Alma Brami

Alma Brami

C'est pour ton bien

Portrait 4'05

Philippe Chauveau :
Bonjour Alma Brami.

Alma Brami :
Bonjour.

Philippe Chauveau :
Votre actualité au Mercure de France, « C'est pour ton bien » est déjà votre quatrième roman.

Alma Brami :
C'est ça.

Philippe Chauveau :
Mais il y a aussi une autre partie de votre vie, c'est le théâtre puisque vous êtes également comédienne. Comment tout cela s'est-il fait dans votre parcours ? Est-ce que déjà enfant ou adolescente, le théâtre, l'écriture étaient des univers qui vous correspondaient ?

Alma Brami :
En fait, j'ai commencé à écrire toute petite et pas du tout comme un choix. Cela s'est imposé à moi et je gardais dans ma tête l'idée que j'avais vraiment envie d'être comédienne. L'écriture c'est ma colonne vertébrale, alors que comédienne pour moi, je voyais ça comme un métier. Mais en fait j'en avais tellement envie que je ne l’ai pas fait. J'avais peur d'être déçue ! J'avais peur de pas être à la hauteur et je me disais que si jamais ça ne me convenait pas, je n'aurais plus de filet, plus d'envie, plus rien. Vers 20 ans, je crois, je me souviens avoir été chez ma soeur et elle m'a dit « Mais qu'est-ce que tu veux vraiment ?», je lui dis « Bah, être comédienne » et elle m'a dit « Qu'est-ce que t'attends ? Vas-y, fonce !». Et c'est pour ça que je me suis inscrite aux cours Florent et que j'ai commencé à m'y mettre vraiment. On voit bien finalement que la vie a fait un choix pour moi puisque l'écriture a pris beaucoup de place, je n’attendais pas ça du tout, je ne savais même pas que j'écrirais un jour un roman, encore moins quatre. Je ne savais pas que je pouvais trouver une maison d'édition, tout ça. Donc je crois que je ne peux pas m'empêcher d'écrire. Ce qui m'a donné le besoin d'écrire, c'est la difficulté de vivre, la douleur de vivre, l'incompréhension que j'ai pu avoir toute petite déjà.

Philippe Chauveau :
Comment, quand on est jeune comme vous, peut-on parler de la difficulté de vivre ? Quelles sont vos failles ?

Alma Brami :
Je crois que c'est ma sensibilité en fait. J'absorbe tout, je suis extrêmement empathique. J'ai mal pour les autres, j'ai tout le temps mal pour les autres. L'écriture me permet de faire quelque chose de cette sensibilité-là. Et puis ça me permet de pas m'ennuyer dans ma vie aussi, parce que de créer tout un monde, ça m'empêche de me lasser de la vie.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous reprenez votre casquette de comédienne, que vous interprétez les textes des autres, est ce qu'il y a de la frustration parfois ?

Alma Brami :
Non, justement. Maintenant que l'écriture est bien placée dans la vie, j'ai justement besoin de susciter le désir et d'interpréter les mots de quelqu'un d'autre.

Philippe Chauveau :
« Sans elle », était votre premier titre en 2008. Comment est né ce premier roman ? Est-il est arrivé comme une évidence dans votre vie ?

Alma Brami :
Comme une évidence oui mais je ne savais pas du tout que ce serait un roman en fait. J'ai commencé à écrire une ligne, deux lignes, trois lignes et je ne savais absolument pas ce que ça donnerait. Il se trouve que j'étais en 3e année au cours Florent et il y eu un creux pendant quelques minutes. Il n'y avait personne sur le plateau et j'ai demandé si j'avais le droit de monter. Ils ont accepté et j'ai interprété les quelques premières pages que je venais d'écrire, les bribes qu'il me restait. Et il a y eu un énorme silence dans la salle, la prof m'a dit : « Je vous dirais ce que j'en pense après ». Elle était aux bords des larmes. Je suis restée comme ça stupéfaite et tout le monde m'a dit : « Mais qui a écrit ça, qui a écrit ça ? ». Et je me suis dit que ça valait le coup que je continue, la voix était juste.

Philippe Chauveau :
Votre satisfaction, est-elle lorsque vous mettez un point final à votre roman, ou lorsque vous rencontrez par exemple vos lecteurs, lorsque vous avez des retours de vos lecteurs ?


Alma Brami :
Ce sont toutes sortes de satisfactions parce que quand on écrit, en tout cas en ce qui me concerne, au début j'écris plein de premières phrases. J'écris plein de premières pages et pourtant je sais que c'est ni la première phrase que je vais utiliser ni les premières pages. Et au bout d'un moment, il y a la vraie première phrase qui vient. Et pour moi, c'est un cadeau, c'est comme un coup de foudre.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Alma Brami, c'est votre quatrième roman « C'est pour ton bien » aux éditions Mercure de France, on vous souhaite un très joli chemin.

Philippe Chauveau :
Bonjour Alma Brami.

Alma Brami :
Bonjour.

Philippe Chauveau :
Votre actualité au Mercure de France, « C'est pour ton bien » est déjà votre quatrième roman.

Alma Brami :
C'est ça.

Philippe Chauveau :
Mais il y a aussi une autre partie de votre vie, c'est le théâtre puisque vous êtes également comédienne. Comment tout cela s'est-il fait dans votre parcours ? Est-ce que déjà enfant ou adolescente, le théâtre, l'écriture étaient des univers qui vous correspondaient ?

Alma Brami :
En fait, j'ai commencé à écrire toute petite et pas du tout comme un choix. Cela s'est imposé à moi et je gardais dans ma tête l'idée que j'avais vraiment envie d'être comédienne. L'écriture c'est ma colonne vertébrale, alors que comédienne pour moi, je voyais ça comme un métier. Mais en fait j'en avais tellement envie que je ne l’ai pas fait. J'avais peur d'être déçue ! J'avais peur de pas être à la hauteur et je me disais que si jamais ça ne me convenait pas, je n'aurais plus de filet, plus d'envie, plus rien. Vers 20 ans, je crois, je me souviens avoir été chez ma soeur et elle m'a dit « Mais qu'est-ce que tu veux vraiment ?», je lui dis « Bah, être comédienne » et elle m'a dit « Qu'est-ce que t'attends ? Vas-y, fonce !». Et c'est pour ça que je me suis inscrite aux cours Florent et que j'ai commencé à m'y mettre vraiment. On voit bien finalement que la vie a fait un choix pour moi puisque l'écriture a pris beaucoup de place, je n’attendais pas ça du tout, je ne savais même pas que j'écrirais un jour un roman, encore moins quatre. Je ne savais pas que je pouvais trouver une maison d'édition, tout ça. Donc je crois que je ne peux pas m'empêcher d'écrire. Ce qui m'a donné le besoin d'écrire, c'est la difficulté de vivre, la douleur de vivre, l'incompréhension que j'ai pu avoir toute petite déjà.

Philippe Chauveau :
Comment, quand on est jeune comme vous, peut-on parler de la difficulté de vivre ? Quelles sont vos failles ?

Alma Brami :
Je crois que c'est ma sensibilité en fait. J'absorbe tout, je suis extrêmement empathique. J'ai mal pour les autres, j'ai tout le temps mal pour les autres. L'écriture me permet de faire quelque chose de cette sensibilité-là. Et puis ça me permet de pas m'ennuyer dans ma vie aussi, parce que de créer tout un monde, ça m'empêche de me lasser de la vie.

Philippe Chauveau :
Lorsque vous reprenez votre casquette de comédienne, que vous interprétez les textes des autres, est ce qu'il y a de la frustration parfois ?

Alma Brami :
Non, justement. Maintenant que l'écriture est bien placée dans la vie, j'ai justement besoin de susciter le désir et d'interpréter les mots de quelqu'un d'autre.

Philippe Chauveau :
« Sans elle », était votre premier titre en 2008. Comment est né ce premier roman ? Est-il est arrivé comme une évidence dans votre vie ?

Alma Brami :
Comme une évidence oui mais je ne savais pas du tout que ce serait un roman en fait. J'ai commencé à écrire une ligne, deux lignes, trois lignes et je ne savais absolument pas ce que ça donnerait. Il se trouve que j'étais en 3e année au cours Florent et il y eu un creux pendant quelques minutes. Il n'y avait personne sur le plateau et j'ai demandé si j'avais le droit de monter. Ils ont accepté et j'ai interprété les quelques premières pages que je venais d'écrire, les bribes qu'il me restait. Et il a y eu un énorme silence dans la salle, la prof m'a dit : « Je vous dirais ce que j'en pense après ». Elle était aux bords des larmes. Je suis restée comme ça stupéfaite et tout le monde m'a dit : « Mais qui a écrit ça, qui a écrit ça ? ». Et je me suis dit que ça valait le coup que je continue, la voix était juste.

Philippe Chauveau :
Votre satisfaction, est-elle lorsque vous mettez un point final à votre roman, ou lorsque vous rencontrez par exemple vos lecteurs, lorsque vous avez des retours de vos lecteurs ?


Alma Brami :
Ce sont toutes sortes de satisfactions parce que quand on écrit, en tout cas en ce qui me concerne, au début j'écris plein de premières phrases. J'écris plein de premières pages et pourtant je sais que c'est ni la première phrase que je vais utiliser ni les premières pages. Et au bout d'un moment, il y a la vraie première phrase qui vient. Et pour moi, c'est un cadeau, c'est comme un coup de foudre.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Alma Brami, c'est votre quatrième roman « C'est pour ton bien » aux éditions Mercure de France, on vous souhaite un très joli chemin.

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