Jean Raspail tient une place à part dans l’univers littéraire français.
Infatigable voyageur, il parcourt le monde dans sa jeunesse, les Etats-Unis, le Canada d’abord, puis le Japon, le Liban , la Jordanie, Israël, sans oublier bien évidemment l’Amérique du Sud, et la Patagonie dont il rapportera de nombreux souvenirs qui serviront ensuite de base à certains de ses livres, essais ou romans.
En 1973, Jean Raspail publie Le camp des saints. Avec cette histoire d’invasion du monde occidental par des populations affamées du...
Sept cavaliers de Jean Raspail - Présentation - Suite
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
C’est une belle rencontre que nous vous proposons aujourd’hui, puisque nous avons la chance d’accueillir Jacques Terpant , et Jean Raspail.Jacques Terpant, dessinateur, bédéiste.Jean Raspail, avant de parler de cette trilogie, en bande dessinée, Les 7 cavaliers, aux Editions Delcourt, j’aimerais que l’on revienne sur votre parcours d’écrivain, et de voyageur.Qu’est ce qui vous a passionné dans ces voyages, dans cette découverte du monde ?
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Vous avez dit...
Sept cavaliers de Jean Raspail - Portrait - Suite
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Jean Raspail et Jacques Terpant, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie du 3eme tome de cette trilogie, Sept cavaliers, c’est Le pont de Sépharée qui vient de sortir.Les trois albums sont désormais disponibles chez Delcourt.C’est donc une adaptation de votre roman, jean Raspail, publié en 1993 chez Robert Laffont. Qu’est-ce qui vous a fasciné dans ce roman de Jean Raspail, et comment l’avez-vous découvert ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Je pense que j’ai lu le roman quand il...
Sept cavaliers de Jean Raspail - Le livre - Suite
Jean Raspail et Jacques Terpant
Sept cavaliers
Présentation 1'46Jean Raspail et Jacques Terpant
Sept cavaliers
Portrait 4'47C’est une belle rencontre que nous vous proposons aujourd’hui, puisque nous avons la chance d’accueillir Jacques Terpant , et Jean Raspail.Jacques Terpant, dessinateur, bédéiste.Jean Raspail, avant de parler de cette trilogie, en bande dessinée, Les 7 cavaliers, aux Editions Delcourt, j’aimerais que l’on revienne sur votre parcours d’écrivain, et de voyageur.Qu’est ce qui vous a passionné dans ces voyages, dans cette découverte du monde ?
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Vous avez dit que le parcours était long, en effet, j’ai commencé à voyager en 1949. il faut se reporter à l’état du monde à cette époque-là.Très peu de gens faisait des grands voyages.J’ai pu réaliser des voyages étonnants, à une époque ou il n’y en avait pas. Alors, le premier que j’ai fait , c’était en 1949, 50. je suis allé avec une équipe que j’avais formée, de Québec à la Nouvelle-Orléans en canoé ; ça fait presque 5000 kilomètres à la pagaie.C’est le voyage des découvreurs française de toute la Nouvelle France. Et quand je suis revenu, on m’a demandé beaucoup de reportages, et de choses. A ce moment-là, je suis devenu une sorte de semi-professionnel, j’en ai enchaîné un certain nombre les uns derrière les autres.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
La littérature, le livre en général, comment ça vient dans votre vie…
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Ce n’est pas compliqué.Je me trouve au Japon en 1956, je reviens du Japon, j’y ai vécu un an avec une équipe, le Japon est un pays tellement magnifique, intéressant et complexe, que je me suis dit, ce n’est pas possible d’écrire un livre sur le Japon, ce n’est pas pour moi, c’est trop difficile.C’est à ce moment-là que j’ai ripé dans le roman ; j’ai écrit un roman là-dessus, sur ce qui se passa eua Japon.Et j’ai découvert que par le roman, on est beaucoup plus libre.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Aujourd’hui, quand on évoque votre nom, le nom de Jean Raspail,on pense à l’écrivain-voyageur. On pense aussi à l’écrivain-polémiste qui ose dire des choses.
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Le camp des saints, c’est l’envahissement pacifique de l’Occident par le tiers-monde, c’est écrit en 1973, on ne peut pas dire que cette histoire-là soit terminée. Et puis Sire, en particulier, je suis royaliste, c’est une espèce en voie de disparition, mais c’est assez agréable d’être royaliste, c’est tranquille, c’est beau. Et Sire est une illustration, sous la forme d’une légende, du sentiment royaliste et de l’utilité d’un roi chez nous.Mais enfin, je sais bien qu’il n’y aura pas de roi, mais je voulais souligner ça.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Jacques Terpant, j’ai cru comprendre que dans la famille, ce n’était pas vraiment la vocation qu’on avait envie de vous voir prendre.C’est venu comment l’amour, l’envie de dessiner ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
La bande dessinée était tellement bonne, et tellement forte à ce moment-là, puisqu’on a commencé comme lecteurs de Spirou après on a eu Pilote, et tout le processus d’évolution de la bande dessinée , qu’effectivement c’était le genre formidable. Si on dessinait, on finissait dans la bande dessinée.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Comment en arrive-t on à adapter un roman ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
En fait, je connais Jean Raspail, je suis rentrée dans son œuvre à partir d’un autre de ses romans que j’aime beaucoup, Qui se souvient des hommes, les indiens Alakaluf au bout de la Patagonie, les indiens kano ; j’étais rentré dans son œuvre par ce biais-là, et quand on aime un auteur, on tire le fil de tout ce qu’il a fait, on lit ; Puis je me suis trouvé à un moment ou j’avais nécéssité d ‘écrire un scénario, et là j’ai pensé à l’univers de Jean Raspail, en me disant, plutôt que de me jeter à l’eau avec ma propre histoire, je vais d’abord adapter un roman. J’ai repensé à Sept cavaliers, et là, dès les premières pages, je me suis trouvé dans un univers de beau en bande dessinée, de beau sur ma planche.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Vous l’aviez imaginée, un jour, cette rencontre ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Je ne l’avais pas imaginée,et en même temps, c’est très prétentieux, je n’ai pas imaginé de refus de la part de Raspail
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Pour l’auteur, pour l’écrivain que vous êtes, le fait de voir l’un de vos romans, adapté en bande dessinée, comment le vivez-vous ?
Jean Raspail (Sept cavaliers)
C’est une intense satisfaction, je lis mon livre d’une autre façon si vous voulez.Un roman, c’est 350 pages ; là, la partie écrite doit faire 30 ou 40 feuillets, pas plus. Il y a une intensité dans la bande dessinée, qui existe dans le livre. Dans le livre il faut 300 pages pour y arriver, tandis que là, on l’a tout de suite , c’est du grand art, c’est extraordinaire.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Merci beaucoup Jean Raspail et Jacques Terpant.Je rappelle ces Sept cavaliers, la trilogie qui existe maintenant , et qui est disponible en coffret, publiée aux Editions Delcourt.
C’est une belle rencontre que nous vous proposons aujourd’hui, puisque nous avons la chance d’accueillir Jacques Terpant , et Jean Raspail.Jacques Terpant, dessinateur, bédéiste.Jean Raspail, avant de parler de cette trilogie, en bande dessinée, Les 7 cavaliers, aux Editions Delcourt, j’aimerais que l’on revienne sur votre parcours d’écrivain, et de voyageur.Qu’est ce qui vous a passionné dans ces voyages, dans cette découverte du monde ?
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Vous avez dit que le parcours était long, en effet, j’ai commencé à voyager en 1949. il faut se reporter à l’état du monde à cette époque-là.Très peu de gens faisait des grands voyages.J’ai pu réaliser des voyages étonnants, à une époque ou il n’y en avait pas. Alors, le premier que j’ai fait , c’était en 1949, 50. je suis allé avec une équipe que j’avais formée, de Québec à la Nouvelle-Orléans en canoé ; ça fait presque 5000 kilomètres à la pagaie.C’est le voyage des découvreurs française de toute la Nouvelle France. Et quand je suis revenu, on m’a demandé beaucoup de reportages, et de choses. A ce moment-là, je suis devenu une sorte de semi-professionnel, j’en ai enchaîné un certain nombre les uns derrière les autres.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
La littérature, le livre en général, comment ça vient dans votre vie…
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Ce n’est pas compliqué.Je me trouve au Japon en 1956, je reviens du Japon, j’y ai vécu un an avec une équipe, le Japon est un pays tellement magnifique, intéressant et complexe, que je me suis dit, ce n’est pas possible d’écrire un livre sur le Japon, ce n’est pas pour moi, c’est trop difficile.C’est à ce moment-là que j’ai ripé dans le roman ; j’ai écrit un roman là-dessus, sur ce qui se passa eua Japon.Et j’ai découvert que par le roman, on est beaucoup plus libre.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Aujourd’hui, quand on évoque votre nom, le nom de Jean Raspail,on pense à l’écrivain-voyageur. On pense aussi à l’écrivain-polémiste qui ose dire des choses.
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Le camp des saints, c’est l’envahissement pacifique de l’Occident par le tiers-monde, c’est écrit en 1973, on ne peut pas dire que cette histoire-là soit terminée. Et puis Sire, en particulier, je suis royaliste, c’est une espèce en voie de disparition, mais c’est assez agréable d’être royaliste, c’est tranquille, c’est beau. Et Sire est une illustration, sous la forme d’une légende, du sentiment royaliste et de l’utilité d’un roi chez nous.Mais enfin, je sais bien qu’il n’y aura pas de roi, mais je voulais souligner ça.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Jacques Terpant, j’ai cru comprendre que dans la famille, ce n’était pas vraiment la vocation qu’on avait envie de vous voir prendre.C’est venu comment l’amour, l’envie de dessiner ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
La bande dessinée était tellement bonne, et tellement forte à ce moment-là, puisqu’on a commencé comme lecteurs de Spirou après on a eu Pilote, et tout le processus d’évolution de la bande dessinée , qu’effectivement c’était le genre formidable. Si on dessinait, on finissait dans la bande dessinée.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Comment en arrive-t on à adapter un roman ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
En fait, je connais Jean Raspail, je suis rentrée dans son œuvre à partir d’un autre de ses romans que j’aime beaucoup, Qui se souvient des hommes, les indiens Alakaluf au bout de la Patagonie, les indiens kano ; j’étais rentré dans son œuvre par ce biais-là, et quand on aime un auteur, on tire le fil de tout ce qu’il a fait, on lit ; Puis je me suis trouvé à un moment ou j’avais nécéssité d ‘écrire un scénario, et là j’ai pensé à l’univers de Jean Raspail, en me disant, plutôt que de me jeter à l’eau avec ma propre histoire, je vais d’abord adapter un roman. J’ai repensé à Sept cavaliers, et là, dès les premières pages, je me suis trouvé dans un univers de beau en bande dessinée, de beau sur ma planche.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Vous l’aviez imaginée, un jour, cette rencontre ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Je ne l’avais pas imaginée,et en même temps, c’est très prétentieux, je n’ai pas imaginé de refus de la part de Raspail
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Pour l’auteur, pour l’écrivain que vous êtes, le fait de voir l’un de vos romans, adapté en bande dessinée, comment le vivez-vous ?
Jean Raspail (Sept cavaliers)
C’est une intense satisfaction, je lis mon livre d’une autre façon si vous voulez.Un roman, c’est 350 pages ; là, la partie écrite doit faire 30 ou 40 feuillets, pas plus. Il y a une intensité dans la bande dessinée, qui existe dans le livre. Dans le livre il faut 300 pages pour y arriver, tandis que là, on l’a tout de suite , c’est du grand art, c’est extraordinaire.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Merci beaucoup Jean Raspail et Jacques Terpant.Je rappelle ces Sept cavaliers, la trilogie qui existe maintenant , et qui est disponible en coffret, publiée aux Editions Delcourt.
Jean Raspail et Jacques Terpant
Sept cavaliers
Le livre 4'01Jean Raspail et Jacques Terpant, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie du 3eme tome de cette trilogie, Sept cavaliers, c’est Le pont de Sépharée qui vient de sortir.Les trois albums sont désormais disponibles chez Delcourt.C’est donc une adaptation de votre roman, jean Raspail, publié en 1993 chez Robert Laffont. Qu’est-ce qui vous a fasciné dans ce roman de Jean Raspail, et comment l’avez-vous découvert ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Je pense que j’ai lu le roman quand il est sorti, dans les années 90. Et puis c’est une réminiscence de ce livre,qui est revenu au moment ou je cherchais une histoire. Je l’ai relu, et effectivement, l’univers me correspondait graphiquement . Moi je dessine mieux la nature et des pierres un peu moussues, et décaties, qu’une cuisine high-tech. Donc j’étais plus à l’aise chez un Raspail, que …l’univers était plus le mien.
Jean Raspail (Sept cavaliers)
On m’a montré les 10 premières planches du premier tome des Sept cavaliers.Dès la première planche , j’étais dedans.Il n’y a pas une fausse note, rien du tout.Avouez que c’est quand même miraculeux.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
C’est l’histoire de ce pays qui pendant plus de 250 ans vit dans la paix, dans la quiétude. Et puis un jour, les populations disparaissent, il se passe des choses tout à fait étranges. Et le Margrave qui dirige ce pays, demande à ses sept cavaliers d’aller voir jusqu’aux frontières ce qui a bien pu se produire.
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Ce monde-là, c’est un monde fictif, ce n’est pas un royaume qui existe.C’est une èspèce d’Europe concentrée, comme ça, quelque part.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Une Europe au cœur du 19eme siècle ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Il y avait des éléments dans le roman qui me situait graphiquement : le train, le télégraphe. J’étais situé.C en’était pas très dur à imaginer.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
J’aimerais vous demander, chacun votre tour : si vous deviez résumer, dire l’essence-même de ce livre , des ces Sept cavaliers ? Que diriez-vous de ce livre ? Vous d’abord, Jean Raspail ?
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Je dirais simplement, 7 cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée ; face au soleil couchant, tête haute , sans se cacher, car ils ne fuyaient pas, ils ne trahissaient rien, espèraient moins encore et se gardaient d’imaginer.J en’ai rien à ajouter à ça.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Alors vous, Jacques Terpant ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
L’atout de Jean Raspail, ce qui m’a fait choisir le livre, vraisemblablement, c’est qu’en fait , il n’impose rien ce livre. Dans ce texte final que vient de lire Jean Raspail, qui est aussi le texte qui commence l’album, et qui le termine ; tout le monde peut y projeter quelque chose.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Y avait-t-il une appréhension alors finalement à s’approprier le texte, notamment ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Le dialogue en bande dessinée, même si c’est moins vrai aujourd’hui, a été beaucoup minorée en bande dessinée pendant les années 70/80. Et je dis souvent , par dérision, que le dialogue de bande dessinée, c’est un dialogue de feuilleton américain traduit. Tout le monde parle pareil.Donc l’ambition en adaptant Jean Raspail, c’était de redonner sa primeur au dialogue et au texte . Et ça impliquait, quand même, un choix de texte pour tout l’album, un ton, et j’ai essayé de m’attacher à ce ton.
Jean Raspail (Sept cavaliers)
On ne peut pas lire cette bande dessinée si on ne lit pas les dialogues.Et en plus, comme j’essaie d’écrire bien, et qu’il a choisi de bons passages, c’est dit et c’est bien dit.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Est-ce que ça peut inciter des amateurs de littérature à aller découvrir l’univers de la bande dessinée ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Les lecteurs de Raspail, qui ne fréquentaient jamais la bande dessinée, se sont précipités dessus . Et les réactions sont toutes excellentes, des gens qui n’ont jamais lu de bandes dessinées.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Jean Raspail, Jacques Terpant ; alors on peut bien évidemment découvrir , ou redécouvrir les Sept cavaliers chez Robert laffont, votre roman .Et puis on se précipitera aussi sur cette trilogie, des Sept cavaliers , dessinée par Jacques Terpant, aux Editions Delcourt.
Jean Raspail et Jacques Terpant, nous sommes ensemble à l’occasion de la sortie du 3eme tome de cette trilogie, Sept cavaliers, c’est Le pont de Sépharée qui vient de sortir.Les trois albums sont désormais disponibles chez Delcourt.C’est donc une adaptation de votre roman, jean Raspail, publié en 1993 chez Robert Laffont. Qu’est-ce qui vous a fasciné dans ce roman de Jean Raspail, et comment l’avez-vous découvert ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Je pense que j’ai lu le roman quand il est sorti, dans les années 90. Et puis c’est une réminiscence de ce livre,qui est revenu au moment ou je cherchais une histoire. Je l’ai relu, et effectivement, l’univers me correspondait graphiquement . Moi je dessine mieux la nature et des pierres un peu moussues, et décaties, qu’une cuisine high-tech. Donc j’étais plus à l’aise chez un Raspail, que …l’univers était plus le mien.
Jean Raspail (Sept cavaliers)
On m’a montré les 10 premières planches du premier tome des Sept cavaliers.Dès la première planche , j’étais dedans.Il n’y a pas une fausse note, rien du tout.Avouez que c’est quand même miraculeux.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
C’est l’histoire de ce pays qui pendant plus de 250 ans vit dans la paix, dans la quiétude. Et puis un jour, les populations disparaissent, il se passe des choses tout à fait étranges. Et le Margrave qui dirige ce pays, demande à ses sept cavaliers d’aller voir jusqu’aux frontières ce qui a bien pu se produire.
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Ce monde-là, c’est un monde fictif, ce n’est pas un royaume qui existe.C’est une èspèce d’Europe concentrée, comme ça, quelque part.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Une Europe au cœur du 19eme siècle ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Il y avait des éléments dans le roman qui me situait graphiquement : le train, le télégraphe. J’étais situé.C en’était pas très dur à imaginer.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
J’aimerais vous demander, chacun votre tour : si vous deviez résumer, dire l’essence-même de ce livre , des ces Sept cavaliers ? Que diriez-vous de ce livre ? Vous d’abord, Jean Raspail ?
Jean Raspail (Sept cavaliers)
Je dirais simplement, 7 cavaliers quittèrent la ville au crépuscule par la porte de l’Ouest qui n’était plus gardée ; face au soleil couchant, tête haute , sans se cacher, car ils ne fuyaient pas, ils ne trahissaient rien, espèraient moins encore et se gardaient d’imaginer.J en’ai rien à ajouter à ça.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Alors vous, Jacques Terpant ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
L’atout de Jean Raspail, ce qui m’a fait choisir le livre, vraisemblablement, c’est qu’en fait , il n’impose rien ce livre. Dans ce texte final que vient de lire Jean Raspail, qui est aussi le texte qui commence l’album, et qui le termine ; tout le monde peut y projeter quelque chose.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Y avait-t-il une appréhension alors finalement à s’approprier le texte, notamment ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Le dialogue en bande dessinée, même si c’est moins vrai aujourd’hui, a été beaucoup minorée en bande dessinée pendant les années 70/80. Et je dis souvent , par dérision, que le dialogue de bande dessinée, c’est un dialogue de feuilleton américain traduit. Tout le monde parle pareil.Donc l’ambition en adaptant Jean Raspail, c’était de redonner sa primeur au dialogue et au texte . Et ça impliquait, quand même, un choix de texte pour tout l’album, un ton, et j’ai essayé de m’attacher à ce ton.
Jean Raspail (Sept cavaliers)
On ne peut pas lire cette bande dessinée si on ne lit pas les dialogues.Et en plus, comme j’essaie d’écrire bien, et qu’il a choisi de bons passages, c’est dit et c’est bien dit.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Est-ce que ça peut inciter des amateurs de littérature à aller découvrir l’univers de la bande dessinée ?
Jacques Terpant (Sept cavaliers)
Les lecteurs de Raspail, qui ne fréquentaient jamais la bande dessinée, se sont précipités dessus . Et les réactions sont toutes excellentes, des gens qui n’ont jamais lu de bandes dessinées.
Philippe Chauveau (WebTvCulture)
Jean Raspail, Jacques Terpant ; alors on peut bien évidemment découvrir , ou redécouvrir les Sept cavaliers chez Robert laffont, votre roman .Et puis on se précipitera aussi sur cette trilogie, des Sept cavaliers , dessinée par Jacques Terpant, aux Editions Delcourt.