre chose, de faire autre chose que de l'illustration » ?

Marianne Maury Kaufmann :
J'aimais écrire. Ensuite, j'ai oublié tout ça pendant trsè longtemps et je me suis souvenu de cette envie d'écrire tout d'un coup, à force d'écrire pour le dessin d'humour et à force d'ultiliser les mots qui petit à petit ont pris le dessus sur le dessin.

Philippe Chauveau :
Est-ce difficile quand on s'est fait un nom dans le domaine de l'illustration de changer de registre, de passer dans un autre monde ?

Marianne Maury Kaufmann :
Pour moi, ça n'a pas été difficile, ça a été très naturel de passer de l'un à l'autre. J'arrête pas de passer de l'un à l'autre parce que j'écris le matin, l'après-midi je fais du dessin. Les deux disciplines sont présentes dans ma vie et c'est très agréable.

Philippe Chauveau :
En revanche, il n'y a pas d'échelle de valeur pour vous. Ecrire un roman, ce n'est pas plus prestigieux que de faire de la BD ou de l'illustration ?

Marianne Maury Kaufmann :
Non, mais j'ai constaté qu'il y a des choses plus intimes qui passent et donc plus délivrantes. Pour moi c'est un travail qui est plus en profondeur.

Philippe Chauveau :
Gloria vous enfermait ?

Marianne Maury Kaufmann :
Non, mais je n'ai pas le droit de dire tout ce que je veux dans Gloria puisque je travaille pour un magazine et que j'ai des employeurs. C'est pareil pour tout ce que je fais dans la presse. Là, c'est la liberté. Je dis ce que je veux.

Philippe Chauveau :
Ca vous fait du bien d'écrire ?

Marianne Maury Kaufmann :
Oui.

Philippe Chauveau :
Merci Marianne Maury Kaufmann. Votre actualité, c'est donc ce premier roman. « Dédé, enfant de salaud ». C'est aux éditions Fayard.

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  • Sur Web TV Culture nous suivons depuis plusieurs années déjà Marianne Maury Kaufmann. Découverte avec Gloria, son personnage que l'on retrouve chaque semaine dans le magazine Fémina, Marianne Maury Kaufmann s'est avant tout illustrée comme dessinatrice, mais l'envie d'écriture était déjà là. Après un recueil de nouvelles « Pas de chichis » en 2013, elle signe son premier roman, chez Fayard, « Dédé, enfant de salaud ». Nous sommes dans les années 75 au coeur du Poitou, Dédé, un gamin mal aimé, découvre la vie...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Marianne Maury Kaufmann. J'ai grand plaisir à vous accueillir. Sur Web TV Culture, on prend plaisir à suivre votre évolution littéraire. On vous a rencontré pour votre personnage de Gloria, ce petit bout de bonne femme que l'on retrouve chaque dimanche dans « Version Fémina ». Ensuite il y a eu « Pas de chichis », c'était un recueil de nouvelles. Et aujourd'hui, votre premier roman « Dédé, enfant de salaud ». Est-ce la même Marianne Maury Kaufmann que l'on retrouve derrière ces différents...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Marianne Maury Kaufmann, un premier roman, est-ce un peu comme un premier enfant ?Marianne Maury Kaufmann :C'est apparenté oui. Je pense qu'on vous l'a souvent dit.Philippe Chauveau :Non, non !Marianne Maury Kaufmann :Oui, un livre c'est un peu comme un bébé. Et au moment où on le donne à l'éditeur on a vraiment un déchirement, comme quand on laisse un bébé à la crèche. Là, mon livre c'est un ado. Je vois bien qu'il se détache de moi. C'est affreux.Philippe Chauveau :Justement, parlons de cet enfant, de ce...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - Le livre - Suite
    « La boucherie »Jean-Paul Collet6 Rue Monge, 75005 Paristél : 01 42 17 08 80www.laboucherie.comC'est assez gonflé d'écrire un roman comme ça parce que ça secoue tous les poncifs. C'est un roman un peu de terroir. Ca se passe à la campagne. C'est un peu frustre. Le premier chapitre, on est un peu désarçonné. Il y a une violence. C'est un roman assez déstabilisant. Il y a une énergie, une force, un impact et on a envie d'en lire un deuxième, la suite.Je dirais presque que ce sont des mots déssinés, sa façon d'écrire. On...Ciment de Marianne Maury-Kaufmann - L'avis du libraire - Suite