David Foenkinos

David Foenkinos

Charlotte

Portrait 4'52

Bonjour David Foenkinos.
Bonjour.
« Charlotte » c'est ce prénom qui illustre votre 13ème livre, votre 13ème roman. On va quand même remonter un peu l'histoire.
Vous n'êtes pas d'une famille littéraire, il n'y avait pas beaucoup de livres chez vous, c'est ce que vous m'aviez confié lors d'une précédente rencontre. Finalement, la découverte de la lecture, de la littérature, s'est faite comment ?
Oui c'est vrai que c'est arrivé plus tard dans ma vie. Suite à une grave maladie, j'ai été opéré à l'âge de seize ans, j'ai passé de nombreux mois à l'hôpital et c'est vrai qu'en ressortant
ça a modifié mon rapport à la vie, à l'art de manière générale. Je me suis mis à aimer la peinture, à faire des études de musique puis la littérature est entré à ce moment là dans ma vie.
En tant que lecteur, je ne pensais pas que ça allait se transformer après par le goût d'écrire.
Qu'est ce que ça vous a apporté finalement dans votre vie ? Si vous deviez d'un mot, d'une phrase, signifier ce que représente la littérature dans votre vie.
A ce moment là, j'ai commencé à être sensible aux mots, à la musique des mots. Je sais que tous les auteurs qui ont commencés à me plaire et à me toucher, qui m'ont embarqué dans des univers parallèles, c'était une richesse inouïe qui est entré dans ma vie et qui n'a cessé de me remplir.
Et toujours maintenant, je suis boulimique de lire, de découvrir des nouveaux auteurs. Chez moi j'ai des piles de livres partout. On avait fait les premiers entretiens chez moi, c'est toujours aussi bordélique.
Même si au départ il y avait beaucoup de choses qui m'intéressait ; la peinture, la musique, c'est devenu progressivement la littérature qui est devenu mon obsession principal.
L'écriture est une façon de marquer votre sensibilité, d'exprimer votre sensibilité ?
Pour moi l'écriture, c'est vraiment la possibilité de tout. C'est à dire que ce n'est pas uniquement lié à la sensibilité, ça peut marquer en l'occurrence pour mon dernier livre, l'amour que j'ai pour cette artiste Charlotte Salomon.
Ça peut marquer notre vision du monde, la façon dont on voit les choses, les détails, ce qui nous excite, ce qui nous repousse. C'est la création d'un monde, de personnages. Moi j'ai l'impression que ce sont des vies justement qui remplissent une vie.
En laissant « Charlotte » de côté, votre nouveau roman, si l'on pense à ce que vous avez écrit avant, il y a souvent des personnages fragilisés par la vie, des gens qui sont cabossés par la vie et qui arrivent plus ou moins à s'en sortir malgré des faiblesses.
Ce sont souvent des sujets difficiles, douloureux mais il y a toujours des petites pirouettes, toujours un peu d'humour, toujours quelques bons mots pour donner un peu de légèreté a vos romans, ça vous caractérise ça aussi de toujours trouver quelque chose pour s'en sortir ?
Sur les derniers livres, jusqu'à « Charlotte », avec « La délicatesse » ou « Les souvenirs », c'est vrai qu'on est dans des sujets un peu grave.
Et c'est un petit peu l'image que vous avez aujourd'hui en tant qu'auteur.
Je pense qu'on est à l'image de ce qu'on écrit. C'est certain. Je pense que les personnalités sont rarement différentes de l'univers ou la tonalité romanesque de chaque écrivain.
Après c'est plus complexe que ça. Moi j'aime bien l'idée que même s'il y a des choses légères , ou qu'il y a de l'humour, de la fantaisie, on puisse y déceler la mélancolie, la nostalgie, la profondeur.
Pour moi, tout est souvent mélangé ; notamment dans mes derniers livres, dans « La délicatesse », « Les souvenirs » ou « Je vais mieux ». Ce qui n'était pas le cas de mes premiers livres qui étaient plus dans une dynamique de divertissement et de loufoquerie.
Vous faîtes partie de la rentrée littéraire 2014, vous êtes un incontournable de cette rentrée, c'est toujours la même appréhension ou il y a du plaisir lorsque vous offrez un livre à vos lecteurs ? Comment vivez vous ce moment ?
Pour moi, la sortie de « Charlotte », c'est la sortie la plus joyeuse parce que c'est un livre que j'ai tellement souvent abandonné, j'ai cru qu'il n'existerait jamais. C'est assez miraculeux pour moi, d'être parvenu à l'écrire.
Ce projet participe au désir de faire connaître cette artiste que j'aime et que j'admire. A la sortie du livre, tous les lecteurs qui s'emparent de cette histoire, qui découvrent Charlotte Salomon
,avec qui je peux échanger, avec qui je vis ce que j'ai gardé au fond de moi depuis des années. C'est assez fort et l'accueil est au delà de mes espoirs.
Votre actualité David Foenkinos, « Charlotte », c'est aux éditions Gallimard.

Philippe Chauveau :
Bonjour David Foenkinos.

David Foenkinos :
Bonjour.

Philippe Chauveau :
« Charlotte » c'est ce prénom qui illustre votre 13ème livre, votre 13ème roman. On va quand même remonter un peu l'histoire. Vous n'êtes pas d'une famille littéraire, il n'y avait pas beaucoup de livres chez vous, c'est ce que vous m'aviez confié lors d'une précédente rencontre. Finalement, la découverte de la lecture, de la littérature, s'est faite comment ?

David Foenkinos :
Oui c'est vrai que c'est arrivé plus tard dans ma vie. Suite à une grave maladie, j'ai été opéré à l'âge de seize ans, j'ai passé de nombreux mois à l'hôpital et c'est vrai qu'en ressortant, ça a modifié mon rapport à la vie, à l'art de manière générale. Je me suis mis à aimer la peinture, à faire des études de musique puis la littérature est entré à ce moment là dans ma vie.
En tant que lecteur, je ne pensais pas que ça allait se transformer après par le goût d'écrire.

Philippe Chauveau :
Qu'est ce que ça vous a apporté finalement dans votre vie ? Si vous deviez d'un mot, d'une phrase, signifier ce que représente la littérature dans votre vie.

David Foenkinos :
A ce moment là, j'ai commencé à être sensible aux mots, à la musique des mots. Je sais que tous les auteurs qui ont commencés à me plaire et à me toucher, qui m'ont embarqué dans des univers parallèles, c'était une richesse inouïe qui est entré dans ma vie et qui n'a cessé de me remplir.
Et toujours maintenant, je suis boulimique de lire, de découvrir des nouveaux auteurs. Chez moi j'ai des piles de livres partout. On avait fait les premiers entretiens chez moi, c'est toujours aussi bordélique. Même si au départ il y avait beaucoup de choses qui m'intéressait ; la peinture, la musique, c'est devenu progressivement la littérature qui est devenu mon obsession principal.

Philippe Chauveau :
L'écriture est une façon de marquer votre sensibilité, d'exprimer votre sensibilité ?

David Foenkinos :
Pour moi l'écriture, c'est vraiment la possibilité de tout. C'est à dire que ce n'est pas uniquement lié à la sensibilité, ça peut marquer en l'occurrence pour mon dernier livre, l'amour que j'ai pour cette artiste Charlotte Salomon. Ça peut marquer notre vision du monde, la façon dont on voit les choses, les détails, ce qui nous excite, ce qui nous repousse. C'est la création d'un monde, de personnages. Moi j'ai l'impression que ce sont des vies justement
qui remplissent une vie.

Philippe Chauveau :
En laissant « Charlotte » de côté, votre nouveau roman, si l'on pense à ce que vous avez écrit avant, il y a souvent des personnages fragilisés par la vie, des gens qui sont cabossés par la vie et qui arrivent plus ou moins à s'en sortir malgré des faiblesses. Ce sont souvent des sujets difficiles, douloureux mais il y a toujours des petites pirouettes, toujours un peu d'humour, toujours quelques bons mots pour donner un peu de légèreté a vos romans, ça vous caractérise ça aussi de toujours trouver quelque chose pour s'en sortir ?

David Foenkinos :
Sur les derniers livres, jusqu'à « Charlotte », avec « La délicatesse » ou « Les souvenirs », c'est vrai qu'on est dans des sujets un peu grave.

Philippe Chauveau :
Et c'est un petit peu l'image que vous avez aujourd'hui en tant qu'auteur.

David Foenkinos :
Je pense qu'on est à l'image de ce qu'on écrit. C'est certain. Je pense que les personnalités sont rarement différentes de l'univers ou la tonalité romanesque de chaque écrivain.
Après c'est plus complexe que ça. Moi j'aime bien l'idée que même s'il y a des choses légères , ou qu'il y a de l'humour, de la fantaisie, on puisse y déceler la mélancolie, la nostalgie, la profondeur. Pour moi, tout est souvent mélangé ; notamment dans mes derniers livres, dans « La délicatesse », « Les souvenirs » ou « Je vais mieux ». Ce qui n'était pas le cas de mes premiers livres qui étaient plus dans une dynamique de divertissement et de loufoquerie.

Philippe Chauveau :
Vous faîtes partie de la rentrée littéraire 2014, vous êtes un incontournable de cette rentrée, c'est toujours la même appréhension ou il y a du plaisir lorsque vous offrez un livre à vos lecteurs ? Comment vivez vous ce moment ?

David Foenkinos :
Pour moi, la sortie de « Charlotte », c'est la sortie la plus joyeuse parce que c'est un livre que j'ai tellement souvent abandonné, j'ai cru qu'il n'existerait jamais. C'est assez miraculeux pour moi, d'être parvenu à l'écrire. Ce projet participe au désir de faire connaître cette artiste que j'aime et que j'admire. A la sortie du livre, tous les lecteurs qui s'emparent de cette histoire, qui découvrent Charlotte Salomon, avec qui je peux échanger, avec qui je vis ce que j'ai gardé au fond de moi depuis des années. C'est assez fort et l'accueil est au delà de mes espoirs.

Philippe Chauveau :
Votre actualité David Foenkinos, « Charlotte », c'est aux éditions Gallimard.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
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