Ivan Calberac est bien connu des cinéphiles. Après avoir suivi des études de communication puis de comédie, on le retrouve sur les planches, mais dès 1995, il est derrière la caméra. Il réalise son premier court-métrage et en 2002, il connait son premier succès public avec « Irène » où il réunit Cécile de France, Bruno Putzulu et Patrick Chesnais dans les rôles principaux. Suivront d'autres films « On va s'aimer » en 2005 et « Une semaine sur deux » en 2009 avec Mathilde Seigner et Bernard Campan. Mais ce...
Venise n'est pas en Italie d'Ivan Calbérac - Présentation - Suite
Philippe Chauveau :Bonjour Ivan Calbérac. Ivan Calbérac :Bonjour. Philippe Chauveau :Votre actualité chez Flammarion, « Venise n'est pas en Italie ». Aujourd'hui, nous sommes là pour parler de votre écriture, de ce livre. Mais quelle vie remplie que la vôtre ! Il y a l'écriture, le théâtre, la réalisation de courts-métrages, pour la télévision aussi et puis le cinéma. On vous a découvert notamment avec le film « Irène », avec Cécile de France. Vous êtes un touche-à-tout ? Vous avez besoin comme cela...
Venise n'est pas en Italie d'Ivan Calbérac - Portrait - Suite
Philippe Chauveau :Dans ce premier titre, Ivan Calbérac, nous allons rencontrer un jeune adolescent, il a quinze ans, il s'appelle Emile. Ce qui n'est pas forcément facile à porter quand on a quinze ans. Il habite à Montargis, une petite ville du centre de la France. Il va nous faire entrer dans son journal, nous raconter sa vie, une vie un peu banale finalement. Il s'entend bien avec ses parents, mais ses parents sont un peu fantasques. Alors d'où vient-il ce jeune héros ? Est-ce que vous étiez un peu Emile quand vous aviez...
Venise n'est pas en Italie d'Ivan Calbérac - Le livre - Suite
Ivan Calbérac
Venise n'est pas en Italie
Présentation 1'46"Ivan Calberac est bien connu des cinéphiles. Après avoir suivi des études de communication puis de comédie, on le retrouve sur les planches, mais dès 1995, il est derrière la caméra.
Il réalise son premier court-métrage et en 2002, il connait son premier succès public avec « Irène » où il réunit Cécile de France, Bruno Putzulu et Patrick Chesnais dans les rôles principaux.
Suivront d’autres films « On va s’aimer » en 2005 et « Une semaine sur deux » en 2009 avec Mathilde Seigner et Bernard Campan.
Mais ce boulimique de travail réalise aussi des productions pour la télévision et mène parallèlement une carrière de dramaturge depuis sa première pièce « Le bourreau » en 1997. En 2005, avec « Tout un cinéma »,
il reste à l’affiche plusieurs mois dans les théâtres parisiens. Enfin, avec « L’étudiante et Monsieur Henri » présenté à partir de 2013, il connaît un succès retentissant en France comme sur les scènes des théâtres européens.
Que manquait-il au palmarès d’Ivan Calberac ? Le roman. C’est chose faite avec ce premier titre emprunté à Serge Reggiani «Venise n’est pas en Italie », l’histoire d’un gamin de 15 ans qui découvre l’amour et la vie,
balloté entre des envies d’indépendance et une famille à la fois attachante et envahissante.
Un voyage en Italie qui sonne comme la fin de l’enfance pour cet ado qui raconte son quotidien, dans son journal, avec ses mots à lui. Une comédie tendre, douce amère, une jolie histoire qui pourrait faire sans doute un joli film…
Le premier roman d’Ivan Calberac « Venise n’est pas en Italie » est publié chez Flammarion et Ivan Calberac est sur WTC.
Ivan Calberac est bien connu des cinéphiles. Après avoir suivi des études de communication puis de comédie, on le retrouve sur les planches, mais dès 1995, il est derrière la caméra. Il réalise son premier court-métrage et en 2002, il connait son premier succès public avec « Irène » où il réunit Cécile de France, Bruno Putzulu et Patrick Chesnais dans les rôles principaux. Suivront d'autres films « On va s'aimer » en 2005 et « Une semaine sur deux » en 2009 avec Mathilde Seigner et Bernard Campan. Mais ce boulimique de travail réalise aussi des productions pour la télévision et mène parallèlement une carrière de dramaturge depuis sa première pièce « Le bourreau » en 1997. En 2005, avec « Tout un cinéma », il reste à l'affiche plusieurs mois dans les théâtres parisiens. Enfin, avec « L'étudiante et Monsieur Henri » présenté à partir de 2013, il connaît un succès retentissant en France comme sur les scènes des théâtres européens. Que manquait-il au palmarès d'Ivan Calberac ? Le roman. C'est chose faite avec ce premier titre emprunté à Serge Reggiani «Venise n'est pas en Italie », l'histoire d'un gamin de 15ans qui découvre l'amour et la vie, balloté entre des envies d'indépendance et une famille à la fois attachante et envahissante. Un voyage en Italie qui sonne comme la fin de l'enfance pour cet ado qui raconte son quotidien, dans son journal, avec ses mots à lui. Une comédie tendre, douce amère, une jolie histoire qui pourrait faire sans doute un joli film…
Le premier roman d'Ivan Calberac « Venise n'est pas en Italie » est publié chez Flammarion et Ivan Calberac est sur WTC.
Ivan Calbérac
Venise n'est pas en Italie
Portrait 5'50"Bonjour Ivan Calbérac.
Bonjour.
Votre actualité chez Flammarion, Venise n'est pas en Italie. Aujourd'hui, nous sommes là pour parler de votre écriture, de ce livre. Mais quelle vie remplie que la vôtre, puisqu'il y a l'écriture, le théâtre, la réalisation de courts-métrages, pour la télévision aussi et puis le cinéma.
On vous a découvert notamment avec le film Irène, avec Cécile de France. Vous êtes un touche-à-tout ? Vous avez besoin comme ça d'évoluer dans plusieurs univers ? Cela fait partie de votre tempérament ?
En fait, je fonctionne par projet. Et c'est vrai qu'il y a certains projets qui s'adaptent plus au cinéma, certains à la télévision, certains au théâtre. Et puis la littérature, c'est quelque chose qui m'a toujours habité. J'ai commencé par ça.
Quand j'avais 10-12 ans, j'écrivais déjà des poèmes et des nouvelles ; j'ai écrit un premier roman quand j'avais 18-20 ans. Et puis Grasset ne l'a pas pris finalement.
Et donc 20 ans plus tard, quand l'éditrice de Flammarion qui a vu ma pièce L'étudiante et M. Henri m'a proposé de faire un roman, c'était comme un vieux rêve d'enfance qui remontait à la surface.
Vous avez suivi aussi des cours de comédie. Vous êtes monté sur les planches. Vous avez joué sur plusieurs scènes parisiennes. Vous avez aimé ce moment où vous étiez face public ? Parce que après vous vous êtes retranché, vous êtes passé derrière la caméra.
C'est vrai, j'ai suivi des cours d'art dramatique. Le théâtre et le cinéma ont toujours été très présents dans ma vie. Mes parents m'ont beaucoup emmené au théâtre et au cinéma.
Et eux même animaient un club théâtre dans mon collège, et donc je me suis retrouvé assez naturellement dans un cours d'art dramatique. Et j'ai adoré monter sur scène.
Et c'est dans le théâtre de boulevard que j'étais le moins mauvais parce que, en fait, je me suis rendu compte que je n'avais pas les qualités nécessaires pour faire une carrière d'acteur, et puis j'avais tout le temps envie d'écrire ce que j'allais dire,
donc il y avait plus un auteur derrière et un metteur en scène qu'un acteur.
Donc on l'a compris, l'écriture fait partie de votre vie depuis toujours. Il y a eu très vite l'envie de travailler l'image. Les courts-métrages avec plusieurs jolis succès. Et puis en 2002, je crois, Irène.
Ca a été tourné en 2001 et c'est sorti en 2002.
Voilà, Irène, avec Cécile de France, Bruno Putzulu et Patrick Chesnais dans les rôles principaux. Comment avez-vous vécu cette entrée dans le monde du cinéma.
Parce que c'est un film qui a eu un beau succès, vous avez eu la chance de tourner avec des artistes confirmés. Comment avez-vous vécu ce moment ?
Très bien. Ca a été une très belle expérience. J'avais 30 ans et à 30 ans, on ne réalise pas forcément tout ce qui nous arrive, en tous cas, l'importance de ce qui se passe. Et la sortie a vraiment été un moment très beau, et très privilégié pour moi.
Il y a eu un très bel accueil, j'ai été nommé aux Césars à la meilleure première oeuvre de fiction. Et je me suis senti effectivement accueilli dans le monde du cinéma, alors que je ne viens pas du tout d'un milieu d'artiste, alors que je ne connaissais personne.
Et après, le plus difficile, c'est de continuer, de confirmer, de persévérer.
Le cinéma, le théâtre, aujourd'hui le roman avec Venise n'est pas en Italie. Vous avez l'impression que l'exercice d'écriture est le même, ou voyez-vous une différence dans votre travail lorsque vous écrivez pour un support ou pour un autre ?
Non, pour moi, c'est vraiment différent. Je dirais que l'écriture littéraire est vraiment celle que je vis comme la plus libre, parce qu'il n'y a pas trop de contrainte. En tous cas, je ne me mets pas trop de contraintes et on peut être dans une inspiration totale.
L'écriture de cinéma est pour moi la plus technique parce qu'il y a tout un tas de règles pour un scénario. Même si on n'est pas obligé de les suivre, elles existent. C'est séquencé. Le scénario, c'est vraiment un document transitoire.
A la fin d'un film, on le jette à la poubelle. Quand on écrit un livre, c'est l'oeuvre finale qui est là, sous vos yeux, en train de se former. C'est très différent en fait.
Ecrire pour vous aujourd'hui, c'est essayer d'acquérir une sorte de légitimité ? Vous avez peur que le théâtre ou le cinéma ne soit pas assez valorisant ? Bien sûr, vous allez me répondre non, mais vous comprenez le sens de ma question.
Le livre est peut-être une façon pour vous de montrer que vous existez ? Ca reste plus que le cinéma ou le théâtre ?
Oh non, le cinéma, c'est quand même très valorisant, et le théâtre aussi, quand ça marche. Non, je crois que c'est quelque chose que je portais en moi depuis l'adolescence en fait.
Et, quand je me suis mis à écrire, le roman est venu de façon assez fluide, même si je l'ai beaucoup retravaillé par la suite. Donc, ce n'est pas un acte très volontariste. C'est plutôt accueillir quelque chose qui vient...
Lorsque vous vous levez le matin, que vous vous voyez dans la glace, lorsque vous vous êtes bien recoiffé. Vous voyez plus le dramaturge, le réalisateur de cinéma, l'écrivain ? Cela dépend des jours ? Ou est-ce finalement le même personnage à chaque fois ?
Je vois, je ne sais pas... Quelqu'un qui a envie de communiquer des choses, de créer des oeuvres qui vont toucher les gens. Voilà, c'est ça que je vois, et quel que soit le média en fait. Il y a vraiment un désir de partager, de communiquer, de communier.
Quand L'étudiante et M. Henri se jouait, je venais très très souvent le soir pour voir la réaction des gens et quand je les entendais rire, ou quand je les sentais émus à la fin de la pièce, c'était vraiment une bénédiction.
J'ai toujours peur d'ennuyer, et dans tout ce que je fais, il y a eu parfois un peu trop le désir de plaire, dont j'essaye de m'affranchir. Mais vraiment, le désir de créer une relation.
Mission réussie en tous cas aussi avec ce premier roman. Venise n'est pas en Italie, c'est votre actualité. C'est aux éditions Flammarion.
Philippe Chauveau :
Bonjour Ivan Calbérac.
Ivan Calbérac :
Bonjour.
Philippe Chauveau :
Votre actualité chez Flammarion, « Venise n'est pas en Italie ». Aujourd'hui, nous sommes là pour parler de votre écriture, de ce livre. Mais quelle vie remplie que la vôtre ! Il y a l'écriture, le théâtre, la réalisation de courts-métrages, pour la télévision aussi et puis le cinéma. On vous a découvert notamment avec le film « Irène », avec Cécile de France. Vous êtes un touche-à-tout ? Vous avez besoin comme cela d'évoluer dans plusieurs univers ? Cela fait partie de votre tempérament ?
Ivan Calbérac :
En fait, je fonctionne par projet. Et c'est vrai qu'il y a certains projets qui s'adaptent plus au cinéma, certains à la télévision, certains au théâtre. Et puis la littérature, c'est quelque chose qui m'a toujours habité. J'ai commencé par ça. Quand j'avais 10-12 ans, j'écrivais déjà des poèmes et des nouvelles. J'ai écrit un premier roman quand j'avais 18-20 ans, et puis Grasset ne l'a pas pris finalement. Et donc 20 ans plus tard, quand l'éditrice de Flammarion, qui a vu ma pièce « L'étudiante et M. Henri », m'a proposé de faire un roman, c'était comme un vieux rêve d'enfance qui remontait à la surface.
Philippe Chauveau :
Vous avez suivi aussi des cours de comédie. Vous êtes monté sur les planches. Vous avez joué sur plusieurs scènes parisiennes. Avez-vous aimé ce moment où vous étiez face public ? Parce que, après, vous vous êtes retranché, vous êtes passé derrière la caméra.
Ivan Calbérac :
C'est vrai, j'ai suivi des cours d'art dramatique. Le théâtre et le cinéma ont toujours été très présents dans ma vie. Mes parents m'ont beaucoup emmené au théâtre et au cinéma. Et eux même animaient un club théâtre dans mon collège. Donc, je me suis retrouvé assez naturellement dans un cours d'art dramatique. Et j'ai adoré monter sur scène. Et c'est dans le théâtre de boulevard que j'étais le moins mauvais parce que, en fait, je me suis rendu compte que je n'avais pas les qualités nécessaires pour faire une carrière d'acteur, et puis j'avais tout le temps envie d'écrire ce que j'allais dire, donc il y avait plus un auteur derrière et un metteur en scène qu'un acteur.
Philippe Chauveau :
Donc on l'a compris, l'écriture fait partie de votre vie depuis toujours. Il y a eu très vite l'envie de travailler l'image. Les courts-métrages avec plusieurs jolis succès. Et puis en 2002 « Irène ».
Ivan Calbérac :
Oui, tourné en 2001 et sorti en 2002.
Philippe Chauveau :
« Irène », avec Cécile de France, Bruno Putzulu et Patrick Chesnais dans les rôles principaux. Comment avez-vous vécu cette entrée dans le monde du cinéma ? C'est un film qui a eu un beau succès, vous avez eu la chance de tourner avec des artistes confirmés. Comment avez-vous vécu ce moment ?
Ivan Calbérac :
Très bien ! Ce fut une très belle expérience. J'avais 30 ans et à 30 ans, on ne réalise pas forcément tout ce qui nous arrive, en tous cas, l'importance de ce qui se passe. Et la sortie a vraiment été un moment très beau, et très privilégié pour moi. Il y a eu un très bel accueil, j'ai été nommé aux Césars à la meilleure première oeuvre de fiction. Et je me suis senti effectivement accueilli dans le monde du cinéma, alors que je ne viens pas du tout d'un milieu d'artiste, alors que je ne connaissais personne. Et après, le plus difficile, c'est de continuer, de confirmer, de persévérer.
Philippe Chauveau :
Le cinéma, le théâtre, aujourd'hui le roman avec « Venise n'est pas en Italie ». Avez vous l'impression que l'exercice d'écriture est le même, ou voyez-vous une différence dans votre travail lorsque vous écrivez pour un support ou pour un autre ?
Ivan Calbérac :
Non, pour moi, c'est vraiment différent. Je dirais que l'écriture littéraire est vraiment celle que je vis comme la plus libre, parce qu'il n'y a pas trop de contrainte. En tous cas, je ne me mets pas trop de contraintes et on peut être dans une inspiration totale. L'écriture de cinéma est pour moi la plus technique parce qu'il y a tout un tas de règles pour un scénario. Même si on n'est pas obligé de les suivre, elles existent. C'est séquencé. Le scénario, c'est vraiment un document transitoire. A la fin d'un film, on le jette à la poubelle. Quand on écrit un livre, c'est l'oeuvre finale qui est là, sous vos yeux, en train de se former. C'est très différent en fait.
Philippe Chauveau :
Ecrire pour vous aujourd'hui, c'est essayer d'acquérir une sorte de légitimité ? Vous avez peur que le théâtre ou le cinéma ne soit pas assez valorisant ? Bien sûr, vous allez me répondre non, mais vous comprenez le sens de ma question. Le livre est peut-être une façon pour vous de montrer que vous existez ? Cela at-il plus de valeur que le cinéma ou le théâtre ?
Ivan Calbérac :
Oh non, le cinéma, c'est quand même très valorisant, et le théâtre aussi, quand ça marche. Non, je crois que c'est quelque chose que je portais en moi depuis l'adolescence en fait. Et, quand je me suis mis à écrire, le roman est venu de façon assez fluide, même si je l'ai beaucoup retravaillé par la suite. Donc, ce n'est pas un acte très volontariste. C'est plutôt accueillir quelque chose qui vient...
Philippe Chauveau :
Lorsque vous vous levez le matin, que vous vous voyez dans la glace, lorsque vous vous êtes bien recoiffé, vous voyez plus le dramaturge, le réalisateur de cinéma, l'écrivain ? Cela dépend des jours ? Ou est-ce finalement le même personnage à chaque fois ?
Ivan Calbérac :
Je vois, je ne sais pas... Quelqu'un qui a envie de communiquer des choses, de créer des oeuvres qui vont toucher les gens. Voilà, c'est ça que je vois, et quel que soit le média en fait. Il y a vraiment un désir de partager, de communiquer, de communier. Quand « L'étudiante et M. Henri » se jouait, je venais très très souvent le soir pour voir la réaction des gens, et quand je les entendais rire, ou quand je les sentais émus à la fin de la pièce, c'était vraiment une bénédiction. J'ai toujours peur d'ennuyer, et dans tout ce que je fais, il y a eu parfois un peu trop le désir de plaire, dont j'essaye de m'affranchir. Mais j'ai vraiment le désir de créer une relation.
Philippe Chauveau :
Mission réussie en tous cas aussi avec ce premier roman. « Venise n'est pas en Italie » aux éditions Flammarion.
Ivan Calbérac
Venise n'est pas en Italie
Le livre 5'38"Dans ce premier titre, Ivan Calbérac, nous allons rencontrer un jeune adolescent, il a quinze ans, il s'appelle Emile. Ce qui n'est pas forcément facile à porter quand on a quinze ans. Il habite à Montargis, une petite ville du centre de la France.
Il va nous faire rentrer dans son journal, nous raconter sa vie, une vie un peu banale finalement. Il s'entend bien avec ses parents, mais ses parents sont un peu fantasques. Alors d'où vient-il ce jeune héros ? Est-ce que vous étiez un peu Emile quand vous aviez quinze ans ?
Oui, il y a une part d'autobiographie dans ce roman, mais pas seulement, il y a beaucoup de choses inventées.
Il n'a pas une vie si banale que ça parce que quand même, il subit quelque chose d'assez peu commun car ses parents lui teignent les cheveux en blond parce qu'ils pensent qu'il est plus beau comme ça.
Et il vit dans une caravane en attendant le permis de construire de la maison.
C'est ça, au bord d'un grand trou pour les fondations. Donc il a une famille assez originale, un peu hors des normes, un peu barrée quand même, il faut bien le dire.
Une famille où on s'entend bien. On s'aime sans vraiment se le dire ou se le montrer.
On s'entend bien mais on se fait des choses quand même un peu bizarre. Teindre les cheveux en blond de son enfant, ce n'est pas banal. C'est quand même une violence mine de rien. Et puis ce sont des parents qui forcent leurs enfants à manger des trucs bios.
Enfin, ça arrive dans plein de famille mais c'est quand même une famille un peu particulière je pense, et lui, c'est un garçon hyper sensible.
Et en fait, il tombe amoureux dans l'histoire d'une fille qui n'est pas du même milieu social que lui, qui est d'un milieu social supérieur, qui est fille de chef d'orchestre, qui habite dans une grande maison, qui l'impressionne beaucoup,
qui joue du violon, qui va l'inviter à Venise pour un concert. Et lui, le premier jour où il va dans cette maison, il a une chaussette trouée, il ne sait plus où se mettre, il décide d'enlever ses chaussettes et d'y aller pieds nus. Voilà.
C'est un roman sur la différence, sur la difficulté de se faire accepter et sur l'impression de ne pas forcément être acceptable.
Je fais juste une petite parenthèse. On se souvient qu'il y avait eu le film Une semaine sur deux avec Mathilde Seigner, où là nous avions une jeune adolescente. Elle était un peu plus jeune, je crois qu'elle avait douze-treize ans.
Mais qui se retrouvait aussi confrontée à la vie avec ses parents qui se séparaient. Et puis cette jeune adolescente, face aux problèmes des adultes, devait aussi gérer les propres problèmes de sa vie. Là, c'est à nouveau une histoire d'adolescence.
C'est une période qui vous touche ? Vous avez l'impression que c'est là que tout se construit, que la sensibilité est à fleur de peau ? Vous êtes resté un grand adolescent ? Parce que j'ai trouvé quelques similitudes avec ce film.
Oui, bien sûr, absolument. L'adolescence est une période qui me passionne, que je trouve très forte, parce que c'est la période des premières fois, des grands enthousiasmes, des grandes déceptions, des grandes désillusions aussi.
C'est vrai que dans la 4ème de couverture, on fait référence à des livres comme L'attrape coeur. Moi, c'est un roman qui m'a beaucoup marqué. L'effronté, c'est un film que j'ai adoré, que j'ai revu plein de fois, qui est un grand film sur l'adolescence.
Et c'est vrai que c'est une période que je trouve magnifique et hyper touchante.
Venise n'est pas en Italie. Les amateurs de chanson française auront reconnu un titre de Serge Reggiani. Pourquoi avoir emprunté ce titre à ce grand monsieur ?
Parce que j'adorais ce titre, j'adorais la chanson, et parce que la chanson elle même racontait un peu l'histoire de ce roman. Dans la chanson, ça parle d'un homme qui n'est pas très riche, et qui n'a pas de quoi payer à sa femme un aller pour Venise, mais comme il l'aime,
c'est comme s'ils étaient à Venise. C'est ce que raconte la chanson. Et puis ça dit aussi que ce n'est pas finalement la destination qui compte, c'est le voyage. Et pour moi, il y avait toutes ces idées là. Et puis je trouvais ce titre très poétique. Les choses ne sont pas si évidents qu'on le croit.
Et Venise dit la chanson, ça peut être n'importe où, c'est l'endroit où on est heureux.
Dans votre vie, Ivan Calbérac, il y a le théâtre, le cinéma, l'écriture aujourd'hui avec ce premier roman. Vous avez l'impression d'avoir gravi une marche supplémentaire. Est-ce que le point final de Venise n'est pas en Italie vous a déjà donné d'autres envies d'écriture de roman ?
C'est sûr que je vais en écrire d'autres parce que j'ai adoré ça. J'ai adoré écrire, j'ai adoré la relation avec l'éditeur et tout ce qui se passe autour du monde du livre, c'est vraiment un univers que je découvre et que j'apprécie vraiment beaucoup.
Mais là ça serait une question de temps parce que c'est très chronophage d'écrire un roman. Donc, comme je suis sur différents projets cinéma, à la télévision et au théâtre...
Dès que je vais avoir le temps. J'ai plusieurs idées, je n'ai pas décidé encore quel sujet je vais aborder pour le prochain.
Emile va continuer à vous accompagner ou vous l'avez laissé avec le point final ?
Emile, c'est un peu mon enfant intérieur, donc il est toujours en moi, comme chaque enfant intérieur reste en chacun de nous.
C'est votre petit prince à vous ?
C'est ça, absolument.
En tous cas, voilà un roman comme vous le disiez à la fois drôle, tendre, une jolie comédie douce-amère que vous allez vous aussi apprécier. Ca s'appelle Venise n'est pas en Italie, c'est aux éditions Flammarion. Le premier roman d'Ivan Calbérac. Merci.
Philippe Chauveau :
Dans ce premier titre, Ivan Calbérac, nous allons rencontrer un jeune adolescent, il a quinze ans, il s'appelle Emile. Ce qui n'est pas forcément facile à porter quand on a quinze ans. Il habite à Montargis, une petite ville du centre de la France. Il va nous faire entrer dans son journal, nous raconter sa vie, une vie un peu banale finalement. Il s'entend bien avec ses parents, mais ses parents sont un peu fantasques. Alors d'où vient-il ce jeune héros ? Est-ce que vous étiez un peu Emile quand vous aviez quinze ans ?
Ivan Calbérac :
Oui, il y a une part d'autobiographie dans ce roman, mais pas seulement, il y a beaucoup de choses inventées. Il n'a pas une vie si banale que ça parce que quand même, il subit quelque chose d'assez peu commun car ses parents lui teignent les cheveux en blond parce qu'ils pensent qu'il est plus beau comme ça.
Philippe Chauveau :
Et il vit dans une caravane en attendant le permis de construire de la maison.
Ivan Calbérac :
C'est ça, au bord d'un grand trou pour les fondations. Donc il a une famille assez originale, un peu hors des normes, un peu barrée quand même, il faut bien le dire.
Philippe Chauveau :
Une famille où on s'entend bien. On s'aime sans vraiment se le dire ou se le montrer.
Ivan Calbérac :
On s'entend bien mais on se fait des choses quand même un peu bizarre. Teindre les cheveux en blond de son enfant, ce n'est pas banal. C'est quand même une violence mine de rien. Et puis ce sont des parents qui forcent leurs enfants à manger des trucs bios. Enfin, ça arrive dans plein de famille mais c'est quand même une famille un peu particulière je pense. Et lui, c'est un garçon hyper sensible. Et en fait, dans l'histoire, il tombe amoureux d'une fille qui n'est pas du même milieu social que lui, qui est d'un milieu social supérieur, qui est fille de chef d'orchestre, qui habite dans une grande maison, qui l'impressionne beaucoup, qui joue du violon, qui va l'inviter à Venise pour un concert. Et lui, le premier jour où il va dans cette maison, il a une chaussette trouée, il ne sait plus où se mettre, il décide d'enlever ses chaussettes et d'y aller pieds nus. Voilà. C'est un roman sur la différence, sur la difficulté de se faire accepter et sur l'impression de ne pas forcément être acceptable.
Philippe Chauveau :
Je fais juste une petite parenthèse. On se souvient qu'il y avait eu le film « Une semaine sur deux » avec Mathilde Seigner, où là, nous avions une jeune adolescente. Elle était un peu plus jeune je crois, elle avait douze-treize ans, mais elle se retrouvait elle aussi confrontée à la vie avec ses parents qui se séparaient. Et puis cette jeune adolescente, face aux problèmes des adultes, devait aussi gérer les propres problèmes de sa vie. Là, c'est à nouveau une histoire d'adolescence. Pourquoi est-ce une période qui vous touche ? Avez-vous l'impression que c'est là que tout se construit, que la sensibilité est à fleur de peau ? Etes-vous resté un grand adolescent ?
Parce que j'ai trouvé quelques similitudes avec ce film.
Ivan Calbérac :
Oui, bien sûr, absolument. L'adolescence est une période qui me passionne, que je trouve très forte, parce que c'est la période des premières fois, des grands enthousiasmes, des grandes déceptions, des grandes désillusions aussi. C'est vrai que dans la 4ème de couverture, on fait référence à des livres comme « L'attrape coeurs » de Salinger. Moi, c'est un roman qui m'a beaucoup marqué. « L'effronté » de Claude Miller, c'est un film que j'ai adoré, que j'ai revu plein de fois, qui est un grand film sur l'adolescence. Et c'est vrai que c'est une période que je trouve magnifique et hyper touchante.
Philippe Chauveau :
« Venise n'est pas en Italie ». Les amateurs de chanson française auront reconnu un titre de Serge Reggiani. Pourquoi avoir emprunté ce titre à ce grand monsieur ?
Ivan Calbérac :
Parce que j'adorais ce titre, j'adorais la chanson, et parce que la chanson elle-même racontait un peu l'histoire de ce roman. Dans la chanson, on parle d'un homme qui n'est pas très riche, qui n'a pas de quoi payer à sa femme un voyage pour Venise, mais comme il l'aime, c'est comme s'ils étaient à Venise. C'est ce que raconte la chanson. Et puis ça dit aussi que ce n'est pas finalement la destination qui compte, c'est le voyage. Pour moi, il y avait toutes ces idées-là. Et puis je trouvais ce titre très poétique. Les choses ne sont pas si évidentes qu'on le croit. Et Venise, dit la chanson, ce peut être n'importe où, c'est l'endroit où on est heureux.
Philippe Chauveau :
Dans votre vie, Ivan Calbérac, il y a le théâtre, le cinéma, l'écriture aujourd'hui avec ce premier roman. Avez-vous l'impression d'avoir gravi une marche supplémentaire ? Le point final de « Venise n'est pas en Italie » vous a-t-il déjà donné d'autres envies d'écriture de roman ?
Ivan Calbérac :
C'est sûr que je vais écrire d'autres romans parce que j'ai adoré ça. J'ai adoré écrire, j'ai adoré la relation avec l'éditeur et tout ce qui se passe autour du monde du livre, c'est vraiment un univers que je découvre et que j'apprécie vraiment beaucoup. Mais là, ce sera une question de temps parce que c'est très chronophage d'écrire un roman. Donc, comme je suis sur différents projets pour le cinéma, à la télévision et au théâtre... Dès que je vais avoir le temps ! J'ai plusieurs idées, je n'ai pas décidé encore quel sujet je vais aborder pour le prochain.
Philippe Chauveau :
Emile va-t-il continuer à vous accompagner ou l'avez-vous laissé avec le point final ?
Ivan Calbérac :
Emile, c'est un peu mon enfant intérieur, donc il est toujours en moi, comme chaque enfant intérieur reste en chacun de nous.
Philippe Chauveau :
C'est votre « Petit prince » à vous ?
Ivan Calbérac :
C'est ça, absolument !
Philippe Chauveau :
Voilà un roman comme, vous le disiez à la fois drôle et tendre, une jolie comédie douce-amère que vous allez vous aussi apprécier. « Venise n'est pas en Italie » aux éditions Flammarion. C’est le premier roman d'Ivan Calbérac. Merci.