Aurélien Molas

Aurélien Molas

La onzième plaie

Le livre 4'36
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Aurélien Molas, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Albin Michel votre premier roman, votre premier polar La onzième plaie. Vous nous emmenez dans un univers très sombre, très glauque. Quelque part, c'est une histoire, c'est une enquête sur fond de trafic d'enfant, de prostitution enfantine de pédophilie. Et puis c'est l'univers aussi
de Paris, Paris à feu et à sang. Vous aviez envie à la fois de nous proposer l'histoire de ce trafic d‘enfant plus cette vision de Paris très sombre, deux histoires qui s'imbriquent ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le Paris que je décris, c'était vraiment l'idée d'une toile d'arrière-fond. Elle avait quelque chose d'un peu expressionniste, c'est-à-dire que ce soit le reflet de l'état d'esprit de mes personnages. C'était très important et cela permettait aussi de garder une espèce de tension permanente, étant donné que ce sont des policiers qui enquêtent. Voilà, tout s'imbrique de toute façon. Ce que j'ai essayé de faire pour La onzième plaie, c'est que tout s'imbrique et que la tension, en tout cas narrative, soit permanente.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y a plusieurs personnages dans ce roman, dans cette histoire, dans ce polar plus précisément. Plusieurs policiers, des bons et des mauvais. On ne va pas tout dévoiler bien évidemment, mais il y a beaucoup de détails et surtout de précisions sur le fonctionnement de la police. Comment avez-vous travaillé ? Vous vous êtes fait aider ? Vous avez été enquêter un petit peu dans cette univers ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
J'ai enquêté, mais j'ai la chance d'avoir un grand père qui était flic, donc qui a travaillé dans les R.G. et qui a travaillé à la Crim'. De toute façon, pour toute La onzième plaie dans l'ensemble, j'ai fait énormément de recherches pour les moindres détails de l'intrigue parce que c'est un accord avec le lecteur, c'est à dire que s'il ouvre un roman et en particulier un roman policier, il faut être honnête avec lui. Moi, je pars du principe que si on n‘est pas honnête en littérature, avec ce qu'on avance, ça sert à rien. Il vaut mieux faire autre chose.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Vos personnages, vos policiers ont aussi pour la plupart d'entre eux des aspects très humains. Vous avez insisté sur ce côté humain de ces hommes et de ces femmes, pour aller au-delà de leur côté professionnel ? L'un ne va pas sans l'autre...

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
L'un ne va pas sans l'autre. Je pense que l'un détermine l'autre aussi, c'est à dire dans la façon d'agir. Je pense que c'est très important parce que plus on est proche finalement d'une forme de réalité, d'une psychologie des personnages affinée et intéressante, plus il y a de plaisir à lire. Et moi je pense que le travail d'un écrivain, en plus de l'intégrité qu'il doit avoir par rapport à ce qu'il propose au lecteur, c'est d'essayer de donner vie, de donner chair à ces personnages. Et pour moi, avec La onzième plaie, ce qui m'intéressait, c'était d'être dans le roman d'ambiance, avec ce Paris survolté, ces campagnes désertiques et le roman psychologique, tout en étant à cent à l'heure.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On connaissait les dix plaies d'Egypte, voilà La onzième plaie. Alors pourquoi ce titre ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
La onzième plaie, cela évoquait pour moi l'idée de fléau. Et du coup, avec ce Paris comme ça, un peu transcendé, la question de crime sur mineur... Cela macérait en quelque sorte. Mais je trouve qu'il y a quelque chose, il y a ce mystère en fait. Avec ce titre on se dit : «Est-ce qu'on va tomber dans un roman biblique tendance religieuse, style l'Evangile selon Satan ? », alors que pas du tout ! Mais il y a cette résonance, et en même temps il y a d'autres rapports, même religieux pour le coup, catholique avec mes personnages. Léopold et Apolline, c'est en référence à Saint Apolline et à Saint Léopold, c'est-à-dire que ce sont des saints ; leur biographie m'a intéressé, m'a passionné. Cela m'a permis de créer, de piocher des traits de caractère pour fabriquer mes personnages, pour leur donner, en gros, une couche supplémentaire au niveau psychologique.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y aurait deux lectures de votre polar. La lecture du bon polar, du bon bouquin pour le plaisir de lire, puis aussi la lecture sur des faits de société, sur comment notre société contemporaine vit aujourd'hui. Vous voulez que le lecteur aussi se pose des questions ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le roman noir, le roman policier, l'intérêt, c'est vraiment de savoir comment une société peut, à un moment donné, autoriser ou permettre que ces crimes aient lieu. Et comment ensuite, on va les punir par rapport à la loi. Voilà, ça c'est ma démarche, c'est en tout cas, moi, ce qui me passionne. Ce sont des pistes de réflexion que j'ai disséminées à travers le texte. Et oui, je pense aux lecteurs attentifs et c'est ça qui est assez intéressant ; c'est que moi, je reçois des avis assez divers finalement sur La onzième plaie. Il y a ceux qui l'ont dévoré en un week-end, cela les a maintenus, ils ont eu des frissons, sous la couette, avec le vent, dans les fenêtres et tout ça... Alors là ils avaient le cœur à deux cents à l'heure, donc c'est génial ! Et ceux qui ont vu une autre démarche du coup me posent des questions sur le fond et qu'est-ce que j'ai essayé de transmettre et qu'est-ce que j'ai essayé de faire aussi.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci beaucoup Aurélien Molas. Votre premier roman, ce polar chez Albin Michel, La onzième plaie.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Aurélien Molas, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Albin Michel votre premier roman, votre premier polar La onzième plaie. Vous nous emmenez dans un univers très sombre, très glauque. Quelque part, c'est une histoire, c'est une enquête sur fond de trafic d'enfant, de prostitution enfantine de pédophilie. Et puis c'est l'univers aussi
de Paris, Paris à feu et à sang. Vous aviez envie à la fois de nous proposer l'histoire de ce trafic d‘enfant plus cette vision de Paris très sombre, deux histoires qui s'imbriquent ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le Paris que je décris, c'était vraiment l'idée d'une toile d'arrière-fond. Elle avait quelque chose d'un peu expressionniste, c'est-à-dire que ce soit le reflet de l'état d'esprit de mes personnages. C'était très important et cela permettait aussi de garder une espèce de tension permanente, étant donné que ce sont des policiers qui enquêtent. Voilà, tout s'imbrique de toute façon. Ce que j'ai essayé de faire pour La onzième plaie, c'est que tout s'imbrique et que la tension, en tout cas narrative, soit permanente.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y a plusieurs personnages dans ce roman, dans cette histoire, dans ce polar plus précisément. Plusieurs policiers, des bons et des mauvais. On ne va pas tout dévoiler bien évidemment, mais il y a beaucoup de détails et surtout de précisions sur le fonctionnement de la police. Comment avez-vous travaillé ? Vous vous êtes fait aider ? Vous avez été enquêter un petit peu dans cette univers ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
J'ai enquêté, mais j'ai la chance d'avoir un grand père qui était flic, donc qui a travaillé dans les R.G. et qui a travaillé à la Crim'. De toute façon, pour toute La onzième plaie dans l'ensemble, j'ai fait énormément de recherches pour les moindres détails de l'intrigue parce que c'est un accord avec le lecteur, c'est à dire que s'il ouvre un roman et en particulier un roman policier, il faut être honnête avec lui. Moi, je pars du principe que si on n‘est pas honnête en littérature, avec ce qu'on avance, ça sert à rien. Il vaut mieux faire autre chose.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Vos personnages, vos policiers ont aussi pour la plupart d'entre eux des aspects très humains. Vous avez insisté sur ce côté humain de ces hommes et de ces femmes, pour aller au-delà de leur côté professionnel ? L'un ne va pas sans l'autre...

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
L'un ne va pas sans l'autre. Je pense que l'un détermine l'autre aussi, c'est à dire dans la façon d'agir. Je pense que c'est très important parce que plus on est proche finalement d'une forme de réalité, d'une psychologie des personnages affinée et intéressante, plus il y a de plaisir à lire. Et moi je pense que le travail d'un écrivain, en plus de l'intégrité qu'il doit avoir par rapport à ce qu'il propose au lecteur, c'est d'essayer de donner vie, de donner chair à ces personnages. Et pour moi, avec La onzième plaie, ce qui m'intéressait, c'était d'être dans le roman d'ambiance, avec ce Paris survolté, ces campagnes désertiques et le roman psychologique, tout en étant à cent à l'heure.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On connaissait les dix plaies d'Egypte, voilà La onzième plaie. Alors pourquoi ce titre ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
La onzième plaie, cela évoquait pour moi l'idée de fléau. Et du coup, avec ce Paris comme ça, un peu transcendé, la question de crime sur mineur... Cela macérait en quelque sorte. Mais je trouve qu'il y a quelque chose, il y a ce mystère en fait. Avec ce titre on se dit : «Est-ce qu'on va tomber dans un roman biblique tendance religieuse, style l'Evangile selon Satan ? », alors que pas du tout ! Mais il y a cette résonance, et en même temps il y a d'autres rapports, même religieux pour le coup, catholique avec mes personnages. Léopold et Apolline, c'est en référence à Saint Apolline et à Saint Léopold, c'est-à-dire que ce sont des saints ; leur biographie m'a intéressé, m'a passionné. Cela m'a permis de créer, de piocher des traits de caractère pour fabriquer mes personnages, pour leur donner, en gros, une couche supplémentaire au niveau psychologique.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y aurait deux lectures de votre polar. La lecture du bon polar, du bon bouquin pour le plaisir de lire, puis aussi la lecture sur des faits de société, sur comment notre société contemporaine vit aujourd'hui. Vous voulez que le lecteur aussi se pose des questions ?

Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le roman noir, le roman policier, l'intérêt, c'est vraiment de savoir comment une société peut, à un moment donné, autoriser ou permettre que ces crimes aient lieu. Et comment ensuite, on va les punir par rapport à la loi. Voilà, ça c'est ma démarche, c'est en tout cas, moi, ce qui me passionne. Ce sont des pistes de réflexion que j'ai disséminées à travers le texte. Et oui, je pense aux lecteurs attentifs et c'est ça qui est assez intéressant ; c'est que moi, je reçois des avis assez divers finalement sur La onzième plaie. Il y a ceux qui l'ont dévoré en un week-end, cela les a maintenus, ils ont eu des frissons, sous la couette, avec le vent, dans les fenêtres et tout ça... Alors là ils avaient le cœur à deux cents à l'heure, donc c'est génial ! Et ceux qui ont vu une autre démarche du coup me posent des questions sur le fond et qu'est-ce que j'ai essayé de transmettre et qu'est-ce que j'ai essayé de faire aussi.

Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci beaucoup Aurélien Molas. Votre premier roman, ce polar chez Albin Michel, La onzième plaie.

  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Préparez vous à un choc. Vous qui êtes amateur de polar, voilà un jeune auteur dont vous n’avez pas fini d’entendre parler. Aurélien Molas s’est essayé aux études de droit. Mais finalement, c’est le cinéma et l’écrit qui l’intéressent. Il s’installe à Paris et s’inscrit à l’Ecole du Louvre, pour enrichir ses connaissances culturelles.Il participe au scénario du film d’Andre Téchiné La fille du RER, tiré d’un fait divers.Il reconnaît lui-même que les faits divers sont d’ailleurs une source...Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Bonjour Aurélien Molas. Aurélien Molas ( La onzième plaie ) : Bonjour. Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Merci de nous recevoir. Vous sortez chez Albin Michel votre premier livre, votre premier roman, La onzième plaie. On va revenir un petit peu sur votre parcours auparavant. Vous êtes originaire de Tarbes, dans les Pyrénées. Puis vous êtes partis un an à Madrid, faire des études de droit, mais si j'ai bien compris, ça ne vous a pas vraiment emballé... Aurélien Molas ( La onzième...Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau (Web Tv Culture): Aurélien Molas, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Albin Michel votre premier roman, votre premier polar La onzième plaie. Vous nous emmenez dans un univers très sombre, très glauque. Quelque part, c'est une histoire, c'est une enquête sur fond de trafic d'enfant, de prostitution enfantine de pédophilie. Et puis c'est l'univers aussi de Paris, Paris à feu et à sang. Vous aviez envie à la fois de nous proposer l'histoire de ce trafic d‘enfant plus cette vision de Paris très...Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Le livre - Suite
    Librairie Labbé Marc-Olivier Amblard 9 rue porte chartraine 41000 Blois 02 54 78 01 55 Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - L'avis du libraire - Suite