Gilles Paris

Gilles Paris

Au pays des kangourous

Portrait 3'52

Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Paris et merci de nous recevoir. Vous publiez aux éditions Don Quichotte « Au pays des kangourous », c'est votre troisième roman. Trois romans espacés à chaque fois de dix ans.

Gilles Paris :
C'est le temps qu'il me faut pour écrire mes livres.

Philippe Chauveau :
Il faut dire que vous avez une activité débordante puisque vous écrivez, mais vous vous occupez aussi de beaucoup d'auteurs puisque vous êtes responsable d'une agence de presse.

Gilles Paris :
Je m'occupe surtout d'une agence de presse qui m'occupe en effet beaucoup de temps.


Philippe Chauveau :
Revenons un peu dans le passé. Gilles Paris à l'adolescence étiez-vous entouré de livres, d'auteurs dans la bibliothèque de votre chambre ?

Gilles Paris :
J'aimais beaucoup, beaucoup, beaucoup lire. J'avais des lectures d'auteurs plutôt tourmentés. J'aimais beaucoup Tennessee Williams, dont j'ai lu à peu près toute l'oeuvre, à la fois ses nouvelles et ses romans. Christopher Isherwood. J'étais fou de Sagan, j'étais fou d'Agatha Christie, je dois avoir lu absolument tous ses romans et tout ce qu'elle a pu écrire tout au long de sa vie. Et j'aimais profondément ça. J'ai aimé ça très jeune. Je crois que c'était un refuge pour moi qui était formidable et j'avoue que je perdais toute notion du temps. J'adorais lire. C'était une de mes vraies passions.

Philippe Chauveau :
Est-ce que ça a pu vous influencer dans votre parcours professionnel ?

Gilles Paris :
J'avais pas du tout l'intention d'être attaché de presse et j'avais pas du tout l'intention d'entrer dans le monde de l'édition. C'est vraiment le hasard et les rencontres qui ont fait changer les choses. La lecture était comme une sorte de hobby. J'ai commencé à écrire, je devais avoir onze ans, douze ans.

Philippe Chauveau :
Il y a eu « Papa et maman sont morts », « Autobiographie d'une courgette », aujourd'hui, ce troisième roman « Au pays des kangourous » aux éditions Don Quichotte. Il y une constante sur ces trois romans. Ce sont des enfants qui sont les protagonistes, les personnages principaux.

Gilles Paris :
J'ai commencé à écrire des nouvelles quand j'avais à peu près douze ans et je me mettais déjà dans la peau d'un enfant de neuf ans. J'ai toujours écrit comme ça. J'ai essayé une fois d'écrire comme un adulte. Le manuscrit est encore dans un de mes tiroirs et trente éditeurs l'ont refusé. Je ne sais pas écrire comme un adulte. J'ai essayé, mais je ne sais pas. Le fait d'avoir toujours écrit comme un enfant – je dois avoir une centaine de nouvelles ici dans un carton – m'a formé à cette écriture très particulière qui est à la fois un langage poétique, un enfant, surtout de neuf-dix ans, l'âge qui m'intéresse, est d'une curiosité insatiable, d'une naïveté invraisemblable, qui pour moi est une des plus belles qualités qu'on puisse avoir, car la naïveté implique la curiosité, et puis une distance par rapport au sujet que j'ai choisi. J'ai toujours choisi des sujets relativement dramatique dans chacun des trois livres et cet humour décalé, ce langage assez poétique – on a une langue très riche en France – les quiproquos du langage font que si le lecteur sourit du drame, son inconscient le reçoit d'une façon bien plus agréable. Si j'écrivais comme un adulte sur des thèmes que j'ai choisi, ce serait quand même assez plombant.

Philippe Chauveau :
Est-ce aussi une façon de se protéger que d'écrire ?

Gilles Paris :
L'écriture protège ! Qui peut savoir dans un roman – en dehors de vos proches et encore – la part d'autobiographie que vous ingérez, que vous injectez dans un roman, à part vous... et encore.

Philippe Chauveau :
Alors êtes-vous resté un enfant de neuf-dix ans ?

Gilles Paris :
Non. J'ai bientôt 53 ans, donc je suis un adulte qui s'assume. On dit toujours qu'on a gardé son âme d'enfant, je crois que je n'ai pas gardé cette âme d'enfant, je suis devenu un adulte, mais le temps que je prends pour écrire mes livres à chaque fois, une fois tous les dix ans, me replonge dans cet univers très particulier de la petite enfance.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gilles Paris. C'est votre nouveau roman. « Au pays des kangourous » et c'est aux éditions Don Quichotte.

Philippe Chauveau :
Bonjour Gilles Paris et merci de nous recevoir. Vous publiez aux éditions Don Quichotte « Au pays des kangourous », c'est votre troisième roman. Trois romans espacés à chaque fois de dix ans.

Gilles Paris :
C'est le temps qu'il me faut pour écrire mes livres.

Philippe Chauveau :
Il faut dire que vous avez une activité débordante puisque vous écrivez, mais vous vous occupez aussi de beaucoup d'auteurs puisque vous êtes responsable d'une agence de presse.

Gilles Paris :
Je m'occupe surtout d'une agence de presse qui m'occupe en effet beaucoup de temps.


Philippe Chauveau :
Revenons un peu dans le passé. Gilles Paris à l'adolescence étiez-vous entouré de livres, d'auteurs dans la bibliothèque de votre chambre ?

Gilles Paris :
J'aimais beaucoup, beaucoup, beaucoup lire. J'avais des lectures d'auteurs plutôt tourmentés. J'aimais beaucoup Tennessee Williams, dont j'ai lu à peu près toute l'oeuvre, à la fois ses nouvelles et ses romans. Christopher Isherwood. J'étais fou de Sagan, j'étais fou d'Agatha Christie, je dois avoir lu absolument tous ses romans et tout ce qu'elle a pu écrire tout au long de sa vie. Et j'aimais profondément ça. J'ai aimé ça très jeune. Je crois que c'était un refuge pour moi qui était formidable et j'avoue que je perdais toute notion du temps. J'adorais lire. C'était une de mes vraies passions.

Philippe Chauveau :
Est-ce que ça a pu vous influencer dans votre parcours professionnel ?

Gilles Paris :
J'avais pas du tout l'intention d'être attaché de presse et j'avais pas du tout l'intention d'entrer dans le monde de l'édition. C'est vraiment le hasard et les rencontres qui ont fait changer les choses. La lecture était comme une sorte de hobby. J'ai commencé à écrire, je devais avoir onze ans, douze ans.

Philippe Chauveau :
Il y a eu « Papa et maman sont morts », « Autobiographie d'une courgette », aujourd'hui, ce troisième roman « Au pays des kangourous » aux éditions Don Quichotte. Il y une constante sur ces trois romans. Ce sont des enfants qui sont les protagonistes, les personnages principaux.

Gilles Paris :
J'ai commencé à écrire des nouvelles quand j'avais à peu près douze ans et je me mettais déjà dans la peau d'un enfant de neuf ans. J'ai toujours écrit comme ça. J'ai essayé une fois d'écrire comme un adulte. Le manuscrit est encore dans un de mes tiroirs et trente éditeurs l'ont refusé. Je ne sais pas écrire comme un adulte. J'ai essayé, mais je ne sais pas. Le fait d'avoir toujours écrit comme un enfant – je dois avoir une centaine de nouvelles ici dans un carton – m'a formé à cette écriture très particulière qui est à la fois un langage poétique, un enfant, surtout de neuf-dix ans, l'âge qui m'intéresse, est d'une curiosité insatiable, d'une naïveté invraisemblable, qui pour moi est une des plus belles qualités qu'on puisse avoir, car la naïveté implique la curiosité, et puis une distance par rapport au sujet que j'ai choisi. J'ai toujours choisi des sujets relativement dramatique dans chacun des trois livres et cet humour décalé, ce langage assez poétique – on a une langue très riche en France – les quiproquos du langage font que si le lecteur sourit du drame, son inconscient le reçoit d'une façon bien plus agréable. Si j'écrivais comme un adulte sur des thèmes que j'ai choisi, ce serait quand même assez plombant.

Philippe Chauveau :
Est-ce aussi une façon de se protéger que d'écrire ?

Gilles Paris :
L'écriture protège ! Qui peut savoir dans un roman – en dehors de vos proches et encore – la part d'autobiographie que vous ingérez, que vous injectez dans un roman, à part vous... et encore.

Philippe Chauveau :
Alors êtes-vous resté un enfant de neuf-dix ans ?

Gilles Paris :
Non. J'ai bientôt 53 ans, donc je suis un adulte qui s'assume. On dit toujours qu'on a gardé son âme d'enfant, je crois que je n'ai pas gardé cette âme d'enfant, je suis devenu un adulte, mais le temps que je prends pour écrire mes livres à chaque fois, une fois tous les dix ans, me replonge dans cet univers très particulier de la petite enfance.

Philippe Chauveau :
Merci beaucoup Gilles Paris. C'est votre nouveau roman. « Au pays des kangourous » et c'est aux éditions Don Quichotte.

Au pays des kangourous Aux éditions Don Quichotte
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Gilles Paris est bien connu dans le milieu littéraire puisqu'il a créé il y a quelques années une agence de presse en charge notamment de nombreux auteurs que lui et son équipe accompagnent lors de la sortie de leur nouveau livre. Mais Gilles Paris est lui aussi écrivain et son troisième roman « Au pays des kangourous » vient de paraître aux éditions Don Quichotte et c'est à ce titre qu'il est notre invité sur Web TV Culture.Après ses deux précédents romans - « Papa et maman sont morts » en 1991, qui racontait...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Gilles Paris - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Gilles Paris et merci de nous recevoir. Vous publiez aux éditions Don Quichotte « Au pays des kangourous », c'est votre troisième roman. Trois romans espacés à chaque fois de dix ans.Gilles Paris :C'est le temps qu'il me faut pour écrire mes livres.Philippe Chauveau :Il faut dire que vous avez une activité débordante puisque vous écrivez, mais vous vous occupez aussi de beaucoup d'auteurs puisque vous êtes responsable d'une agence de presse.Gilles Paris :Je m'occupe surtout d'une agence de presse...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Gilles Paris - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Gilles Paris, votre troisième roman en vingt ans « Au pays des kangourous »  aux éditions Don Quichotte, avec un enfant, Simon, il a neuf-dix ans, il vit balloté entre ses parents qui sont un peu... déchirés.Gilles Paris :Ils se sont aimés, Simon en est la preuve, mais les choses se sont gâtées. Le père est un écrivain nègre comme on dit, c'est-à-dire qu'il écrit pour des « peoples », des gens de téléréalité. C'est quelqu'un qui assume parfaitement son métier parce que ça lui laisse...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Gilles Paris - Le livre - Suite
    Frédéric Lapeyre Librairie « Tome Dom »81, rue St Dominique75007 Paris Tél : 01-45-51-83-98   Je pense que Gilles Paris, à travers cet enfant, à travers ces situations, veut nous dire des choses sur la vie, sur le monde des adultes, sur les relations entre l'homme et la vie. Je trouve que c'est une très bonne manière qu'il a d'utiliser la voix d'un enfant pour dire des choses qui pourraient être très lourdes si elles étaient dites par un adulte. Et là au contraire, vu par l'enfant c'est magnifique parce que ça prend...Rediffusion des escales littéraires en partenariat avec le Crédit Mutuel Océan de Gilles Paris - L'avis du libraire - Suite