Dominique Le Brun

Dominique Le Brun

Quai de la Douane

Le livre 4'20

Dominique Le Brun « Quai de la douane » c'est votre actualité, c'est aux éditions Le Télégramme. On vous connaît en tant qu'auteur d'essais, d'ouvrages techniques sur le milieu de la mer entre autres, et vous signez là votre premier roman avec l'histoire d'un écrivain,
d'un auteur d'ouvrages maritimes qui s'appelle François-Marie Rolland, qui part en dédicace à Brest, qui va faire des rencontres, qui va plonger dans ses histoires d'enfance et qui va être mêlé à une intrigue qui va très vite le dépasser.
Alors forcément une question, pourquoi maintenant dans votre parcours, pourquoi l'envie d'écrire un roman sur un auteur d'ouvrages maritimes, et un ouvrage qui se passe à Brest parce que ça vous ressemble quand même beaucoup ça.
Alors vous noterez que se servir soi même c'est beaucoup plus facile, au lieu d'inventer un héros on se prend tout seul soi même, ça évite déjà d'avoir à inventer.
Ce qui est passionnant dans votre ouvrage Dominique Le Brun, c'est qu'on passe sans cesse de l'époque contemporaine aux souvenirs d'enfance de notre auteur qui est en dédicace à Brest et puis on va même aller encore plus loin dans le passé
puisqu'on va remonter au second conflit mondial. Comment avez-vous construit votre histoire, qu'aviez vous envie de dire, qu'aviez-vous envie de raconter ?
Comme beaucoup de premier roman c'est peut être une forme d'auto-analyse, j'avais à comprendre comment ayant vécu sept ans dans une école de curés, extraordinaire par la qualité du travail et de ce qu'on apprenait,
mais qui était une véritable prison d'une certaine façon, avoir deux heures de libre était pratiquement exceptionnel. J'avais du mal à comprendre comment j'avais pu passer de ça à une vie de voyages, d'aventures, de plaisir.
Est-ce que je voulais simplement rattraper le temps perdu, je voulais savoir finalement, j'avais besoin de le savoir. Et puis la deuxième chose c'est que je suis né dix ans après la libération et que pendant toute mon enfance,
j'ai été bercé par les récits des réseaux de résistance qu'il y avait en Bretagne où j'étais, qui avait été trahis, ces gens qu'on avait arrêté, qui avait été fusillés, ces otages etc.…
Je me suis rendu compte après coup que mon enfance a été bercée par cette ambiance un peu morbide et avec beaucoup de non-dits. Ce qui m'a amené après coup à enquêter et à faire cette découverte que je raconte là,
c'est que des maquis bretons ont été attaqués par des Bretons qui portaient l'uniforme allemand. Et ça, ça fait très peu de temps, soit on ne le savait pas, soit on ne voulait pas le savoir.
C'est un roman à tiroir, puisqu'il y a donc notre héros, François-Marie Rolland, dont on va découvrir la psychologie parfois un peu complexe, il y a aussi une peinture au vitriole, j'ai envie de dire, de la Bretagne et notamment de la ville de Brest et de ses habitants.
Et puis il y aussi une intrigue, avec ces personnages qui ont des faces très sombre, plus toutes ces histoires effectivement liées au passé.
Il y a un moment ou le lecteur est un peu embrouillé volontairement par l'auteur que vous êtes et puis d'un seul coup tous les fils se tissent comme il le faut.
Oui, parce que dans la vie rien n'est simple. Mais alors portrait au vitriole de Brest, non, non, non.
Non, j'ai une tendresse extraordinaire pour Brest et les Brestois jusqu'à preuve du contraire ce sont bien reconnus et dans les paysages, et dans les gens et dans leurs cafés.
Vous en faites quand même des gens parfois un petit peu renfermés sur eux même.
Lequel ? Non, c'est pas renfermé. On ne parle pas pour ne rien dire par exemple, c'est pas la même chose. Et il n'y a pas de non-dit dans ce livre, tout est dit, certes de façon un peu brutale souvent, mais tout est dit quand même.
Donc c'est vrai, en écrivant ce livre vous ne vous êtes fait aucun ennemis à Brest ?
A ma grande surprise non, ou alors ils se sont bien cachés, mais pour le moment à ma très très grande surprise, les Brestois s'y reconnaissent et ils aiment beaucoup.
Parce que votre héros qui est auteur et qui part en dédicace à Brest finit quand même dans le port puisque quelqu'un va le pousser à l'eau. Ça ne vous est pas encore arrivé ?
Rien que de très normal, si ça m'arrive un jour, c'est que je l'aurai mérité.
On vous souhaite d'en ressortir dans tous les cas.
J'ai une veste flottante.
Dominique Le Brun, c'est donc votre actualité et c'est vrai que ce n'est pas un polar, ce n'est pas un thriller
Non plus.
Mais il y a vraiment un suspense vraiment bien ciselé et on passe un très bon moment à la lecture de cet ouvrage, même si on n'est pas Breton d'ailleurs.
Merci.
Ca s'appelle « Quai De la douane », c'est donc votre premier roman et c'est aux éditions Le Télégramme.

Philippe Chauveau :
Dominique Le Brun « Quai de la douane » c'est votre actualité, c'est aux éditions Le Télégramme. On vous connaît en tant qu'auteur d'essais, d'ouvrages techniques sur le milieu de la mer entre autres, et vous signez là votre premier roman avec l'histoire d'un écrivain, d'un auteur d'ouvrages maritimes qui s'appelle François-Marie Rolland, qui part en dédicace à Brest, qui va faire des rencontres, qui va plonger dans ses histoires d'enfance et qui va être mêlé à une intrigue qui va très vite le dépasser. Alors forcément une question, pourquoi maintenant dans votre parcours, pourquoi l'envie d'écrire un roman sur un auteur d'ouvrages maritimes, et un ouvrage qui se passe à Brest parce que ça vous ressemble quand même beaucoup ça.

Dominique Le Brun :
Alors vous noterez que se servir soi même c'est beaucoup plus facile, au lieu d'inventer un héros on se prend tout seul soi même, ça évite déjà d'avoir à inventer.
Philippe Chauveau : Ce qui est passionnant dans votre ouvrage Dominique Le Brun, c'est qu'on passe sans cesse de l'époque contemporaine aux souvenirs d'enfance de notre auteur qui est en dédicace à Brest et puis on va même aller encore plus loin dans le passé puisqu'on va remonter au second conflit mondial. Comment avez-vous construit votre histoire, qu'aviez vous envie de dire, qu'aviez-vous envie de raconter ?

Dominique Le Brun :
Comme beaucoup de premier roman c'est peut être une forme d'auto-analyse, j'avais à comprendre comment ayant vécu sept ans dans une école de curés, extraordinaire par la qualité du travail et de ce qu'on apprenait, mais qui était une véritable prison d'une certaine façon, avoir deux heures de libre était pratiquement exceptionnel. J'avais du mal à comprendre comment j'avais pu passer de ça à une vie de voyages, d'aventures, de plaisir. Est-ce que je voulais simplement rattraper le temps perdu, je voulais savoir finalement, j'avais besoin de le savoir. Et puis la deuxième chose c'est que je suis né dix ans après la libération et que pendant toute mon enfance, j'ai été bercé par les récits des réseaux de résistance qu'il y avait en Bretagne où j'étais, qui avait été trahis, ces gens qu'on avait arrêté, qui avait été fusillés, ces otages etc.… Je me suis rendu compte après coup que mon enfance a été bercée par cette ambiance un peu morbide et avec beaucoup de non-dits. Ce qui m'a amené après coup à enquêter et à faire cette découverte que je raconte là, c'est que des maquis bretons ont été attaqués par des Bretons qui portaient l'uniforme allemand. Et ça, ça fait très peu de temps, soit on ne le savait pas, soit on ne voulait pas le savoir.

Philippe Chauveau :
C'est un roman à tiroir, puisqu'il y a donc notre héros, François-Marie Rolland, dont on va découvrir la psychologie parfois un peu complexe, il y a aussi une peinture au vitriole, j'ai envie de dire, de la Bretagne et notamment de la ville de Brest et de ses habitants. Et puis il y aussi une intrigue, avec ces personnages qui ont des faces très sombre, plus toutes ces histoires effectivement liées au passé. Il y a un moment ou le lecteur est un peu embrouillé volontairement par l'auteur que vous êtes et puis d'un seul coup tous les fils se tissent comme il le faut.

Dominique Le Brun :
Oui, parce que dans la vie rien n'est simple. Mais alors portrait au vitriole de Brest, non, non, non.

Philippe Chauveau :
Quand même.

Dominique Le Brun :
Non, j'ai une tendresse extraordinaire pour Brest et les Brestois jusqu'à preuve du contraire ce sont bien reconnus et dans les paysages, et dans les gens et dans leurs cafés.

Philippe Chauveau :
Vous en faites quand même des gens parfois un petit peu renfermés sur eux même.

Dominique Le Brun :
Lequel ? Non, c'est pas renfermé. On ne parle pas pour ne rien dire par exemple, c'est pas la même chose. Et il n'y a pas de non-dit dans ce livre, tout est dit, certes de façon un peu brutale souvent, mais tout est dit quand même.

Philippe Chauveau :
Donc c'est vrai, en écrivant ce livre vous ne vous êtes fait aucun ennemis à Brest ?

Dominique Le Brun :
A ma grande surprise non, ou alors ils se sont bien cachés, mais pour le moment à ma très très grande surprise, les Brestois s'y reconnaissent et ils aiment beaucoup.

Philippe Chauveau :
Parce que votre héros qui est auteur et qui part en dédicace à Brest finit quand même dans le port puisque quelqu'un va le pousser à l'eau. Ça ne vous est pas encore arrivé ?

Dominique Le Brun :
Rien que de très normal, si ça m'arrive un jour, c'est que je l'aurai mérité.

Philippe Chauveau :
On vous souhaite d'en ressortir dans tous les cas.

Dominique Le Brun :
J'ai une veste flottante.

Philippe Chauveau :
Dominique Le Brun, c'est donc votre actualité et c'est vrai que ce n'est pas un polar, ce n'est pas un thriller

Dominique Le Brun :
Non plus.

Philippe Chauveau :
Mais il y a vraiment un suspense vraiment bien ciselé et on passe un très bon moment à la lecture de cet ouvrage, même si on n'est pas Breton d'ailleurs.

Dominique Le Brun :
Merci.

Philippe Chauveau :
Ca s'appelle « Quai De la douane », c'est donc votre premier roman et c'est aux éditions Le Télégramme.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Les hasards de la vie réservent parfois de drôles de surprises et vous font prendre des chemins inattendus. La preuve avec Dominique Le Brun.Après des études de droit et avant d'attaquer une carrière d'avocat, il décide de s'accorder un peu de temps pour lui. Passionné par la mer, il sillonne le monde, devient skipper et convoyeur de bateaux de plaisance. Un naufrage évité de justesse change sa destinée. Il devient journalisme dans le domaine du nautisme, puis auteur d'ouvrages sur ce même thème. Il est aujourd'hui considéré...Quai de la Douane de Dominique Le Brun - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Dominique Le Brun.Dominique Le Brun :Bonjour Philippe.Philipe Chauveau :Double actualité vous concernant, « Quai de la douane » aux éditions le Télégramme et puis « De la piraterie au piratage » ça c'est chez Buchet Chastel. Vous êtes un auteur prolixe, il y a une grande bibliographie vous concernant, toutefois c'est votre premier roman on y reviendra. Mais avant l'écriture il y avait eu le droit, alors comment passe t-on des études de droit à l'écriture ? Il y a eu là un changement de...Quai de la Douane de Dominique Le Brun - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Dominique Le Brun « Quai de la douane » c'est votre actualité, c'est aux éditions Le Télégramme. On vous connaît en tant qu'auteur d'essais, d'ouvrages techniques sur le milieu de la mer entre autres, et vous signez là votre premier roman avec l'histoire d'un écrivain, d'un auteur d'ouvrages maritimes qui s'appelle François-Marie Rolland, qui part en dédicace à Brest, qui va faire des rencontres, qui va plonger dans ses histoires d'enfance et qui va être mêlé à une intrigue qui va très vite le...Quai de la Douane de Dominique Le Brun - Le livre - Suite
    Libraire Sylvie Loriquer L'attrape-coeurs (Paris)« Quai de la douane », c'est vraiment un roman maritime, un roman breton, on a tous les embrun, on a même tout un lexique, qu'il nous explique à la fin, heureusement parce que au niveau des termes, pour le petit vent, le grand vent, le moyen vent et j'en passe.Ça vous emmène ailleurs, vraiment, et on est vraiment en Bretagne.Le livre de Dominique Le Brun est vraiment très très très visuel, on a des personnages super bien campés et notamment le personnage du Cambodgien qui arrive...Quai de la Douane de Dominique Le Brun - L'avis du libraire - Suite