Blandine de Caunes

Blandine de Caunes

La mère morte

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Si elle-même a publié un roman en 1976, « L’involontaire » qui ressort ces temps-ci chez Phébus, c’est avant tout en tant qu’attachée de presse dans l’édition que Blandine de Caunes s’est fait un nom, voire même un prénom. Quand ses propres parents s’appellent Benoîte Groult et Georges de Caunes, il faut assurer, ce n’est jamais facile de pousser à l’ombre des grands arbres.

Sur son père, souvent absent et peu attaché aux contingences familiales, elle reste discrète. S’agissant de son beau-père, en revanche, 3ème époux de sa mère, Paul Guimard, elle ne tarit pas d’éloges. Et là encore, grandir auprès de celui qui a écrit des romans mémorables comme « Les choses de la vie » ou « L’âge de pierre », voilà qui forge une personnalité.

C’est avec un ouvrage très personnel que Blandine de Caunes est aujourd’hui dans l’actualité. « La mère morte » paru chez Stock.

C’est effectivement sa mère que Blandine de Caunes met au cœur de son livre. Si on garde en mémoire Benoîte Groult, la battante, la féministe, l’intransigeante, l’écrivaine, elle qui a tant milité pour la féminisation des noms de professions, on sait moins ce que furent ses dernières années, elle qui vécut jusqu’à 96 ans.

Dans ce beau récit, bouleversant, profondément humain, sa fille Blandine nous raconte la vieillesse, la déchéance, la souffrance des proches quand Alzheimer s’empare de ceux qui ont tant été la vie.

Mais le récit prend encore une autre dimension quand Blandine de Caunes révèle le drame qui, dans le même temps, bouleversa son existence. Sa fille unique, Violette, trouve la mort sur une route ensoleillée, à l’âge de 36 ans. Ainsi donc, en 2016, année de ses 70 ans, Blandine de Caunes perd son enfant unique et sa propre mère. Elle écrit « Maman est un mot qui a disparu de ma vie. Je ne le dirai plus, je ne l’entendrai plus ».

Avec pudeur, sensibilité, sans voyeurisme ni sans pathos, avec une belle écriture qui emporte le lecteur, entre sourire et larmes, Blandine de Caunes se dévoile, nous raconte, sans rien cacher de ses doutes, de sa tristesse, de sa révolte. Mais son récit est aussi et surtout un formidable témoignage de vie, de joie, d’enthousiasme où l’amour et l’amitié tiennent un rôle essentiel. Dans ce récit au jour le jour, quand les épreuves s’accumulent, chaque petit bonheur prend un sens inattendu, chaque mot tendre devient un baume réparateur. Les lieux se révèlent être des havres de paix où les souvenirs heureux affluent et par un mot, une photo, un objet, les chers disparus s’invitent pour aider à porter le fardeau et continuer l’histoire familiale. Hommage à sa fille, hommage à sa mère, le livre de Blandine de Caunes est une pépite triste mais lumineuse dont la lecture est indispensable.

« La mère morte » de Blandine de Caunes est publié aux éditions Stock.

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  • Si elle-même a publié un roman en 1976, « L’involontaire » qui ressort ces temps-ci chez Phébus, c’est avant tout en tant qu’attachée de presse dans l’édition que Blandine de Caunes s’est fait un nom, voire même un prénom. Quand ses propres parents s’appellent Benoîte Groult et Georges de Caunes, il faut assurer, ce n’est jamais facile de pousser à l’ombre des grands arbres. Sur son père, souvent absent et peu attaché aux contingences familiales, elle reste discrète. S’agissant de son beau-père, en...La mère morte de Blandine de Caunes - Présentation - Suite
    Philippe Chauveau : Bonjour Blandine De Caunes, merci d'avoir accepté notre invitation. « La mère morte », c'est votre actualité aux éditions Stock. Faisons un peu plus connaissance au préalable, même si on vous connaît bien. En tout cas, vous avez un nom qui parle, un nom qui claque, la famille de Caunes. Vous êtes la fille de Georges de Caunes, le journaliste. Vous êtes aussi la fille de Benoîte Groult, l'écrivaine. Et ça, vous le précisez très souvent ! Vous mettez bien le "e" puisque votre maman a beaucoup milité...La mère morte de Blandine de Caunes - Portrait - Suite
    Philippe Chauveau : Vous avez choisi, Blandine de Caunes, de vous adresser aux lecteurs de façon très directe. C'est un peu comme un journal ce que vous nous proposez avec « La mère morte ». Le titre est très parlant, le titre claque. On va bien sûr reparler de ce titre que vous avez choisi. Il y a aussi le bandeau sur la couverture où vous êtes avec votre maman et avec votre fille Violette. Vous nous racontez la maladie d'Alzheimer qui va s'emparer de cette femme que fut Benoîte Groult et qui fut surtout votre mère....La mère morte de Blandine de Caunes - Livre - Suite