Préparez vous à un choc. Vous qui êtes amateur de polar, voilà un jeune auteur dont vous n’avez pas fini d’entendre parler.
Aurélien Molas s’est essayé aux études de droit. Mais finalement, c’est le cinéma et l’écrit qui l’intéressent. Il s’installe à Paris et s’inscrit à l’Ecole du Louvre, pour enrichir ses connaissances culturelles.Il participe au scénario du film d’Andre Téchiné La fille du RER, tiré d’un fait divers.Il reconnaît lui-même que les faits divers sont d’ailleurs une source...
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Bonjour Aurélien Molas.
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir.
Vous sortez chez Albin Michel votre premier livre, votre premier roman, La onzième plaie. On va revenir un petit peu sur votre parcours auparavant. Vous êtes originaire de Tarbes, dans les Pyrénées. Puis vous êtes partis un an à Madrid, faire des études de droit, mais si j'ai bien compris, ça ne vous a pas vraiment emballé...
Aurélien Molas ( La onzième...
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Aurélien Molas, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Albin Michel votre premier roman, votre premier polar La onzième plaie. Vous nous emmenez dans un univers très sombre, très glauque. Quelque part, c'est une histoire, c'est une enquête sur fond de trafic d'enfant, de prostitution enfantine de pédophilie. Et puis c'est l'univers aussi
de Paris, Paris à feu et à sang. Vous aviez envie à la fois de nous proposer l'histoire de ce trafic d‘enfant plus cette vision de Paris très...
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - Le livre - Suite
Librairie Labbé
Marc-Olivier Amblard
9 rue porte chartraine
41000 Blois
02 54 78 01 55
Les fantômes du Delta d'Aurélien Molas - L'avis du libraire - Suite
Aurélien Molas
La onzième plaie
Présentation 0'54Aurélien Molas s’est essayé aux études de droit. Mais finalement, c’est le cinéma et l’écrit qui l’intéressent. Il s’installe à Paris et s’inscrit à l’Ecole du Louvre, pour enrichir ses connaissances culturelles.Il participe au scénario du film d’Andre Téchiné La fille du RER, tiré d’un fait divers.Il reconnaît lui-même que les faits divers sont d’ailleurs une source inépuisable d’inspiration.
Il publie chez Albin Michel son premier roman La onzième plaie et on ne peut que saluer l’écriture, le rythme et l’histoire de ce roman très sombre où la police doit faire face à un trafic de prostitution enfantine dans une ambiance crépusculaire d’un Paris à feu et à sang.Un livre « coup de poing » que les amateurs vont dévorer de la première à la dernière page. La onzième plaie, chez Albin Michel.
Retenez son nom. Il s’appelle Aurélien Molas et il est sur Web TV Culture.
Aurélien Molas s’est essayé aux études de droit. Mais finalement, c’est le cinéma et l’écrit qui l’intéressent. Il s’installe à Paris et s’inscrit à l’Ecole du Louvre, pour enrichir ses connaissances culturelles.Il participe au scénario du film d’Andre Téchiné La fille du RER, tiré d’un fait divers.Il reconnaît lui-même que les faits divers sont d’ailleurs une source inépuisable d’inspiration.
Il publie chez Albin Michel son premier roman La onzième plaie et on ne peut que saluer l’écriture, le rythme et l’histoire de ce roman très sombre où la police doit faire face à un trafic de prostitution enfantine dans une ambiance crépusculaire d’un Paris à feu et à sang.Un livre « coup de poing » que les amateurs vont dévorer de la première à la dernière page. La onzième plaie, chez Albin Michel.
Retenez son nom. Il s’appelle Aurélien Molas et il est sur Web TV Culture.
Aurélien Molas
La onzième plaie
Portrait 5'14Bonjour Aurélien Molas.
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir.
Vous sortez chez Albin Michel votre premier livre, votre premier roman, La onzième plaie. On va revenir un petit peu sur votre parcours auparavant. Vous êtes originaire de Tarbes, dans les Pyrénées. Puis vous êtes partis un an à Madrid, faire des études de droit, mais si j'ai bien compris, ça ne vous a pas vraiment emballé...
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Ce n'est même pas que ça ne m'a pas vraiment emballé ! C'est simplement que je suis arrivé à Madrid et je ne comprenais pas un traître mot de ce que l'on pouvait me raconter pendant les cours. Donc, du coup, j'ai préféré découvrir la vie madrilène. On va dire ça comme ça...
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Alors après, il y a eu Paris, l'Ecole du Louvre, le cinéma...
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le cinéma déjà avant, enfin dès l'âge de douze ans. C'est en voyant L'anguille de Shohei Imamura que je me suis dit : « c'est vraiment le boulot que j'ai envie de faire, j'ai envie d'être réalisateur ». Donc j'ai commencé à tourner, à bidouiller des petits courts métrages, à faire de l'animation. Puis progressivement, je me suis orienté plus vers l'écriture de petites critiques de présentation de films ; j'ai monté un ciné-club dans mon lycée et puis c'est à cette occasion que j'ai rencontré Jean Douchet qui est critique de cinéma, et comme à Madrid ça ne passait pas forcément très bien, je lui ai écrit une lettre je lui ai dit : « est-ce que vous vous souvenez de moi ? ». Il m'a dit : « Viens sur Paris, ton avenir est dans le cinéma, je t'aiderai ».
Donc j'ai débarqué à Paris et pendant l'Ecole du Louvre, en même temps, je travaillais pour Les Cahiers du Cinéma.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Et puis, il y a une rencontre déterminante aussi puisque vous avez collaboré avec André Téchiné au film La Fille du RER.
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
J'ai commencé à travailler avec lui d'abord comme consultant documentaliste, donc vraiment à faire des recherches sur le fait-divers duquel il s'est inspiré pour son scénario et en fait, il m'a poussé peu à peu à écrire sur une séquence, un dialogue, puis un autre, et c'est comme ça que peu à peu, il m'a laissé de la manœuvre. Mais j'ai collaboré, je n'ai pas écrit un scénario avec André Téchiné. Il a quand même été content de mon travail et m'a fait venir avec lui à Venise pour travailler sur un projet de scénario.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous évoquez l'écriture, l'écriture cinématographique, mais nous sommes ensemble pour parler de l'écriture de votre premier roman. Comment se fait la transition, comment arrivez-vous avec ce roman chez un éditeur ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Dans le cinéma, c'est tellement long, c'est tellement lent pour aboutir, pour trouver des budgets, pour monter des courts métrages, que du coup j'ai écrit une nouvelle que j'ai envoyée à un prix, le prix Jeune Ecrivain, pour voir si j'allais être remarqué. Ca a marché j'ai été lauréat, j'avais 19/20 ans. Fort de cette expérience j'en ai écrit une nouvelle mais à un prix pour le coup de la Nouvelle noire, une nouvelle qui s'appelle Electricité statique, et pareil j'ai été primé. Alors je me suis dis : « Pourquoi pas ? ». Et j'avais envie d'écrire quelque chose qui pouvait tenir le lecteur en haleine, qu'il prenne du plaisir à lire, enfin comme j'avais pu découvrir certains bouquins que ce soit en littérature blanche ou en polar. Mais le polar, c'est un tel coup de cœur pour moi, c'est un genre qui me plaît tellement que du coup, c'est comme ça que j'ai commencé à écrire La onzième plaie.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quelles sont vos inspirations, les auteurs qui vous ont marqué quelque soit le genre littéraire ? Qu'est-ce qui pourrait expliquer votre envie d'écrire ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Je cite souvent l'inévitable, je crois que c'est celui que tous les auteurs doivent citer un jour peut-être, c'est Louis-Ferdinand Céline. C'est vrai que quand j'ai lu Le voyage au bout de la nuit j'avais 13 ans et ça a été une véritable claque. Donc bien sûr après il y a Bernanos qui a mon affection profonde. Il faut citer James Ellroy parce qu'on ne peut pas ne pas le citer, mais des auteurs comme Dennis Lehane, vous avez rencontré les Camut & Hug, j'aime beaucoup leur travail ; là, je suis en train de lire Prédation actuellement, et j'aime vraiment beaucoup leur travail.
Des auteurs aussi de thrillers, comme Jean-Christophe Grangé qui a quand même révolutionné quelque chose dans la littérature française de polar et des personnes aussi comme Maurice G. Dantec et actuellement je pense que l'un de mes auteurs favoris français, c'est Caryl Ferey.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quels sont les projets pour demain ? Il y a déjà un autre roman en route, déjà des envies ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Il y en a déjà plusieurs ; il y en a deux. Il y en a un qui est en train d'être travaillé, et un qui commence à être vraiment écrit, où j'ai bien avancé, qui se situe en Afrique dans le milieu des médecins humanitaires.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Alors, on va suivre votre parcours avec attention. Merci beaucoup Aurélien Molas. La onzième plaie, votre premier roman et c'est chez Albin Michel.
Bonjour Aurélien Molas.
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Bonjour.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci de nous recevoir.
Vous sortez chez Albin Michel votre premier livre, votre premier roman, La onzième plaie. On va revenir un petit peu sur votre parcours auparavant. Vous êtes originaire de Tarbes, dans les Pyrénées. Puis vous êtes partis un an à Madrid, faire des études de droit, mais si j'ai bien compris, ça ne vous a pas vraiment emballé...
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Ce n'est même pas que ça ne m'a pas vraiment emballé ! C'est simplement que je suis arrivé à Madrid et je ne comprenais pas un traître mot de ce que l'on pouvait me raconter pendant les cours. Donc, du coup, j'ai préféré découvrir la vie madrilène. On va dire ça comme ça...
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Alors après, il y a eu Paris, l'Ecole du Louvre, le cinéma...
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le cinéma déjà avant, enfin dès l'âge de douze ans. C'est en voyant L'anguille de Shohei Imamura que je me suis dit : « c'est vraiment le boulot que j'ai envie de faire, j'ai envie d'être réalisateur ». Donc j'ai commencé à tourner, à bidouiller des petits courts métrages, à faire de l'animation. Puis progressivement, je me suis orienté plus vers l'écriture de petites critiques de présentation de films ; j'ai monté un ciné-club dans mon lycée et puis c'est à cette occasion que j'ai rencontré Jean Douchet qui est critique de cinéma, et comme à Madrid ça ne passait pas forcément très bien, je lui ai écrit une lettre je lui ai dit : « est-ce que vous vous souvenez de moi ? ». Il m'a dit : « Viens sur Paris, ton avenir est dans le cinéma, je t'aiderai ».
Donc j'ai débarqué à Paris et pendant l'Ecole du Louvre, en même temps, je travaillais pour Les Cahiers du Cinéma.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Et puis, il y a une rencontre déterminante aussi puisque vous avez collaboré avec André Téchiné au film La Fille du RER.
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
J'ai commencé à travailler avec lui d'abord comme consultant documentaliste, donc vraiment à faire des recherches sur le fait-divers duquel il s'est inspiré pour son scénario et en fait, il m'a poussé peu à peu à écrire sur une séquence, un dialogue, puis un autre, et c'est comme ça que peu à peu, il m'a laissé de la manœuvre. Mais j'ai collaboré, je n'ai pas écrit un scénario avec André Téchiné. Il a quand même été content de mon travail et m'a fait venir avec lui à Venise pour travailler sur un projet de scénario.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Vous évoquez l'écriture, l'écriture cinématographique, mais nous sommes ensemble pour parler de l'écriture de votre premier roman. Comment se fait la transition, comment arrivez-vous avec ce roman chez un éditeur ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Dans le cinéma, c'est tellement long, c'est tellement lent pour aboutir, pour trouver des budgets, pour monter des courts métrages, que du coup j'ai écrit une nouvelle que j'ai envoyée à un prix, le prix Jeune Ecrivain, pour voir si j'allais être remarqué. Ca a marché j'ai été lauréat, j'avais 19/20 ans. Fort de cette expérience j'en ai écrit une nouvelle mais à un prix pour le coup de la Nouvelle noire, une nouvelle qui s'appelle Electricité statique, et pareil j'ai été primé. Alors je me suis dis : « Pourquoi pas ? ». Et j'avais envie d'écrire quelque chose qui pouvait tenir le lecteur en haleine, qu'il prenne du plaisir à lire, enfin comme j'avais pu découvrir certains bouquins que ce soit en littérature blanche ou en polar. Mais le polar, c'est un tel coup de cœur pour moi, c'est un genre qui me plaît tellement que du coup, c'est comme ça que j'ai commencé à écrire La onzième plaie.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quelles sont vos inspirations, les auteurs qui vous ont marqué quelque soit le genre littéraire ? Qu'est-ce qui pourrait expliquer votre envie d'écrire ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Je cite souvent l'inévitable, je crois que c'est celui que tous les auteurs doivent citer un jour peut-être, c'est Louis-Ferdinand Céline. C'est vrai que quand j'ai lu Le voyage au bout de la nuit j'avais 13 ans et ça a été une véritable claque. Donc bien sûr après il y a Bernanos qui a mon affection profonde. Il faut citer James Ellroy parce qu'on ne peut pas ne pas le citer, mais des auteurs comme Dennis Lehane, vous avez rencontré les Camut & Hug, j'aime beaucoup leur travail ; là, je suis en train de lire Prédation actuellement, et j'aime vraiment beaucoup leur travail.
Des auteurs aussi de thrillers, comme Jean-Christophe Grangé qui a quand même révolutionné quelque chose dans la littérature française de polar et des personnes aussi comme Maurice G. Dantec et actuellement je pense que l'un de mes auteurs favoris français, c'est Caryl Ferey.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Quels sont les projets pour demain ? Il y a déjà un autre roman en route, déjà des envies ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Il y en a déjà plusieurs ; il y en a deux. Il y en a un qui est en train d'être travaillé, et un qui commence à être vraiment écrit, où j'ai bien avancé, qui se situe en Afrique dans le milieu des médecins humanitaires.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture) :
Alors, on va suivre votre parcours avec attention. Merci beaucoup Aurélien Molas. La onzième plaie, votre premier roman et c'est chez Albin Michel.
Aurélien Molas
La onzième plaie
Le livre 4'36Aurélien Molas, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Albin Michel votre premier roman, votre premier polar La onzième plaie. Vous nous emmenez dans un univers très sombre, très glauque. Quelque part, c'est une histoire, c'est une enquête sur fond de trafic d'enfant, de prostitution enfantine de pédophilie. Et puis c'est l'univers aussi
de Paris, Paris à feu et à sang. Vous aviez envie à la fois de nous proposer l'histoire de ce trafic d‘enfant plus cette vision de Paris très sombre, deux histoires qui s'imbriquent ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le Paris que je décris, c'était vraiment l'idée d'une toile d'arrière-fond. Elle avait quelque chose d'un peu expressionniste, c'est-à-dire que ce soit le reflet de l'état d'esprit de mes personnages. C'était très important et cela permettait aussi de garder une espèce de tension permanente, étant donné que ce sont des policiers qui enquêtent. Voilà, tout s'imbrique de toute façon. Ce que j'ai essayé de faire pour La onzième plaie, c'est que tout s'imbrique et que la tension, en tout cas narrative, soit permanente.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y a plusieurs personnages dans ce roman, dans cette histoire, dans ce polar plus précisément. Plusieurs policiers, des bons et des mauvais. On ne va pas tout dévoiler bien évidemment, mais il y a beaucoup de détails et surtout de précisions sur le fonctionnement de la police. Comment avez-vous travaillé ? Vous vous êtes fait aider ? Vous avez été enquêter un petit peu dans cette univers ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
J'ai enquêté, mais j'ai la chance d'avoir un grand père qui était flic, donc qui a travaillé dans les R.G. et qui a travaillé à la Crim'. De toute façon, pour toute La onzième plaie dans l'ensemble, j'ai fait énormément de recherches pour les moindres détails de l'intrigue parce que c'est un accord avec le lecteur, c'est à dire que s'il ouvre un roman et en particulier un roman policier, il faut être honnête avec lui. Moi, je pars du principe que si on n‘est pas honnête en littérature, avec ce qu'on avance, ça sert à rien. Il vaut mieux faire autre chose.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Vos personnages, vos policiers ont aussi pour la plupart d'entre eux des aspects très humains. Vous avez insisté sur ce côté humain de ces hommes et de ces femmes, pour aller au-delà de leur côté professionnel ? L'un ne va pas sans l'autre...
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
L'un ne va pas sans l'autre. Je pense que l'un détermine l'autre aussi, c'est à dire dans la façon d'agir. Je pense que c'est très important parce que plus on est proche finalement d'une forme de réalité, d'une psychologie des personnages affinée et intéressante, plus il y a de plaisir à lire. Et moi je pense que le travail d'un écrivain, en plus de l'intégrité qu'il doit avoir par rapport à ce qu'il propose au lecteur, c'est d'essayer de donner vie, de donner chair à ces personnages. Et pour moi, avec La onzième plaie, ce qui m'intéressait, c'était d'être dans le roman d'ambiance, avec ce Paris survolté, ces campagnes désertiques et le roman psychologique, tout en étant à cent à l'heure.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On connaissait les dix plaies d'Egypte, voilà La onzième plaie. Alors pourquoi ce titre ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
La onzième plaie, cela évoquait pour moi l'idée de fléau. Et du coup, avec ce Paris comme ça, un peu transcendé, la question de crime sur mineur... Cela macérait en quelque sorte. Mais je trouve qu'il y a quelque chose, il y a ce mystère en fait. Avec ce titre on se dit : «Est-ce qu'on va tomber dans un roman biblique tendance religieuse, style l'Evangile selon Satan ? », alors que pas du tout ! Mais il y a cette résonance, et en même temps il y a d'autres rapports, même religieux pour le coup, catholique avec mes personnages. Léopold et Apolline, c'est en référence à Saint Apolline et à Saint Léopold, c'est-à-dire que ce sont des saints ; leur biographie m'a intéressé, m'a passionné. Cela m'a permis de créer, de piocher des traits de caractère pour fabriquer mes personnages, pour leur donner, en gros, une couche supplémentaire au niveau psychologique.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y aurait deux lectures de votre polar. La lecture du bon polar, du bon bouquin pour le plaisir de lire, puis aussi la lecture sur des faits de société, sur comment notre société contemporaine vit aujourd'hui. Vous voulez que le lecteur aussi se pose des questions ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le roman noir, le roman policier, l'intérêt, c'est vraiment de savoir comment une société peut, à un moment donné, autoriser ou permettre que ces crimes aient lieu. Et comment ensuite, on va les punir par rapport à la loi. Voilà, ça c'est ma démarche, c'est en tout cas, moi, ce qui me passionne. Ce sont des pistes de réflexion que j'ai disséminées à travers le texte. Et oui, je pense aux lecteurs attentifs et c'est ça qui est assez intéressant ; c'est que moi, je reçois des avis assez divers finalement sur La onzième plaie. Il y a ceux qui l'ont dévoré en un week-end, cela les a maintenus, ils ont eu des frissons, sous la couette, avec le vent, dans les fenêtres et tout ça... Alors là ils avaient le cœur à deux cents à l'heure, donc c'est génial ! Et ceux qui ont vu une autre démarche du coup me posent des questions sur le fond et qu'est-ce que j'ai essayé de transmettre et qu'est-ce que j'ai essayé de faire aussi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci beaucoup Aurélien Molas. Votre premier roman, ce polar chez Albin Michel, La onzième plaie.
Aurélien Molas, nous sommes ensemble puisque vous publiez chez Albin Michel votre premier roman, votre premier polar La onzième plaie. Vous nous emmenez dans un univers très sombre, très glauque. Quelque part, c'est une histoire, c'est une enquête sur fond de trafic d'enfant, de prostitution enfantine de pédophilie. Et puis c'est l'univers aussi
de Paris, Paris à feu et à sang. Vous aviez envie à la fois de nous proposer l'histoire de ce trafic d‘enfant plus cette vision de Paris très sombre, deux histoires qui s'imbriquent ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le Paris que je décris, c'était vraiment l'idée d'une toile d'arrière-fond. Elle avait quelque chose d'un peu expressionniste, c'est-à-dire que ce soit le reflet de l'état d'esprit de mes personnages. C'était très important et cela permettait aussi de garder une espèce de tension permanente, étant donné que ce sont des policiers qui enquêtent. Voilà, tout s'imbrique de toute façon. Ce que j'ai essayé de faire pour La onzième plaie, c'est que tout s'imbrique et que la tension, en tout cas narrative, soit permanente.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y a plusieurs personnages dans ce roman, dans cette histoire, dans ce polar plus précisément. Plusieurs policiers, des bons et des mauvais. On ne va pas tout dévoiler bien évidemment, mais il y a beaucoup de détails et surtout de précisions sur le fonctionnement de la police. Comment avez-vous travaillé ? Vous vous êtes fait aider ? Vous avez été enquêter un petit peu dans cette univers ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
J'ai enquêté, mais j'ai la chance d'avoir un grand père qui était flic, donc qui a travaillé dans les R.G. et qui a travaillé à la Crim'. De toute façon, pour toute La onzième plaie dans l'ensemble, j'ai fait énormément de recherches pour les moindres détails de l'intrigue parce que c'est un accord avec le lecteur, c'est à dire que s'il ouvre un roman et en particulier un roman policier, il faut être honnête avec lui. Moi, je pars du principe que si on n‘est pas honnête en littérature, avec ce qu'on avance, ça sert à rien. Il vaut mieux faire autre chose.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Vos personnages, vos policiers ont aussi pour la plupart d'entre eux des aspects très humains. Vous avez insisté sur ce côté humain de ces hommes et de ces femmes, pour aller au-delà de leur côté professionnel ? L'un ne va pas sans l'autre...
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
L'un ne va pas sans l'autre. Je pense que l'un détermine l'autre aussi, c'est à dire dans la façon d'agir. Je pense que c'est très important parce que plus on est proche finalement d'une forme de réalité, d'une psychologie des personnages affinée et intéressante, plus il y a de plaisir à lire. Et moi je pense que le travail d'un écrivain, en plus de l'intégrité qu'il doit avoir par rapport à ce qu'il propose au lecteur, c'est d'essayer de donner vie, de donner chair à ces personnages. Et pour moi, avec La onzième plaie, ce qui m'intéressait, c'était d'être dans le roman d'ambiance, avec ce Paris survolté, ces campagnes désertiques et le roman psychologique, tout en étant à cent à l'heure.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
On connaissait les dix plaies d'Egypte, voilà La onzième plaie. Alors pourquoi ce titre ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
La onzième plaie, cela évoquait pour moi l'idée de fléau. Et du coup, avec ce Paris comme ça, un peu transcendé, la question de crime sur mineur... Cela macérait en quelque sorte. Mais je trouve qu'il y a quelque chose, il y a ce mystère en fait. Avec ce titre on se dit : «Est-ce qu'on va tomber dans un roman biblique tendance religieuse, style l'Evangile selon Satan ? », alors que pas du tout ! Mais il y a cette résonance, et en même temps il y a d'autres rapports, même religieux pour le coup, catholique avec mes personnages. Léopold et Apolline, c'est en référence à Saint Apolline et à Saint Léopold, c'est-à-dire que ce sont des saints ; leur biographie m'a intéressé, m'a passionné. Cela m'a permis de créer, de piocher des traits de caractère pour fabriquer mes personnages, pour leur donner, en gros, une couche supplémentaire au niveau psychologique.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Il y aurait deux lectures de votre polar. La lecture du bon polar, du bon bouquin pour le plaisir de lire, puis aussi la lecture sur des faits de société, sur comment notre société contemporaine vit aujourd'hui. Vous voulez que le lecteur aussi se pose des questions ?
Aurélien Molas ( La onzième plaie ) :
Le roman noir, le roman policier, l'intérêt, c'est vraiment de savoir comment une société peut, à un moment donné, autoriser ou permettre que ces crimes aient lieu. Et comment ensuite, on va les punir par rapport à la loi. Voilà, ça c'est ma démarche, c'est en tout cas, moi, ce qui me passionne. Ce sont des pistes de réflexion que j'ai disséminées à travers le texte. Et oui, je pense aux lecteurs attentifs et c'est ça qui est assez intéressant ; c'est que moi, je reçois des avis assez divers finalement sur La onzième plaie. Il y a ceux qui l'ont dévoré en un week-end, cela les a maintenus, ils ont eu des frissons, sous la couette, avec le vent, dans les fenêtres et tout ça... Alors là ils avaient le cœur à deux cents à l'heure, donc c'est génial ! Et ceux qui ont vu une autre démarche du coup me posent des questions sur le fond et qu'est-ce que j'ai essayé de transmettre et qu'est-ce que j'ai essayé de faire aussi.
Philippe Chauveau (Web Tv Culture):
Merci beaucoup Aurélien Molas. Votre premier roman, ce polar chez Albin Michel, La onzième plaie.
Aurélien Molas
La onzième plaie
L'avis du libraire 1'25Marc-Olivier Amblard
9 rue porte chartraine
41000 Blois
02 54 78 01 55
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