Eric Marchal n'était pas prédestiné à l'écriture. C'est d'ailleurs dans la recherche qu'il s'est établi professionnellement et installé à Vittel il n'a pas cessé son activité et s'adonne à l'écriture le soir à la veillée.En revanche, la lecture a toujours résonné en lui, porté notamment par deux titres incontournables « Anna Karenine » et « Le petit prince ». Eric Marchal publie en 2009 son premier roman « Influenza » en deux tomes. Un suspense bien ficellé dans lequel les Allemands en 1943 tentent de...
La part de l'aube d'Eric Marchal - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Eric Marchal, votre actualité « La part de l'aube » c'est aux éditions Anne Carrière. Il y avait eu précédement « Influenza » qui était paru sous deux tomes, « Le soleil sous la soie » plus récemment qui paraît aujourd'hui en édition poche. L'écriture, comment-est-elle arrivée dans votre parcours puisque vous avez une vie tout-à-fait classique à-côté, vous travaillez, vous avez été chercheur...etc. Donc vous avez une autre vie, pourquoi cette envie d'écrire? Comment est-ce venu...
La part de l'aube d'Eric Marchal - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Votre nouveau livre Eric Marchal, « La part de l'aube ». « Le soleil sous la soie » nous étions sous le regne de Louis XV, nous étions dans le duché de Lorraine, là vous nous emmenez juste à la veille de la Révolution. Nous sommes en 1777 sous le règne de Louis XVI, nous sommes à Lyon précisément, et on retrouve des tablettes écrites par un druide à l'époque gauloise et il s'avère que cette découverte peu faire chanceler le royaume de France, et c'est un jeune avocat qui s'appelle Antoine Fabert...
La part de l'aube d'Eric Marchal - Le livre - Suite
Eric Marchal
La part de l'aube
Présentation 1'35Eric Marchal n'était pas prédestiné à l'écriture. C'est d'ailleurs dans la recherche qu'il s'est établi professionnellement et installé à Vittel il n'a pas cessé son activité et s'adonne à l'écriture le soir à la veillée.
En revanche, la lecture a toujours résonné en lui, porté notamment par deux titres incontournables « Anna Karenine » et « Le petit prince ». Eric Marchal publie en 2009 son premier roman « Influenza » en deux tomes.
Un suspense bien ficellé dans lequel les Allemands en 1943 tentent de diffuser un virus, une sorte de grippe espagnole pour gagner la guerre.
Dès lors, en utilisant l'Histoire en toile de fond et en imaginant une intrigue historique plausible, entre réalité et fantasme, Eric Marchal a trouvé son public.
Il connait un véritable succès de librairie en 2011 avec « Le soleil sous la soie » où il nous entrainait dans le duché de Lorraine sous le règne de Louis XV, lorsque la rivalité faisait rage entre chirurgiens barbiers et médecins de la faculté.
Le nouveau titre d'Eric Marchal s'intitule « La part de l'aube » et prend place cette fois-ci en 1777 à Lyon où l'on découvre des textes gaulois écrits par un druide.
Nombreux sont ceux qui vont vouloir s'emparer de ces traces du passé pour sauver ou abattre le régime monarchique.
Un supense rondement mené, des rebondissements, des personnages attachants qui croisent ceux de la grande Histoire comme Diderot ou encore Antoine Parmentier.
« La part de l'aube », le nouvreau titre d'Eric Marchal est publié aux éditions Anne Carrière et Eric Marchal est avec nous sur Web TV Culture.
Eric Marchal n'était pas prédestiné à l'écriture. C'est d'ailleurs dans la recherche qu'il s'est établi professionnellement et installé à Vittel il n'a pas cessé son activité et s'adonne à l'écriture le soir à la veillée.
En revanche, la lecture a toujours résonné en lui, porté notamment par deux titres incontournables « Anna Karenine » et « Le petit prince ». Eric Marchal publie en 2009 son premier roman « Influenza » en deux tomes. Un suspense bien ficellé dans lequel les Allemands en 1943 tentent de diffuser un virus, une sorte de grippe espagnole pour gagner la guerre. Dès lors, en utilisant l'Histoire en toile de fond et en imaginant une intrigue historique plausible, entre réalité et fantasme, Eric Marchal a trouvé son public. Il connait un véritable succès de librairie en 2011 avec « Le soleil sous la soie » où il nous entrainait dans le duché de Lorraine sous le règne de Louis XV, lorsque la rivalité faisait rage entre chirurgiens barbiers et médecins de la faculté. Le nouveau titre d'Eric Marchal s'intitule « La part de l'aube » et prend place cette fois-ci en 1777 à Lyon où l'on découvre des textes gaulois écrits par un druide. Nombreux sont ceux qui vont vouloir s'emparer de ces traces du passé pour sauver ou abattre le régime monarchique. Un supense rondement mené, des rebondissements, des personnages attachants qui croisent ceux de la grande Histoire comme Diderot ou encore Antoine Parmentier.
« La part de l'aube », le nouvreau titre d'Eric Marchal est publié aux éditions Anne Carrière et Eric Marchal est avec nous sur Web TV Culture.
Eric Marchal
La part de l'aube
Portrait 4'17Bonjour Eric Marchal, votre actualité « La part de l'aube » c'est aux éditions Anne Carrière. Il y avait eu précédemment « Influenza » qui était paru sous deux tomes, « Le soleil sous la soie » plus récemment qui paraît aujourd'hui en édition poche.
L'écriture, comment-est-elle arrivée dans votre parcours puisque vous avez une vie tout-à-fait classique à-côté, vous travaillez, vous avez été chercheur...etc. Donc vous avez une autre vie, pourquoi cette envie d'écrire? Comment est-ce venu ?
C'est quelque chose peut être de très commun ce que je vais vous dire, mais ça fait très longtemps que j’écris, depuis vraiment très jeune, mais jusqu'à il y a quelques années ce que j'écrivais ça restait des textes inachevés, j'avais du mal à passer à quelque chose de vraiment abouti.
Je commençais beaucoup d'histoires et puis je ne les finissais pas, et puis il y a eu des périodes aussi de ma vie, personnelles ou professionnelles, j’étais obligé d’écrire beaucoup moins et puis à un moment donné j'ai réussi à trouver cet équilibre.
Comment fait-on pour trouver le temps?
Je suis incapable d'écrire en trois minutes sur un bout de table, j'ai besoin de temps, parce qu'il faut que je me mette vraiment dans l'histoire.
Il faut que je me retrouve dans la tête de chacun des personnages, l'important pour moi c'est d'être régulier, donc c'est tous les soirs, sur un an et demi de travail, il y a très très peu de soirs où je n'ai pas travaillé,
il y a peut-être huit ou dix jours où je n'ai vraiment pas écris, mais tous les autres soirs, même les soirs où je rentre tard chez moi, je m'astreins à quand même rester dans cette histoire et à écrire au moins quelques lignes.
C'est devenu une drogue ?
Oui ! Mais douce, très douce !
Est-ce que ça vous apporte une certaine sérénité justement par rapport à votre quotidien ?
Ca me permet surtout de m'évader tout simplement comme un lecteur qui lirait un livre, mais tout simplement je m'évade dans mes propres histoires et ça n'a pas de prix.
Quels sont les auteurs qui vous ont influencés et que peut être encore aujourd'hui vous avez plaisir à retrouver ?
C'est difficile à dire parce qu'en fait c'est très éclectique. Quand j'étais vraiment très jeune il y avait une bibliothèque chez mes parents, ils avaient eu la bonne idée de la mettre dans ma chambre, avec des livres aux très belles couvertures, reliés en cuir,
il y avait tous les auteurs français très classiques, dont Victor Hugo et ça a été un des premiers que j'ai lu adolescent; et les auteurs russes, je ne sais pas pourquoi ils avaient ces deux tendances là
et j'ai lu quelques auteurs russes étant plus jeune et c'est vrai que ça m'a énormément transporté, j'aime tout ce qui est romanesque et aventureux.
J'ai envie de dire qu'il y a une « patte » Eric Marchal, c'est-à-dire : une intrigue, des rebondissements, une énigme, des personnages, des bons, des méchants bien sûr.
Souvent un décor historique et c'est dans ce décor historique que vous plantez vos personnages.
On dit parfois de vous que vous êtes le Ken Follet français, est-ce que ça vous flatte? Est-ce que ça vous énerve? Est-ce que vous vous trouvez des points communs?
J'aurais tort d'être énervé d'une telle comparaison, ça me flatte beaucoup car je sais que c'est quelqu'un de beaucoup lu à travers le monde,
maintenant je vais vous avouer quelque chose, je n'ai jamais lu de livre de Ken Follet donc j'aurais du mal à me situer par rapport à lui, je ne sais pas.
Ce qui est passionant Eric Marchal dans vos livres c'est qu'on se laisse emporter par les intrigues, on s'attache aux personnages. On a à chaque pages l'impression d'apprendre quelque chose,
comment travaillez-vous pour nous situer dans ce contexte historique, pour toujours réussir à faire filtrer quelques anecdotes, quelques infos historiques?
En fait je suis le premier à apprendre les choses et parfois je suis tellement étonné ou soufflé de ce que je lis, que je me dis : « mais ça il faut absolument que j'en parle » et la façon dont je le fais c'est principalement de la documentation auprès des sites des bibliothèques
parce que ça c'est une chose aujourd'hui dont je bénéficie grâce à internet. Il y a quinze ans je n'aurais jamais pu écrire ce genre de livre, ça m'aurait été complètement impossible.
L'écriture ça a changé quoi dans votre vie ?
Je lis un peu moins, avant c'était mon temps de lecture.
Est-ce que c'est un accomplissement ? Une concrétisation d'un rêve de gamin ? Comment le percevez vous ?
A la fois oui et non, dans le sens où écrire sans être publié c'était déjà quelque chose qui me transportait suffisament pour que ça me remplisse pleinement, et maintenant le fait d'être publié c'est extraordinaire, dans le sens où ça permet de rencontrer beaucoup de gens.
Je reçois des courriels de personnes qui m'écrivent pour m'encourager ou me dire à quel point ils ont adoré les livres et ça, ça m'aide énormément, c'est ma nourriture du soir
Merci Eric Marchal, votre actualité c'est « La part de l'aube » c'est aux éditions Anne Carrière.
Merci.
Philippe Chauveau :
Bonjour Eric Marchal, votre actualité « La part de l'aube » c'est aux éditions Anne Carrière. Il y avait eu précédement « Influenza » qui était paru sous deux tomes, « Le soleil sous la soie » plus récemment qui paraît aujourd'hui en édition poche. L'écriture, comment-est-elle arrivée dans votre parcours puisque vous avez une vie tout-à-fait classique à-côté, vous travaillez, vous avez été chercheur...etc. Donc vous avez une autre vie, pourquoi cette envie d'écrire? Comment est-ce venu ?
Eric Marchal :
C'est quelque chose peut être de très commun ce que je vais vous dire, mais ça fait très longtemps que j'ecris, depuis vraiment très jeune, mais jusqu'à il y a quelques années ce que j'écrivais ça restait des textes inachevés, j'avais du mal à passer à quelque chose de vraiment abouti. Je commençais beaucoup d'histoires et puis je ne les finissais pas, et puis il y a eu des périodes aussi de ma vie, personnelles ou professionnelles, j'etais obligé d'ecrire beaucoup moins et puis à un moment donné j'ai reussi à trouver cet équilibre.
Philippe Chauveau :
Comment fait-on pour trouver le temps?
Eric Marchal :
Je suis incapable d'écrire en trois minutes sur un bout de table, j'ai besoin de temps, parce qu'il faut que je me mette vraiment dans l'histoire.
Il faut que je me retrouve dans la tête de chacun des personnages, l'important pour moi c'est d'être régulier, donc c'est tous les soirs, sur un an et demi de travail, il y a très très peu de soirs où je n'ai pas travaillé, il y a peut-être huit ou dix jours où je n'ai vraiment pas écris, mais tous les autres soirs, même les soirs où je rentre tard chez moi, je m'astreins à quand même rester dans cette histoire et à écrire au moins quelques lignes.
Philippe Chauveau :
C'est devenu une drogue ?
Eric Marchal :
Oui ! Mais douce, très douce !
Philippe Chauveau :
Est-ce que ça vous apporte une certaine sérénité justement par rapport à votre quotidien ?
Eric Marchal :
Ca me permet surtout de m'évader tout simplement comme un lecteur qui lirait un livre, mais tout simplement je m'évade dans mes propres histoires et ça n'a pas de prix.
Philippe Chauveau :
Quels sont les auteurs qui vous ont influencés et que peut être encore aujourd'hui vous avez plaisir à retrouver ?
Eric Marchal :
C'est difficile à dire parce qu'en fait c'est très éclectique. Quand j'étais vraiment très jeune il y avait une bibliothèque chez mes parents, ils avaient eu la bonne idée de la mettre dans ma chambre, avec des livres aux très belles couvertures, reliés en cuir, il y avait tous les auteurs français très classiques, dont Victor Hugo et ça a été un des premiers que j'ai lu adolescent; et les auteurs russes, je ne sais pas pourquoi ils avaient ces deux tendances là et j'ai lu quelques auteurs russes étant plus jeune et c'est vrai que ça m'a énormément transporté, j'aime tout ce qui est romanesque et aventureux.
Philippe Chauveau :
J'ai envie de dire qu'il y a une « patte » Eric Marchal, c'est-à-dire : une intrigue, des rebondissements, une énigme, des personnages, des bons, des méchants bien sûr.
Souvent un décor historique et c'est dans ce décor historique que vous plantez vos personnages.
On dit parfois de vous que vous êtes le Ken Follet français, est-ce que ça vous flatte? Est-ce que ça vous énerve? Est-ce que vous vous trouvez des points communs?
Eric Marchal :
J'aurais tort d'être énervé d'une telle comparaison, ça me flatte beaucoup car je sais que c'est quelqu'un de beaucoup lu à travers le monde, maintenant je vais vous avouer quelque chose, je n'ai jamais lu de livre de Ken Follet donc j'aurais du mal à me situer par rapport à lui, je ne sais pas.
Philippe Chauveau :
Ce qui est passionant Eric Marchal dans vos livres c'est qu'on se laisse emporter par les intrigues, on s'attache aux personnages. On a à chaque pages l'impression d'apprendre quelque chose, comment travaillez-vous pour nous situer dans ce contexte historique, pour toujours réussir à faire filtrer quelques anecdotes, quelques infos historiques?
Eric Marchal :
En fait je suis le premier à apprendre les choses et parfois je suis tellement étonné ou soufflé de ce que je lis, que je me dis : « mais ça il faut absolument que j'en parle » et la façon dont je le fais c'est principalement de la documentation auprès des sites des bibliothèques parce que ça c'est une chose aujourd'hui dont je bénéficie grâce à internet. Il y a quinze ans je n'aurais jamais pu écrire ce genre de livre, ça m'aurait été complètement impossible.
Philippe Chauveau :
L'écriture ça a changé quoi dans votre vie ?
Eric Marchal :
Je lis un peu moins, avant c'était mon temps de lecture.
Philippe Chauveau :
Est-ce que c'est un accomplissement ? Une concrétisation d'un rêve de gamin ? Comment le percevez vous ?
Eric Marchal :
A la fois oui et non, dans le sens où écrire sans être publié c'était déjà quelque chose qui me transportait suffisament pour que ça me remplisse pleinement, et maintenant le fait d'être publié c'est extraordinaire, dans le sens où ça permet de rencontrer beaucoup de gens.
Je reçois des courriels de personnes qui m'écrivent pour m'encourager ou me dire à quel point ils ont adoré les livres et ça, ça m'aide énormément, c'est ma nourriture du soir
Philippe Chauveau :
Merci Eric Marchal, votre actualité c'est « La part de l'aube » c'est aux éditions Anne Carrière.
Eric Marchal :
Merci.
Eric Marchal
La part de l'aube
Le livre 4'24Votre nouveau livre Eric Marchal, « La part de l'aube ». « Le soleil sous la soie » nous étions sous le regne de Louis XV, nous étions dans le duché de Lorraine, là vous nous emmenez juste à la veille de la Révolution.
Nous sommes en 1777 sous le règne de Louis XVI, nous sommes à Lyon précisément, et on retrouve des tablettes écrites par un druide à l'époque gauloise et il s'avère que cette découverte peu faire chanceler le royaume de France,
et c'est un jeune avocat qui s'appelle Antoine Fabert qui va être chargé de déceler cette énigme.
D'ou vient-elle cette histoire? Qu'est-ce qui vous a donné envie de nous emmener à Lyon à l'aube de la Révolution ? D'ou vient-elle cette histoire de manuscrit gaulois ?
Je suis tombé sur un article qui parlait des Gaulois, et qui parlait de l'histoire des Gaulois et surtout aussi de la notion qu'on eu les différentes époques de notre histoire du peuple gaulois et ça m'a intéressé d'en parler, mais je ne voulais pas me placer dans la période gauloise,
j'avais envie de me placer dans une époque où les Gaulois étaient complétement aux oubliettes de l'Histoire et donc je suis parti de cette idée là en me disant que si au moment où l'empereur Claude, donc en 48 après-J.C, a interdit la religion druidique,
si un de ces druides, qui s'appelle Louern dans l'histoire, avait décidé d'enfermer, et donc finalement de sauver toute la connaissance druidique dans des textes écrits, parce qu'il faut savoir des druides gaulois que toute la connaissance se transmettait uniquement à l'oral,
ils n'avaient pas le droit d'écrire leur savoir et ils avaient un savoir, ce qu'on imagine mal à l'époque donc de 1777 puisque même dans l'Encyclopédie dont je mets un paragraphe en exergue du livre, l'Encyclopedie de Diderot dit des choses absolument abominable sur les Gaulois.
Que ce sont des barbares qui vivent au fond des forêts, qui font des sacrifices humains alors que ce n'était pas du tout le cas. Voltaire aussi a des mots très durs sur les Gaulois.
Et donc Antoine Fabert à partir du moment où il tombe sur ce trésor et qu'il comprendsl'importance de ce texte, il va essayer de contacter Diderot et Voltaire pour leur faire changer cet article dans l'Encyclopédie pour faire rétablir la vérité sur les Gaulois et l'histoire des Gaulois.
Mais bien évidemment quand Antoine Fabert va faire connaître sa trouvaille beaucoup de forces vont se liguer contre lui pour essayer de détruire ces preuves qui viendraient à donner des éléments pour prouver que le roi de France ne descend pas des Francs bien-sûr.
Ce qui est passionant, on l'a dit il y a la peinture de l'époque ,vous nous racontez la France pré-révolutionnaire, Lyon, mais la France en général et puis vous emmenez le lecteur un peu où vous voulez,
vous nous baladez parce que cette énigme on va la résoudre sur près de cinq cent pages. Vous aimez ça en fait ? Emmener le lecteur dans des impasses ?
Ca ma intérréssé justement d'essayer de faire comprendre que la vérité n'est pas forcément ce que l'on voit et que l'on a très souvent des pensées « pré-mâchées » par le fait qu'on est extrêmement conditionés par notre culture, notre société,
et c'était le même cas à l'époque et donc quand je donne certaines informations dans le livre, ça nous dirige tout de suite vers certaines idées alors que la vérité n'est pas forcément là.
Lorsque vous avez commencé l'écriture de « La part de l'aube » vous saviez où vous vouliez aller, ou est-ce que vos personnages ont pu vous surprendre et est-ce que l'intrigue a été modifié au fil du temps ?
Oui, l'intrigue a été modifiée, mais par contre la fin je l'avais déjà, je suis parti de là, je suis parti de cette idée de fin, les moments les plus importants je les avais dans ma tête et je les ais porté pendant un an et demi et après par contre,
pour aller d'un point à un autre là ça a changé au fur et à mesure où l'écriture se developpait, l'histoire changeait et évoluait d'elle même, les personnages évoluent aussi. Certains personnages je ne pensais pas leur donner autant d'importance, et puis ils en ont eu beaucoup.
Certains lieux aussi comme l'ile Barbe. Quand j'ai commencé à écrire, l'ile barbe je ne la connaissais pas et puis rapidement dans ma documentation j'ai trouvé des récits de voyage, des personnes qui étaient venues à Lyon et qui parlaient de cette île Barbe. J'ai voulu en savoir plus.
J'ai découvert certains éléments qui allaient complètement dans le sens de mon histoire, de mon intrigue, et à ce moment là je me suis dis « mais il faut absolument que je parle de l'ile Barbe », et c'est devenu un des lieux princpaux de l'histoire.
Ces personnages vous avez du mal à les quitter ?
Oui toujours, et c'est souvent les personnages du roman suivant qui chassent les précédents. Autrement ils restent.
J'ai vécu un an et demi avec eux au quotidien. Imaginez une collocation, au bout d'un an et demi, on efface pas ça du jour au lendemain.
Merci Eric Marchal. « La part de l'aube » c'est aux éditions Anne Carrière.
Philippe Chauveau :
Votre nouveau livre Eric Marchal, « La part de l'aube ». « Le soleil sous la soie » nous étions sous le regne de Louis XV, nous étions dans le duché de Lorraine, là vous nous emmenez juste à la veille de la Révolution. Nous sommes en 1777 sous le règne de Louis XVI, nous sommes à Lyon précisément, et on retrouve des tablettes écrites par un druide à l'époque gauloise et il s'avère que cette découverte peu faire chanceler le royaume de France, et c'est un jeune avocat qui s'appelle Antoine Fabert qui va être chargé de déceler cette énigme.
D'ou vient-elle cette histoire? Qu'est-ce qui vous a donné envie de nous emmener à Lyon à l'aube de la Révolution ? D'ou vient-elle cette histoire de manuscrit gaulois ?
Eric Marchal :
Je suis tombé sur un article qui parlait des Gaulois, et qui parlait de l'histoire des Gaulois et surtout aussi de la notion qu'on eu les différentes époques de notre histoire du peuple gaulois et ça m'a intéressé d'en parler, mais je ne voulais pas me placer dans la période gauloise, j'avais envie de me placer dans une époque où les Gaulois étaient complétement aux oubliettes de l'Histoire et donc je suis parti de cette idée là en me disant que si au moment où l'empereur Claude, donc en 48 après-J.C, a interdit la religion druidique, si un de ces druides, qui s'appelle Louern dans l'histoire, avait décidé d'enfermer, et donc finalement de sauver toute la connaissance druidique dans des textes écrits, parce qu'il faut savoir des druides gaulois que toute la connaissance se transmettait uniquement à l'oral, ils n'avaient pas le droit d'écrire leur savoir et ils avaient un savoir, ce qu'on imagine mal à l'époque donc de 1777 puisque même dans l'Encyclopédie dont je mets un paragraphe en exergue du livre, l'Encyclopedie de Diderot dit des choses absolument abominable sur les Gaulois. Que ce sont des barbares qui vivent au fond des forêts, qui font des sacrifices humains alors que ce n'était pas du tout le cas. Voltaire aussi a des mots très durs sur les Gaulois.
Et donc Antoine Fabert à partir du moment où il tombe sur ce trésor et qu'il comprendsl'importance de ce texte, il va essayer de contacter Diderot et Voltaire pour leur faire changer cet article dans l'Encyclopédie pour faire rétablir la vérité sur les Gaulois et l'histoire des Gaulois.
Philippe Chauveau :
Mais bien évidemment quand Antoine Fabert va faire connaître sa trouvaille beaucoup de forces vont se liguer contre lui pour essayer de détruire ces preuves qui viendraient à donner des éléments pour prouver que le roi de France ne descend pas des Francs bien-sûr.
Ce qui est passionant, on l'a dit il y a la peinture de l'époque ,vous nous racontez la France pré-révolutionnaire, Lyon, mais la France en général et puis vous emmenez le lecteur un peu où vous voulez, vous nous baladez parce que cette énigme on va la résoudre sur près de cinq cent pages.
Vous aimez ça en fait ? Emmener le lecteur dans des impasses ?
Eric Marchal :
Ca ma intérréssé justement d'essayer de faire comprendre que la vérité n'est pas forcément ce que l'on voit et que l'on a très souvent des pensées « pré-mâchées » par le fait qu'on est extrèmement conditionés par notre culture, notre société, et c'était le même cas à l'époque et donc quand je donne certaines informations dans le livre, ça nous dirige tout de suite vers certaines idées alors que la vérité n'est pas forcément là.
Philippe Chauveau :
Lorsque vous avez commencé l'écriture de « La part de l'aube » vous saviez où vous vouliez aller, ou est-ce que vos personnages ont pu vous surprendre et est-ce que l'intrigue a été modifié au cours du temps ?
Eric Marchal :
Oui, l'intrigue a été modifiée, mais par contre la fin je l'avais déjà, je suis parti de là, je suis parti de cette idée de fin, les moments les plus importants je les avais dans ma tête et je les ais porté pendant un an et demi et après par contre, pour aller d'un point à un autre là ça a changé au fur et à mesure où l'écriture se developpait, l'histoire changeait et évoluait d'elle même, les personnages évoluent aussi. Certains personnages je ne pensais pas leur donner autant d'importance, et puis ils en ont eu beaucoup. Certains lieux aussi comme l'ile Barbe. Quand j'ai commencé à écrire, l'ile barbe je ne la connaissais pas et puis rapidement dans ma documentation j'ai trouvé des récits de voyage, des personnes qui étaient venues à Lyon et qui parlaient de cette île Barbe. J'ai voulu en savoir plus. J'ai découvert certains éléments qui allaient complètement dans le sens de mon histoire, de mon intrigue, et à ce moment là je me suis dis « mais il faut absolument que je parle de l'ile Barbe », et c'est devenu un des lieux princpaux de l'histoire.
Philippe Chauveau :
Ces personnages vous avez du mal à les quitter ?
Eric Marchal :
Oui toujours, et c'est souvent les personnages du roman suivant qui chassent les précédents. Autrement ils restent.
J'ai vécu un an et demi avec eux au quotidien. Imaginez une collocation, au bout d'un an et demi, on efface pas ça du jour au lendemain.
Philippe Chauveau :
Merci Eric Marchal. « La part de l'aube » c'est aux éditions Anne Carrière.