Olivier Norek

Olivier Norek

Entre deux mondes

Livre 8'32

Philippe Chauveau :

Avec « Entre deux mondes » Olivier Norek, nous allons plonger dans un sujet d'actualité, celui de la « jungle » de Calais et des migrants qui essaient de trouver un avenir meilleur. Pourquoi avoir voulu aborder ce thème ?

Olivier Norek :

Pour plusieurs raisons. Parce que d'abord c'est un sujet d'actualité sur lequel on ne peut pas fermer les yeux, parce qu'on ne peut pas se réveiller en se disant « j'habite en France, donc le reste ne me concerne pas ». Parce qu'il y a des pays en souffrance et aussi parce que je suis petit-fils de migrant.

Et malgré le fait que j'ai cette histoire dans mon passé, j'ai moi aussi eu peur des migrants et je me suis dit qu'il fallait que je regarde cela de plus près, parce que la peur vient de l’ignorance. Donc, j'ai choisi d'écrire ce livre pour humaniser ces hommes et ces femmes venus de l'autre bout du monde.

Philippe Chauveau :

L'importance du roman, c'est que vous nous parlez à la fois des migrants et puis vous nous parlez de la façon dont ils sont accueillis notamment dans cette « jungle » de Calais. Le point de départ du roman c'est cette famille composée d’Adam, Nora, Maya. Adam va essayer de retrouver Nora et leur fille Maya dans la « jungle » de Calais. On va apprendre qu’il est un ancien flic et il va croiser le chemin d'un autre flic, français, Bastien qui a également une famille dans une situation compliquée.

Olivier Norek :

Il y a quelques chose que j'ai appris il y a très longtemps, c'est qu'on ne relativise pas les emmerdements ! Il n’y a pas d'échelles d’emmerdes, c'est à dire qu'un prince ou un roi à des soucis dans sa vie tout comme un ouvrier, et leurs problèmes les heurtent de façon identique. C'est pareil pour Bastien et Adam. En réalité, il n'y a ni échelle de malheur, ni échelle de tristesse.

Philippe Chauveau :

En écrivant ce livre, avez-vous l'impression d'avoir grandi ?

Olivier Norek :

J'ai grandi comme le lecteur pourrait grandir, c'est à dire que savoir et connaître c'est déjà le seul pas qu'on demande. Ne pas demander aux gens d’accueillir chez eux des migrants mais déjà reconnaître, accepter, savoir et comprendre. C'est un énorme pas.

Philippe Chauveau :

Ce roman est un choc, il est indispensable. C’est un livre dont on ne sort pas indemne et qui a vocation à nous faire grandir, le tout porté par une belle écriture pleine de sensibilité. « Entre deux mondes » c'est votre actualité Olivier Norek, vous êtes publié chez Michel Lafon.

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