Jean-Claude Lalumière

Jean-Claude Lalumière

Comme un karatéka belge qui fait du cinéma

Le livre 3'59

Votre troisième roman Jean-Claude Lalumière avec ce titre pour le moins surprenant « Comme un karatéka belge qui fait du cinéma ». On ne va pas dévoiler tout de suite qui est ce karatéka belge même si certains l'auront deviné.
On va faire connaissance avec un personnage, le narrateur, dont on ne connaîtra pas le prénom. Il a une quarantaine d'années, il vit à Paris avec Anne-Sophie, son épouse. Il vit correctement puisque son beau-père lui verse une pension tous les mois ce qui est pratique.
Lui-même travaille dans une galerie d'art. En même temps, il est un peu paumé ce garçon. Il aurait aimé faire du cinéma. Il est monté à Paris de sa Gironde natale. Il n'a pas concrétisé son rêve de cinéma. Il est quand même un peu paumé. Vous êtes d'accord avec cette définition ?
Il est très paumé et la lettre qu'il reçoit au début du roman, puisque le roman débute avec la réception d'une lettre...
Dont on ne connaîtra le contenu qu'à la fin...
Uniquement, vient encore perturber d'avantage l'existence qu'il mène
Puis un soir, après un vernissage, il va se balader dans Paris – il y a d'ailleurs une belle description du Paris nocturne – puis il va faire une drôle de rencontre dans le bar d'un palace parisien, le Lutetia pour ne pas le nommer,
il va rencontrer Jean-Claude Van Damme. Quelle idée de faire arriver Jean-Claude Van Damme dans votre roman, ce fameux karatéka belge qui fait du cinéma.
Ce n'est pas un hasard si je voulais Jean-Claude Van Damme. Je voulais un personnage dont le parcours était finalement assez proche du celui du personnage. Le personnage vient d'un milieu très modeste. Il a tenté de faire carrière dans le cinéma, il a échoué.
Jean-Claude Van Damme est lui même le fils d'un fleuriste de la banlieue bruxelloise qui un beau jour s'est envolé pour Hong-Kong, puis Los Angeles pour assouvir son désir de karaté et de cinéma.
Et il a réussi avec le succès qu'on lui connaît. Cependant, il est toujours un karatéka belge qui fait du cinéma. Il est toujours considéré par beaucoup d'acteurs comme une sorte d'intrus, d'ovni dans ce milieu du cinéma
et cette position de personnage qui n'est pas vraiment à sa place, de personnage médiatique de Jean-Claude Van Damme m'intéressait et justifiait qu'il vienne rencontrer le personnage dans le roman.
Était-ce un roman plus difficile à écrire que les deux précédents, qui étaient très drôles, mais où le lecteur était plus en retrait ? Là c'est un roman sur l'enfance, le passé, sur comment réussir à construire sa vie.
En tant qu'auteur, vous étiez-peut-être plus impliqué dans cette histoire. L'écriture a été plus difficile ?
Bien sûr. Tous les romans ne sont pas porteurs de substances intimes comme disait Julien Grac, mais celui ci, sans que je puisse revendiquer un parcours identique à celui du personnage,
j'emprunte énormément à mon parcours personnel et pour l'écrire il fallait que je puisse interroger mon expérience, la questionner, pour nourrir le texte et être au plus proche de ce que le narrateur pouvait éprouver.
J'ai poussé les curseurs au plus loin dans le roman pour raconter cette histoire. Effectivement, ça m'a demandé plus de temps que l'écriture des deux précédents romans et plus d'implication.
Comme votre héros, vous vous promenez dans Paris la nuit et vous allez vous réfugier dans les bars de palaces ?
Ca m'arrive. Je suis un marcheur, de jour comme de nuit, et j'aime me promener dans Paris en effet.
Merci Jean-Claude Lalumière. Voilà un roman drôle, tendre, émouvant, dans lequel il y a de la nostalgie, de la mélancolie, bref, vous aurez compris, c'est un gros coup de coeur. « Comme un karatéka belge qui fait du cinéma », c'est aux éditions Le dilettante. Merci beaucoup.

Philippe Chauveau :
Votre troisième roman Jean-Claude Lalumière avec ce titre pour le moins surprenant « Comme un karatéka belge qui fait du cinéma ». On ne va pas dévoiler tout de suite qui est ce karatéka belge même si certains l'auront deviné. On va faire connaissance avec un personnage, le narrateur, dont on ne connaîtra pas le prénom. Il a une quarantaine d'années, il vit à Paris avec Anne-Sophie, son épouse. Il vit correctement puisque son beau-père lui verse une pension tous les mois ce qui est pratique. Lui-même travaille dans une galerie d'art. En même temps, il est un peu paumé ce garçon. Il aurait aimé faire du cinéma. Il est monté à Paris de sa Gironde natale. Il n'a pas concrétisé son rêve de cinéma. Il est quand même un peu paumé. Vous êtes d'accord avec cette définition ?

Jean-Claude Lalumière :
Il est très paumé et la lettre qu'il reçoit au début du roman, puisque le roman débute avec la réception d'une lettre...

Philippe Chauveau :
Dont on ne connaîtra le contenu qu'à la fin...

Jean-Claude Lalumière :
Uniquement, vient encore perturber d'avantage l'existence qu'il mène

Philippe Chauveau :
Puis un soir, après un vernissage, il va se balader dans Paris – il y a d'ailleurs une belle description du Paris nocturne – puis il va faire une drôle de rencontre dans le bar d'un palace parisien, le Lutetia pour ne pas le nommer, il va rencontrer Jean-Claude Van Damme. Quelle idée de faire arriver Jean-Claude Van Damme dans votre roman, ce fameux karatéka belge qui fait du cinéma.

Jean-Claude Lalumière :
Ce n'est pas un hasard si je voulais Jean-Claude Van Damme. Je voulais un personnage dont le parcours était finalement assez proche du celui du personnage. Le personnage vient d'un milieu très modeste. Il a tenté de faire carrière dans le cinéma, il a échoué. Jean-Claude Van Damme est lui même le fils d'un fleuriste de la banlieue bruxelloise qui un beau jour s'est envolé pour Hong-Kong, puis Los Angeles pour assouvir son désir de karaté et de cinéma. Et il a réussi avec le succès qu'on lui connait. Cependant, il est toujours un karatéka belge qui fait du cinéma. Il est toujours considéré par beaucoup d'acteurs comme une sorte d'intrus, d'ovni dans ce milieu du cinéma et cette position de personnage qui n'est pas vraiment à sa place, de personnage médiatique de Jean-Claude Van Damme m'intéressait et justifiait qu'il vienne rencontrer le personnage dans le roman.

Philippe Chauveau :
Etait-ce un roman plus difficile à écrire que les deux précédents, qui étaient très drôles, mais où le lecteur était plus en retrait ? Là c'est un roman sur l'enfance, le passé, sur comment réussir à construire sa vie. En tant qu'auteur, vous étiez-peut-être plus impliqué dans cette histoire. L'écriture a été plus difficile ?

Jean-Claude Lalumière :
Bien sûr. Tous les romans ne sont pas porteurs de substances intimes comme disait Julien Grac, mais celui ci, sans que je puisse revendiquer un parcours identique à celui du personnage, j'emprunte énormément à mon parcours personnel et pour l'écrire il fallait que je puisse interroger mon expérience, la questionner, pour nourrir le texte et être au plus proche de ce que le narrateur pouvait éprouver. J'ai poussé les curseurs au plus loin dans le roman pour raconter cette histoire. Effectivement, ça m'a demandé plus de temps que l'écriture des deux précédents romans et plus d'implication.

Philippe Chauveau :
Comme votre héros, vous vous promenez dans Paris la nuit et vous allez vous réfugier dans les bars de palaces ?

Jean-Claude Lalumière :
Ca m'arrive. Je suis un marcheur, de jour comme de nuit, et j'aime me promener dans Paris en effet.

Philippe Chauveau :
Merci Jean-Claude Lalumière. Voilà un roman drôle, tendre, émouvant, dans lequel il y a de la nostalgie, de la mélancolie, bref, vous aurez compris, c'est un gros coup de coeur. « Comme un karatéka belge qui fait du cinéma », c'est aux éditions Le dilettante. Merci beaucoup.

Comme un karatéka belge qui fait du cinéma Le Dilettante
  • PRÉSENTATION
  • PORTRAIT
  • LE LIVRE
  • L'AVIS DU LIBRAIRE
  • Si vous ne le connaissez pas encore, vous avez de la chance, car vous allez avoir le plaisir d'une découverte qui pourrait bien changer votre vie. Trois romans, trois livres pas très épais mais qui vous donnent une pêche d'enfer, trois histoires qui font sourire et donnent l'envie d'être heureux tout simplement. Il s'appelle Jean-Claude Lalumière et il est très discret. Nous l'avons découvert avec « Le front russe », roman digne de Kafka, de Marcel Aymé, mâtiné d'un soupçon d'absurde et de drôlerie, aux répliques...Reprise des acrivés de plein air de Jean-Claude Lalumière - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau :Bonjour Jean-Claude Lalumière. « Comme un karatéka belge qui fait du cinéma », c'est votre nouveau titre, votre troisième roman. Vous êtes fidèle aux éditions Le dilettante. Vous avez aussi une autre casquette puisque vous travaillez aussi dans le domaine artistique. L'écriture arrive comment dans votre vie ? Qu'est ce qui vous a donné un jour envie d'écrire ?Jean-Claude Lalumière :Elle vient finalement assez tardivement. J'avais un goût pour la littérature, mais c'est un peu le hasard des rencontres...Reprise des acrivés de plein air de Jean-Claude Lalumière - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau :Votre troisième roman Jean-Claude Lalumière avec ce titre pour le moins surprenant « Comme un karatéka belge qui fait du cinéma ». On ne va pas dévoiler tout de suite qui est ce karatéka belge même si certains l'auront deviné. On va faire connaissance avec un personnage, le narrateur, dont on ne connaîtra pas le prénom. Il a une quarantaine d'années, il vit à Paris avec Anne-Sophie, son épouse. Il vit correctement puisque son beau-père lui verse une pension tous les mois ce qui est pratique. Lui-même...Reprise des acrivés de plein air de Jean-Claude Lalumière - Le livre - Suite
    Librairie La Manoeuvre (Paris)Emilie PautusLe premier sentiment qu'on a quand on a fini le livre de Jean-Claude Lalumière, c'est quelque chose d'assez nostalgique, sensible. On a un livre au titre assez léger, drôle et on rentre dans cette histoire qui finalement ne l'ai pas du tout et qui va quand même finir sur une touche assez belle, avec un peu d'espoir aussi. Donc c'est vraiment ce sentiment assez humain. Un sentiment d'humanité qu'on a en ressortant du livre de Jean-Claude Lalumière.Le style de Jean-Claude Lalumière est lié...Reprise des acrivés de plein air de Jean-Claude Lalumière - L'avis du libraire - Suite