Gaëlle Nohant

Gaëlle Nohant

La part des flammes

Le livre 4'56"

Nous sommes le 4 mai 1897, il y a un événement qui va bouleverser la France, mais aussi l'étranger, c'est ce fameux Bazar de la charité et l'incendie.
Je me permets juste de resituer cet événement, c'est une vente de charité organisée par des membres de la haute bourgeoisie.
Pourquoi avoir eu envie de vous emparer de ce fait divers pour la trame de votre deuxième roman ?
Parce que c'est un fait divers qui s'était un peu perdu dans la mémoire collective, alors qu'à l'époque il a été traité de manière comparable au Titanic.
Et puis, l'aspect romanesque de l’incendie, le fait que c'e soit un fait divers profondément féminin.
C'est un fait divers qui cristallise toutes les tensions sociales de l'époque entre la République, l'Eglise, la condition des femmes, c'est une époque passionnante mais moins connue que d'autres.
Où la modernité essaie de l'emporter sur la tradition aussi...
Absolument, cela me permettait de montrer le statut de la noblesse à cette époque, elle reste très liée au prestige, elle est assez puissante mais elle perd du terrain face à la bourgeoisie et donc il y avait la matière pour écrire une histoire riche.
Dans ce drame, il a une personnalité qui va focaliser l'attention c'est la duchesse d'Alençon
On la connaît puisqu'elle était la soeur de Sissi, l'Impératrice d'Autriche, et autour d'elle il va y avoir deux autres personnages,
Constance et Violaine, qui font toutes deux parties de l'aristocratie mais qui chacune portent des fardeaux, qui ont des failles, et elles vont se retrouver toutes les trois au milieu de cet incendie.
C'est vraiment la place de la femme que vous avez voulue dépeindre me semble t-il ?
Oui, c'est la thématique centrale en fait, elles incarnent toutes les trois, le statut de la femme à la fin du XIX ème siècle, qui est un statut très difficile.
Elles avaient peu de choix à l'époque, soit ange du foyer, soit femme de mauvaise vie.
Et ces trois femmes sont vraiment tiraillées entre leurs aspirations à la liberté et le modèle à quoi elles doivent se conformer, finalement, elles sont en marge de la société.
Ce qui est passionnant dans votre roman, c'est que c'est une grande fresque, un roman historique , et on a à la fois ces personnages et leurs destins, et puis le destin de la société.
On sort du second Empire, la Troisième République se cherche encore,
Le 20ème siècle est proche et l'on sent qu'un certain monde s’apprête à disparaître, peut-être justement dans les flammes.
Oui, comme vous le soulignez l'époque est en symbiose avec cette histoire, elle est à la fois en métamorphose et en décadence, il y a quelque chose de mortifère, de pourrissant dans cette fin de siècle, et il y a en même temps l'avenir qui arrive.
Voilà un livre que je vous recommande vivement, c'est un gros coup de coeur, vous aussi vous allez sans doute aimez le nouveau roman de Gaëlle Nohant, « La part des flammes » , aux éditions Héloïse d'Ormesson. Merci beaucoup.

Philippe Chauveau :
Nous sommes le 4 mai 1897, il y a un événement qui va bouleverser la France, mais aussi l'étranger, c'est ce fameux Bazar de la charité et l'incendie. Je me permets juste de resituer cet événement, c'est une vente de charité organisée par des membres de la haute bourgeoisie. Pourquoi avoir eu envie de vous emparer de ce fait divers pour la trame de votre deuxième roman ?

Gaëlle Nohant :
Parce que c'est un fait divers qui s'était un peu perdu dans la mémoire collective, alors qu'à l'époque il a été traité de manière comparable au Titanic. Et puis, l'aspect romanesque de l’incendie, le fait que c'e soit un fait divers profondément féminin.
C'est un fait divers qui cristallise toutes les tensions sociales de l'époque entre la République, l'Eglise, la condition des femmes, c'est une époque passionnante mais moins connue que d'autres.

Philippe Chauveau :
Où la modernité essaie de l'emporter sur la tradition aussi...

Gaëlle Nohant :
Absolument, cela me permettait de montrer le statut de la noblesse à cette époque, elle reste très liée au prestige, elle est assez puissante mais elle perd du terrain face à la bourgeoisie et donc il y avait la matière pour écrire une histoire riche.

Philippe Chauveau :
Dans ce drame, il a une personnalité qui va focaliser l'attention c'est la duchesse d'Alençon. On la connaît puisqu'elle était la soeur de Sissi, l'Impératrice d'Autriche, et autour d'elle il va y avoir deux autres personnages,
Constance et Violaine, qui font toutes deux parties de l'aristocratie mais qui chacune portent des fardeaux, qui ont des failles, et elles vont se retrouver toutes les trois au milieu de cet incendie. C'est vraiment la place de la femme que vous avez voulue dépeindre me semble t-il ?

Gaëlle Nohant :
Oui, c'est la thématique centrale en fait, elles incarnent toutes les trois, le statut de la femme à la fin du XIX ème siècle, qui est un statut très difficile. Elles avaient peu de choix à l'époque, soit ange du foyer, soit femme de mauvaise vie.
Et ces trois femmes sont vraiment tiraillées entre leurs aspirations à la liberté et le modèle à quoi elles doivent se conformer, finalement, elles sont en marge de la société.

Philippe Chauveau :
Ce qui est passionnant dans votre roman, c'est que c'est une grande fresque, un roman historique, et on a à la fois ces personnages et leurs destins, et puis le destin de la société. On sort du second Empire, la Troisième République se cherche encore,
Le 20ème siècle est proche et l'on sent qu'un certain monde s’apprête à disparaître, peut-être justement dans les flammes.

Gaëlle Nohant :
Oui, comme vous le soulignez l'époque est en symbiose avec cette histoire, elle est à la fois en métamorphose et en décadence, il y a quelque chose de mortifère, de pourrissant dans cette fin de siècle, et il y a en même temps l'avenir qui arrive.

Philippe Chauveau :
Voilà un livre que je vous recommande vivement, c'est un gros coup de coeur, vous aussi vous allez sans doute aimez le nouveau roman de Gaëlle Nohant, « La part des flammes » , aux éditions Héloïse d'Ormesson. Merci beaucoup.

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  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Le 4 Mai 1897 reste une date funeste dans la mémoire collective. Ce jour-là, plus de 120 personnes périrent à Paris dans ce que l'on appela alors l'incendie du Bazar de la charité. Et si cet événement à eu un tel retentissement, c'est que les victimes, essentiellement des femmes, étaient issues pour le plupart de la haute bourgeoisie ou de l'aristocratie. Se basant sur ce drame, avec « la Part des flammes » Gaëlle Nohant, qui signe ici son deuxième roman, nous entraîne dans une formidable histoire mêlant personnages...La part des flammes de Gaëlle Nohant - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Gaëlle Nohant, vous êtes dans l'actualité avec ce roman qui vient de paraitre aux éditions Héloïse d'Ormesson, « La part des flammes ». C'est votre deuxième livre, il y avait eu précédemment « L'ancre des rêves » et un recueil de nouvelles. Mais vous m'avez confié que l'écriture était un rêve de petite fille, vous avez eu envie d'écrire dès vos huit ans parait-il ?Gaëlle Nohant :Oui, après avoir lu « Jane Eyre », donc quand j'avais huit ans et après avoir refermé le livre je me...La part des flammes de Gaëlle Nohant - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Nous sommes le 4 mai 1897, il y a un événement qui va bouleverser la France, mais aussi l'étranger, c'est ce fameux Bazar de la charité et l'incendie. Je me permets juste de resituer cet événement, c'est une vente de charité organisée par des membres de la haute bourgeoisie. Pourquoi avoir eu envie de vous emparer de ce fait divers pour la trame de votre deuxième roman ?Gaëlle Nohant :Parce que c'est un fait divers qui s'était un peu perdu dans la mémoire collective, alors qu'à l'époque il a été traité...La part des flammes de Gaëlle Nohant - Le livre - Suite
    Nous avons beaucoup aimé « La part des flammes » de Gaëlle Nohant, c'est un coup de coeur de ce début d'année et qui remporte déjà un beau succès auprès de nos lecteurs. C'est un très bon roman, après il y a une véritable accroche par rapport à l'époque puisque l'on est en 1897 et il y a en toile de fond l'histoire du bazar de la charité et surtout cet incendie effroyable qui est un fait marquant de la fin du XIX ème siècle à Paris.Il y a une véritable maitrise à la fois de la structure, car comme dans tout bon...La part des flammes de Gaëlle Nohant - L'avis du libraire - Suite