Pia Petersen

Pia Petersen

Mon nom est Dieu

Le livre 3'59

Pia Petersen, dans ce nouveau titre, vous nous emmenez sous le soleil, sous la touffeur, de Los Angeles. On va faire la connaissance de Morgane, une jeune journaliste qui est un peu en exil, qui a émigré volontairement à Los Angeles.
Elle est Française, elle s'est installée aux États-Unis. Un jour, elle rencontre un homme qui prétend être Dieu. D'abord, pourquoi Morgane est-elle journaliste française exilée à Los Angeles ?
Y-a-t-il un lien entre Pia Petersen qui, elle, a « fui » le Danemark pour venir en France ? Est-ce que ce besoin d'exil était important pour votre personnage de Morgane ?
Oui, j'ai toujours des personnages qui rompent avec la vie qu'impose la société et qui vont prendre en charge leur propre vie.
Los Angeles, c'est la Cité des anges, le cinéma, Hollywood. C'est aussi la terre qui tremble, c'est la faille de San Andreas. C'est donc un personnage qui se présente à Morgane. Il ressemble plutôt à un SDF au départ et il lui avoue, il prétend, être Dieu.
Il veut rencontrer spécifiquement Morgane pour qu'elle écrive sa biographie. Évidemment Morgane est un peu sceptique et plus la rencontre va se passer et plus elle va se poser des questions.
Ce personnage, qui prétend être Dieu, passe pour un fou auprès des gens qu'il croise. Surtout il a la particularité d'être complètement dépressif. Dieu ne va pas bien !
Dieu ne va pas bien. Dieu revient sur Terre parce qu'il est dépressif. Il ne comprend plus pourquoi les Hommes ne l'aiment pas. Évidemment il ne voit pas tous ceux qui l'aiment bien.
Lui il est vraiment concentré sur tous ces gens qui ne l'aiment pas et qui disent « je ne crois pas en Dieu parce qu'il n'est pas gentil ». Il dit « je ne comprends pas ».
Voilà. Si Dieu existait, il ne permettrait pas ceci ou cela.
Il ne comprend plus les Hommes. Il leur a donné le libre-arbitre. Ca veut dire quelque chose quand même ! A partir de là, c'est aux Hommes de créer leur destin. Ce n'est pas à lui !
Pourquoi on lui dit que c'est de sa faute ? Comment ça peut être sa faute si les hommes ont choisi tel ou tel chemin ? Il se sent mal aimé, il a besoin d'amour, de tendresse, comme tout être humain j'allais dire !
Ce qui est intéressant, c'est que votre livre n'est pas une attaque contre les religions. Ce n'est pas le propos. Vous avez envie de nous présenter un homme qui est Dieu. Parce que c'est ça le propos, c'est que Dieu est humain.
Je n'attaque pas, j'interroge. Et j'interroge les religions. C'est en rapport avec la croyance, le fait de croire et c'est ça que j'interroge.
Parlons de Jansen. Il a créé une église. C'est une sorte de secte. C'est quelqu'un de très charismatique qui essaie d'attirer à lui les foules avec une volonté évidente d'en faire profit. Pourquoi avoir eu envie de placer le personnage de Dieu aux côtés de Jansen ?
La secte va essayer de le récupérer pour en faire son logo. Il ressemble à un Dieu comme on pourrait se l'imaginer pour ceux qui le voient de cette manière là car il change de physique selon qui le regarde. En voulant faire de Dieu son logo, il espère gagner beaucoup d'argent.
Alors il n'avait pas pris en compte que c'était peut-être vraiment Dieu. Il n'ose pas se poser cette question. C'est tellement absurde ! On regarde des séries télé et on ne sera pas du tout étonné de voir un extra-terrestre marcher dans la rue ou de voir un copain se transformer en loup-garou.
Mais on ne pourra pas admettre l'idée que Dieu puisse marcher dans les rues.
Merci Pia Petersen, « Mon nom est Dieu », c'est votre actualité. C'est un roman dans lequel on plonge et au fil des pages il y a cette question qui s'impose. Et nous comment réagirions-nous ?
Alors justement si vous croisez Dieu dans la rue, qu'allez-vous lui dire, qu'allez-vous lui demander ? Vous aurez peut-être quelques éléments de réponse avec ce roman de Pia Petersen aux éditions Plon, « Mon nom est Dieu », merci.

Philippe Chauveau :
Pia Petersen, dans ce nouveau titre, vous nous emmenez sous le soleil, dans la touffeur, de Los Angeles. On va faire la connaissance de Morgane, une jeune journaliste qui est un peu en exil, qui a émigré volontairement à Los Angeles. Elle est Française, elle s'est installée aux États-Unis. Un jour, elle rencontre un homme qui prétend être Dieu. D'abord, pourquoi Morgane est-elle journaliste française exilée à Los Angeles ? Y-a-t-il un lien entre Pia Petersen qui, elle, a « fui » le Danemark pour venir en France ? Est-ce que ce besoin d'exil était important pour votre personnage de Morgane ?

Pia Petersen :
Oui, j'ai toujours des personnages qui rompent avec la vie qu'impose la société et qui vont prendre en charge leur propre vie.

Philippe Chauveau :
Los Angeles, c'est la Cité des anges, le cinéma, Hollywood. C'est aussi la terre qui tremble, c'est la faille de San Andreas. C'est donc un personnage qui se présente à Morgane. Il ressemble plutôt à un SDF au départ et il lui avoue, il prétend, être Dieu. Il veut rencontrer spécifiquement Morgane pour qu'elle écrive sa biographie; Évidemment Morgane est un peu sceptique et plus la rencontre va se passer et plus elle va se poser des questions. Ce personnage, qui prétend être Dieu, passe pour un fou auprès des gens qu'il croise. Surtout il a la particularité d'être complètement dépressif. Dieu ne va pas bien !

Pia Petersen :
Dieu ne va pas bien. Dieu revient sur Terre parce qu'il est dépressif. Il ne comprend plus pourquoi les Hommes ne l'aiment pas. Évidemment il ne voit pas tous ceux qui l'aiment bien. Lui il est vraiment concentré sur tous ces gens qui ne l'aiment pas et qui disent « je ne crois pas en Dieu parce qu'il n'est pas gentil ». Il dit « je ne comprends pas ».

Philippe Chauveau :
Voilà. Si Dieu existait, il ne permettrait pas ceci ou cela.

Pia Petersen :
Il ne comprend plus les Hommes. Il leur a donné le libre-arbitre. Ca veut dire quelque chose quand même ! A partir de là, c'est aux Hommes de créer leur destin. Ce n'est pas à lui ! Pourquoi on lui dit que c'est de sa faute ? Comment ça peut être sa faute si les hommes ont choisi tel ou tel chemin ? Il se sent mal aimé, il a besoin d'amour, de tendresse, comme tout être humain j'allais dire !

Philippe Chauveau :
Ce qui est intéressant, c'est que votre livre n'est pas une attaque contre les religions. Ce n'est pas le propos. Vous avez envie de nous présenter un homme qui est Dieu. Parce que c'est ça le propos, c'est que Dieu est humain.

Pia Petersen :
Je n'attaque pas, j'interroge. Et j'interroge les religions. C'est en rapport avec la croyance, le fait de croire et c'est ça que j'interroge.

Philippe Chauveau :
Parlons de Jansen. Il a créé une église. C'est une sorte de secte. C'est quelqu'un de très charismatique qui essaie d'attirer à lui les foules avec une volonté évidente d'en faire profit. Pourquoi avoir eu envie de placer le personnage de Dieu aux côtés de Jansen ?

Pia Petersen :
La secte va essayer de le récupérer pour en faire son logo. Il ressemble à un Dieu comme on pourrait se l'imaginer pour ceux qui le voient de cette manière là car il change de physique selon qui le regarde. En voulant faire de Dieu son logo, il espère gagner beaucoup d'argent. Alors il n'avait pas pris en compte que c'était peut-être vraiment Dieu. Il n'ose pas se poser cette question. C'est tellement absurde ! On regarde des séries télé et on ne sera pas du tout étonné de voir un extra-terrestre marcher dans la rue ou de voir un copain se transformer en loup-garou. Mais on ne pourra pas admettre l'idée que Dieu puisse marcher dans les rues.

Philippe Chauveau :
Merci Pia Petersen, « Mon nom est Dieu », c'est votre actualité. C'est un roman dans lequel on plonge et au fil des pages il y a cette question qui s'impose. Et nous comment réagirions-nous ?Alors justement si vous croisez Dieu dans la rue, qu'allez-vous lui dire, qu'allez-vous lui demander ? Vous aurez peut-être quelques éléments de réponse avec ce roman de Pia Petersen aux éditions Plon, « Mon nom est Dieu », merci.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Pia Petersen est née au Danemark, à Copenhague. Curieusement, elle ne s'est jamais vraiment sentie chez elle là-bas. Très tôt, à 16 ans, première escapade d'un an en Grèce, où elle cumule les petits boulots. Après un bref retour au Danemark, ce sera la France et une volonté farouche : être écrivain et écrire en français, bien qu'elle ne maîtrise pas encore parfaitement la langue. C'est que Pia Petersen est une personnalité, avec de la volonté, de la détermination. Certains diront même un sacré caractère. Mais c'est...Mon nom est Dieu de Pia Petersen - Présentation - Suite
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