Comédien, réalisateur, metteur en scène, Xavier Jaillard est un touche à tout. C’est avec Francis Blanche qu’il fait ses armes, fondant avec lui à la fin des années 60 le cabaret Le roi Lyre où se produiront artistes et chansonniers tels Pierre Dac, les Frères ennemis, Jacques Fabbri ou Marie-Paule Belle Auteur de chansons, directeur de théâtre, il monte aussi sur scène, jouant aussi bien les personnages de Molière que ceux de Labiche, Feydeau, Anouilh ou des auteurs contemporains. En 2008, son adaptation théâtrale de...
Vers l'ouest de Xavier Jaillard - Présentation - Suite
Philippe Chauveau
Bonjour Xavier Jaillard
Xavier Jaillard
Bonjour
Philippe Chauveau
J'ai plaisir à vous accueillir. J'ai envie de dire que vous êtes un jeune romancier. Vous publiez chez Scrineo « Vers l'ouest ». Jeune romancier, parce que c'est votre premier roman vraiment à base de fiction parce que vous avez déjà beaucoup écrit, pour le cinéma, la chanson, et Dieu sait que l'écriture de chansons, ce sont des textes à part entière. Alors on va essayer de faire un petit peu plus connaissance, même si les gens de...
Vers l'ouest de Xavier Jaillard - Portrait - Suite
Philippe Chauveau
Ce qui est surprenant Xavier Jaillard, avec ce que l'on peut considérer comme votre premier roman, puisque toutes les productions littéraires que vous avez faites avant étaient moins fictionnelles. Vers l'ouest chez Scrineo, ce livre : finalement, on est assez loin de votre univers : le théâtre, la chanson. Là nous sommes dans une intrigue qui va nous emmener dans la lande sauvage de l'Ecosse. Pourquoi avoir eu envie finalement de créer ce décor qui semble tellement éloigné de votre quotidien ? Peut-être...
Vers l'ouest de Xavier Jaillard - Livre - Suite
Xavier Jaillard
Vers l'ouest
Présentation 1'35Comédien, réalisateur, metteur en scène, Xavier Jaillard est un touche à tout. C’est avec Francis Blanche qu’il fait ses armes, fondant avec lui à la fin des années 60 le cabaret Le roi Lyre où se produiront artistes et chansonniers tels Pierre Dac, les Frères ennemis, Jacques Fabbri ou Marie-Paule Belle Auteur de chansons, directeur de théâtre, il monte aussi sur scène, jouant aussi bien les personnages de Molière que ceux de Labiche, Feydeau, Anouilh ou des auteurs contemporains. En 2008, son adaptation théâtrale de « La vie devant soi » de Romain Gary est un succès et reçoit 3 Molière. Mais c’est avec une autre casquette que nous recevons Xavier Jaillard, celle de romancier, qui vient s’ajouter à sa palette. Avec ce livre, « Vers l’Ouest », l’auteur nous emmène en Ecosse, sur une petite île des Orcades balayée par les vents. Le narrateur vient d’hériter de la maison d’un oncle qu’il connaissait à peine. Tombant amoureux de ces paysages sauvages, il va essayer d’en savoir plus sur cet oncle défunt. Mais il va se heurter à un mystère et au mutisme des habitants de l’île. Habilement construit, inspiré de faits réels de la seconde guerre mondiale, « Vers l’Ouest » est un roman qui intrigue, qui prend le lecteur en haleine, le menant du ghetto juif de Varsovie de 1940 à la lande écossaise d’aujourd’hui par chapitres qui s’entrecroisent. Une belle écriture et une ambiance bien particulière font le charme de ce premier roman à découvrir. « Vers l’Ouest » de Xavier Jaillard est publié chez Scrinéo. Xavier Jaillard est sur WTC
Xavier Jaillard
Vers l'ouest
Portrait 4'58Philippe Chauveau
Bonjour Xavier Jaillard
Xavier Jaillard
Bonjour
Philippe Chauveau
J'ai plaisir à vous accueillir. J'ai envie de dire que vous êtes un jeune romancier. Vous publiez chez Scrineo « Vers l'ouest ». Jeune romancier, parce que c'est votre premier roman vraiment à base de fiction parce que vous avez déjà beaucoup écrit, pour le cinéma, la chanson, et Dieu sait que l'écriture de chansons, ce sont des textes à part entière. Alors on va essayer de faire un petit peu plus connaissance, même si les gens de théâtre vous connaissent bien. La scène, c'est votre vie, et les mots représentent votre vie. Comment avez-vous découvert le plaisir de la scène ?
Xavier Jaillard
Et bien, j'ai découvert le plaisir de la scène d'une façon peu conventionnelle. D'habitude les gens qui aiment ça, comme c'était mon cas depuis toujours, font une école d'art dramatique, que j'appelle souvent des écoles dramatiques d'art d'ailleurs, parce qu'il y en a de mauvaises. Et moi je n'ai pas fait ça. Je me suis associé à Francis Blanche que j'ai connu parce qu'il écrivait des chansons et moi aussi. Et puis on s'est associé, on a créé un théâtre. Et il m'a dit : j'ai besoin d'un partenaire. Je lui ai dit : je ne sais pas faire ça. Il m'a dit : tu vas apprendre. Comment ? En jouant avec moi. Je lui dis : et si je suis mauvais ? Et bien tu te feras engueuler. Alors j'ai appris comme ça. On est resté ensemble pendant dix ans à diriger un théâtre et des revues.
Philippe Chauveau
C'était l'aventure du Roi Lyre.
Xavier Jaillard
Voilà. Et finalement, ce n'était pas une si mauvaise école.
Philippe Chauveau
Parmi toutes les productions que vous avez montées, puisque vous êtes à la fois sur scène mais vous êtes aussi metteur en scène. Vous mettez les autres sur scène. Il y a eu cette belle adaptation de Romain Gary, La vie devant soi, avec Myriam Boyer dans le rôle principal, madame Rosa. Ca a été un énorme succès. Trois Molière je crois.
Xavier Jaillard
Trois Molière, un pour Myriam Boyer et deux pour moi, meilleure pièce et meilleure adaptation. Philippe Chauveau Et alors, un petit peu comme Francis Blanche quelque part, vous alternez le rire et l'émotion puisque sur scène en tant que comédien, vous jouez aussi bien les personnages de Molière, de Labiche, Feydeau, Anouilh. Tous les genres de théâtre vous séduisent finalement. Xavier Jaillard Oui. Vous savez, pour moi, il y a deux genres de théâtre : le bon et le mauvais.
Philippe Chauveau
Bonne réponse. Ca veut dire que vous aimez finalement enfiler des costumes, vous cacher derrière des personnages ?
Xavier Jaillard
Oui, nous avons en commun avec les putains, de nous changer souvent dans la journée
Philippe Chauveau
J'aime bien ça aussi. Puisque vous partez dans cette direction là, parlons de l'académie Alphonse Allais dont vous faites partie. Vous aimez ce côté humour, absurde.
Xavier Jaillard
L'humour vous savez, c'est la politesse du désespoir. En tous cas, c'est le recul qu'il faut avoir, parce qu'il faut se dépêcher de rire avant d'être obligé d'en pleurer vous savez. Le désespoir, il fait partie du quotidien des artistes et des créateurs. On est tous des désespérés, et particulièrement les comiques.
Philippe Chauveau
Puisque vous avez écrit pour la chanson, pour le théâtre, vous avez aussi fait de la réalisation audiovisuelle, quel besoin aujourd'hui de vous lancer dans le roman ? Pourquoi avoir eu envie d'écrire ce premier titre, Vers l'ouest.
Xavier Jaillard
Je n'en sais rien. J'ai toujours aimé écrire. Ma maman m'a dit, je n'en ai même pas le souvenir, que j'avais écrit ma première nouvelle pour mon petit-frère quand j'avais 6 ans. Ca ne m'a jamais lâché. Et j'ai écrit tout ce qui peut s'écrire. Aucune forme de l'écriture ne m'est étrangère, ou ne m'intéresse pas. J'avais laissé en plan un projet de roman de fiction parce que je ne faisais plus que du théâtre puisque j'ai pris la direction du théâtre du Petit Hébertot il y a quelques années. Dès que j'ai eu cédé le théâtre, j'ai fait le ménage chez moi en terminant le roman qui n'était pas fini.
Philippe Chauveau
Et aujourd'hui, l'écriture vous a apporté quoi. Lorsque vous avez mis le point final à ce que je vais appeler ce premier roman. Dans quel état étiez-vous ? Est-ce qu'il y a eu un peu d'appréhension ? Vous avez eu peur de cette nouvelle casquette que vous enfiliez ?
Xavier Jaillard
Je n'en savais rien. Je n'avais pas l'expérience. Je vais vous raconter ce qui est arrivé à Simenon, si je peux me permettre de comparer. Simenon racontait qu'un jour, il était malade, alors il est allé voir son médecin, j'ai mal ici, j'ai mal là, et le médecin lui a répondu : ça fait combien de temps que tu n'as pas écrit un roman. Deux mois. Ecris un roman. Philippe Chauveau Ca veut dire que vous êtes en pleine forme aujourd'hui. Xavier Jaillard Moi, je vais très bien.
Philippe Chauveau
Votre actualité Xavier Jaillard Vers l'ouest, c'est aux éditions Scrineo.
Xavier Jaillard
Vers l'ouest
Livre 5'32Ce qui est surprenant Xavier Jaillard, avec ce que l'on peut considérer comme votre premier roman, puisque toutes les productions littéraires que vous avez faites avant étaient moins fictionnelles.
Vers l'ouest chez Scrineo, ce livre : finalement, on est assez loin de votre univers : le théâtre, la chanson. Là nous sommes dans une intrigue qui va nous emmener dans la lande sauvage de l'Ecosse.
Pourquoi avoir eu envie finalement de créer ce décor qui semble tellement éloigné de votre quotidien ? Peut-être que je me trompe d'ailleurs.
Pas si éloigné que cela puisque mon héros est comédien.
C'est vrai.
Bon, comédien au chômage. Mais vous savez, les sujets de roman ne sont d'abord jamais très éloignés je crois de ce que peut connaître l'auteur. Il y a toujours une part d'autobiographie dans ce que l'on écrit.
On ne peut pas écrire quelque chose de totalement fictionnel dont on ne sait rien. Il faut qu'on l'ait dans la tête. Alors oui, l'Ecosse m'avait plu. J'ai situé la partie actuelle du livre en Ecosse.
Dans une région bien spécifique de l'Ecosse, les îles Orcades, avec ce côté très sauvage. Alors je vais résumer très brièvement. Nous avons donc à notre époque actuelle ce comédien qui est au chômage.
Un oncle qu'il ne connaissait pas très bien vient de mourir et lui lègue sa maison qu'il avait sur les côtes écossaises. Il part là bas pour récupérer son héritage, et finalement, il tombe amoureux de l'endroit.
Il va s'intéresser un petit peu à la personnalité de cet oncle et très vite découvrir qu'il y a une sorte de mystère, que son oncle travaillait sur un sujet. Et il va surtout se heurter au mutisme de la population locale.
Je résume. Ce comédien, on peut peut-être imaginer qu'il vous ressemble un petit peu.
Non, il ne me ressemble pas. Il est jeune, il découvre l'amour. Moi je l'ai rencontré il y a longtemps. Il me ressemble sans me ressembler. On se souvient de ce que l'on a connu.
Ce jeune comédien va aussi être confronté aux fantômes du passé, aux fantômes de l'Histoire. Et ce qui est très intéressant dans la construction de votre roman,
c'est de faire s'entrecroiser l'époque contemporaine et la seconde guerre mondiale. Puisqu'on va aller de la lande écossaise d'aujourd'hui au ghetto de Varsovie de 1940.
Un chapitre sur deux.
Comment avez-vous voulu construire... Est-ce que dès le départ vous saviez que le livre allait être construit de cette façon là où est-ce que ça s'est imposé à vous ?
Dès le départ oui... Vous savez, quand vous dites je suis au chapitre 2, je vais donc changer d'histoire, ça devient très vite le système.
J'ai mis cela en place parce que les deux histoires s'entrecroisent et se recoupent à la fin. Mais je ne vais pas dire comment parce que j'aime mieux que les gens le découvrent.
Sans rien dévoiler de l'intrigue, comme je le disais, on va très vite partir dans le ghetto juif de Varsovie et puis il va y avoir une histoire de sous-marin pendant la seconde guerre mondiale.
C'est une histoire que vous connaissiez cette histoire de sous-marin qui approchait des côtes écossaises ?
Oui et non. Le contexte historique est parfaitement exact. J'ai fait des recherches historiques là-dessus
Je me suis beaucoup intéressé, parce que c'est une affaire familiale, aux destins des gens qui ont été soufflés sur la planète par la diaspora, quand ils ont été pourchassés pendant la seconde guerre mondiale. Et vous vous retrouvez des oncles partout dans le monde. Et là, c'est le cas.
Vous avez une très jolie phrase. Vous dites, en parlant de la diaspora juive : tous avaient été soufflés sur la planète comme les étoiles d'un feu d'artifice tiré en Pologne par les allemands et retombées en pluie de l'Estonie jusqu'à New York,
avec quelques feux follets perdus en Europe et au Moyen-Orient. C'est une image finalement assez poétique du destin de ces gens.
Mais c'est vrai. J'ai une grand-mère qui est morte à Auschwitz. Elle avait des enfants, dont ma mère qui était réfugiée en France, mais les autres frères et sœurs étaient explosés sur la planète.
J'ai retrouvé un oncle à Johannesburg. Et effectivement, le personnage de Djydek, qui est celui qui meurt en laissant en héritage sa maison au comédien, il a existé vraiment ce bonhomme-là. Il n'était pas en Ecosse, il était au Brésil.
C'est votre premier roman entièrement fictionnel. Est-ce qu'il y a d'autres envies déjà, d'autres projets d'écriture ?
Oui. Je suis en train de mettre la dernière main au roman qui suit.
On va rester dans la même veine ou vous allez encore brouiller les pistes et nous emmener ailleurs ?
Pas du tout. Je peux vous dire où ça se passe.
Allons-y.
Ca se passe en Bourgogne.
C'est un joli cadre aussi.
Oui, j'en suis originaire.
Pour ce premier roman, c'est donc l'Ecosse qui est à l'honneur. Merci Xavier Jaillard. C'est votre actualité, ça s'appelle Vers l'Ouest et c'est aux éditions Scrineo. Merci beaucoup.
Philippe Chauveau
Ce qui est surprenant Xavier Jaillard, avec ce que l'on peut considérer comme votre premier roman, puisque toutes les productions littéraires que vous avez faites avant étaient moins fictionnelles. Vers l'ouest chez Scrineo, ce livre : finalement, on est assez loin de votre univers : le théâtre, la chanson. Là nous sommes dans une intrigue qui va nous emmener dans la lande sauvage de l'Ecosse. Pourquoi avoir eu envie finalement de créer ce décor qui semble tellement éloigné de votre quotidien ? Peut-être que je me trompe d'ailleurs.
Xavier Jaillard
Pas si éloigné que cela puisque mon héros est comédien.
Philippe Chauveau
C'est vrai.
Xavier Jaillard
Bon, comédien au chômage. Mais vous savez, les sujets de roman ne sont d'abord jamais très éloignés je crois de ce que peut connaître l'auteur. Il y a toujours une part d'autobiographie dans ce que l'on écrit. On ne peut pas écrire quelque chose de totalement fictionnel dont on ne sait rien. Il faut qu'on l'ait dans la tête. Alors oui, l'Ecosse m'avait plu. J'ai situé la partie actuelle du livre en Ecosse.
Philippe Chauveau
Dans une région bien spécifique de l'Ecosse, les îles Orcades, avec ce côté très sauvage. Alors je vais résumer très brièvement. Nous avons donc à notre époque actuelle ce comédien qui est au chômage. Un oncle qu'il ne connaissait pas très bien vient de mourir et lui lègue sa maison qu'il avait sur les côtes écossaises. Il part là bas pour récupérer son héritage, et finalement, il tombe amoureux de l'endroit. Il va s'intéresser un petit peu à la personnalité de cet oncle et très vite découvrir qu'il y a une sorte de mystère, que son oncle travaillait sur un sujet. Et il va surtout se heurter au mutisme de la population locale. Je résume. Ce comédien, on peut peut-être imaginer qu'il vous ressemble un petit peu.
Xavier Jaillard
Non, il ne me ressemble pas. Il est jeune, il découvre l'amour. Moi je l'ai rencontré il y a longtemps. Il me ressemble sans me ressembler. On se souvient de ce que l'on a connu.
Philippe Chauveau
Ce jeune comédien va aussi être confronté aux fantômes du passé, aux fantômes de l'Histoire. Et ce qui est très intéressant dans la construction de votre roman, c'est de faire s'entrecroiser l'époque contemporaine et la seconde guerre mondiale puisqu'on va aller de la lande écossaise d'aujourd'hui au ghetto de Varsovie de 1940.
Xavier Jaillard
Un chapitre sur deux.
Philippe Chauveau
Comment avez-vous voulu construire... Est-ce que dès le départ vous saviez que le livre allait être construit de cette façon là où est-ce que ça s'est imposé à vous ?
Xavier Jaillard
Dès le départ oui... Vous savez, quand vous dites je suis au chapitre 2, je vais donc changer d'histoire, ça devient très vite le système. J'ai mis cela en place parce que les deux histoires s'entrecroisent et se recoupent à la fin. Mais je ne vais pas dire comment parce que j'aime mieux que les gens le découvrent.
Philippe Chauveau
Sans rien dévoiler de l'intrigue, comme je le disais, on va très vite partir dans le ghetto juif de Varsovie et puis il va y avoir une histoire de sous-marin pendant la seconde guerre mondiale. C'est une histoire que vous connaissiez cette histoire de sous-marin qui approchait des côtes écossaises ?
Xavier Jaillard
Oui et non. Le contexte historique est parfaitement exact. J'ai fait des recherches historiques là-dessus. Je me suis beaucoup intéressé, parce que c'est une affaire familiale, aux destins des gens qui ont été soufflés sur la planète par la diaspora, quand ils ont été pourchassés pendant la seconde guerre mondiale. Et vous vous retrouvez des oncles partout dans le monde. Et là, c'est le cas.
Philippe Chauveau
Vous avez une très jolie phrase. Vous dites, en parlant de la diaspora juive : tous avaient été soufflés sur la planète comme les étoiles d'un feu d'artifice tiré en Pologne par les allemands et retombées en pluie de l'Estonie jusqu'à New York, avec quelques feux follets perdus en Europe et au Moyen-Orient. C'est une image finalement assez poétique du destin de ces gens.
Xavier Jaillard
Mais c'est vrai. J'ai une grand-mère qui est morte à Auschwitz. Elle avait des enfants, dont ma mère qui était réfugiée en France, mais les autres frères et sœurs étaient explosés sur la planète. J'ai retrouvé un oncle à Johannesburg. Et effectivement, le personnage de Djydek, qui est celui qui meurt en laissant en héritage sa maison au comédien, il a existé vraiment ce bonhomme-là. Il n'était pas en Ecosse, il était au Brésil.
Philippe Chauveau
C'est votre premier roman entièrement fictionnel. Est-ce qu'il y a d'autres envies déjà, d'autres projets d'écriture ?
Xavier Jaillard
Oui. Je suis en train de mettre la dernière main au roman qui suit.
Philippe Chauveau
On va rester dans la même veine ou vous allez encore brouiller les pistes et nous emmener ailleurs ?
Xavier Jaillard
Pas du tout. Je peux vous dire où ça se passe.
Philippe Chauveau
Allons-y.
Xavier Jaillard
Ca se passe en Bourgogne.
Philippe Chauveau
C'est un joli cadre aussi.
Xavier Jaillard
Oui, j'en suis originaire.
Philippe Chauveau
Pour ce premier roman, c'est donc l'Ecosse qui est à l'honneur. Merci Xavier Jaillard. C'est votre actualité, ça s'appelle Vers l'Oust et c'est aux éditions Scrinéo.