Édouard Launet

Édouard Launet

Le petit livre des gros égos

Le livre 3'44

Edouard Launet, je rappelle que vous êtes journaliste à Libération. Vous êtes reporter pour toute la partie culture. Et vous publiez aux PUF, aux Presses universitaires de France « Le petit livre des gros égos ».
C'est pour ce titre que j'ai eu envie de vous recevoir. Vous vous lâchez dans ce livre ! C'est un recueil assez court, deux-trois pages à chaque fois pour parler de personnages.
Certains sont morts, la plupart sont encore de ce monde. Il y a beaucoup de personnalités du milieu littéraire. Qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ce livre ?
D'abord, on me l'a demandé. Il y a peu de choses sur l'hypertrophie de l'égo. Et j'ai trouvé le projet intéressant pour plein de raisons. D'abord sur la langue. J'ai une anti-sèche...
C'est incroyable ce que la langue française a de mots pour désigner l'hypertrophie de l'égo. Vaniteux, orgueilleux, fat, vantard, matamore, tartarin, égocentrique, présomptueux, suffisant, prétentieux, outrecuidant, hautain, crâneur...
je pense qu'il y en a une bonne quarantaine. A partir de là, on se dit est-ce qu'on ne pourrait pas faire une galerie de ces égocentriques à partir de cette liste là. Je crois qu'en France, il y a une richesse énorme au point de vue de l'hypertrophie de l'égo.
Je pense que c'est un pays particulièrement privilégié. On en a de toute les sortes. De BHL à Victor Hugo, de D'Ormesson à Alain Delon. C'est une richesse nationale et donc c'était assez motivant de la passer en revue, d'en faire l'inventaire.
Pensez-vous que toutes les personnes citées dans cet ouvrage sont conscientes de l'image qu'elles véhiculent ? Est-ce que c'est un jeu ?
Je pense que la plupart oui. Oui, c'est un jeu parce qu'elles en jouent en même temps. Chacun est plus ou moins conscient de l'image qu'il renvoie au public. Il sent bien là où ça marche et là où ça ne marche pas.
Les côtés un peu gratifiant d'une image, la personne a tendance à les accentuer. C'est un jeu de regard surtout que ce sont pour la plupart des gens qu'on voit beaucoup. Donc ils sont dans une intéraction médiatique comme ça.
Vous aimez jouer avec les mots, vous aimez la syntaxe, vous êtes un amateur de bons mots, ça transpire à chaque page.
C'est gentil.
C'est ce que vous aviez envie d'offrir au lecteur parce qu'on s'amuse énormément.
J'avais envie de m'amuser...
En écrivant vous vous êtes amusé ?
Enormément. Sincèrement je me suis beaucoup amusé. Ce sont des textes courts, sur des gens relativement connus, donc je ne suis pas allé à la Bibliothèque nationale pour extraire le texte d'inconnus qui parlaient d'eux.
Ce sont des gens qu'on voit partout et donc c'est intéressant de regarder, d'avoir ce regard un peu en coulisse sur eux. En fait, pour chaque personnage j'allais voir les conneries les plus stupéfiantes qu'ils avaient dites.
Duras commentant le petit Grégory, le bord de la Vologne, elle a quand même écrit des trucs formidables, qu'on peut reprendre aujourd'hui, les commenter en s'en amusant.
Si j'enlève Victor Hugo dont vous êtes un fan inconditionnel et les autres personnalités qui ne sont plus de ce monde, dans tous les personnages dont vous nous parlez, quel est celui pour lequel vous avez le plus de sympathie ?
J'aime bien Eric Cantona. Dans les différents profils qui sont là, ce type d'égocentrisme m'intéresse plus. Cantona c'est quand même « wouah! ».
On y va franco ! Et le type a joué au foot, fait du théâtre, s'exprime sur des sujets de philo etc... Il n'a aucune inhibition. Je dois avouer que c'est quelque chose qui me fascine.
Merci Edouard Launet. « Le petit livre des gros égos », c'est aux PUF, aux Presses universitaires de France et puis rappelons qu'il y a un autre ouvrage dans votre actualité chez Flammarion « Ecrivains, éditeurs et autres animaux ».

Philippe Chauveau :
Édouard Launet, je rappelle que vous êtes journaliste à Libération. Vous êtes reporter pour toute la partie culture. Et vous publiez aux PUF, aux Presses universitaires de France « Le petit livre des gros égos ». C'est pour ce titre que j'ai eu envie de vous recevoir. Vous vous lâchez dans ce livre ! C'est un recueil assez court, deux-trois pages à chaque fois pour parler de personnages. Certains sont morts, la plupart sont encore de ce monde. Il y a beaucoup de personnalités du milieu littéraire. Qu'est ce qui vous a donné envie d'écrire ce livre ?

Édouard Launet :
D'abord, on me l'a demandé. Il y a peu de choses sur l'hypertrophie de l'égo. Et j'ai trouvé le projet intéressant pour plein de raisons. D'abord sur la langue. J'ai une anti-sèche... C'est incroyable ce que la langue française a de mots pour désigner l'hypertrophie de l'égo. Vaniteux, orgueilleux, fat, vantard, matamore, tartarin, égocentrique, présomptueux, suffisant, prétentieux, outrecuidant, hautain, crâneur... je pense qu'il y en a une bonne quarantaine. A partir de là, on se dit est-ce qu'on ne pourrait pas faire une galerie de ces égocentriques à partir de cette liste là. Je crois qu'en France, il y a une richesse énorme au point de vue de l'hypertrophie de l'égo. Je pense que c'est un pays particulièrement privilégié. On en a de toute les sortes. De BHL à Victor Hugo, de D'Ormesson à Alain Delon. C'est une richesse nationale et donc c'était assez motivant de la passer en revue, d'en faire l'inventaire.

Philippe Chauveau :
Pensez-vous que toutes les personnes citées dans cet ouvrage sont conscientes de l'image qu'elles véhiculent ? Est-ce que c'est un jeu ?

Édouard Launet :
Je pense que la plupart oui. Oui, c'est un jeu parce qu'elles en jouent en même temps. Chacun est plus ou moins conscient de l'image qu'il renvoit au public. Il sent bien là où ça marche et là où ça ne marche pas. Les côtés un peu gratifiant d'une image, la personne a tendaznce à les accentuer. C'est un jeu de regard surtout que ce sont pour la plupart des gens qu'on voit beaucoup. Donc ils sont dans une intéraction médiatique comme ça.

Philippe Chauveau :
Vous aimez jouer avec les mots, vous aimez la syntaxe, vous êtes un amateur de bons mots, ça transpire à chaqsue page.

Édouard Launet :
C'est gentil.

Philippe Chauveau :
C'est ce que vous aviez envie d'offrir au lecteur parce qu'on s'amuse énormément.

Édouard Launet :
J'avais envie de m'amuser...

Philippe Chauveau :
En écrivant vous vous êtes amusé ?

Édouard Launet :
Enormément. Sincèrement je me suis beaucoup amusé. Ce sont des textes courts, sur des gens relativement connus, donc je ne suis pas allé à la Bibliothèque nationale pour extraire le texte d'inconnus qui parlaient d'eux. Ce sont des gens qu'on voit partout et donc c'est intéressant de regarder, d'avoir ce regard un peu en coulisse sur eux. En fait, pour chaque personnage j'allais voir les conneries les plus stupéfiantes qu'ilss avaient dit. Duras commentant le petit Grégory, le bord de la Vologne, elle a quand même écrit des trucs formidables, qu'on peut reprendre aujourd'hui, les commenter en s'en amusant.

Philippe Chauveau :
Si j'enlève Victor Hugo dont vous êtes un fan inconditionnel et les autres personnalités qui ne sont plus de ce monde, dans tous les personnages dont vous nous parlez, quel est celui pour lequel vous avez le plus de sympathie ?

Édouard Launet : J'aime bien Eric Cantona. Dans les différents profils qui sont là, ce type d'égocentrisme m'intéresse plus. Cantona c'est quand même « wouah! ». On y va franco ! Et le type a joué au foot, fait du théâtre, s'exprime sur des sujets de philo etc... Il n'a aucune inhibition. Je dois avouer que c'est quelque chose qui me fascine.

Philippe Chauveau : Merci Édouard Launet. « Le petit livre des gros égos », c'est aux PUF, aux Presses universitaires de France et puis rappelons qu'il y a un autre ouvrage dans votre actualité chez Fralammarion « Evrivains, éditeurs et autres animaux ».

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • Ancien journaliste scientifique, Édouard Launet collabore actuellement au journal Libération et plus spécialement pour les pages Culture. En 2004, il publie son premier livre « Au fond du labo à gauche, de la vraie science pour rire », ouvrage scientifique de vulgarisation et depuis son nom apparaît régulièrement en librairie avec toujours des titres qui font mouche. « Sexe machin » en 2007, « Au fond du zoo à droite » en 2009, « De la jouissance en littérature » en 2011 et aujourd'hui « Le petit livre des gros...Le petit livre des gros égos de Édouard Launet - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Édouard Launet. Merci d'accepter notre invitation. Vous êtes doublement dans l'actualité. Il y a ce livre qui sort chez Flammarion « Ecrivains, éditeurs et autres animaux ». Et puis aux PUF, aux Presses universitaires de France, « Le petit livre des gros égos », c'est sur cet ouvrage que nous allons plus précisément parler. Votre parcours. Vous êtes aujourd'hui journaliste en charge des pages Culture à Libération. Vous avez été journaliste scientifique, vous avez été ingénieur à la base....Le petit livre des gros égos de Édouard Launet - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Édouard Launet, je rappelle que vous êtes journaliste à Libération. Vous êtes reporter pour toute la partie culture. Et vous publiez aux PUF, aux Presses universitaires de France « Le petit livre des gros égos ». C'est pour ce titre que j'ai eu envie de vous recevoir. Vous vous lâchez dans ce livre ! C'est un recueil assez court, deux-trois pages à chaque fois pour parler de personnages. Certains sont morts, la plupart sont encore de ce monde. Il y a beaucoup de personnalités du milieu littéraire. Qu'est...Le petit livre des gros égos de Édouard Launet - Le livre - Suite